Il se demande bien Louis, pourquoi tu sembles aussi méfiant. C’est étrange presque, comme si tu n’avais pas la moindre idée de l’endroit où actuellement tu te trouves. Pourtant, on a bien dû t’expliquer, à ton arrivée. Mais c’est peut-être difficile à comprendre - pour un enfant.
Louis s’en désole.
Tu es bien trop jeune.
“Rouise !”Ah, un mot japonais qu’il ne connaît pas.
Un parmi une longue liste.
D’ailleurs, la suite de tes paroles reste globalement incompréhensible à ses oreilles. Évidemment, le natif que tu es parles bien trop vite pour l’apprenant en difficulté qu’il est encore. Mais il en comprend les grandes lignes. “Père” et “Mère” font toujours partie des premiers mots que l’on apprend, dans une langue inconnue. La famille, les animaux de compagnie, les jours de la semaine, les mois, les saisons, les chiffres.
Qu’est-ce que ton père vient faire dans cette histoire, il se le demande bien pourtant.
Et tu te mets en garde, ton épée face à toi.
Il cligne des yeux, surpris mais pas tant.
“Oula, attention.”De l’anglais, par réflexe.
Tu ne lui fais pas peur, tu l’intrigues dirons-nous plutôt. Car franchement, tu restes un enfant, avec certes une arme blanche, mais un enfant tout de même. Il lève de nouveau les mains en l’air, dans l’idée de paraître le moins imposant possible - il est bien plus grand que tu ne l’es, il faut avouer.
“Viens, on retourne au Refuge. Je t'offrirai une glace sur le trajet si tu veux.”Il s’accroupit également, à quelques pas de toi. A se mettre à ta hauteur, il réduit encore l’espace qu’il peut y avoir entre l’adulte et l’enfant.
“Tu veux bien me donner ton arme ? Ça pourrait être dangereux.”Quelle idée de laisser une épée entre les mains d’un gosse ? Cet aidant n’a pas fini de l’entendre gueuler lorsqu’ils le retrouveront.
Résumé
306 mots
Louis ne bite toujours pas un mot de ce que raconte Yashi, et il s'accroupit à sa hauteur en lui promettant une glace s'il le suit (c'est pas louche, non)