Une brise.
ft. Lolly cutie
La sensation de pesanteur.
Légère et doucereuse.
Alors que j'inspire longuement.
Cherchant une seconde de paix.
Il n'y a pas les poids. Accrochés aux pieds. Ceux qui permettent de ne pas léviter dans cet appartement. Alors qu'allongé, le corps se met à flotter. C'est toujours une étrange sensation. De sentir la gravité se jouer de vous. Se jouer des meubles et tout ce qui n'est pas bien lestés. C'est toujours très étrange de vivre ici. Tout simplement. Parce que cet endroit semble parfois désolé. Faisant écho inlassablement à ton monde, Issui. Les cratères. L'aspect lunaire. Tu l'aimes. Oh oui tu l'aimes cet endroit. Parce qu'elle est là. Quelque part, elle veille sur toi. Comme les jours interminables. Comme les jours passés. En vérité, parfois il te fait te souvenir. Malgré toi. De ce qui fut ta vie. Misérable et solitaire. Parfois, il te fait te souvenir. De ces moments où tu te sentais presque apaisé. Lorsqu'elle apparaissait. Lorsqu'elle venait à toi.
La lune.
Comme ton unique compagne. Comme ton unique univers. Comme ton unique sauveur. Lorsqu'elle faisait disparaître et taire ce que tu n'avais pas le droit de vivre. Ce que tu n'avais la chance d'expérimenter. Lorsqu'elle assombrissait le monde. Pour qu'il ressemble au tiens. Tu ne sais pas, Issui. Si tu aimes finalement vraiment ce lieu. Ou pas. Est-ce qu'ils ont fait exprès de te mettre ici. Tu ne sais pas. À vrai dire, tu ne demandes pas. Quelque part, tu préfères ne pas savoir. Cela ne changera rien. Ni à ton actuel présent. Ni à ces nuits brûlantes. C'est futile et pourtant. À cet instant, tu te poses la question. Cherchant à laisser ton esprit se vider. Cherchant des banalités pour t'alléger. Vous êtes nombreux à être ici avec des passifs lourds. Vous êtes nombreux à avoir vécu l'horreur. Et pourtant. Souvent tu as la sensation d'être le seul. Le seul qui soit incapable de se relever. Le seul qui soit incapable d'avancer. Peut être parce que tu ne sais pas.
Ce que c'est que de vivre.
Sentir la chaleur d'une main tendue.
Ressentir l'intense sentiment d'être attendu.
Vibrer de joie à l'idée de courir.
D'avoir la chance de parler à quelqu'un.
Tout cela. Tout ce que tu entendais de ta fenêtre. Tout ce qui vivait en dehors de tes murs. Tu n'as jamais eu le droit de connaître cela. Et tu cherches à te persuader, Issui. Que c'est ce qui te manque. Pour être normal. Pour être plus fort. Mais tu sais au fond. Que le seul véritable problème ; c'est toi. Inspirant lourdement. Les sourcils se froncent. Finalement, tu n'arrives pas à sortir de ce cercle vicieux. Tu y repenses encore. Attrapant un poids laissé non loin pour te redescendre. Sur terre. Manquant de te casser une cheville sur un de ces cratères au sol. C'est plaisant, mais pas pour y vivre tout le temps. Sortant de ta chambre pour te rendre dans le salon. Tu y vois des tasses voler, comme toujours. En attrapant une qui passe par là. Cherchant de l'eau. Tu as besoin de t'éclaircir les idées.
Peut être devrais-tu sortir.
C'est la pensées qui te submerge. Mais le son qui provient soudainement de la porte d'entrée t'arrache un regard. Pensif. Ennuyé. Qui vient à cette heure. Qui débarque chez vous maintenant. Pour une fois, tu as la chance d'être seul. Pour une fois, tu es ici avec toi-même. Ah. À quoi bon en vérité. Être avec toi-même est une plaie. Tu ne le sais que trop bien. « J'arrive. » que tu laisses échapper. Avant de voir la porte s'ouvrir. Comme si de rien n'était. Tu manques de t'énerver. De hurler. De t'agacer avant de voir de qui il s'agit. « Lolly ? Qu'est-ce que tu fous ici ? » cela t'échappe naturellement. Regrettant presque immédiatement le ton avec lequel les mots s'évadent. C'est presque trop froid. Surtout pour elle. « … Tu avais besoin de moi ? » que tu essayes d'articuler plus gentiment. Mais est-ce que cela sert vraiment à quelque chose maintenant. Tu n'en sais rien. Mais tu ne sais jamais rien lorsqu'il s'agit des autres, Issui.
Du moins, tu ne sais jamais rien.
Lorsqu'il s'agit d'interagir.
Mais elle le sait bien.
Lorsqu'il s'agit d'interagir.
Mais elle le sait bien.
Résumé
757 mots il paraît
@Lolly Hopkins finalement je commence. Issui est littéralement entrain de planer ohohoh. Tu me dis si cela te convient cutie