Une brise.
ft. Lolly cutie
On ne vit qu’une seule fois.
Mais quand vas-tu te décider à vivre.
Lolly est un phare. Pour un navire en pleine tempête. Elle est une lumière. Blessée, peut être. Incertaine, sûrement. Envahie de doute, probablement. Mais sa force, elle réside dans tout ce qu’elle est. Dans tout ce qu’elle est devenue. Dans tout ce qu’elle aspire à être. Quelque part, tu l’envies, Issui. Malgré toi. Silencieusement. Sans même t’en apercevoir. Si tu tiens tellement à la protéger, c’est parce que tu meurs d’envie de la préserver. De garder ce qu’elle est tout en essayant de l’aider à évoluer. Dans ce chemin qu’elle cherche tant à aborder. Parce qu’au fond, tu le sais bien. Vous cherchez tous quelque chose. Vous cherchez tous un nouveau chemin. Quelque chose de différent de ce que vous avez connu. De ce que vous avez vécu. C’est une évidence par votre seule présence. Vous ne seriez pas là si c’en était autrement. Seule les âmes en perdition, brûlant secrètement d’un espoir flamboyant, peuvent avoir le luxe d’errer en ces lieux. Abandonnées à leur sort. Dans cette liberté que certains jalousaient avec tant d’avidité. Qui, pourtant, aujourd’hui peut devenir un fardeau. Parce que vous n’êtes, pour certains, pas seulement de simples âmes. De simples âmes. Tu donnerais n’importe quoi, Issui. Pour retourner à cet instant précis.
La découverte de ta maladie.
Cette libération d’un poids qui a bouffé ta vie.
L’unique confirmation que non, tu n’as jamais été coupable de rien.
Si ce n’est d’être né, différent, malchanceux.
Cet instant unique où, enfin, tu te sentais sur un nouveau chemin, toi aussi.
Si seulement. Si seulement il n’était pas là.
Tu serais bien différent aujourd’hui.
Qui serais-tu.
Tu ne cesses de te le demander.
Quel homme serais-tu devenu.
Un homme serein. Qui ne chercherait pas à surprotéger cette jeune femme qu’il a devant les yeux. Qui ne chercherait pas à tout prix à la guider. Qui serait capable de ne pas s’inquiéter. Qui serait là pour elle sans jamais aller trop loin. Peut être que tu serais cette personne. Digne, un rempart pour les gens qui se noient encore. Qui sont incapable de sortir la tête de sous l’eau. Peu importe les efforts. Peut être, oui. Que tu serais cette personne sur qui l’on peut compter. Et tu en serais fier, Issui. Tu serais tellement fier d’être devenu cet homme. Pour prouver que ton passé n’a jamais surpassé ton coeur. Que ton passé n’a pas détruit le jeune garçon qui rêvait de liberté dans sa chambre. Oh oui, tu serais tellement fier qu’elle puisse te regarder avec admiration. Tu aspires à être quasiment parfait. En oubliant que tu es un être humain.
En oubliant que tu ne peux rien changer.
Tu ne peux que l’imaginer.
Parce que ce monde en a décidé autrement.
Incapable de l’accepter.
Tu finis uniquement par te bouffer.
Encore et encore.
Vivant dans ce cercle sans fin. Vicieux et tordu.
Englouti par tes ténèbres.
Tu es faible, mais tu crevais d’envie d’être fort. Et tu t’en donnes l’illusion pour survivre. Pour ne pas sombrer. Pour ne pas craquer. Dévoré par cette idée absurde que cela te détruirait, de hurler. De déverser toute cette haine lancinante tapis au fond de tes tripes. Cette haine de ta famille. De ta maladie. De ta vie. Cette haine si profondément ancrée de toi finalement. Elle se sait. Elle se sait vivante, se nourrissant un peu plus chaque jour de tes mensonges. De tes faux semblants. Elle se sait victorieuse. Elle se sait dominante. Continue à la cacher, à la nourrir, c’est elle qui gagne. Jour après jour, c’est elle qui te surplombe. Qui te forge, malgré toi. Ce que tu deviens, Issui, c’est un frein. Pour elle. Un jour, tu le seras. Comme tu l’es déjà pour toi. Tu deviendras un obstacle à sa liberté. Elle se détournera de toi, fatiguée. De tes mensonges, de tes silences. Parce que tu te croyais capable de lui cacher.
Jusqu’à cet instant.
Tu le savais.
Au fond, tu le savais. Que ça allait arriver un jour. A trop te cacher, tu allais finir par exploser, mais tu espérais tant qu’elle ne serait pas là. Seulement voilà, Lolly n’est jamais loin. Depuis qu’elle est entrée dans ta vie, elle n’est jamais vraiment loin. Aspirant toujours un peu à savoir qui tu es. Elle est si sincère dans sa démarche que tu n’arrives pas à la repousser comme tu le devrais. Te laissant attendrir par l’aura qu’elle dégage. Tu la trouve tellement rayonnante. Malgré tout ce qu’elle porte aussi sur les épaules, tu la trouve tellement brillante. Tu n’es pas dupe, Issui. Tu vois ses fêlures, même dans ses silences. On reconnaît la souffrance sans distinguer laquelle ou bien est-ce dû à ton âge, à ton expérience, tu ne sais pas. Mais tu l’entrevois. Sans jamais oser en demander plus. Tu voulais tant la soutenir, prétextant que tu étais assez fort.
Et voilà le résultat.
Tes mains tremblent.
Laissant les premières gouttes de sueurs froides apparaître.
Sentant l’air se nouer dans le fond de ta trachée.
Tu étouffes.
Ce sont toujours les mêmes sensations.
Qui ne cesseront jamais de te briser.
Mais tu n’es pas seul ici.
Malgré les yeux fermés, tu l’entends.
Sa crainte.
Sa peur.
Elle tente d’être le pilier.
D’être ton soutien.
D’être ton phare en pleine tempête.
“Ne viens pas… je t’en prie Lolly.”
Tu ne peux pas la laisser s’approcher. Tu ne peux pas la laisser prendre le risque de se blesser. Tu ne peux pas la tuer, tu le sais, mais une seule blessure suffit à rajouter une couche à ce qui te bouffe déjà, chaque jour. Tu ne veux pas voir apparaître son visage dans tes songes détruits. Avec le sien. Tu le vois déjà lui, malgré toi. Chaque nuit. Tu revois sa douleur. C’est de ta faute, Issui.
Tu ne pourras pas endurer la sienne.
Lentement, tu tangues. Essayant de fuir. Cherchant à reculer. Tu dois t’éloigner. Tu dois t’isoler. Comment rester avec elle. C’est impossible. “Je ne le contrôle pas, Lolly… Alors je t’en prie, ne viens pas près de moi. Je… ça arrive tout le temps, ça va aller…” que tu tentes de la rassurer. Parce que c’est ton rôle, tu le crois. Il faut que tu t’accroches à cela. Cherchant vainement à tenir bon. Alors qu’il n’en est rien. Alors que tu te sens déjà manquer d’air. Te laissant tomber sur ce qui semble être le coin d’un meuble. Tu n’as pas mal, mais on dirait pourtant. La douleur se traduisant aisément sur tes traits. “Putain…” que tu marmonnes. Tu ne sais jamais, Issui.
Tu ne sais jamais quoi faire.
“Je suis désolé, vraiment.” et on ne sait plus. A qui tu le dis. A qui tu t’adresses. On ne sait plus vraiment où tu en es. Parce que toi-même, tu ne sais jamais.
Il n’y a pas de chemin pour toi.
“Tu peux… me jeter de l’eau. Avant que… ça ne devienne vraiment un problème. J’arriverais pas à calmer ça…” Sans elle, tu ne t’en sortiras pas. Pas dans l’immédiat en tout cas. Tout en sachant que tu ne t’en sortiras jamais comme ça.
Tu es si pathétique, Issui.
De te montrer ainsi devant elle.
Tout ce que tu redoutais.
Parce que c’est toi, qui doit être fort.
Comme l’homme stupide que tu penses être.
Te recroquevillant à présent sur toi. Alors que tu sens les flammes s’agiter. Chacune de tes pensées est un moteur potentiel pour ton pouvoir. Instable et virulent. Il peut se déclarer à des stades et des intensités différentes. Sans comprendre comment il fonctionne réellement. Tout ce que tu sais, c’est qu’il est lié à toi. Directement à tes émotions. A chacun de tes souvenirs. A chacune de tes peurs. A chacune de tes blessures. Il est lié à ce que tu étais. A ce que tu es devenu. A ce que tu seras dans le futur. Il évoluera avec toi. Dans le bon comme dans le mauvais. Tu le sais, Issui. Tu le sais mieux que quiconque que c’est Akio qui a raison. Tu es un danger parce que tu ne fais rien pour changer. Tu ne vas jamais de l’avant comme il le faudrait. Un jour, tes peurs deviendront réalité. Un jour, tu finiras par la blesser. Malgré toi et tu t’en voudras jusqu’à la fin de ton existence misérable. Tu crèveras seul, comme tu l’as toujours été.
Peu importe à quel point tu aspirais à vivre.
Peu importe à quel point tu rêvais de ne plus être seul.
Tu sens l’eau tomber sur ton bras. Et le feu s’éteindre. Si simplement, il disparaît. D’un claquement de doigt, avec une seule goutte d’eau. C’est psychologique. Tout est un mécanisme uniquement psychique. De son apparition à sa disparition. Il serait si aisé de le dompter. Et Cath a passé des heures, des jours, des mois à te sortir de ton trou misérable. A te faire vivre une nouvelle fois. Elle a pris tant de temps pour te permettre de vivre. Et tout ce que tu as réussi à faire, Issui, c’est stopper son apparition trop régulière. C’est préserver ton corps et ton mental. Cath serait déçue de te voir maintenant. Elle serait déçue de ce que tu es. De ce que tu n’as pas réussi à devenir.
Il te serait aisé d’être puissant.
D’être confiant.
Si tu n’étais pas un lâche.
La chaleur s’estompe, mais le coeur bat. Tu le sens battre au bords de tes lèvres, prêt à le déverser sur le sol. Pris de nausées évidente. Le souffle lourds. Les mains tremblantes. Tu ressens encore sa présence. Bouffé par les souvenirs de ta propre mort. Il n’y aura jamais de porte de sortie pour toi. Tu le sais bien. Tu t’en convainc. Relevant les yeux sur elle. Pour t’accrocher misérablement à sa lumière. “Je… je ne voulais pas te montrer ça. Je ne voulais pas que tu saches. C’est pathétique non ?” il y a ce rire faussement vivant qui s’enlise dans ta gêne. C’est terminé pas vrai.
Tu n’es plus celui sur qui elle pourra compter.
Tu n’es plus légitime de rester à ses côtés.
Pour la protéger.
Encore une fois, ce n’est pas de toi que l’on a besoin.
Toi, tu n’es que le fardeau.
Le fléau.
La malédiction.
Le poids.
Le fléau.
La malédiction.
Le poids.
“On me demandait si je n’avais pas oublié de m’amuser dans ma vie… je m’en souviens encore comme si c’était hier, malgré mes 376 ans… je m’en souviens et même si je n’y pensais pas sur le moment, j’espérais que je pourrais. Je croyais vraiment, Lolly, que je pourrais vivre aussi. Que… je pourrais apprendre à vivre comme n’importe qui. Je me croyais libre parce que cette maladie ne m’avait pas suivi jusqu’ici. Parce que j’avais réussi à mettre un nom sur ce qui a détruit ma vie. Sur ce qui a fait de moi un hérétique. Un monstre aux yeux des miens.Pendant un putain de bref instant, j’y ai vraiment cru… Que je pourrais enfin être quelqu’un aussi.” il n’y a que dans ces instants, que tu parles. Fébrile. Et si tu étais plus fort, tu ne laisserais pas ton regard se voiler de tes larmes. Si seulement tu étais plus fort. C’est ce que tu crois. Sans savoir que la force ne se trouve pas là. Alors tu te renfermes sur toi, comme si tu tentais de te protéger. T'asseyant à même le sol. “Je me demande tous les jours depuis… Pourquoi moi. Des gens me l’envie mon pouvoir. Alors pourquoi… Pourquoi c’est moi qui doit me rappeler de ça. De cette sensation et de cette odeur. Je sais… je sais que je suis pathétique, mais personne ne sait ce que c’est. De sentir la chair brûler…” l’odeur. La souffrance. Cette mort lente et douloureuse. L’étouffement atroce et la douleur physique. Il n’y a pas de mots pour la décrire.
Il n’y a que les souvenirs.
Qui puissent retranscrire ce mal.
Avec aisance.
Qui puissent retranscrire ce mal.
Avec aisance.
Résumé
2116 mots il paraît
Issui craque. Laissant son pouvoir se répandre, cherchant d'abord à fuir avant de demander à Lolly de l'aider en lui jetant de l'eau dessus. Parce que c'est la seule chose à faire et bien que cela lui coûte, lui donnant l'impression d'être faible, c'est tout ce qu'il peut faire pour ne pas la blesser.
Il fini ensuite, comme toujours, par parler de lui. Influencé par sa fébrilité.
PS ;; Alors plus que la longueur du post maintenant, je m'excuse surtout pour le temps d'attente jpp je suis vraiment désolé, je me suis lassé emporté par la "flemme" sans voir le temps passer aled !! Pardon pardon, j'espère du coup que tu vas vraiment aimer sinon c'est la fin ouin.
Il fini ensuite, comme toujours, par parler de lui. Influencé par sa fébrilité.
PS ;; Alors plus que la longueur du post maintenant, je m'excuse surtout pour le temps d'attente jpp je suis vraiment désolé, je me suis lassé emporté par la "flemme" sans voir le temps passer aled !! Pardon pardon, j'espère du coup que tu vas vraiment aimer sinon c'est la fin ouin.