Tout tourne autour de lui. Toutes les attentions pour lui alors qu'on demande à repasser plus tard. Sa venue semble symbolique. Cassian n'a jamais su ce qu'il avait de particulier, n'a jamais su le maîtriser. Sinon, il l'aurait déjà fait.
Son manque de confiance en lui le pousse à croire que le jeu d'acteur n'y est, cette fois, pour rien. Le marchand trop méfiant, reste pour autant curieux.
Quelque chose de curieux chez Cassian que lui-même n'explique pas mais accueille avec chaleur. Puisqu'après tout, même au-delà des appréhensions, Cassian n'a aucunement les compétences pour travailler dans ce genre d'échoppe locale. Son sourire ne compenserait en rien ses lacunes en japonais. Rafaël pourtant au courant, il y a de quoi s'interroger sur les réelles intentions. Toutefois, il ne se questionnera pas davantage tant qu'on ne remet pas en question son éligibilité au poste. Évidemment qu'il ne mentionnera pas plus son incompétence, juste histoire d'appuyer sa candidature.
«
J'imagine vous avez quelqu'un besoin... Beaucoup clients chez vous. Encore une ! »
Quoique la pipelette aurait dû fermer sa bouche pour ne pas pointer le doigt sur son gros manque de compétence en langues ; surtout pour balancer des faits visibles (si, toutefois, compréhensibles). À cela, dans un japonais toujours aussi brouillon, bredouille, il ajoute qu'il parle au moins anglais et pourrait accueillir, pourquoi pas orienter, les nouveaux.elles étranger.ère.s.
Le visage recouvert par la honte, sa main l'en préserve. Vraiment c'était con comme remarque qu'il doive en faire une pirouette pas meilleure pour retomber sur ses pattes.
Con mais pas idiot. Au son du clic clic de la porte d'entrée, Cassian hoche la tête. Directement, il s'imagine que quelque chose de louche revête soudainement Rafaël. Au-delà du jeu d'acteur, cette fois-ci bien plus curieux sur ce qu'on a à lui offrir qu'un simple job de réceptionniste. Il pensait connaître les missions qui l'attendaient mais peut-être pas.
«
Quoi d'autre ? Je dois vendre clients ? Être à la caisse ? Ouvrir la porte ! »
L'enchaînement devient vite ridicule et trivial. Bien sûr qu'il ne servirait pas de portier ; en tout cas il l'espère. Mais la succession de questions essayent de décanter ce qui se cache derrière ce job gagné si facilement. Car oui, il part du principe qu'il l'a déjà sans période d'essai. Rafaël semble trop intéressé par son profil pour déverrouiller la porte.
Ou alors, serait-ce pour d'autres raisons ?
L'attirance serait partagée ?
Notes
440 mots
Ravi du poste, il joue encore un peu les stupides. Mais bon, il l'est quand même pour croire que Rafaël a un crush mutuel sur lui. Bref, en tout cas, Cass pense que Rafaël le veut plus que pour un simple job et essaye de le mariner avec plein de questions à peine compréhensibles.