Entre les nombreuses boutiques, il finit par jeter son dévolu sur celle-ci. De toute façon, personne ne l'a informé sur laquelle pouvait être la plus convenable. Une au pif, comme ça. Elle a l'air plutôt classique, ne paye pas de mine. Pas trop louche. De toute façon, même comme ça, il serait peut-être rentré parce qu'à ce stade, il peut même enlever les roues, il s'en fout.
Alors que la porte provoque un bruit distinct indiquant son apparition, les deux autres personnes présentes se retournent et le dévisagent. Cassian ressent le besoin impératif de saluer ces gens dans un japonais, sans l'accent qui va avec. Mais semblerait-il que c'est son physique qu'iels dévisagent. Les potions d'odeur et d'apparence se seraient-elles déjà estompées ?
Gêné, Cassian traverse la boutique tout en essayant de ne pas croiser le regard de la clientèle. Et pour autant, iels sont face à lui, à faire la queue. Le jeune spectre est quelque peu perdu. Est-ce que ça se ressent tant que ça pour l'homme au comptoir l'interpelle et lui autorise à ne pas attendre ?
Maintenant si proche du comptoir, ses épaules dépassent à peine. Il se sent ridicule. La voix doit être éclaircie pour que l'homme. C'est pas le moment d'avoir l'air con.
« Bonjour. »
Poli jusque dans le sourire, ça se voit quand même qu'il est constipé ; déjà gêné à l'idée de formuler sa demande. Et il n'aurait certainement pas dû regarder en arrière. Tout le monde l'observe. Derrière. À attendre. Il aurait pu les laisser passer. Quoique Cassian aurait quitté le magasin. Toutefois, le zombie ne veut pas déclarer son identité auprès d'autant.
« J'ai besoin de quelques potions en urgence. J'ai pas assez d'argent. J'ai ratissé un peu les autres nécromanciens mais ils ont pas voulu m'aider. Désolé d'arriver comme ça... »
La moue un peu triste, juste à regarder le plancher un peu honteux. Et pourtant fier du mensonge puisque bien sûr qu'on l'a envoyé bouler pour aussi peu d'argent mais il n'a fait que deux échoppes et s'est encouragé à formuler cette excuse. En priant pour qu'elle passe.
Notes
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Il déboule dans la boutique de Rafaël avec peu d'argent et la clientèle le regarde bizarrement parce que c'est pas un habitué.