We are musicians drinkers psychopaths... But we love each other.

Il n’avait pas répondu directement à ma demande. J’avais, inconsciemment, peur qu’il me rejette. C’était con, je lui demandais juste de pioncer avec moi, rien de plus. Je voulais sentir quelqu’un près de moi ce soir là. Ne pas être seul, et bordel ne pas cauchemarder.

“Mec t’as ta piaule nan ! Et puis j’ai qu’un lit une place !”, commença-t-il, je grimaçait. Puis, il y eut un temps de silence entre nous avant qu’il ne se reprenne : “Bon après tout oui si tu veux. Mais ne t’étonne pas si tu te réveille avec un truc accroché à toi !”

Je ris doucement. Mon coeur avait fait des montagnes russes dans mon coeur, de peur qu’il ne me rejette, je l’avouais. J’avais flipper. Alors qu’il rampait vers sa chambre je me relevais et l’aidait à faire de même. Bras dessus, bras dessous, comme deux bons cons, on entra dans sa chambre. Je me jetta dans son lit, l’entrainant avec moi.

“Ca m’dérange pas que tu t’accroche à moi.”

A cet instant je ne savais pas si je lui disait cela au sens littéral, ou si, d’une certaine façon, je lui déclarais mon amitié et mon affection. Ce gars avait beau raller sans cesse et me gueuler dessus, le courant passait naturellement avec lui. Tout semblait si vrai que cela me donnait envie de rester près de lui par tous les moyens. Je ris, heureux quoique peureux de ressentir ça.

“J’te le revaudrais.”

Il rit à mes paroles en me répondant un “J’espère bien espèce de petit parasite”. Oh mais c’était qu’il s’allait aux petits surnoms maintenant ? Je ris doucement à mon tour. Ce gars était génial. Le courant passait tellement bien avec lui que ça en devenait presque flippant.

Il y eut un petit silence puis il me dit : “ J’t’aime bien en fait.”

D’abord surpris, ne m’attendant pas à ce qu’il me sorte ça comme ça. Je finis par sourire et, sans gêne, je me blottit comme un gamin contre lui. Je respirait l’odeur de cigarette et d’alcool qui collait à ses vêtements avec ce même sourire qui me lâchait pas. Putain ce que j’étais bien. Je m’endormirais presque…

“Moi aussi mec.”

Mes yeux se firent lourds et bientôt je tombais dans les bras de Morphée ( ou je ne sais quel autre connard grecque avec un nom chelou, je suis pas intello ).