Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Stalker Alert
- Albert Reporter -
Oh putain le v’là qui recommence avec ses monologues infâmes et indigestes. Je vais le frapper. C’est pas possible d’être aussi… Puéril. RAH.
Je lève la main, j’ai pigé mec, j’ai pigé. Ferme-là je t’en supplie.
" Je te filerai ce que tu veux si tu la fermes. "
Mon poing se serre et vient s’enfoncer dans le mur derrière ce gringalet aux cheveux bleus. Tu me gonfles dès que ta bouche s’ouvre, c’est un véritable supplice que de t’entendre débiter tes conneries à la pelle comme ça. C’est pas possible, tu dois être mort pour me courir sur le haricot.
Je roule des yeux. Te fixe comme si tu n’étais qu’un misérable vers de terre et soupire.
" On bouge d’ici. Suis-moi l’hotaku cheulou. "
Je fais demi-tour. Frotte mon poing des graviers qui se sont enfoncés dans ma peau. Je fouille dans mes poches et me souviens que je n’ai plus de clopes. Je tourne la tête, et lance par-dessus mon épaule.
" Par le plus grand des hasards T’aurais des clopes toi? "
Je sors mon téléphone portable et écris un message, court, simple qui ne résume qu’à peine mon état mental. Je crois que d’une façon où d’une autre j’en veux au brun de m’avoir foutu dans ce merdier. Même si en y réfléchissant… J’y ai clairement participé. J’arrête de taper sur l’écran numérique, il me manque une information avant d’envoyer mon message.
" Au fait le stalker, t’as un nom? Je crois que toi tu connais déjà mon identité. "
Putain, qu’est-ce que je vais lui dire au juste… Sérieusement, parler de ce que je peux faire au pieu avec l’autre guignol là. Eden sérieux. J’aimerais que tu sois là, toi il t’amuserait. Moi il me rend dingue.
En attendant, on va aller boire un verre, ça me détendra.
Stalker Alert
- Albert Reporter -
" Si t’as une clope passe la moi, j’ai terminé mon paquet et j’étais - à la base- sorti pour m’en acheter un nouveau . "
Je jette un dernier coup d’oeil sur lui et me retiens à nouveau de céder à l’énervement. Ce mec, je ne pige rien à ce qu’il dit mais il est aussi facile de lire en lui que dans un livre ouvert. Enfin. Ouvert, crypté et censuré de partout bien évidemment. Du challenge les gars, il ne me manquait plus que cela.
Soit.
Je crois que j’ai déjà réalisé plus d’une dizaine de fois le geste roulement des yeux, soupirer bruyamment je n’en parle même pas et qu’à présent il ne me reste plus que la possibilité d’avancer et de bouger un peu. Ah, attends, on m’informe qu’en vue de la situation merdique dans laquelle je suis, j’ai débloqué une action bonus.
Je m’approche de lui une dernière fois, et lève la main au niveau de son visage. Mon majeur se coince dans la pulpe de mon pouce et par une simple pression je fais percuter - et fais peut-être un doigt d’honneur furtif - mon doigt en une pichenette bien placée entre les deux yeux.
" Espèce de gamin va. Donne-moi ton vrai nom maintenant. "
Mon air blasé s’est transformé en quelque chose de peut-être plus autoritaire. Aux grands maux les grands remèdes. Tu veux te comporter comme un gamin? Très bien. Je suis le daron qui va te botter le cul. J'entends un bruit en fond, je lève les yeux vers le ciel d'où...
1) Une pluie torrentielle commence à s'écouler, du genre à te doucher en 3 secondes
2) Un vent ultra fort se lève, du genre à faire se renverser les poubelles #cheveuxdanslatronche
3) Je remets la pluie torentielle, car je mise sur elle!
4) De la grêle ultraviolente qui va laisser des marques!
Stalker Alert
- Albert Reporter -
La clope -enfin- au bec je soupire du bruit qu’il me fait. Moucheron va, allez arrête de me tourner autour tu me gonfles très sérieusement là. Mes sourcils sont froncés, j’arrive vraiment à bout de mes limites et j’ai besoin de m’acheter des clopes, là, maintenant de suite. Je suis sur le point d’allumer celle que j’ai, bruit métallique, et… douche froide. La clope devient humide beaucoup trop vite et elle tombe au sol. Tout comme mon moral du jour. PUTAIN DE BORDEL DE MERDE.
Je range mon zippo et sens déjà mes cheveux me coller au front. La pluie battante nous trempe. Je plaque mes cheveux en arrière et sent ma veste déjà me coller ainsi que ma chemise. J’essaie de sauver les meubles, mais c’est déjà trop tard. Mes doigts glissent et j’abandonne l’idée à mi-chemin.
Quant à mon vis-à-vis il refuse de me donner son nom. Tu sais quoi très cher? Mais va donc te faire foutre. Je rentre chez moi, j’en ai ma claque. MA PUTAIN DE CLAQUE. Je claque la langue, soupire de ses mots. Il me gonfle et la barrière vient de céder. Comme les flaques d’eau qui inondent la ruelle et se rejoignent peu à peu. C’est impressionnant comme mer nature aime à nous rappeler qu’elle a le libre choix sur nos vies. Ou nos morts dans notre cas.
Eh oui gamin je suis musclé. Fils de militaire, élevé de sorte à en devenir un. Peut-être quelque chose à compenser au niveau de mon mètre soixante-treize mais ça je ne l’avouerai jamais à haute voix. Je suis une putain de montagne qui s’est retenue de t’exploser un ou deux rochers au visage. Je lui siffle, mauvais.
" T’es pas bien épais de ton côté. Tu devrais arrêter de traîner derrière un ordinateur et bouger d'avantage tes fesses. Vu comme t'es pâle comme un cul - quoi, moi aussi? Ta gueule je suis mort. - la lumière naturelle ça te ferait pas d'mal."
Je lui rends la pareille. Non il n’est pas épais en comparaison à moi. Je ne dirais pas qu’il est moche, il est limite passable mais n'éveille aucun intérêt pour moi. Comme je ne comprends pas un foutre mot qui sort de sa bouche je ne trouve aucun intérêt à lui si ce n’est qu’il veut fouiller la merde. Il fait partie de ces inconnus derrière leurs écrans à critiquer, sourire et balancer des débilités. J’en fais les frais à cause de ce foutu panneau de publicité qu’est Eden. Tu sais quoi mec? Je devrais lui filer ton numéro histoire que tu le renseignes. Au moins ça serait réglé. Ta merde, ton problème. Tu t’essuies et tu tireras la chasse.
" Tu sais quoi? En vrai je n’en ai rien à foutre. Je vais m’acheter des clopes et rien à battre que tu me colles aux basques. Fais juste gaffe, par tes conneries j’ai quelques personnes qui m’ont en travers de la gorge. Tu risques de me servir de gilet pare-balles plus qu’autre chose.
Me voilà à quitter la ruelle le dos voûté. La pluie continue de cavaler sur moi alors que j’essaie de retrouver ce foutu tabac qui ne devait pas être loin. Là-haut peut-être? Je tourne à droite et marche aussi rapidement qu’il m’est possible de le faire. La pluie je m’en branle. La mort aussi maintenant tu me diras. Le seul truc c’est que la crève qui va me tomber sur la gueule hé ben je t’accuserai de me l’avoir filé p’tit merdeux.
Et enfin je trouve ce tabac salvateur dans lequel je vais me réfugier. JE VEUX DES CLOPES. BEAUCOUP. PLEIN. J’en fume un paquet maintenant et le reste je le dispatcherai joyeusement pendant un ou deux jours.
Je prends cinq paquets d’une marque qu’il m’a déjà filé auparavant et dont le nom ressemble étrangement à celui du monde des vivants. J’espère que le goût sera le même… Mais comment ça se passe ici d’ailleurs? Y’a des entreprises pour les clopes, cultiver le tabac tout ça? Un jour faudra que je me rencarde un peu quand même…
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