Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

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#1
Terminé01.03.23 19:11
Céparti Un pas vers le brouillard Ft. Siska Skufsson // End 2336342009




Un pas vers le brouillard

ft. @"Siska Skufsson"  




Après dix ans dans le monde des morts, Milo avait vieillis. Pas physiquement bien sûr, a part en se noyant dans les potions de vieillissement, mais psychiquement. Il n’attaquait plus à vue lorsqu’il était contrarié, n’avait plus peur du noir et ne sursautait plus au moindre pas un peu lourd, un peu traînant sur un parquet grinçant. Mais s’il avait vieillis, il n’avait oublié ni la colère, ni la douleur. Chaque fois qu’il se voyait torse-nu dans un miroir, les sept cicatrices qui dénaturaient son torse lui rappelaient l’éclat, celui du métal plongeant dans sa chair d’abord, celui dans les yeux de son géniteur ensuite.

En dix ans, il avait cherché sa mère, et ses sœurs ; mais pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, elles n’étaient jamais arrivées dans le monde des morts. Comment pouvaient-elles avoir eu une vie heureuse ? Il avait été là, lui, il avait vu tout les sévices. Mais non ; il était bel et bien le seul Cassarotti dans le Tokyo des morts. Même Cesare, l’infâme, n’y avait pas mit les pieds.

Mais pour lui, l’explication était simple. Il n’était pas mort, pas encore. A quinze ans, après une énième fugue et avoir été ramené chez lui par des Mangemorts vindicatifs, il avait voulu avoir des réponses. Qu’était-il advenu de son géniteur ? La réponse avait transformé l’adolescent en colère en adulte plein de rancœur. Qu’était-il advenu de Cesare Cassarotti ? Rien. Rien du tout. La justice italienne ne l’avait jamais arrêté, et en un mois, la sordide affaire avait été oubliée, comme tout les autres faits divers du même genre. Fais divers. Il détestait cette expression du plus profond de son âme. Qu’y avait-il de divers dans le meurtre d’une famille entière ? Dans le viol d’une adolescente, dans la mort d’un clochard à cause d’un hiver trop rude ? Ces rubriques, pensait Milo, était la preuve que l’humain était un monstre avec une soif sans fin pour le sordide.

Les années passant, il était venu, une fois par mois à la même date, consulter les archives. Avec un peu de chance, son géniteur s’était tiré une balle et avait atterri ici. Il avait bien trouvé une femme-pieuvre, endormie dans un coin, mais pas de trace de sa cible. Car cible, s’en était une. Un fantôme ne pouvait pas mourir dans le monde des morts ?

Tant mieux. Sa souffrance n’en serait que plus longue. Parfois, la nuit, Milo restait éveillé et imaginait tout les sévices qu’il lui ferait subir. Ces nuits là étaient les plus longues, et les pires. Damian venait parfois s’asseoir à ses côtés – il leur roulait un joins de l’herbe qui poussait dans son placard, et il écoutait parfois les plans précis, sans jamais juger, sans jamais l’en dissuader. Au matin, Milo se sentait vidé, et il prenait le chemin des rues sombres pour calmer sa colère.

Parfois, il n’y pensait pas pendant des mois, et d’autres, il s’obsédait des jours. Ces périodes là étaient difficiles, douloureuses même. Depuis une semaine, il n’en dormait plus. C’était Damian, un après-midi où ils regardaient une série sans intérêt pour s’occuper l’esprit, qui avait eu l’idée.

— Il y a toujours les vampires, tu sais, avait-il dit en voyant l’un de ceux de fiction mordre un pauvre humain terrifié a l’écran.
— Quoi les vampires ?
— Ils peuvent le tuer. Ton père. Le mordre et te le ramener. Je crois que ça coûte une couille mais…

L’idée ne l’avait plus quitté. Il avait beaucoup économisé, vendu des centaines de potions pour cheveux, volé beaucoup, raquetté un peu, et maintenant il avait une grosse, grosse somme d’argent dans un sac, et il se trouvait devant une porte.

Un appartement comme le siens, perdu dans les couloirs de l’agence. « Grimm » dissavit la pancarte. Assez loin dans les ruelles sombres, on lui avait parlé d’une vampire. Une vieille vampire, bizarre, meurtrière. Qui accepterais sûrement de chercher et mordre un salaud contre un gros sac d’oseille.

Milo tira sur sa cigarette, à peine nerveux. C’était le pas à franchir pour une nouvelle vie. Une fois Cesare mort, une fois entre ses mains, sa colère s’apaiserait sûrement. Et sinon, eh bien… Il aviserait. Mais le voir souffrir aurait très certainement l’effet attendu.

Il souffla sa fumée, et toqua à la porte.  


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Siska Skufsson
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#2
Terminé02.03.23 14:56



Un pas vers le brouillard

ft.  @Milo Cassarotti   




Il n'y a rien d'étrange.
À chercher ou à souhaiter la mort.
Pour apaiser une soif de vengeance.


Et Siska sait de quoi elle parle. Ce sentiment sombre de vouloir tout détruire. Quitte à se punir. Quitte à se sacrifier. Il n'y avait rien qu'elle ne pouvait comprendre dans cette démarche. Car la semi-vampire avait tout offert pour sa seule et unique vengeance. Jusqu'à sa liberté qu'elle chéri tant. Jusqu'à son droit de retourner dans le monde des vivants pendant un temps. Se rongeant en silence qu'on lui refuse l'accès au monde des vivants. L'obligeant à abandonner. Ce qui n'avait pas réussi à amoindrir sa colère. Loin de la là, la semi-déesse avait fini par retourner toute sa rancœur contre le seul encore susceptible d'être en vie ; son Sir vampire. Celui qui avait osé la bafouer. Lui retirer le droit inné de rejoindre le Valhalla.
Il ne restait que lui.
À chasser. Dans cette vie quotidienne voilée d'un fin mensonge. Laissant croire à ce monde que tu as changée. Mais rien n'a jamais vraiment changé, Siska. Tu restes en quête d'une mort certaine. Longue et douloureuse. Pour faire payer à cet homme ce qu'il a fait. Acceptant de ce fait les requêtes semblant être similaire à la tienne. Sans hésiter. Rendant service parfois. En attendant que ce moment arrive. Non sans demander une contre-partie, mais ce monde le sait. Des rumeurs circulent. Sur ce que tu as fait jadis. Sur ce que tu fais encore parfois. Entraînant des curieux à venir jusqu'à ta porte d'entrée. Mais qui aurait cru que l'un d'entre eux se présenterais aujourd'hui.

Au milieu d'un rite.
On toque à la porte.
Agrippant le regard acéré du hiboux.


À cette heure, il n'y a personne en ces lieux. À part toi, les colocataires ont fuis. Ne laissant que le silence et la paix. L'opportunité de réaliser les rituels en toute tranquillité. Voilà pourquoi, toi, tu es encore présente à l'appartement. Mais le bruit te sort de ta semi-transe. Laissant un haussement de sourcils se faire voir. Te redressant en attrapant une peau au sol pour t'enrouler dedans. Comme toujours, tu n'es pas vêtue. Car il est plus simple de se connecter au monde, nue. Selon toi tout du moins. Selon ce que tu racontes aux autres en tout cas. En réalité, tu sembles seulement avoir une flemme innée de t'habiller quand cela n'est pas nécessaire. Et si tu serais apte à ouvrir la porte dans ton plus simple appareil. Tu ne sais pas qui est là.
Alors tu fais un geste.
Te recouvrant vaguement d'une peau sombre. Probablement celle d'un ours vu la texture. Ce n'est qu'un détail inutile. Alors que dansante, mais ennuyé, tu t'approches de la porte. L'ouvrant sans même t'annoncer. Sans même demander qui est là. Qui aurait peur de ce qui pourrait se trouver là, après tout. Il pourrait s'agir d'une simple farce aussi. Mais ton regard orangé tombe sur un jeune homme. Inconnu au bataillon, tu fronces les sourcils. « Je peux savoir de quel droit tu viens me déranger au juste ? » tu n'as guère envie de t'ennuyer à lui demander qui il est. Tu ne le connais pas. Cependant, sa réponse à la question présente pourrait avoir des conséquences. « Es-tu de ceux qui on entendu parler de la vieille de l'appartement Grimm et qui espère, ou croit, y trouver une représentation grotesque de la sorcière que font les occidentaux ? Avec le gros nez et les pustules immondes ? Si c'est le cas, je suis navrée de te décevoir, mais comme tu peux le constater je suis tout à fait charmante. » tu ne sembles pas agacée, Siska. Simplement ennuyée par l'interruption de ton travail.

Attendant en silence.
Laissant ton aura se déverser.
Prête à le bouffer s'il est là pour une raison insignifiante.

« Parle, je n'ai pas toute la journée. »
Que tu laisses échapper.


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#3
Terminé02.03.23 20:39



Un pas vers le brouillard

ft. @"Siska Skufsson"  





Milo ne savait pas vraiment ce qu’il attendait, mais sûrement pas une femme grande, a peine plus petite que lui, à la peau bizarrement blanche, comme ses cheveux, et des yeux orange. Bah, ce n’était pas comme s’il n’avait pas les cheveux teintés lui même et puis, il avait vu plus bizarre en ce baladant dans Tokyo. Par contre, qu’on lui ouvre à poil, ou vêtu d’une peau de -de quoi d’ailleurs ? Il ne voulait pas savoir – c’était une première.

Mais bon, Milo n’avait pas passé dix ans chez les morts sans savoir s’adapter. Puisqu’elle voulait qu’il parle, il allait le faire sans détour.

— ‘Veux t’embaucher. Pour tuer un type.

Il haussa une épaule, pour désigner le sac plein de fric qu’il tenait. Généralement, ça convainquait tout le monde d’au moins écouter. Les gens avec de vrais principes étaient rares, et encore plus rares dans le monde des morts. Pas que Milo soit différent. La moitié de la somme contenue dans le sac avait été récoltée en allant tabasser des nécromanciens qui trouvait marrant de pourrir l’éternité de pauvres gens qui n’avaient rien demandé. Il aurait pus en profiter pour voler leur stock de potion, mais pas question de prendre le risque de zombifier quelqu’un par mégarde. Non, il avait préféré tout exploser sur le sol et laisser ses victimes au milieu du bordel. Il se demandait si cette femme était de ce genre là, aussi. Elle avait surtout l’air dangereuse.

Tant mieux, Cesare méritait d’avoir peur et d’être traqué comme un animal. Si la police ne savait pas le faire, une sorcière-vampire serait sûrement beaucoup plus efficace.


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Siska Skufsson
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#4
Terminé03.03.23 22:20



Un pas vers le brouillard

ft.  @Milo Cassarotti   




Le silence erre.
Face à cette entrée brute.

Il ne dit que quelque mots. Tout juste assez pour te faire comprendre ce qu'il vient chercher. Ce qu'il désire trouver en toi. La déesse sur ces terres. Ce gamin n'a pas froid aux yeux, tu le vois. Tu le lis aisément. Il se croit assez bien pour t'offrir simplement de l'argent contre un mort. Seulement voilà, l'argent, tu n'en as pas besoin. Et ce n'est pas assez pour la reine. Ce n'est pas assez exaltant. Ce n'est pas assez intriguant. Ce n'est pas assez intéressant, tout simplement. Alors tu ne bronches pas. Pendant un moment, tu l'observes seulement. Croisant les bras sous ta fourrure. Soupirant finalement. Ce gosse est réellement venu ici. À frapper à ta porte sans savoir qui tu es vraiment. Et à balancer cela comme ça. Vraiment. Les enfants de nos jours n'ont aucune idée du monde. Ou alors ils sont uniquement stupides. Ou bêtement naïfs. Tu ne sais que choisir. « N'as-tu pas peur que je te fasse entrer et disparaître ? Honnêtement gamin, sais-tu seulement qui je suis ? Tu me demandes de tuer quelqu'un pour toi, mais qui te dis je ne prendrais pas simplement l'argent que tu m'offres avant de t'engloutir ? »
Cette possibilité existe.
S'il a réellement entendu parler de toi, alors il devrait se méfier. Au moins à minima. Et pourtant, il ne te semble pas broncher, lui non plus. Étrangement, cela te plaît. Qu'il ne s'enfuit pas en courant. Qu'il ne tremble pas. C'est une preuve de force et rien que pour cela, tu vas l'écouter. « Tu es soit juste complètement stupide, soit réellement déterminer à tuer cette personne... Bien, entre et laisse moi écouter ce que tu as à dire. Sache une chose, je n'accepte pas l'argent. Alors tu as intérêt à avoir mieux à m'offrir. » tu entrevois déjà qu'il n'est pas vampire. D'ailleurs, tu connais la quasi-totalité des vampires dans cette ville. Parce que c'est une nécessité pour être tranquille lorsque tu erres chez les vivants. Il ne faudrait pas qu'un petit cafard vienne t'ennuyer quand tu es occupée. Il n'est définitivement pas non plus un zombie. Ou alors il prend des potions. Mais pour une raison obscure, tu ne crois pas te tromper. Il reste la possibilité que ce gosse soit un de ces nécromanciens. Auquel cas, cela pourrait t'intéresser.

Et c'est probablement pour cela.
Que tu le laisses entrer.
Lui montrant le chemin.
D'une simple main.


Te détournant de lui sans crainte. Tu t'avances jusqu'au salon où tu viens te laisser tomber sur une coquille d'oeufs de dragon. Celle-là même qui te sert de fauteuil personnel. Parce que oui, tu en as un, c'est évident. « Assis-toi. Il n'y a personne actuellement alors je te laisse libre d'être plus explicite sur ta demande et de me dire en quoi tu pourrais m'être utile en retour. » tu n'acceptes pas encore. À vrai dire, il y a une possibilité que tu ne le fasses pas. Parce que les gosses sont souvent si impulsifs. Ils ont souvent des raisons stupides. Et rien que pour ça, tu refuses.
Parce que tu ne mettras pas ta liberté en jeu.
Pour des gamins un peu chamboulés par trois fois rien.

Il faut qu'il se montre convaincant.
Alors tu attends patiemment son histoire.


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#5
Terminé04.03.23 23:19



Un pas vers le brouillard

ft. @"Siska Skufsson"  



Les dents serrées, Milo rentra dans l’appartement. La vampire est toujours nue, mais ce n’était pas ça qui le perturbais. « Gamin », elle a dit. Tic de langage, ou est ce qu’elle pouvait deviner l’apparence chétive qui se cachait derrière les potions de vieillissement ? Si c’était le cas, il voulait bien repartir immédiatement et trouver un autre vampire, un moins clairvoyant, plus simple peut-être, mais qui ne risquait pas de lui renvoyer sa condition d’éternel enfant à la figure.

Mais pas tout de suite, pas alors qu’elle venait de l’inviter. Il s’assit dans le canapé, en face d’elle, et laissa tomber le sac sur le sol. Tout ce bordel pour ramasser autant de fric, et elle n’en voulait même pas ?  Quelle arnaque…

Il la sentait l’observer avec ses yeux bizarres. Ils luisaient un peu non ?

— J’vois pas trop c’qu’il y a a dire de plus. J’veux qu’il meure, et quand il sera mort je pourrais m’occuper de lui. Il aura pas l’occasion d’aller faire d’autres vampires, si c’est ça le problème, ajouta-t-il avec un sourire ironique.

Oh non, certainement pas. Milo mettrait un point d’honneur a faire en sorte qu’il ne revoir jamais la lumière du monde des vivants. Parait que la faim est une torture en elle-même pour les vampires. Parfait.

— ‘Suis pas sûr  qu’il ai assez eu une vie d’merde pour arriver là tout seul, ce fils de pute. Il a dégueulassé la notre sans putain de problème mais lui, ça va, tranquille. J’ai sept putain de coup de couteaux dans le torse, mais le gars se tire sans problème pendant 15 ans !

Il ricana un peu. Le manque de sommeil se faisait sentir, et le voilà en train de raconter sa vie à une meuf à poil sous une peau d’ours. La mort était vraiment bordélique. Il passa une main sur son visage pour virer les quelques mèches de cheveux qui lui tombaient devant les yeux et porte sa cigarette à ses lèvres. Elle l’a fait entrer avec, et à l’instant présent, il se fout bien de mettre de la cendre sur le tapis.

— T’sais combien de coup ça prend pour éclater le crane d’un bébé contre un mur ? Quatre. A un il gueule comme pas possible, a deux il fait des bruits bizarres, et a partir de trois on entend plus que des bruit dégueulasses de chair. Et puis ma mère qui gueule derrière.

Il entendait encore tout ces bruits les nuits où il ne pouvait pas dormir. Même après treize ans, il se souvenait parfaitement du bruit, des ombres, des odeurs, celle du sang surtout. Le sien, celui de ses sœurs, celui de sa mère.


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Siska Skufsson
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#6
Terminé06.03.23 22:05



Un pas vers le brouillard

ft.  @Milo Cassarotti   




Cet enfant semble étrange.
Presque fou allié.

Alors qu'assis sur ce qui ressemble vaguement à un canapé, il s'épanche. Sur sa demande. Sur ce qu'elle veut dire. Répondant aisément à tes questions. Il s'explique sans rechigner. Sans pour autant donner un simple nom pour te dire que c'est cette personne. Sans se détourner. Mais sans te dire ce qu'il en est. Du pourquoi. Du comment. Vouloir tuer quelqu'un signifie beaucoup. Lorsque l'on n'a pas déjà de sang sur les mains. En as-t-il ? Cette nouvelle question germe. À mesure que ses mots dépassent peut être sa pensée. Il te paraît fou. Presque désordonné dans ce qu'il raconte. Et pourtant, une histoire se dessine. Malgré le capharnaüm de son récit. Elle se dessine et tu l'entrevois. Comme une scène qui se déroulait juste sous tes yeux.
Tu pourrais aisément ne pas le croire.
Mais pourtant.
Il y a ce sentiment de malaise profond qui s'échappe. Qui se traduit dans chacune de ses interventions. Un malaise proche d'une rage. Que tu finis par découvrir. Il sait de quoi il parle. Il sait ce qu'il veut. Tu le crois. Il n'est visiblement pas assez naïf pour te demander un mort sans y avoir longuement songé. Cela le ronge. Et si tu le sais, Siska, c'est parce que tu comprends bien ce sentiment. Laissant l'idée qu'il ne comprend pas, de côté. Laissant l'idée qu'il est fou, s'éteindre. Il est conscient. Même si ses traits trahissent son manque de sommeil. Il pourrait être entrain de divaguer, tout simplement. Mais tu ne crois pas. Est-ce que tu fais bien, ça c'est une autre question. Plus il parle, plus tu as envie de rencontrer cette personne dont il parle. Quand bien même c'est un homme qui te demande de tuer, tu as envie d'accéder à sa demande. Pour soulager sa rancœur. Pour taire ses souffrances. Comme tu as eu la chance de pouvoir le faire. Lui, il ne l'a plus. « Dis-moi qui est cette personne. Son nom. Où il habitait la dernière fois que tu l'as vu. Avec qui il pourrait être encore en contact aujourd'hui selon toi. Où il traînait également si tu le sais. Donne moi les infos qui peuvent m'aider et surtout ce que tu veux que je lui fasse subir avant d’atterrir ici. » on le sent.

Cette envie sombre.
De lui mettre la main dessus.

Tu es en colère. Étrangement. Sans comprendre le fondement de cela. Ce n'est pas une femme battue que tu as devant toi. Mais il te fait le même effet que l'injustice qu'elles peuvent subir. Parce que c'est qu'il a subit. Tu le vois. Tu l'entends. Tu n'es pas assez fermée pour l'ignorer. Quand bien même tu sembles de marbre et froide, il n'en reste pas moins que le ton de ta voix te trahit, Siska. « Je te demande cela uniquement au cas où il n'arriverait pas jusqu'ici. Dans ce cas, je ferais au moins en sorte de respecter tes souhaits à la lettre pour sa mort. Dis-moi, je ne suis pas assez prude pour m'offenser. Et puis... J'imagine que tu as dû entendre parler un peu de ce que j'ai pu faire avant pour arriver jusqu'à ma porte d'entrée, donc ne te gêne pas, je t'en prie. J'aurai vu ou entendu pire. » il y a presque un brin de nonchalance. Comme si la mort. Le sang. Les pires atrocités n'avaient plus le moindre effet sur toi. Mais tu as vu tant de choses, Siska. Tu en as endurée tellement, toi aussi. Qu'il n'y a plus rien qui semble pouvoir te heurter. Qu'il n'y a plus rien qui semble pouvoir ne serait-ce que te faire hésiter.
Le goût du sang, tu le connais.
Assez pour t'en rappeler comme si c'était hier. Il semble avoir tant à dire, que tu vas écouter. Avant de décider. Parce qu'à cet instant, il n'a rien qui puisse encore t'intéresser. Mais tu sais que tu le feras. Au fond de toi, tu le sais déjà. Parce qu'il te fait l'effet d'un enfant injustement condamné. Bizarrement. Est-ce ton intuition vaguement vivant bien qu'il soit émoussé. Ou bien un instinct. Tu ne saurais dire, mais tu le sens.

Tu vas l'aider.
Quitte à oublier.
La compensation demandée.


« Je te préviens cependant... cela peut prendre du temps. Je ne sais pas depuis quand tu es ici, mais il se peut que tes informations ne me soient d'aucune utilités en premier lieu. Et n'oublie pas... j'attends de toi quelque chose en retour. Donc pense à ce que tu pourrais m'offrir. » comme une vaine piqûre de rappel.


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#7
Terminé07.03.23 15:17



Un pas vers le brouillard

ft. @"Siska Skufsson"  




Un oui, finalement, ou plutôt quelque chose qui ressemble à un oui. Il lui serait redevable, mais pour apaiser ses nuits, il voulait bien la suivre jusqu’à la fin de l’immortalité et sa tombée en poussière. Une porte de sortie à son malheur, aussi sombre et profonde qu’un gouffre. Mais au moins celui-ci, c’est lui qui choisirai de tomber dedans la tête la première.

— J’ai attendu dix ans. Je peux bien attendre encore si je fini par lui mettre la main dessus.

Il coinça sa cigarette entre ses lèvres et ouvrit le sac à ses pieds. Au dessus de l’argent, inutile, encombrant, se trouve un carnet un peu défoncé d’où dépasse des papiers pliés. Au moment où il se pencha pour les prendre, sa montre émit un bip discret. Il se figea. Lui qui pensait avoir pris ses précautions pour ne pas avoir a reprendre sa dose en étant ici… Mais le temps a filé, vite, trop vite. Il changea de poche dans le sac et en sorti une fiole, pleine d’un liquide vert, dont il a arraché l’étiquette. Avec des yeux mettant au défi la vampire de dire quelque chose, il l’ouvre et la descend d’un coup.  Il avait fini par s’habituer au goût. La sensation par contre, n’était pas agréable ; mais au moins il n’avait pas à faire repousser ses dents.

La fiole rangée, il repris le carnet et le tendit à la vampire.

— Il s’appelle Cesare. Cassarotti.

Les mots suivant lui brûlent les lèvres et la gorge, comme une remontée acide qui lui détruirait la trachée.

— C’est mon père.

L’injure est lâchée, comme un fauve enragé d’avoir été enfermé trop longtemps ; mais déjà il enchaînait, comme pour noyer l’information honteuse.

- Y’a dix ans on habitait à Corrchia. C’est en Italie. Mais il y est plus, il s’est barré et la police l’a jamais retrouvé. J’ai tout les journaux et les articles découpé dedans, dit-il en désignant le carnet. Et tout ce que je veux lui faire. Enfin les idées. Parfois elles s’opposent. C’est pas grave, tu pourra t’en inspirer si jamais.

Il savait très bien que là dedans, il y avait de quoi l’envoyer faire un stage chez les Mangemorts pendant longtemps, très longtemps. Des nuits de silence et de sommeil pouvaient faire imaginer des tas de choses à un enfant amer.

— C’est en italien. J’l’ai traduit en japonais.

C’était plus facile communiquer comme ça, ici. L’anglais était répandu, puisque les gens l’apprenaient de leur vivant, mais à Tokyo, ne pas savoir parler japonais était assez handicapant. Lui se débrouillait, merci aux refuges puis à sa gardienne qui avaient insisté pour qu’il s’accroche a cette écriture maudite.

— T’aura qu’a me dire ce que tu veux comme payement. Je m’en fout du prix.


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Siska Skufsson
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#8
Terminé08.03.23 20:44



Un pas vers le brouillard

ft.  @Milo Cassarotti   




Les liens du sang.
Ne sont pas toujours ce que l'on espérait.

Dix ans se sont écoulés. Selon ce que le jeune homme explique. Laissant entendre alors qu'il est bien plus jeune que tu ne le seras plus jamais. Une jeunesse perdue. Entre les mains d'un homme qui, d'abord, n'est personne. Jusqu'à devenir un père soudain. Le père de ce gamin est à l'origine de ses troubles. Et le centre de ses maux. De ses cauchemars. Et de l'état dans lequel il se présente aujourd'hui, face à toi. Il est l'épicentre même de sa rancoeur. Encore une fois, tu le comprends. Mieux que tu ne le souhaiterais. Mieux que tu ne le voudrais, Siska.
Toi aussi tu sais.
Que la famille n'est pas toujours celle que l'on attend. Qu'elle ne reflète pas ce que l'on espère d'elle. Parfois, elle se montre impitoyable. Voire même écoeurante. Il est dans ce cas-là. L'observant sans dire mot. Notant cependant la fiole qu'il vient de sortir. Empressé par la sonnerie de sa montre. Cela vient des nécromanciens. Tu le sais. Tu le sens. Mais tu ne dis rien. L'écoutant simplement. Le laissant t'expliquer ce dont il se souvient. Après dix années écoulées. Mais le temps n'a pas encore eu les heures nécessaire pour altérer sa mémoire. Il se livre à toi. Qu'il ne connaît pas. Jusqu'à te tendre un carnet. Traduit en japonais. Te laissant sourire légèrement alors.

C'est un enfant égaré.
Consumé par la haine.


« Très bien, je note donc son nom. Quel est le tien ? Je ne vais pas t'appeler gamin tout du long. » tu commences à feuilleter ledit carnet. Observant les articles de journaux. Cette langue t'es inconnue, mais tout y est noté pour que tu puisses comprendre. C'est attentionné. « Alors tu es italien hein... Laisse moi te dire que la famille n'est jamais vraiment ce que l'on croyait. Et pour cette raison, je vais t'aider. » parce que c'est colère ne cesse de grandir. À mesure qu'il te donne des informations. C'est un homme, mais lui aussi a connu la terreur. Peu importe qu'il ne soit pas une femme.
Peu importe.
« La fiole que tu tenais juste avant... serait-elle de toi à tout hasard ? » subitement tu y songes. Il n'est pas vampire. Il n'est pas sûrement pas chimère, évidemment. Il se pourrait être un zombie ou un lémure, mais au cas où, tu te permets. Histoire de mettre cette éventualité de côté. « Si tu es un nécromancien, tu n'as pas besoin de me donner d'argent, encore une fois. Je voudrais autre chose. Si tu ne l'es pas, eh bien... J'ai déjà ma petite idée. » tu lui demanderas probablement de t'apprendre sa langue, tout bonnement. Pour pouvoir mettre une énième dans la liste que tu sais déjà parler. Bien que toutes ces langues soient inexorablement liée à ta langue natale finalement. « Pour en revenir au sujet principal... tu n'as donc aucune idée d'où il pourrait être actuellement ? S'il a fuit ta ville d'origine, aurait-il changé également de pays ? En as-tu une petite idée ou non ? »

On y voit la noirceur.
Dans le fond de tes orbes orangés.
Poussée par la haine que tu lui voues également à présent.


Parce qu'il a touché à son fils. Et pire encore. Toute sa famille. Cet homme ne mérite pas d'errer librement. Il ne mérite pas de vivre. Et tu t'en fais le serment, que tu prendras soin de lui. Pour son fils.


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#9
Terminé09.03.23 14:42



Un pas vers le brouillard

ft. @"Siska Skufsson"  




— Milo. Et ouais, je suis nécromancien. Mais elle est pas de moi celle-là.

Il a toujours été nulle en potion, enfin, celles qui comptent en tout cas, pas les trucs simples comme la potion de teinture qu’il peux brasser les yeux fermés. Si seulement il avait de quoi apprendre pour faire lui-même la potion de rajeunissement, ça éviterais qu’il ne se ruine dans les petites fioles vertes. Mais non, le destin continue à se foutre de lui.

— Parait qu’il a de la famille en Albanie. D’l’autre coté de la mer. Ou alors en argentine, comme les nazis. Pas d’accord d’extradition. Il aimait le jeu aussi, les courses de chevaux…

Il voyait d’un mauvais œil les grosses bestioles, maintenant. Parce qu’à chaque fois que le numéro 14 perdait, sa mère prenait une rouste parce que quelque part, c’était un peu de sa faute.

— Faudra chercher près d’un hippodrome. Et il aime pas conduire trop longtemps alors… P’tet a trente minutes maximum. Quelque chose comme ça.

Comment pouvait évoluer quelqu’un en dix ans ? Un meurtrier pouvait-il simplement se trouver un appartement, un travail, et retourner claquer sa paye aux paris comme avant qu’il ne tue froidement femme et enfant ? Impossible à savoir. Milo savait bien que sa demande était presque impossible. Mais elle, elle était spécialisée là dedans, pas vrai ? Il ne connaissait toujours pas son nom. Probablement quelque chose comme Maléfique ou Ursula. Elle avait une tête de méchante, sans vraiment l’être vu qu’elle venait d’accepter de l’aider. Bah. Lui avait bien une gueule de délinquant et dix ans de moins que ce que son apparence sous-entendait. Qui était-il pour juger ?  


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Siska Skufsson
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#10
Terminé15.03.23 17:41



Un pas vers le brouillard

ft.  @Milo Cassarotti   




La puissance des nécromanciens.
Est un pouvoir à convoiter.

Seulement voilà, tu es consciente que ce n'est pas à ta portée. Au fond, tu ne le sais que trop bien. Cependant, il n'est pas aisé d'éconduire une femme obstinée. Croyant fermement qu'elle peut tout réaliser. Peu importe les limites imposées. Dans ce monde, tu te crois capable d'être plus encore. Et un sourire étrange se dessine sur tes lèvres à ses mots. Comme si tu venais de toucher le saint graal. Il était aisé de trouver un nécromancien dans le coin, mais moins d'en avoir un à ses pieds. Demandant un service à la grande dame. N'était-ce pas un jour de chance ? Oubliant que parfois, ils ne sont pas à la hauteur de tes idées folles. Oubliant que parfois, ils ne sont pas tous doués ou dotés de grandes compétences. Peu importe, tu avais seulement besoin de l'observer. De toucher à son monde.
Et si cela ne fonctionnait pas pour toi.
Il te suffirait de l'aiguiller. De le contrôler à ta manière. Pour qu'il puisse accéder à tes desseins égocentriques. Il venait de t'offrir un paiement au-delà de l'argent. Sans le savoir. Ne disant mot jusqu'à ce qu'il se taise de lui-même. Posant le creux de ta main sur ta joue. C'était plaisant. De trouver une « proie ». « Bien Milo. Comme paiement, tu me laisseras t'observer créer des potions et tu m'expliqueras comment tu le fais, c'est tout ce que je demande. Garde ton argent pour les ingrédients ou que sais-je, nous allons avoir beaucoup de boulot ensemble, qu'en dis-tu ? Oh et ne t'inquiète pas, tu ne le sais pas, mais je suis une vieille sorcière alors sois certain que mes connaissances te seront utiles. » tu laisses un blanc se faire. Élargissant ton sourire alors que tu te redresses. N'oubliant pas ton manteau de fortune pour ne pas choquer le jeune homme. Retournant dans ton antre pour en sortir un crayon et ce qui semble être un livre ou un grimoire. « Ceci renferme des informations non négligeable sur bien des sujets, mais principalement les plantes et les associations possibles et efficaces. Ne penses-tu pas que nous pourrions créer quelque chose de fabuleux ensemble ? » lentement, tu viens le déposer sur la coquille d'oeuf de dragon qui sert de table basse. « Si tu le désires, je te laisse y jeter un œil. En attendant, je vais faire un résumer de tes informations pour retrouver ton... cet homme. »

Il y a une forme de compassion.
Lorsque le sujet de son père est évoqué.
Comme si tu cherchais à le préserver.


« Je ferais mon possible pour le retrouver. Même si cela doit prendre des années. La chasse aux hommes abjectes est un de mes passes-temps favoris. » ton sourire deviendrait presque malsain si tes yeux ne reflétaient pas ton engagement envers le gamin. « Je ne sais pas comment tu es arrivé jusqu'à moi, mais il est vrai que je ne rechigne pas à tuer. Tu as bien fait. » les cadavres s'entassent dans le passé. Derrière ton existence. La mort a fait partie intégrante de ta vie. Elle le fera dans ta mort. Même si les choses se sont apaisées. Même si tu créer l'illusion d'avoir changée. Pour garder ta liberté. Tu ne peux refuser des quêtes comme les siennes. Parce qu'il faut quelqu'un pour apaiser les maux.
Pour faire justice.
Une justice implacable et froide. La seule que tu connaisses. « Nous avons un accord j'imagine ? » tu viens tendre la main. Comme pour sceller votre pacte de vengeance. Te souvenant subitement qu'il manque quelque chose. « Oh et je ne sais pas si l'on t'as dit mon nom, mais il me serait désagréable que tu me nommes vieille sorcière ou que sais-je. Appelle-moi donc Siska je te prie. » à contrario de bien des gens, tu ne vas pas lui demander de t'appeler déesse.

Parce que tu as l'intime sensation... qu'il ne le fera pas.
Peu importe ce que tu pourrais dire, il ressemble à un sale gosse avec du caractère.


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