Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé14.04.19 21:36
La voix est l'interprète du cœur et de l'âme, expression de la vérité et des plus tendres sentiments.
Perséphone∞ William
Je consacre beaucoup de temps à mon métier. Il faut dire que je suis au restaurant 6/7. Comme durant ma première vie, je ne me lasse jamais de travailler. Certains me disent que je gâche ma seconde vie, que nous sommes ici pour nous amuser et que je devrais lâcher du lest. Et si c'était ma façon à moi de m'amuser ?
Après tout, les mœurs changent tellement rapidement qu'il suffit de voir comment réagissent les personnes pour savoir quand elles ont vécu.
Si je fais la même chose que ma première vie, il y a pourtant une chose qui diffère. Une chose de taille.
Je n'ai pas de maître.
Je suis mon propre maître.
Plus personne pour me donner des ordres, c'est moi qui gère tout tel un chef d'orchestre.
Cela marche pareil lorsque je retourne dans le monde des vivants. Je chasse comme nous disons, mais je reste dans la limite du respectable et n'aime pas vraiment me salir. Je transforme rarement des personnes en vampire, préférant assommer et vider de leur sang les personnes. Cela me sert pour ma réserve personnelle lorsque je rentre dans le monde des morts. De plus, j'ai des associés qui me ramènent des poches de sang des différents groupes sanguins afin de satisfaire ma clientèle.
En fait, les seul moments où je ferme boutique sont lorsque je retourne dans le monde des vivants. On pourrait croire que je laisse le restaurant à quelqu'un d'autre, mais je ne préfère pas. Et puis comme mes employés sont des vampires eux aussi, nous en profitons pour partir tous en même temps (mais dans différents endroits).
Je consacre beaucoup de temps à mon métier. Il faut dire que je suis au restaurant 6/7.
Oui je me laisse tout de même un jour de repos. Je reste un homme et j'aime me montrer galant avec ces dames. Je ne dis pas qu'une fois dans la chambre je suis aussi galant, mais j'aime à me dire qu'elles passent un bon moment. Et puis j'aime à me divertir, principalement de musique.

C'est pour ça que ce soir je me retrouve au cabaret. L'ambiance me rappelle les anciens cabarets, même si cela n'est pas vraiment la même chose. Les spectacles sont plus osés qu'à mon époque, les femmes plus séduisantes encore et le tout plus magique je dirais. Oui, magique était le mot.
Magique...
Comme lorsque je la vois apparaître sur la scène, tel un oiseau fragile elle est là, planté devant nous. Je cligne rapidement des yeux alors que je suis persuadé de l'avoir déjà vu. Impossible d'oublier une beauté pure aussi innocente. Et dès que son regard croise le mien, comme un foudroiement.
Je me souviens !
Elle est venu dans mon restaurant il y a environ deux semaines. Elle était en compagnie de ses amis et si eux semblait vraiment s'amuser, il y avait une pudeur chez elle qui m'a questionné. Elle semblait différente, effrayée par moments mais en même temps, je n'ai jamais vu un regard aussi fort et déterminé auparavant. Elle semble consciente de sa fragilité, mais ne se laissera pas faire pour autant.
C'est une battante.
Le temps de ma réflexion n'a duré que quelques secondes, secondes fatidiques avant qu'elle n'ouvre la bouche pour se mettre à chanter.
Magique je disais... Non, c'est bien plus fort que cela... Enchanteresse, fantasmagorique même.
Je sens ma peau frissonner sous mon costume, mes doigts se tendre sous mes gants blancs alors qu'il est impossible pour moi de la quitter du regard. S'il y avait de l'agitation dans la salle, tout le monde s'est tu afin de l'écouter. Nous sommes tout à sa merci.
Le chant semble s'éterniser, mais en même temps c'est beaucoup trop court. Une fois qu'elle termine le public s'exclame, applaudit. Moi, je ne la quitte pas des yeux alors qu'un petit sourire naît sur mes lèvres. Elle n'est pas un simple oiseau qui se serait trop éloigné du nid, elle est tel un rapace, inconsciente de ses réelles capacités. Dommage.
Je finis par me redressé, peu intéressé par le tableau suivant. J'emporte mon verre avec moi et me dirige vers les coulisses. On commence à vouloir me barrer le passage, mais un simple regard suffit pour qu'il me laisse passer. Il est aussi un client de mon restaurant et connaît mes manières. Je ne ferais jamais rien aux personnes, encore moins aux filles salariées du cabaret.
Je m'approche de la jeune femme, impossible de la manquer, dans le coin des coulisses en train de faire je ne sais quoi à côté de son miroir. Se préparer pour un prochain numéro peut-être ?
Lorsqu'elle me remarque enfin, nos regards s'accrochent de nouveau et ne se quittent pas.
- Votre chant, mademoiselle, était digne des anges.
Je lui souris avant de cligner rapidement des yeux.
- Veuillez excuser mes manières. Je me penche légèrement, main sur le cœur afin de me présenter. Je me présente, je m'appelle William Barnes, je possède le restaurant Mordu de goût. Vous êtes venus une fois avec vos amis. Je ne pensais pas vous recroiser mais... Je ne pouvais pas rester assis sans vous féliciter pour une telle voix. C'est un don que vous avez, et c'est un honneur que d'avoir pu partager ce moment.
La bonne conduite aurait voulu que je lui prenne la main afin de l'embrasser dans un baise main purement poli. Seulement, je sens sa méfiance, je sens même une certaine peur que je ne comprends pas et décide de ne pas la brusquer. Après tout, les mœurs ont changé et je devrais peut-être revoir ma façon de faire... Même si cela me coûte réellement rien que d'y penser.
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#2
Terminé15.04.19 16:02


William & Perséphone

Deux mois. Deux mois déjà qu'elle a décrocher ce job, et elle se demande toujours, aux creux de ses draps à chaque réveil, si elle ne l'avait pas inventé... Si son esprit ne s'était pas égaré un instant, suffisamment pour se faire de telles idées. Si un jour, on lui avait dit qu'elle chanterait dans un grand cabaret comme L'Aurore... Elle ne l'aurait pas cru. Et il aura fallu qu'elle attende sa mort pour qu'on laisse une chance à sa voix de s'exprimer et de partager sa mélancolie. Et elle pouvait difficilement rêver mieux, a près sa tragique mort, de ne travailler qu'avec des femmes. Certes, elle était encore nouvelle et peu à l'aise, mais les choses n'allaient qu'en s'améliorant.
Au début, elle avait craint pour sa pudeur. Après avoir passé les derniers mois de sa vie à se prostituer, la demoiselle avait décider de faire de son corps un temple après sa mort, et de se respecter plus qu'elle n'avait pu le faire avant son dernier souffle. Elle avait rapidement été rassurée par sa cheffe sur le fait qu'elle serait "le clou du spectacle" pour la citer, et qu'elle n'aurait pas à montrer la moindre parcelle sensible de peau... Surtout avec ses ailes, qui avaient totalement joué en sa faveur pour ce poste.

C'est donc aux alentours de 22h que Perséphone était dans sa loge, finissant d'arranger l'épais chignon qui retenait sa cascade de cheveux gris derrière son crâne, laissant simplement quelques mèches ondulées tomber avec élégance sur ses épaules frêles. Pour enfiler sa robe, elle avait l'habitude de recevoir l'aide d'Abby, une des filles qui faisait l'ouverture du spectacle, et qui donc avait du temps pour l'aider. Une longue robe blanche, dotée d'une traîne bien trop longue, d'un décolleté mettant en valeur sa poitrine sans tourner dans le vulgaire, et un tissu plus léger et drapé couvrant ses épaules et la base de ses ailes. C'est en approchant des 23 heures que le traque montait dangereusement. Mais le bon. Celui qui t'emballe le cœur, qui t'embrouille l'esprit, qui fait trembler tes jambes... L'excitation, l'impatience... Puis l'extase. L’apothéose. Le silence qui accompagne son entrée sur scène alors que les premières notes de piano se font entendre. Elle est une plume tombant sur de la neige fraîche. Un doux baiser suivant de brûlants ébats... La tendresse après la passion. Le rouge, le burlesque, le rythme dansant, tout ça disparaît, et laisse place à Perséphone, un ange tombé du ciel. Ses ailes se déploient derrière elle quand sa voix se fait entendre de tous, et elle occupe toute la scène, qui ne lui appartient qu'à elle, et à elle seule. L'espace et le temps n'étaient plus qu'un détail pour Perséphone quand elle faisait son numéro. Et elle espérait partager ce sentiment avec le publique qui, souvent, se laissait calmé par son arrivée après avoir subis l'excitation et l'euphorie du spectacle aux penchants érotiques.


Le rideau se ferme, et elle repose les pieds sur terre, comme si ses ailes lui avaient permis de goûter un instant à la cime des cieux. Elle ne traîne pas, et rejoint sa loge... Dans les couloirs, les autres filles se hâtent, celles qui dansent jusqu'à la fermeture simplement pour combler, le temps que les clients s'en aillent. Mais une voix perturbe ce moment qui, d'habitude, n'appartient qu'à elle. Elle est encore vêtue de sa tenue de scène, mais détache alors sa cascade élégante de cheveux gris qui tombe jusqu'à ces fesses, quand elle se tourne vers ce visage familier... Qui se présente, et grâce à cela, elle peut replacer ce visage sur un souvenir : le charmant restaurant où elle avait été traînée de force par Marc et Abby elle-même. Perséphone a une très bonne mémoire des visages... Mais le sien l'avait particulièrement marqué, sûrement par la finesse et l'élégance de ces traits... Et cette aura. À la fois attirante et... Effrayante. Sa première réponse fut un mouvement de recul, l'addition s'était rapidement fait dans sa tête : homme + proximité + cabaret + soir ... Sur le papier, c'était un mauvais cocktail. Mais la pression qui tend ses muscles redescend quand elle constate qu'il n'a pas l'air brusque, ni forceur, et qu'il avait l'air sobre. Elle avait déjà rencontré ses premiers soucis avec quelques clients qui avaient un peu trop apprécié son spectacle... Ou avaient été frustrés qu'elle fut la seule qu'ils ne pouvaient pas 'découvrir' autant que les autres.

« Pardon... Commença la chimère alors qu'elle était restée un instant silencieuse face à ces paroles, essayant de se reprendre, et se détendre visiblement. Je.. Oui, je me souviens de vous... Je, je vous remercie.. »

Non, les compliments sincères et sans arrière-pensées, ce n'était pas une chose à laquelle elle avait été habituée. Il faut dire qu'avant sa mort, les mots doux n'étaient que faux-semblants essayant de donner du naturel à une partie de jambes en l'air rémunérées, et maintenant en tant que chanteuse dans un cabaret, les compliments se faisaient plus rare, ou se portait plus sur son physique 'pas assez mis en valeur' selon certains... Sa voix avait toujours été à la fois sa plus grande force, et sa plus grande faiblesse, et le vampire en face d'elle put sûrement remarquer sans peine le trouble et l'émotion dans ses prunelles glacées... Elle remarque qu'elle n'a pas eu la délicatesse de se présenter, elle aussi, alors elle vient attraper la traine de sa robe pour la soulever légèrement, et lui offrir une légère révérence : elle se devait de rester dans son rôle et garder une barrière.. Après tout, elle était encore au travail... Et on disait des filles de l'Aurore qu'elles étaient indomptables et insaisissables...

« Enchantée William... Je suis Swan... Du moins, entre ces murs. En dehors, vous pouvez m'appeler Perséphone. Perséphone Delacroix »

Plus aucun accent français ne vient entacher ses paroles, et seul son nom de famille reste et résonne comme les fragments de son origine passée. Elle glisse une main dans sa chevelure en se redressant, et en croisant son regard du sien. Cette aura et toujours là. Comme un aimant, ne sachant pas s'il doit l'attirer, ou la repousser. Elle s'écarte, et le laisse faire un pas dans la loge s'il le désire. Elle n'allait pas le laisser sur le palier alors qu'il avait pris la peine de venir la complimenter. Elle, va jusqu'à sa coiffeuse, dans laquelle elle se regarde pour retirer alors les épingles dans ses cheveux, tout en gardant un contact visuel avec le vampire à travers le miroir... Comme quoi, la légende sur le fait qu'ils n'avaient pas de reflets était réellement qu'une simple légende.
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#3
Terminé15.04.19 23:07
La voix est l'interprète du cœur et de l'âme, expression de la vérité et des plus tendres sentiments.
Perséphone∞ William
Nous sommes presque seuls dans les coulisses. Les lumières sont plutôt tamisées, l'ambiance possède une légère tension et pourrait se prêter à d'autres affaires. Seulement je ne suis qu'un homme charmé par la voix de la chanteuse qui me fait face. Le fait que je l'ai déjà vu me permets de l'approcher plus facilement, et au vu de son recul lorsque je m'approche, je peux ressentir la crainte qui l'anime. Je ne peux expliquer d'où elle vient. Peut-être ma peau laiteuse, mon regard un peu dur et glacial par moments. Je ne pense pas avoir les yeux rouges car je ne suis pas affamé, mais je lui rappelle peut-être quelqu'un qui lui fait peur.
Je décide de ne pas trop m'attarder sur ce détail, après tout je ne la connais pas et je ne vais pas la juger sur son comportement. Elle semble si douce et délicate, cela sert à son image. Mais je ne pense pas qu'elle joue un rôle. Elle n'a aucun intérêt à le faire en coulisses, du moins je suppose.
- Pardon, que j'entends sa voix à nouveau. Je... Oui, je me souviens de vous... Je, je vous remercie.
Oui, cette timidité elle ne la joue pas, cela fait partie de son caractère et je ne peux m'empêcher de trouver cela charmant. Je reste devant elle, la regardant avec plus d'attention. Ses cheveux lâchés lui donnent un air plus féminin que je ne saurais m'expliquer. Quelque chose de plus sensuel. Après tout, ne dit-on pas que la chevelure des femmes est chargée d'une dimension charnelle. Je me mordille rapidement la lèvre inférieure et ferme les yeux. Je ne suis pas là pour cela, mais clairement pour féliciter la magnifique performance qu'elle m'a offerte. Ce n'était pas pour moi, seulement j'ai ressenti une telle émotion, j'aurais presque préféré que ce le soit afin de ne pas partager un tel trésor.
- Enchantée William... Je suis Swan...
Swan, un nom qui lui va si bien... Elle est belle est bien un oiseau, mais bien plus majestueux encore. - Du moins, entre ces murs. En dehors, vous pouvez m'appeler Perséphone. Perséphone Delacroix.
Je redresse un sourcil étonné alors qu'elle s'incline légèrement. J'aime ses manières, je ne peux le nier, cela fait vraiment plaisir à voir.
- Votre nom laisse à penser que vous êtes Française, je lui réponds en Français.
J'ai toujours un léger accent anglais qui trahit mes origines mais cela ne me dérange pas. Ca a toujours plus à la gent féminine. Nos regards ne se lâchent toujours pas, comme attirés l'un vers l'autre, ou alors cela cache-t-il autre chose ? Je suis incapable de rajouter le moindre mot, mais cette fois c'est elle qui prend les devants en s'écartant légèrement pour me signifier que je peux entrer dans sa loge. Elle me tourne le dos et j'en profite pour regarder autour de moi. Petit mais coquet, je remarque les différentes tenues sur le côté ainsi que d'autres accessoires comme des plumes. Et puis il y a le miroir qu'elle contemple en glissant les doigts dans ses cheveux, poudreuse et brosse sont aussi présentes. Cela me rend un brun nostalgique et pendant un bref instant, aussi court fut-il, j'eu l'impression d'être de nouveau vivant.
Lorsque je la regarde de nouveau, elle semble m'observer. Je fais de même sans m'en cacher. J'ai pris soin de fermer légèrement la porte tout en la laissant ouverte, je ne voudrais pas qu'elle s'imagine que je suis un roublard qui en voudrait à sa croupe ce soir.
- La bienséance aurait voulu que je vous apporte des fleurs, mais je ne pensais pas vraiment être conquis de la sorte. Vous travaillez ici depuis longtemps ? Je dois avouer que je ne viens pas si souvent que cela, mais ca me rappelle le Londres que j'ai connu.
Je ne m'avance pas trop dans sa loge, il faut dire que c'est petit et que je ne voudrais vraiment pas qu'elle se sente menacée par ma présence. Je vois bien qu'elle est déjà craintive, mais n'importe quelle femme se retrouvant avec un homme dans un espace aussi étroit a le droit de ne pas se sentir rassuré. Je ne voudrais pas que cela lui arrive.
- Je ne devrais pas vous déranger plus, vous avez certainement d'autres choses à faire. Mais... J'aimerais beaucoup vous revoir. Je n'ai qu'une soirée de repos dans la semaine mais j'aimerais, si vous le voulez bien, revenir vous voir chanter.
En soi, elle est une employée et je n'ai même pas à demander cela. Et pourtant, chanter est clairement une façon de montrer son âme. Elle n'a peut-être pas envie de la dévoiler à n'importe qui et montre une certaine pudeur. Je m'en voudrais de détruire cette lumière si pure si elle ne veut pas la partager avec moi. C'est étrange, je le sais vu que chaque personne qui vient la voir peut revenir sans rien demander en retour si ce n'est l'écouter en silence. Seulement je ne suis pas ce genre d'homme et beaucoup le savent (et se moquent, par la même occasion).
- Tout comme j'espère vous revoir un jour dans mon restaurant.
Je souris en ne la quittant toujours pas des yeux, impossible lorsqu'elle me fixe avec une telle intensité. Je devrais partir, je sens que je devrais lui dire au revoir mais je ne peux m'y résoudre. Pas tout de suite, alors je reste planté là, à la regarder en attendant ses réponses, en attendant d'entendre sa voix fluette encore. Je reste là, complètement à sa merci...
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#4
Terminé16.04.19 9:38


William & Perséphone

La cheffe n'avait pas réellement été très créative sur ce coup là. Swan. Trahissant des gènes qui ne devraient pas couler dans son sang, et qui donnait naissance a ces grandes ailes qui ne passaient que rarement inaperçue... Une chimère, au sein même d'un établissement ciblant principalement la gente masculine. Douce ironie. Elle avait en elle un pouvoir immense qui pourrait terrasser le moindre mâle un peu trop insistant. Mais, elle ne s'en était jamais servi encore. Et cet air d'oisillon tombé de son nid devait surement effacer la possible crainte que les hommes pouvaient avoir envers ces femmes mortelles... Non, elle n'avait rien d'une chimère. Elle ne haïssait même pas réellement les hommes... Était elle une sorte de parias envers ses propres sœurs?

C'est avec un léger sourire en coin qu'elle avait approuvé d'un hochement de tête la remarque sur sa demi-origine française, trahiepar son prénom. Et en plus, il parlait français... Il y avait forcément un piège prêt à se refermer à tout moment sur elle... Ainsi soit il.
Une... Deux... Trois... Elle retire jusqu'à onze épingles invisibles de sa crinière d'argent. C'est qu'il en faut, de l'aide, pour dompter une pareille chevelure. Ses doigts fins et vernis s'affaire à ce travail sans même qu'elle n'ai a y porter attention... Car son attention, elle, est capturée et entièrement dévouée à l'observation de cet homme qui se tient derrière elle. Elle prend le temps, maintenant, de l'observer, de le détailler, comme si ces iris dorées étaient capable de sonder son âme en quelques secondes pour connaitre ses plus noirs désirs, ses plus grandes qualités, son terrible passé. Mais malheureusement, elle n'avait pas ce pouvoir à son service. Et, de ses yeux de biche à elle, les seule chose qu'elle arrive à remarquer sont en premier temps son calme et sa bienveillance. Même si quelque chose chez lui signale un possible et terrible danger à Perséphone, outre le fait que ce soit un homme, il ne semblait pas lui vouloir le moindre mal... Et elle avait aussi souligné l'honnêteté dans sa voix quand il l'avait complimenté. Sa voix, de nouveau, perturbe ses pensées... Avait il réellement, autant apprécié son chant? Jamais personne n'avait été si insistant sur ce fait... Du moins, pas sans montrer d'autres pensées sans discrétion juste à coté. Si c'était son cas, il le cachait terriblement bien. Ou alors fut elle éternellement naïve, et son destin était de tombée inlassablement dans les griffes de ses prédateurs. Elle se retourne vers lui, abandonnant le miroir pour pouvoir le voir directement, yeux dans les yeux. Une mine flattée mais gênée s'affiche sur son visage de poupée de porcelaine.


«Vous me flattez, Williams.. Commence simplement le cygne qui cherche un instant ses mots. Je suis sur scène chaque jour, exceptée le lundi et le mardi, mes jours de repos... Une nouvelle pause. Elle semble un peu plus genée, presque mal à l’aise, comme honteuse de ce qui allait suivre. Je fais partie de la troupe depuis trop peu de temps.. Je ne peux me permettre de vous demander un passe d'entrée pour venir me voir.. Mais vous êtes le bienvenue.»

Les mots s'échappent de ses lèvres fines sans qu'elle n'ait le temps de les filtrer. Ils résonnent contre les murs rapprochées de son humble loge, alors qu'elle n'est pas assez agile, ou trop fatiguée pour les rattraper. Ce n'était pas le plus sage des discours que tu avais pu tenir, Perséphone. Pourquoi tenter le diable? Pourquoi ne pas continuer à vivre ton après vie en solitaire, et en sécurité, pour éviter de nouvelles déceptions, de nouvelles trahisons? Fréquenter les autres voulait aussi dire se mettre en danger, dévoiler sa vulnérabilité... Et la tienne, crève les yeux. Ces yeux, qui ne se quittent pas un instant. Et de ta voix cristalline, tu prononces ces nouveaux mots

«En échange... Je reviendrais avec plaisir dans votre restaurant. Sans me forcer le moins du monde. J'ai passé un agréable moment entre vos murs et... Votre cuisine a eu le don de ravir mes papilles.»

Ses poings se ferment un instant. Et son esprit s'embrume. Pourquoi avait elle dit ça au juste? A part pour s'enfoncer un peu plus dans l'anxiété qui mordait ses muscles et lui rappelait qu'elle ne pouvait pas jouer la femme bien longtemps. Elle gonfle un instant légèrement sa poitrine ronde, trahissant alors une respiration forcée, comme pour reprendre le contrôle, ou son calme.. Ses doigts, nerveux de rester immobiles, se portent alors à ces oreilles aux allures d'appendices elfiques, étirées, et viennent détacher ces diamants qui les décorent et brillent. Son travail est fini pour ce soir, et il est temps de rentrer chez elle. Même si elle n'en a aucune envie. Il lui faudra se rhabiller, mais pour le moment, un brun mystérieux occupe sa loge... Et elle n'as même pas spécialement envie de le chasser. Depuis combien de temps n'avais tu pas entretenu une simple discutions agréable de courtoisie avec une créature sortant de la gente féminine? Longtemps. Et la chaleur de sa voix, au fond d'elle, la rassure... Autant qu'elle l'inquiète. Ne te laisse pas avoir, pas encore..

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#5
Terminé16.04.19 13:17
La voix est l'interprète du cœur et de l'âme, expression de la vérité et des plus tendres sentiments.
Perséphone∞ William
Cette femme est énigmatique, mystérieuse. On pourrait croire qu’il est facile de lire en elle, de lire dans une telle fragilité mais il en est tout autre. Swan… Cela semble si facile et en même temps cela lui va si bien. Reste à savoir si elle est le cygne blanc, ou le noir. Peut-être un mélange des deux, devenant le gris de cette chevelure si extraordinaire.
Plus elle retire ses épingles et plus sa crinière s’épaissit, devant une cascade ondulant sur son frêle corps. Je ne vais pas me mentir en disant que je suis insensible au spectacle, insensible aux charmes que dégage la jeune demoiselle, mais la politesse veut que je lui cache à elle, et je le fais avec aisance. Être irréprochable a fait partie de ma première vie et je continue cet adage dans ma seconde. Je vois bien cependant que mon discours la trouble, qu’elle ne sait que penser de mes mots. Après tout, lui a-t-on déjà demandé l’autorisation pour venir la voir chanter. Mais je ne suis pas n’importe quel client, je ne suis pas n’importe quel homme et je veux qu’elle le comprenne.
Elle finit par se retourner vers moi, plus de jeu de miroir entre nos regards, plus aucune barrière alors que nous semblons nous juger l’un l’autre.
- Vous me flattez, William. Je suis sur scène chaque jour, exceptée le lundi et le mardi, mes jours de repos... Je fais partie de la troupe depuis trop peu de temps.. Je ne peux me permettre de vous demander un passe d'entrée pour venir me voir.. Mais vous êtes le bienvenue.
Je m’incline légèrement, un sourire ravi aux lèvres.
- Vous m’en voyez ravis mademoiselle Delacroix. Je pense que je sais ce que je ferais le soir de mes journées de repos alors.
Je ne viendrais pas toutes les semaines, mais il est certain que je compte revenir au cabaret plus souvent. Outre certaines danseuses qui ont attiré mon regard (nous n’allons pas nous mentir), j’ai déjà hâte de l’écouter de nouveau chanter.
- Si vous voulez mon avis, un seul chant est bien trop court. J’espère que lorsque vous serez un peu plus établis dans ce lieu, vous aurez l’occasion de chanter plus.
- En échange... Je reviendrais avec plaisir dans votre restaurant. Sans me forcer le moins du monde. J'ai passé un agréable moment entre vos murs et... Votre cuisine a eu le don de ravir mes papilles.
Je la regarde un peu surpris, je ne m’attendais pas à cela. Je reste un instant interdit avant de sourire sincèrement.
- Vos compliments me vont droit au cœur. J’aime cuisiner pour les autres, déformation professionnelle je dirais. Ce sera un honneur que de vous recevoir à nouveau, vous et vos amis, ou vous seule si cela est votre désir.
Ma voix se fait plus douce, je tente de me montrer plus sage car j’ai l’impression d’avoir troublé la demoiselle. Je remarque parfaitement son poing qui se ferme, je vois à son regard qu’elle est aussi étonnée que moi par ce qu’elle vient de dire. Et je remarque aussi sa fierté qui se réveille en même temps que sa posture grandit.
Fragile… Bien sûr que non, elle est vraiment plus forte qu’elle ne le pense, j’en suis certain.
Je remarque sa façon élégante de passer ses doigts à ses cheveux, dévoilant des oreilles particulières. Pas étonnant qu’il l’ait accepté au cabaret. Elle est une créature rare qu’il faut garder avec soin. Une chimère aussi réussie ne court pas les rues dans le monde des morts.
Je devrais donner congé, je devrais partir car je sais qu’elle ne va pas rester dans sa loge éternellement, mais je suis incapable de bouger. Il est encore si tôt. Je pourrais la regarder ainsi pendant des heures, dans cette robe qui sculpte parfaitement son corps, avec cette chevelure n’appelant qu’à la tentation.
Je finis par me racler la gorge avant de reprendre la parole.
- Pardonnez mon impolitesse mais j’aimerais beaucoup encore discuter avec vous. Me permettez-vous que je vous accompagne jusqu’à votre demeure ? Je me sentirai plus rassuré de vous savoir accompagné.
Il est vrai qu’une femme aussi belle ne devrait rentrer chez elle seule, dans le noir. Je suis certainement vieux jeu, mais cela a fait partie de mon éducation auprès de mon maître. Alors je reste là, immobile en laissant mon cœur s’emballer en attendant sa réponse. Non pas que je veuille savoir où elle habite, je veux juste marcher à ses côtés, sentir encore son parfum et entendre sa voix me parler un peu plus d’elle.
J’espère vraiment qu’elle acceptera ma proposition…
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#6
Terminé17.04.19 13:13


William & Perséphone

Le temps s'allonge et se déforme. L'excitation et l'exaltation de la scène avait commencé à se dissiper... mais surtout à faire place à tout autre chose, sentiment qu'elle ne saurait décrire, et sur lequel elle ne pourrait pas mettre de nom. A la fois agréable et génant... Doux mélange de doux-amer. Sentiment accentué quand sa voix mélodieuse brise à nouveau le silence calme régnant dans sa loge, parfois brisé par les éclats de rire étouffés des filles dans les couloirs ou dans leur loge. Qu'était elle sensée répondre? Elle ne savait que trop bien que parfois, quand on s'y attend le moins, l'agneau peut devenir loup. Et il ne semble pas échapper à la règle... Quelque chose la laisse même penser, au fond d'elle, que ça lui allait très bien. Pouvait on sembler si bienveillant, agréable, inoffensif, sans cacher quelque chose?

Cette question la laisse de nouveau quelques secondes silencieuses, alors que ses grandes billes claires tentent de lire la moindre expression ou attention que pourrait trahir le visage de l'homme en face d'elle. Mais toujours rien. C'est comme si un voile protecteur l'empêchait de voir ce qu'elle risquait, en bon ou en mal, si elle se laissait tenter.. Si ses amies étaient là, elles la pousseraient sans vergogne dans les bras du grand brun en criant 'hallelujah' face à une occasion comme celle là d'expérimenter autre chose que la solitude et le silence réconfortant de cette dernière... Très bien... Au pire, qu'est ce qu'elle risquait? Pas la mort en tout cas..

« C'est... Très aimable de votre part. Je ne voudrais pas prendre trop de votre temps... Mais si tel est votre désiri... Je partagerais avec plaisir la route à vos cotés.»

Après tout, un homme sachant manier la langue de Molière ne pouvait être qu'un homme foncièrement bon? Non? Bon, ce fut peut être un avis biaisé par sa propre expérience. Elle accompagna ses mots d'une faible esquisse de sourire, étirant ces lèvres fines et rosées qu'étaient siennes... Mais avant cela, elle se devait de se changer. Et même si elle était surement bien plus a son avantage dans cette tenue, elle devait la ranger pour le soir prochain. Elle espérait aussi qu'une fois débarrassée de ses artifices, il l'apprécierait tout autant... Mais à quoi pensait elle?

« Si... Si vous permettez, j'aurais seulement besoin de me changer et je serais toute à ... Enfin, prête à partir»

Le choix des mots est important Perséphone. Garde les pieds sur terre, calme et maitrise de soi. Ne perd pas contenance, pas après tout ça. Deux ans dans la mort sans côtoyer le moindre être vivant de type masculin, après qu'ils aient eu un si grand impact dans sa vie... C'était long, même si à coté de cette nouvelle non-vie, ce n'était rien. Maintenant, elle attendit alors sagement qu'il décide de partir (ou non? Ou dire, faire quelque chose d'autre juste avant de sortir de cette loge?) pour pouvoir se changer, à l'abri des regards...
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#7
Terminé17.04.19 16:45
La voix est l'interprète du cœur et de l'âme, expression de la vérité et des plus tendres sentiments.
Perséphone∞ William
La proposition est lancée. Celle-ci pourrait être mal interprétée et cela ne serait pas étonnant au vu de l’endroit où nous sommes. Je mentirais si je ne disais pas que, outre son chant, la jeune femme possède des talents qui exaltent ma vue. Je mentirais si je disais que je n’appréciais pas d'être auprès de cette femme voluptueuse, charmante, douce et au parfum presque enivrant. Je mentirais si je disais que je voulais passer du temps avec elle uniquement pour sa sécurité et non par un désir purement égoïste.
J’ai des manières et je suis galant, mais je reste un homme qui sait apprécier les bonnes choses. J’apprécie la compagnie de cette femme, bien que nous n’ayons que trop peu bavarder. Elle a de la répartie, timide mais elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense avec grand soin. Nombre de femme aujourd’hui hurle au féminisme et me crie dessus lorsque je leur ouvre la porte… Je n’ai rien contre l’évolution des mœurs, mais si je veux être galant cela fait partie de mes choix il me semble.
Je la fixe, j’ai l’impression de faire ça depuis qu’elle est apparu sur scène, de ne pas l’avoir quitté des yeux si ce n’est pour regarder autour de moi, ce qui entoure le quotidien de la jeune chanteuse. Elle aussi ne cesse me regarder, de me jauger. C’est ce que nous faisons toujours lorsque nous rencontrons quelqu’un dans le fond. Même si les apparences sont trompeuses, les yeux ne peuvent réellement mentir.
- C’est… Très aimable de votre part. Je ne voudrais pas prendre trop de votre temps… Mais si tel est votre désir… Je partagerais avec plaisir la rouge à vos côtés.
Je la sens un peu rougir au choix de ses mots. Je désire rentrer avec elle oui, j’aimerais tenir son bras et montrer à tous que si quelqu’un ose lui faire du mal, il aura affaire avec moi. C’est très possessif, surtout que je ne lui dois rien, mais pour je ne sais quelle raison j’ai envie qu’elle se sente en sécurité. Car ses yeux hurlent sa perte de confiance envers le monde, et je ne sais à quoi cela est dû. Peut-être à sa mort ? Peut-être à sa vie ? C’est souvent le cas de toute façon que ce soit l’un ou l’autre, elle forge notre avenir dans ce monde précis.
- Si... Si vous permettez, j'aurais seulement besoin de me changer et je serais toute à ...
Je me sens frissonner à ses mots, même si elle ne termine pas, même si ce n’est pas mon genre (pas le premier soir). Sa façon de le dire était si exquise qu’un léger sourire naît sur mon visage.
- Enfin, prête à partir.
Je me penche légèrement, main sur le cœur.
- Veuillez pardonnez mon impolitesse, je vous attends au bar si cela vous convient. Prenez tout votre temps.
Je me redresse, un dernier regard, un dernier sourire et je tourne le dos sans me retourner.

Je sors des coulisses et m’installe au comptoir, demandant un de leur meilleur whisky en attendant la jeune chanteuse. Je ne reste pas longtemps seul puisqu’une jeune demoiselle vient s’installer à côté de moi. Je la regarde, mais me lasse rapidement. Cette femme est vulgaire, hautaine et, même si elle est sûre d’elle et que cette insolence peut me plaire certains soirs, il n’en est rien ce soir. Elle me demande mon prénom, d’où je viens pour avoir ce petit accent alors que mon prénom est normalement révélateur. Elle se permet même de s’approcher te de poser la main sur ma cuisse, la remontant doucement. Je finis par poser ma main ganté sur son poignet juste avant qu’elle ne touche une partie un peu trop sensible. Je serre peu, mais assez pour qu’elle ne comprenne qu’elle ne doit pas aller plus loin.
- Il se trouve que je suis accompagné ce soir, et que je ne suis nullement intéressé pour me faire une amie pour la nuit.
Elle semble vexée, fait la moue et se redresse. Je bois mon verre cul sec et suis la direction de mon interlocutrice avant de tomber sur les yeux du cygne. Depuis combien de temps m’observe-t-elle ? C’est comme si cela faisait une éternité qu’elle attendait à la sortie de la loge que je la remarque. Je l’aurais sûrement fait si je n’avais été en pleine conversation (ou plutôt en plein monologue de la part de la femme).
Je paye ma consommation, me redresse et m’approche du cygne, toujours aussi hypnotisante malgré son changement de tenue.
- Nous sommes prêts à y aller ? Si madame veut bien ?.., je demande en lui tendant mon bras plié afin qu’elle s’y accroche.
Nous sortons ainsi du cabaret et nous marchons doucement. Elle m’indique le chemin au fur et à mesure que nous marchons. Pas besoin d’aller vite, j’ai besoin d’en savoir plus sur elle…
- Je sais ce que vous faites dans le monde des morts, mais ai-je le droit de vous poser des questions sur votre vie d’avant, votre enfance, vos rêves ? Vous deviez bien chanter aussi de l’autre côté je suis certain ? En retour, je répondrais à toutes vos questions, bien évidemment.
Un sourire rassurant et je l’écoute, j’enregistre tout ce qu’elle me dit, savourant la sensation de la connaître un peu plus à chaque pas. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti une telle ivresse.
La rencontre de quelqu’un d’important…
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#8
Terminé18.04.19 11:09


William & Perséphone

Il ne se fait pas insistant... Et cela rassure Perséphone dans son choix d'avoir accepter sa compagnie. Il aurait bien assez le temps de lui faire la conversation sur le chemin du retour... Assez pour se montrer patient en attendant, et attendre que la lady se débarrasse de sa peau de scène pour se vêtir de celle de tout les jours... Qui elle aussi, a ses charmes. A commencer par la manière dont elle attache ses cheveux : Une queue de cheval ramenant toute cette crinière épaisse au même endroit, pour qu'elle ne la gène pas, laissant quelques mèches tomber sur la pâleur de son visage, ou dans le creux de sa gorge frêle... Elle abandonne cette longue robe blanche et, malgré tout peu vêtue, pour une autre robe. Celle là, est aussi noir que le plumage d'un corbeau, et joue de contraste avec sa peau de marbre. Elle serre son buste d'un corset lassé dans son dos, et laisse le drapé ornée de fine dentelle cacher ses jambes entièrement, avec pudeur. Elle troque ses talons a paillettes et a la hauteur ridicule pour d'autres escarpins plus confortable, dont les lacets remontent jusqu'à sa cheville, dissimulée sous le tissu de sa robe. Ses ailes, malheureusement, elle ne peut pas s'en débarrasser, même si parfois elle en rêverait. Que ce ne soit que des accessoires. Mais non, elles font belle et bien partie d'elle... et elle n'as que d'autres choix que de les garder, soigneusement repliée dans son dos, et noués d'un ruban de soie noir... Habitude qu'elle avait prit pour éviter qu'elle ne blesse ou gène qui que ce soit si elle les bouge ou déplie par réflexe ou manque d'attention.

Elle se surprend un instant à rajuster son mascara, au lieu de se démaquiller, ce qu'elle fait normalement après le spectacle. Elle pouffe doucement de rire, toute seule, finissant l'ajustement du maquillage léger mettant en valeur ses yeux, avant de sortir de sa loge en prenant son sac à main, verrouillant la porte qu'elle ferme silencieusement derrière elle à clef pour éviter la moindre possible mauvaise surprise... Elle avait confiance en les autres filles, mais c'était une habitude qu'elle avait toujours eu, ayant surement quelque chose à voir avec ses années de prostitution, qui sait... Alors qu'elle se dirige jusqu'au bar en vérifiant qu'elle n'avait rien oublié, fouillant son sac, elle posa son regard sur étrange visiteur... Qui avait de la compagnie. Ca ne l'étonnait pas.. La plus part des filles par ici, qu'elles soient employées ou non du cabaret, ni trainait pas pour chercher discutions philosophiques... Et si cela ne la dérangeait pas, actuellement, elle avait cesser de s'approcher pour observer le spectacle... Qui, intérieurement, lui plût. Désolée ma jolie, mais ce soir, elle sera sa seule compagnie...

Alors que la jeune femme se lève, visiblement refusée par William, le regard des deux femmes se croisent, et se jauge. L'inconnue semble comprendre, et la cygne se contente d'esquisser un faible sourire... Qui sait s'il fut désolé, ou amusé. Puis il la remarque à son tour. Est ce qu'elle a l'air d'une voyeuse, là, droite sur ses jambes fines, à attendre, ses billes posées sur lui? Elle n'espère pas. En tout cas, il la rejoint, et lui propose son bras, prêt à partir. Un nouveau sourire, bien différent, étire les lèvres rosées de la demoiselle, qui hésite quelques courtes secondes avant de docile, et avec douceur, prendre son bras de sa main. Une plume posée sur de la neige fraiche... Et ils rejoignent ensemble la fraicheur de l'extérieur. La brise fraiche d'une heure si avancée lui arrache un léger frisson, et sa prise sur le bras du brun se resserre un peu. Elle pourrait presque se croire vivante... Vient les questions. A la fois si simples et si compliquées. Il ne peut pas savoir. Pas savoir que si tu pouvais, tu troquerais ta vie d'avant contre une amnésie totale. Repartir à zéro. Sans craintes, sans aprioris, sans cette tension et cette anxiété qui dévore doucement tes membres à la moindre situation hors de ton total contrôle... Comme ce soir même.

«Et bien... Ma mère est japonais, et mon père lui, était français... D'où mon nom de famille. En effet, je chantais déjà. Tout comme ma mère. Mais je n'ai jamais eu l'audace de monter sur scène, contrairement à elle, alors mes peluches et mes draps étaient mon seul public. Je ne peux pas me plaindre de mes parents, ils étaient toujours à veiller sur moi. Mais l'oiseau à voulu prendre son envol trop tôt et trop maladroitement, et il s'est brûlé les ailes.»

Elle n'était pas spécialement fière de son passée, et d'avoir tapiner pour subvenir seule à ses besoins sans l'aide de son attentionné de père. Même s'il n'avait pas demandé sa mort, surement trop poli et correct pour réveiller un tel souvenir peu agréable, Perséphone rajouta tout de même ces mots : après tout, il lui avait demandé de parler de ses rêves non? Stupides rêves. Stupide naïveté..


«J'ai cotoyé un homme. Un américain. Il était producteur... Enfin, de ses mots, peut être m'as t'il toujours mené en bateau. Toujours est-il que... Après plusieurs mois de relation, j'ai fini par porter son enfant. Il allait faire de moi à la fois une femme accomplie, vivre mon rêve, et faire de moi une mère... J'étais comblée, et je pensais, naïve que j'étais, qu'il le serait aussi. Mais c'est trop tard, quand il me ruait de coups que j'ai remarqué la bague qu'il portait à son doigt, qui n'était pas une simple bague.. Mais une très jolie alliance..» Finit elle non sans rire ironiquement.

Sa naïveté était ce qui l'avait mené à sa perte. Et peut être allait elle encore lui jouer des tours. Après tout, elle était entrain de se confier a un parfait inconnu, à son bras, empruntant alors de sombres et désertes ruelles pour rentrer chez elle. Elle n'avait jamais été très douée pour faire les bons choix... Mais, cela faisait deux ans qu'elle n'était qu'une ombre stagnante, attendant que l'après-vie passe. Elle était presque en manque. En manque d'actions? De douleur? De risques? Le silence de la nuit berce les deux morts, seulement brisé par le claquement des talons de la cygne sur les pavés... Et bientôt, de nouveau par sa voix mélodieuse, alors qu'elle lève ses grands yeux vers lui pour le questionner de ces derniers... C'était à son tour, de lui conter son histoire. Avec ou sans mensonges...

«Et vous, William?»

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#9
Terminé18.04.19 13:53
La voix est l'interprète du cœur et de l'âme, expression de la vérité et des plus tendres sentiments.
Perséphone∞ William
Alors que l’air rafraichi notre peau, je sens sa main se resserrer sur mon bras. Loin de m’en offusquer, je la laisse se rapprocher de moi si cela lui permet de ne pas attraper froid. Le mal de gorge est le pire cauchemar des chanteurs, je présume. Nous marchons lentement et j’ai le sentiment qu’elle aussi ne veut pas rentrer tout de suite. Cela a le don de me rassurer, elle ne s’est pas forcée à venir avec moi parce que la bienséance le voulait.
Elle commence alors à me raconter son histoire, elle me parle de ses origines japonaises, mais que son père était français d’où son nom de famille. Je fus même triste d’apprendre que le monde des vivants n’a pu entendre son chant (si ce n’est ses peluches). Il aura fallu qu’elle vienne dans le monde des morts pour partager ce don. Je ne vais pas m’en plaindre, je suis l’un de ceux qui comptent en profiter allègrement.
- Mais l'oiseau à voulu prendre son envol trop tôt et trop maladroitement, et il s'est brûlé les ailes.
Un frisson me parcourt le corps, je ne sais pas si elle peut s’en rendre compte. Cependant la façon dont elle a dit cela ne laisse pas vraiment présager une fin de vie agréable. Elle semble si jeune, même si je ne peux déterminer son âge. Après tout elle est une chimère et les potions peuvent faire des miracles. En la voyant, je ne saurais même pas dire si elle est morte récemment ou non. Et je me reconnais un peu dans ses paroles. J’ai moi-même pris mon envol très tôt, même si cela était plutôt courant au XIXe siècle.
- J'ai cotoyé un homme. Un américain. Il était producteur...
Producteur… Alors elle vient du XXe siècle, minimum, le cinéma étant créé à la fin de mon siècle. Quelle belle invention, j’aurais aimé être encore en vie pour le voir dans le monde des vivants, même si dans le fond j’ai pu grâce à ma nature de vampire. Mais je suis sûr que cela n’aurait pas eu la même saveur si j’avais encore été en vie au moment où les frères Lumières nous faisaient découvrir l’arrivée du train. Quelle expérience !
- ... Enfin, de ses mots, peut être m'as t'il toujours mené en bateau. Toujours est-il que... Après plusieurs mois de relation, j'ai fini par porter son enfant. Il allait faire de moi à la fois une femme accomplie, vivre mon rêve, et faire de moi une mère... J'étais comblée, et je pensais, naïve que j'étais, qu'il le serait aussi. Mais c'est trop tard, quand il me ruait de coups que j'ai remarqué la bague qu'il portait à son doigt, qui n'était pas une simple bague.. Mais une très jolie alliance..
Cette fois je m’arrête totalement de marcher, totalement surpris par la nouvelle. J’ai pourtant tué des gens, les hommes qui battent des femmes sont malheureusement encore monnaie courante, mais savoir qu’on a pu battre une femme aussi douce, enceinte qui plus est me laisse tout simplement sans voix. Surtout que c’est un menteur qui lui a fait cela, un homme marié qui a osé faire semblant de l’aimer pour finir par la tuer elle, et leur soi-disant fruit de leur amour.
Je commence à mieux comprendre ses réactions, je comprends la crainte dans son regard, ses temps de réactions plus longs lorsque les gens veulent la toucher. Son petit temps de latence quand je lui ai tendu le bras. Tout devient plus clair.
- Je… Je suis désolé je… je ne m’attendais pas à cela. J’éprouve un dégoût profond envers les menteurs… Et je suis vraiment désolé que vous ayez été la victime de l’un d’eux.
Je ne la connais pas, et je ne voudrais pas ressasser le passé un peu plus alors qu’elle s’est confié si facilement à moi. Mais je me fais une promesse. Je lui fais une promesse sans qu’elle ne le sache.
Je finirais par découvrir son nom, je compte bien le traquer, je compte le faire souffrir et le vider de son sang avant de le tuer. Car il est hors de question que cette pourriture devienne un vampire.
- Et vous, William ?
Sa voix me tire de mes envies de meurtre et je reprends doucement la marche, me concentrant plutôt sur mes propres souvenirs.
- J’ai moi-même quitté ma mère alors que j’avais douze ans. Petit j’avais peur du noir et elle m’enfermait dans ce qui nous servait de cave toute la journée car elle voulait que je devienne un homme fort. Avec le temps, je pense qu’elle faisait surtout cela car elle devait avoir des choses à faire dans la journée. Autre que de s’occuper de moi. Je n'ai jamais connu mon père par ailleurs... J’ai vécu un moment dans la rue, refusant de retourner dans le noir. J’ai fini par attirer l’intérêt d’un noble de Londres qui m’a pris à son service et je suis devenu domestique. C’est là que j’ai appris tout ce qui est le service de table, la cuisine et surtout les bonnes manières.
J’omets volontiers mon passé en tant que messager de la mort, je doute qu’elle apprécie cette partie de moi. Je ne la renie pas vraiment, même si cela me faisait peur je suis devenu un homme fort grâce à cette partie de ma vie. Après tout, cette facette ne m’a jamais vraiment quitté car en tant que vampire je dois exercer cette force afin de me nourrir.
- Alors que j’étais en plein travail, un vampire m’a attaqué et je suis mort presque sur le coup. Rien d’aussi tragique que votre histoire Perséphone. Mais si je puis me permettre ce compliment un peu étrange, je trouve que votre vie dans ce monde vous va à ravir. Et je suis heureux que vous ayez sauté le pas pour chanter devant nous.
Je tourne la tête vers elle, sourire aux lèvres alors que je pose ma main libre sur la sienne, à peine quelques secondes avant de la retirer. Elle a vécu un traumatisme, et ce simple geste doit déjà être difficile à supporter alors, n’allons pas tenter le diable, si j’ose dire.
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#10
Terminé18.04.19 15:27


William & Perséphone

Son histoire n'a pas l'air de le laisser de marbre, et elle peut comprendre, alors qu'elle lui offre un sourire pour le remercier de cette excuse inutile, vu qu'il n'y était pour rien. Pour elle, ce malheur s'était tellement ancré en elle qu'elle ne réalisait surement plus la violence dont il était pavé. Cela faisait partie d'elle, et d'un coté, elle s'était libérer d'un manipulateur pour devenir chanteuse dans le monde d'en bas... Ne dit-on pas 'un mal pour un bien' ? Au final, il aura finit par lui offrir sa carrière de rêve sans même le vouloir, l'idiot... C'est à son tour d'écouter ses paroles, et d'en apprendre un peu plus sur ce drôle de personnage à qui elle tenait le bras avec douceur, alors qu'une heure plus tôt elle n'avait aucune connaissance de sa nonexistence. Il sort tout droit d'un roman. Mais pas n'importe quel roman. Non, ces bouquins dans lesquels on se plonge et qui nous transporte. Il semblait d'un autre monde... Et c'était le cas. Si elle était une enfant de ces dernières années, lui, avait vu bien plus que cela. Elle l'avait déjà remarqué à sa façon de se comporter, de se tenir, de parler. Mais ces nouveaux mots la confortent dans son idée. Elle ne va pas lui demander son âge car, femme ou pas, elle trouve ça impoli (et il est capable de lui donner de lui même, s'il le désirait). Mais elle se surprend un instant a perdre son regard dans le sien pour l'écouter et lui offrir toute son attention.

Il n'avait pas eu autant de chance qu'elle, qui avait été bénie et aimée dès son premier jour de vie, et même avant, alors qu'elle s'était logée au creux du ventre de sa mère. Elle n'ose pas imaginer ce que devait être une vie sans l'amour et le soutien de ses parents... Ça doit à la fois blesser, et forger. Peut être n'aurait elle pas été aussi naïve et faible, si ses parents ne l'avaient pas tant adoré et couvé... Elle aurait du se débrouiller seule, comme lui... Et devenir seul maître de son destin. Et, alors qu'elle s'imagine sa vie d'une autre époque, un mot la sort de ses pensées. Un vampire. Elle ignore beaucoup de choses encore sur le monde des morts, et les vampires en font partie. Elle en avait déjà entendu parler, mais n'en avait jamais rencontrer un. Encore une fois, elle a l'impression d'être en plein série télévisée. Était ce donc ça, son aura? A la fois enivrante et terrifiante? Oui... Ça devait jouer... Mais il n'y avait pas que ça, elle pouvait le sentir...

«Un... Vampire... Alors, je suis désolée, j'ignore beaucoup de choses sur... Vous. Est-ce que vous buvez du sang, comme le disent les légendes? Je veux dire, je doute que vous craignez l'ail et les pieux mais... Je suppose que cette partie là de l'histoire...»

Elle esquisse un faible sourire. Sa question est maladroite et elle regrette bien vite de l'avoir posé. Ses ailes, nouée dans son dos, tressaillent un instant, et le bruit du bruissement de ses plumes rompt à nouveau le silence. Un tas d'images défile à cet instant dans sa tête : c'est pour cela qu'il voulait la raccompagner? Profiterait-il d'un moment d'absence pour planter ses crocs dans son cou? Ou alors, il faisait partie de ces créatures de la nuit qui ne plantent leur dents que dans les chairs lui plus exquises et consentantes pour accompagner la saveur d'un orgasme entre les draps? Avait-il... Des pertes de contrôle si la faim se faisait trop grande? C'est un peu tardivement que le contact de sa main la sort de son imagination, et qu'elle prend conscience du charmant compliment qu'il lui avait offert. Elle repose ses yeux dans les siens, reprenant conscience qu'il était là, à ses cotés, charmant et galant et sans un pas ou mot de coté... Non, elle n'était pas sa proie ce soir... Il ne pouvait pas la considérer ainsi. Ou alors, il était un acteur terriblement talentueux.

«Il n'y a rien d'étrange... Cela me touche. Je pense que je me plait ici... Mieux qu'ailleurs. C'est juste... Compliqué de reprendre le rythme.»

Un faible sourire, presque désolé, éclaire son visage de poupée de porcelaine. Elle a souvent l'impression d'être déphasée avec les autres. Tout ceux qu'elle a pu croiser ou connaitre semblent tous si... Vivants. Elle, n'est que le reflet d'elle même, peinant à retrouver un goût à cette après vie... Un but pour lequel continuer d'avancer. Même si, depuis qu'elle avait intégré le cabaret, les choses s'amélioraient. Plus le droit de passer sa journée enfermée entre quatre murs sans trouver l'envie de se lever. De ne pas se coiffer. De ne pas manger. Elle ne devait pas décevoir les clients.Mais c'était encore trop peu. Alors qu'elle montre le chemin à William en tournant à droite sur une ruelle éclairée par les lampadaires fixés au mur tout les trois mètres, elle réplique tout naturellement, l'air ailleurs

«Cela fait bien longtemps que je n'avait pas fait de nouvelles connaissances. Je devrais être moins fermée envers les autres je suppose... J'ai bien fait d'accepter votre compagnie, elle est vraiment... Agréable.»

Elle n'a pas l'habitude de poser des mots sur ce qu'elle peut ressentir ou penser, et grimace à la maladresse de ces derniers. Elle y est encore moins habituée quand le concernée est un homme, surtout intimidant d'élégance et d'attentions comme lui pouvait l'être. Elle est de moins en moins mal à l'aise en sa compagnie, et en effet, cela lui devenait même apaisant. Ses yeux se perdent un instant sur les mèches noires du vampire, accordés à sa robe, puis ses yeux. Elle reste interdite, et détourne le regard pour ne pas avoir l'air de le dévisager. Pourquoi ce n'est que maintenant qu'elle remarque qu'il est si beau? Cette peau blanche comme la sienne, ce nez aquilin, ces cils sombres à en faire jalouser pas mal de filles... Il devait en avoir, des filles a ses pieds..

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