Peek a Boo ! •• V.4.2
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Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
Terminé28.01.19 21:36




Avec
Viktor


Lessons to be learned

Alors, nous voilà; un (relativement) froid après-midi de janvier, presque février. Relativement parce que, quand même, des températures tout juste sous le zéro, Ambroise, il avait vu pire de sa vie, mais il restait que, vivant pas vivant, il avait toujours froid. C’est donc affublé de tuque et mitaines en laine d’alpaca (c’est doux), de deux pulls un par-dessus l’autre, trois paires de chaussettes, bottes et manteau, qu’il sorti le bout de son nez dehors. Pour tout de suite retourner à son appartement et y ajouter une écharpe qui montait bien haut sur son nez. Pas question de se geler le visage, ah ça non.

Il se mit donc, ainsi, à marcher d’un pas solennel vers la bibliothèque métropolitaine de Tokyo; de la buée dans ses lunettes à cause du souffle chaud qui s’échappait de sa bouche et qui, à cause de l’écharpe trop près de son visage, allait vers le haut plutôt que le bas. Son pas était lent; c’est-à-dire qu’il ne flânait pas, mais il allait de cette démarche qu’ont les gens qui ne sont pas pressés, ou alors qui ne sont pas trop certains d’où ils vont. Avec ses mains bien ancrées dans son manteau et le regard fixé devant lui, toutefois, on aurait pas cru qu’il ne savait où il allait. Pourquoi donc prendre son temps?

Pourquoi se presser?

Voilà, c’était aussi simple que ça. Tout est dit! Ambroise ne comprenait pas grand-chose à la vie, ni à la mort, ni à là où ils étaient, mais s’il avait bien compris un truc, au fond, c’est qu’il n’était pas pressé, n’était plus pressé. Alors quand il marchait, il aimait bien prendre son temps, écouter le brouhaha des gens qui s’activent à leur quotidien, tout ça. Le genre de chose qu’on n’a pas toujours le temps, qu’on ne prend pas toujours le temps de faire de son vivant. Ici c’était plus simple, habituellement. Et puis, si t’arrives en retard à quelque part, le pire qui peut vraiment arriver c’Est que la personne qui vous attends n’y soit plus, ou alors qu’elle soit en rogne. C’est pas la fin du monde, pas vrai?

Dans tous les cas, c’était très peu important dans le cas présent, puisque de toute manière, personne n’attendait Ambroise à la bibliothèque. Dans sa quête du «moi», il avait été amené à se poser de plus en plus de questions et, au final, il s’était dit qu’un des volumes là-bas pourrait certainement l’éclairer sur une méthode. Déjà; aimait-il la lecture? De son vivant, il avait surtout lu par obligation, par nécessité; il était curieux de savoir s’il aimerait lire pour le simple plaisir de lire. Mais par où commencer? Des livres, il y en a des tas, sur des tas de sujets. Il n’était pas certain d’avoir la volonté de tout essayer. Sauf qu’en même temps, il fallait bien commencer quelque part! Et puis, c’était comme la marche : il n’était pas pressé. Il n’avait qu’à y aller un livre à la fois. Toutefois, il espérait -autre y trouver un potentiel amour pour la lecture- un tome qui l’aiderait dans son éveil de soit, et ce serait donc sa première recherche.

Lorsqu’il franchit les portes de la bibliothèque, le silence lourd de l’endroit lui pesa; c’était un immense contraste avec le dehors, où le vent hurlait et l’on entendait les gens discuter. Ici, rien. Que le bruit des pages qui se tournent. Il y avait quelque chose d’oppressant dans ce silence qu’il n’appréciait pas, mais il se contenta de prendre une note mentale et de se diriger vers les allées remplies de bouquins.

N’ayant pas été dans une bibliothèque depuis la petite école, Ambroise était quelque peu rouillé quand à la méthode pour trouver ce qu’il cherchait. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il cherchait, exactement? C’est-à-dire qu’il savait ce qu’il voulait; mais après quelques minutes à errer, lorsqu’il trouva une station de recherches de tome, il se trouva devant un outil de recherche et, du coup, il ne sût pas vraiment quoi entrer comme mots-clefs. Sur le coup, sa frustration lui donna envie d’abandonner; il opta plutôt pour laisser le terminal à quelqu’un d’autre le temps de réfléchir, puis revint à la charge.

Dévellopement personnel

Oui voilà, quelque chose comme ça, ça devrait le faire. Il fit une note mentale pour l’emplacement de la section, effaça l’historique de la recherche (il n’était pas certain d’être gêné de faire des recherches sur le sujet, mais il ne voulait pas le découvrir, voyez-vous) et parti en expédition pour trouver ce qu’il cherchait.

Après quelques minutes de plus à errer, il se résigna à trouver un nouveau terminal, refit sa recherche et, cette fois-ci, nota le résultat sur un papier plutôt que dans sa tête, puisque visiblement celle-ci c’était pas capable de garder en mémoire une combinaison Étage-Section-Lettres-Chiffres pendant plus de trente secondes. Il reprit son errance, tout à fait conscient du fait qu’il avait l’air de ne pas savoir ce qu’il faisait et, à vrai dire, après quelques minutes, plutôt que de se forcer à trouver la bonne rangée le plus vite possible, il en profita pour farfouiller ici et là. Il s’adonna donc à trouver une revue de vulgarisation scientifique anglophone qu’il apporta avec lui.

Une fois dans la bonne section, une bonne demi-heure plus tard, il regarda les bouquins qui n’étaient pas en japonais en fronçant le nez.

«Comment se faire des amis»; était-ce quelque chose qui le préoccupait en ce moment? Certes, depuis sa mort, son réseau social était plutôt réduit. Certes, il tombait sur les nerfs de bien des gens. En même temps, est-ce qu’il avait envie d’être une bonne poire et d’être aimé de tout le monde? Il remit le livre à sa place, hochant de la tête. Dans les faits, il pensait bien savoir comment se faire des potes, là n’était pas la raison de sa visite. Peut-être plus dans l’existentiel «comment devenir son ami»?

«Réfléchissez et devenez riche»; Houlà, quand même, ce mec il rigolait pas. Intrigué, ne serait-ce que par ce titre qui en jeté et n’est pas timide, il tourna le livre pour lire l’endos. Un livre sur les comportements qui apportent les êtres humains à la réussite. Ça le fit sourire, mais au fond, Ambroise ne voulait pas «réussir» à la vie : il avait eu tout son vivant pour essayer de faire ça, et au final ça ne lui avait pas apporté plus de bonheur qu’il fallait. Il replaça donc le livre sur l’étagère et passa à un autre volume.

«Les quatre accords toltèques»; Bon, déjà, Ambroise ne comprenait pas du tout le titre et, de manière tout à fait superficielle, ça lui a donné envie de le lire. Parce qu’au fond, il ne comprend pas du tout ce qu’il est en train de faire là, alors ça semblait très censé sur le moment de piger un livre à l’allure incompréhensible. Le quart de page, toutefois, était bien plus clair : un livre qui parle des croyances qui nous empêchent d’être heureux, le conditionnement collectif, comment transformer notre vie pour vivre plus librement, de bonheur et d’amour. En vrai c’étaient beaucoup de mots qu’il comprenait individuellement mais pas nécessairement mis ensembles, mais il le sentait bien alors il le garda auprès de lui, avec sa revue.

«Tremblez mais osez»; Il haussa un sourcil. Non, ça ça allait, osez il était plutôt bon pour, contre toute attente. Il ne retira pas le livre de l’étagère.

«Avalez le crapaud»; oui, un titre comme ça, ça attire l’attention. Il le retira délicatement de son emplacement -il y avait tellement de livres sur cette tablette qu’il avait du mal à le retirer- et lu l’endos avec attention, un sourire aux lèvres. Ce dernier se transforma en moue déçue une fois qu’il eut finit de lire; le livre parlait de gestion du temps. Quand on a une infinité de temps devant soit et qu’on a prit la résolution de ne plus être pressé, c’était vraiment pas le bon volume à feuilleter. Il regarda la tablette d’où il avait sorti le livre : il n’était pas vraiment certain d’être capable de l’y retourner et, ainsi, il sorti finalement de la section pour aller déposer le livre sur un des chariots de reclassements.

Il entreprit ensuite de trouver un coin de la bibliothèque, pour lire, qui serait moins austère que le reste; vraiment, le manque de bruit le taraudait. On entendait le tic-toc d’une horloge quelque part, toujours ce bruit de feuilles qui se retournent. Il trouva enfin un endroit où quelques murmures se faisaient entendre; une aile complète dédiée à la linguistique. Certainement des gens en train de s’entraider à apprendre le japonais ou l’anglais, puisque bien des mots à Tokyo ne parlaient qu’un ou l’autre. Parfait. Il s’installa dans un fauteuil pas trop loin et ouvrit son livre Les Quatre Accords Toltèques, déposant sa revue sur ses genoux.

Est-ce que les livres avaient toujours été écrits si petit? Il enleva ses lunettes pour essuyer avec son deuxième pull, remarquant tout juste qu’il commençait à avoir chaud. Il se délesta de ses vêtements de laine, remis ses lunettes sur son nez et plissa des yeux en commençant à lire. Ça risquait d’être long.

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#2
Terminé29.01.19 19:59
Lessons to be learned
Viktor sortait enfin de son appartement. Il avait passé des heures assis sur la même chaise à dessiner le paysage froid et morne que daignait lui exposer la fenêtre, avant de se préparer. En effet, la librairie était comme son sanctuaire, et il se devait de le respecter. Il avait lavé son armure avec patience, avait pris son plus fort parfum avec lui, mais surtout, il avait passé une bonne heure à nettoyer ses gants. Le moindre millimètre de ses gants devait être impeccable, pas une trace ne pouvait se permettre de se déposer sur les précieux ouvrages, et hors de question de les toucher avec ses mains. Il descendit tranquillement les escaliers, le cliquetis régulier de son armure lui rappelait qu'il était toujours le même, malgré son nouveau quotidien, et il se souciait toujours si peu des regards incrédules ou amusés des morts qui le virent passer dans l'immeuble. Ils pouvaient contempler sa grandeur depuis leur minuscule prison de chair, aucun d'entre eux n'allait arriver à sa cheville avant de décider de sortir de la médiocrité qui leur servait de quotidien.

Il se retrouvait seul dans la rue, le froid mordant sa chair et rongeant sa motivation, il se sentait geler sur place. Mais sa quête de savoir n'allait pas s'arrêter maintenant, la librairie était bien trop proche. Il prit son courage à deux mains et affronta l'hostilité glaciale de la ville. Il détestait la ville, il avait lu de nombreux ouvrages la glorifiant mais il n'y voyait au final qu'un rassemblement de presque-humains qui ne pouvait que se partager les tâches pour compenser leurs faiblesses et espérer gagner assez d'argent pour pouvoir s'offrir des boissons qui leur permettraient d'oublier leur quotidien misérable. Il n'aimait pas la ville, certes, mais la ville ne semblait pas l'aimer, et c'était de bonne guerre. Les trams n'était que de modernes wagons à fourmis et il ne pouvait espérer tenir un tiquet avec ses mains gantées et gelées. Il se résolut à l'idée de devoir marcher une trentaine de minutes, ce qui lui arracha un râle de découragement. Cela ne le dérangeait finalement pas tant qu'on aurait pu le croire en apercevant son regard meurtrier sous son casque, car il se sentait en sécurité n'importe où. De nombreux fantômes évitaient certaines ruelles et certains groupes, mais du haut de son mètre 91, avec un poing posé sur la garde de sa masse quand quelqu'un s'approchait et surtout avec son lourd regard pénétrant qui sondait quiconque oser le croiser, personne à ce jour n'avait osé lui chercher des embrouilles. Malgré tout, un jeune ignorant vint lui mettre un coup d'épaule (qui tenait plus du coup à la hanche) alors qu'il ne prettait pas attention, et il vit ses deux amis plus loin le rejoindre et partir en rigolant. Ca devait être un de leurs jeux débiles, il n'y aurait normalement pas prêté attention, mais tout aujourd'hui voulait l'énerver. Il se sentait comme un lion au cirque, ces yeux furtifs l'énervaient au plus haut point, mais prenait sur lui pour ne pas montrer les crocs, aucun des minables traînant dans la rue n'était digne de lui faire perdre son si précieux temps.

Il se retrouva enfin devant les magnifiques portes de la librairie, et il remarqua avec amusement que sa rage bouillonante envers les yeux hagards anonymes lui avait fait oublier le froid givrant qui lui avait presque paralysé la main. Il se fit gentiment indiquer la direction des toilettes par un inconnu, qui avait tremblé de peur quand Viktor avait posé ses lourds gantelets à plat sur la table. Il prit de longues minutes à enlever ses gants, le froid au bout de ses doigts faisait de chaque mouvement une torture, et il mit enfin ses mains sous un jet continu d'eau chaude. C'est alors qu'il se regarda dans le miroir sale qui se trouvait devant lui.

Qui était-il devenu?

Il avait trop longtemps apprécié sa vie de nomade, tout les voyages qui se soldaient toujours par autant de découvertes, mais aujourd'hui il était la, dans des toilettes trop peu chauffées, à contempler son casque. Il n'était plus le mystérieux voyageur qui intriguait les enfants, il n'était pas le sage dont ses amis attendent encore des lettres, il était un homme piégé dans la foule, mais qui allait toujours s'en démarquer, peut-être était-ce la sa punition poour avoir trop longtemps fui le monde moderne. Il se redressa enfin, ses mains avaient retrouvé une motricité convenable, il en profita également pour essuyer gants pourtant propres, et sortit enfin des toilettes. Il savait ce qu'il était venu chercher, du Primo Levi. Il avait une fascination morbide pour les récits dépeignants l'horreur de la nature humaine, c'était pour lui une sorte de voyages dans les tréfonds de ce que pouvait créer de pire l'esprit. Il tentait de marcher normalement, mais il était encore trop énervé pour pouvoir lire quoi que ce soit. C'est dans ces moments là que Baudoin lui manquait. Il aurait vendu son âme pour pouvoir se battre avec lui ici et maintenant, le sermonner comme d'habitude, lui briser les os avant de recevoir une épée dans l'épaule, comme d'habitude, et tomber au sol, épuisé, à ses côtés, mais à son grand désarroi ses habitudes avaient changé.

Il faisait des rondes dans la librairie pour se vider la tête, le plus discrètement possible, se baladant entre les allées, puis il le vit. Un bonshomme caché derrière milles couches de fringues, les yeux autant vides que fixés sur son livre, malgré l'écharpe qui lui bouffait la moitié du visage Viktor était persuadé de ne l'avoir jamais vu. Il était encore loin de Viktor et ne semblait pas l'avoir remarqué, alors par simple curiosité, Viktor s'avanca tranquillement et tenta de reconnaître le livre à sa reliure.

Et il le reconnut.

Un minuscule homme était absorbé par les quatre accords toltèques. C'était pour Viktor la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, le monde entier avait voulu l'offenser cet après-midi et ce pauvre hère allait payer pour tout. Il courut presque, le bruit de ses lourdes bottes résonnait comme un tonnerre menacant dans la quiétude de la bibliothèque, et quand il arriva enfin en face du nabot, il plaque ses lourdes mains gantées sur la table avec un grand bruit de fracas et cria:

"Vraiment?! Vraiment ?! Tu comptes laisser un vieux bouquin te dicter ta vie? C'est ça la force mentale des nouvelles générations? C'est pour ça que je me suis battu il y a mille ans?

Puis il revint à ses sens. Il se sentait incoyablement coupable. Il n'osait même pas regarder la réaction de son interlocuteur, mais au moins il était calmé. Il savait que personne ne le voyait, mais il se sentait accablé par des regards pesant, le jugeant. Il devait s'excuser, tout expliquer, se faire pardonner, mais il n'en avait pas le courage. Il se contenta de dire:

"Vis ta vie, sois toi-même. Tu... Tu n'as pas à suivre tous ces mauvais conseils.
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#3
Terminé29.01.19 21:45




Avec
Viktor


Lessons to be learned

Si Ambroise avait pu se transformer en statue de pierre, il l’aurait fait; il était tellement sous le choc qu’il tétanisa de peur sur le coup, pas un seul de ses muscles ne bougeant à l’exception de ses cils qui, eux, battaient à temps plein. Son cerveau prit quelques instants à comprend ce qui venait de lui arriver; c’est qu’il était à la bibliothèque, un endroit de calme et de sérénité (pour peu que ça lui plaise), puis personne n’élevait la voix ici, alors du coup le surplus d’influx nerveux refusait tout simplement de se faire analyser. Il finit par au moins lever les yeux de son livre pour jeter un coup d’œil a son interlocuteur, parce que oui, c’était apparement après lui qu’on gueulait. Il avait fait quoi encore? Après, il pouvait pas trop se plaindre, ça lui arrivait plutôt souvent de se mettre dans le pétrin, mais là son petit hamster faisait tourner la roue à plein régime et pourtant, il n’arrivait pas à déceler la source de ses problèmes.

C’est parce que j’ai remis l’autre bouquin sur un chariot?

Puis non, après la surprise initiale passée, il analysa les mots qu’il avait capté : «Laisser un bouquin dicter ta vie» ; «nouvelle génération» ; «Y a mille ans». Il était tiraillé entre deux choses -de l’une il aurait voulu disparaitre dans sa chaise, n’être jamais venu à cette bibliothèque maudite, que cet histérique soit en train d’adresser la parole à quelqu’un d’autre, être invisible, bref, la liste était longue, mais en gros il se disait «pourquoi moi, maintenant, c’est vraiment pourri y’en a marre de subir». De l’autre, il aurait vraiment voulu, mais alors vraiment, juste pouvoir répliqué à cette furie, du tac au tac, quelque chose de bien senti et qui lui aurait fait comprendre que, au final, bah ce qu’il laissait c’était bien de ses affaires. Sauf que voilà, même avec toute la volonté du monde pour accomplir ce souhait, une vie entière à passer son temps à plutôt s’écraser et ne pas chercher d’ennuie le rendait plutôt incapable de bonne réparti.

Aussi se retrouva-t-il à choisir l’option deux, mais n’avait rien de particulier qui lui venait en tête pour répliquer, alors il fit le poisson rouge pendant quelques instants, ouvrant la bouche comme pour dire quelque chose, puis la refermant, comme se résignant à son sort, puis la rouvrant, continuant ce manège pendant un bref moment. Puis il fronça des sourcils et fini par rester la bouge ouverte -heureusement y’avait pas mouche- lorsque l’appart visuel connecta avec son cerveau.

Oula, je savais pas que le côte de maille et la full plate faisaient un come back

Puis après, ses yeux descendirent vers les deux mains gantées DE FER qui s’étaient posées avec insistance et fracas sur la table juste à côté de lui. Il n’était pas certain de trop comprendre ce qu’il avait fait pour causer insulte, mais il essaya de garder sa meilleure pokerface (c’est-à-dire qu’il échoua lamentablement, son visage était tout rouge tellement il était embarrassé) et, essayant de faire fit de son rythme cardiaque trop rapide, tourna «calmement» les pages du livre pour trouver les informations d’édition.

«1997? C’est pas si vieux que ça, comme livre, considérant que vous avez plus de mille ans.»

Ah oui, la belle réplique, à coup sur ça n’allait pas encore plus énerver l’autre. Puis en plus, clairement, il passait dix pieds à côté du commentaire principal, qui n’était pas tant à propos de l’âge du livre mais plutôt qu’il était (du moins supposément) en train de laisser un livre lui dire comment vivre. Était-ce ce qu’il faisait? Ambroise fronça des sourcils mentalement, déposant le livre sur la table. C’était une bonne question, en fait. De son vivant il avait toujours tout fait selon ce qui était attendu. En voulant apprendre à connaitre ce que lui voulait pour lui-même, en fait, en essayant de chercher dans des bouquins, il était pas en train de transposer la responsabilité sur quelqu’un d’autre, encore? Il mit ses coudes sur la table et se prit la tête entre les mains, soupirant et l’air découragé. C’était vraiment plus compliqué qu’il l’aurait voulu, tout ça.  

Puis l’autre sembla se calmer -fallait dire, au moins trois bibliothécaires s’étaient lancés vers eux pour lancer des «Shhhh» retentissants et un autre avait la main sur un appareil, manifestement prêt à appeler la sécurité s’il recommençait. À la bibliothèque métropolitaine, on ne rigole pas avec le silence pour tous. Il écouta les quelques mots supplémentaires de son agresseur verbal, grognant de dépit. Plus facile à dire qu’à faire, sérieux.

«Et ça, c’est un bon ou un mauvais consceil?» chuchotte-il, roulant des yeux vers le plafond et transferant le poids de sa tête vers une seule main, déposant l’autre sur la table. «Et puis, si vous savez qu’il est si mauvais, ce livre, c’est que vous l’avez lu, pas vrai? Pourquoi vous ave le droit de l’avoir lu et d’en tirer vos propres conclusions, mais pas moi? Puis c’est un peu triché, vous avez quand même l’air d’avoir de l’avance sur le sujet.»

Il fit la moue. Il n’était pas certain de trouver les bons mots pour exprimer ce qu’il voulait dire; c’est qu’il se sentait un peu perdu, certes, et ne savait pas par où commencer pour apprendre à se connaitre. D’accord. Ce livre n’était pas un bon point de départ, d’accord. Mais ça l’ennuyait qu’on vienne lui faire la morale, comme ça, parce qu’au fond s’il ne se trompait pas il ne pouvait pas non plus trouver les bonnes choses pour avancer. Il soupira, puis bon; sa tendance à se laisser marcher sur les pieds l’empêchait de simplement envoyer l’autre promener. Plutôt, il prit le livre dans sa main et l’agita, comme pour en étudier l’extérieur, avant de le déposer devant l’inconnu.

«Si celui-là est mauvais, vous me recommander quoi à la place?» dit-il, ses yeux verts pétillant de curiosité. Ce qui était un peu con parce que, encore une fois, il déplaçait la responsabilité de sa recherche sur quelqu’un d’autre, vous voyez? En vrai, il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, Ambroise. «’fin je sais pas, je voulais voir si lire c’est mon truc, mais comme j’ai jamais lu je sais pas trop où commencer et disons qu’ici c’est pire que pire…» Il fit un geste éloquent vers la quantité astronomique de livres dans la bibliothèque.

Puis, comme une onde, une forte odeur lui vint. Plutôt deux, fort distincte; d’un, l’odeur d’un parfum qu’on aurait généreusement appliqué. Ça en piquait presque les yeux à la distance où il était, il en était heureux de porter des lunettes. De deux, celle, manifestement qu’on essayait de cacher, qui accompagnait chaque transformation de zombie. Il essaya de relever discrètement son foulard un peu plus sur son nez pour couvrir l’odeur -c’est-à-dire qu’encore une fois, il échoua lamentablement. Malgré le fait qu’il soit en colocation avec un autre zombie, et qu’il en croise souvent à son boulot avec les Nécromanciens, c’était juste simplement pas possible de se faire à l’odeur. Il n’était pas certain de savoir ce qu’il abhorrait le plus, le parfum ou l’odeur qu’il tentait de cacher. Enfin bon.

Ambroise espérait bien, encore, que l’homme (si c’était bien un homme, après, c’est pas parce que c’est un géant et qu’il a la voix grave que c’est obligé d’être un homme, sous une armure c’est difficile à dire) lui réponde, parce qu’il était curieux (et avouons-le, plutôt bavard) et avait, en fait, plusieurs questions à lui poser. Déjà, le lifestyle armure de métal, on voyait pas ça souvent quand même.


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Terminé30.01.19 18:51
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Il lui avait répondu, très vite et avec humour. Il n'était pas si faible que ça le nabot, malgré ses vêtements ridicules et sa taille risible. Il pouffa sous son casque, mais le son qui en sortit devait être bien moins amical. Il prit plus de temps pour regarder sa pauvre victime, et il se sentit honteux face au visage perdu et embarassé qu'elle lui présentait. De toute évidence, le pauvre homme devait être habitué à ce genre d'agression gratuite, et à en juger par son triste choix de lecture il devait encore se chercher. Viktor en déduit donc qu'il devait être mort récemment, avait vécu une vie vide de sens, et était donc probablement un lémure ou un vampire. L'écharpe couvrant la bouche finit de le convaincre qu'il avait affaire à un vampire qui ne comprenait pas cette nouvelle vie et cherchait des réponses rapides, tous les éléments collaient dans l'esprit de Viktor, et de toute façon il était trop fier pour revoir son jugement avant qu'on lui prouve qu'il avait tort. Il se redressa et croisa les bras, remarquant avec horreur et fierté qu'il avait laissé l'empreinte du bas de ses paumes gravée dans la table, et tenta de se justifier mais le nain, enfoncé dans sa chaise, reprit la parole plus vite et l'accabla de questions. Viktor pesa chaque mot pour pouvoir répondre de la manière la plus concise possible, mais son instinct de professeur sectaire le reprit, et il se devait de dispenser son avoir pour se faire pardonner. Il s'arrêta de bouger quelques instants, perdu dans ses réflexions, et après un embarassant silence il répondit enfin.
"Désolé pour l'approche aussi... Violente. Aujourd'hui est un jour particulièrement difficile, ça ne se reproduira pas.

Il réfléchit encore. Que dire maintenant? Il devait expliquer à cette âme troublée où était son erreur. Il se reppelait de ce livre, de toutes ses lectures ce dernier était l'un des rares qui l'avait choqué à tel point qu'il l'avait brûlé avant même de le finir, tout ce qu'il avait vu à l'intérieur était des conseils creux et des encouragements à être hypocrite. Il leva instinctivement sa main pour se gratter le menton, mais un traître bruit métallique lui rappela que son casque s'était malignement placé sur son chemin. Il ria presque de son échec, et se sentait ridicule avec ses airs de gourou de secte et son doigt encore collé à son casque. Cet échec ne l'arrêta cependant pas dans sa leçon.

"Ah. Les livres. Une réserve de savoir infinie, nourrie à travers les âges, mais le savoir est bien dangereux, dit-il en s'asseyant sur une chaise qui osait traîner par la pour pouvoir regarder son élève droit dans les yeux. Que sait-on finalement? On sait ce que nous apprenons, et les livres nous apprennent énormément de choses, mais contrairement aux enseignants les livres peuvent mentir sans avoir à le cacher." Il vit au loin en tournant la tête une bibliothécaire les fixer, et mui signifia d'un signe de la main que tout allait bien. Il reprit donc: "Ce livre-ci, en particulier, tente de nous apprendre que l'hypocrisie et les non-dits entre amis permettent d'atteindre le bonheur et la sérénité. C'est une leçon à rejeter, à mépriser au plus au point, mentir n'apporte jamais une solution". Il avait fini de parler de ce livre, il en avait dit assez, mais maintenant il devait aider le minuscule vampire perdu. Il leva les yeux au ciel, autant par réflexe que par symbolique, et garda sa tête haute pour enchaîner. "Quoi que tu sois venu chercher dans les livres, ça ne tombera pas du ciel, nous y sommes déjà de toute manière. Comprend-moi bien, presque tous les livres sont sains, et ne t'inquiète pas non plus car lire est bien pour tout le monde, mais quoi qu'il en soit je ne peut pas t'indiquer, aucun livre ne peut t'apprendre à vivre ta vie comme tu le voudrait. La vraie solution, petit, viendra des anciens qui connaissent le temps tant lequel tu vis. Les livres ne peuvent t'apprendre à vivre que s'ils sont écrits à la même époque" Il se releva enfin accompagné du doux bruit de cliquetis qui lui était tant familier, et conclut cette leçon. "Jeune vampire, tu sauras quoi faire quand tu arrêteras de demander aux autres ce qu'ils veulent que tu fasses".

Il remarqua enfin que le nabot avait remonté son écharpe pendant qu'il monopolisait la parole. Il avait oublié l'aggréssivité de son parfum, que personne n'était censé sentir d'aussi près, et cette audace l'amusa au plus haut point. L'homme en face de lui semblait ne pas outrement décontenancé par la tournure de la situation, et Viktor commença à s'intéresser à lui. Il hésitait même à sa rassoir.
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Terminé30.01.19 22:32




Avec
Viktor


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Il chouina mentalement en entendant le rire de l’autre -enfin, c’était bien un rire, ça, pas vrai? Malheureusement, l’écho se perdait dans le casque et rendait, à tout coup, sa voix d’autant plus intimidante, si l’on pouvait le résumer à un seul mot. Il y avait quelque chose d’étouffé dans la voix de Viktor -qui ne s’était d’ailleurs pas présenté, mais pourquoi l’aurait-il fait? Ambroise se surpris à se demander ce qui pouvait bien se cacher derrière le casque et, de manière générale, l’armure -sauf que, juste à en juger par l’odeur, il était évident qu’il devait avoir affaire à un zombie (ce qui semblait toujours cacher une histoire triste, alors valait mieux ne pas poser de questions si vous ne vouliez pas vous impliquer émotionnellement); hors, si c’était un zombie, et s’il avait vraiment quelques siècles sous la ceinture comme il l’avait laissé entendre, Ambroise ne pouvait qu’imaginer -non, en fait, il ne voulait même pas se l’imaginer. Après, il ne s’y connaissait pas tellement en zombie : est-ce que leur état s’aggravait avec le temps? Existait-il une manière d’améliorer leur sort? Tant de questions, questions qu’il se garderait bien de poser à Viktor à leur première rencontre.

Ou, du moins, tant qu’ils n’auraient pas encore échangé leur nom. Il y avait un ordre logique à suivre pour ce genre de chose, non?

Puis, il ouvrit les yeux grands comme des melons quand il remarqua enfin la marque qui avait été laissée sur la table. Valait mieux ne pas le faire chier, après tout il-

CE TYPE A FUCKING ÉDENTÉ LA TABLE WHAT THE FLYING FUCK

Et puis après,

S’il réagit comme ça pour un pauvre livre de merde j’ose même pas imaginer le pauvre type qui va le thuger dans la rue, il finira re-mort c’est sûr

Bref, on comprendra qu’il se tenait subitement bien droit et alerte le pauvre, chaque pouce carré de ses muscles lui criait «ALERTE – DANGER». Encore heureux que son agresseur en avait juste après ses choix de lecture et pas après son tronche!

Pendant un lourd moment, son regard resta donc posé sur la table, comme s’il essayait de calculer l’effort de force qu’il aurait fallut pour y laisser une marque. Évidemment, il n’avait ne les connaissances, ni les capacités intellectuelles pour faire un tel calcul, mais c’était tout de même l’impression qu’il donnait. En même temps, tout était une bonne excuse pour ne pas regarder Viktor droit dans les yeux.

C’est comme avec les animaux sauvages, quand vous les regardez dans les yeux, ils sont plus portés à vous mordre. Ou est-ce que ce sont les enfants en bas âge?

Il cligna des yeux, comme frappé par sa propre idiotie. Puis bon, il s’était promis de ne pas passer le reste de ses jours… morts… comme il les avait vécus vivant, alors il décrocha tant bien que mal son regard de sur la table pour le rediriger vers le casque. Pas tout à fait sur la fente, mais c’était déjà un bel effort. Une étape à la fois comme on dit. Puis, il remarqua que pendant tout ce temps, apparemment, le bonsomme du dark age il avait pas plus réagit. Était-il en train de contempler ses questions en se disant qu’il était complètement idiot? Possible. En tout cas il daigna tout de même lui donner une réponse, ce qui surprit passablement Ambbroise, qui s’était presque attendu à le voir se flexer.

Sauf que voilà, ce qu’il se fit répondre ne fit que soulever plus d’interrogations, interrogations qui n’étaient cette fois plus du tout en lien avec la raison de sa visite à la bibliothèque. Une journée particulièrement éprouvante, aujourd’hui? Ambroise se mordit les joues à l’intérieur de la bouche, résistant très fort à l’envie de sortir un «besoin d’en parler?» bien accoté. C’était bien son genre de ne pas se mêler de ses affaires, puis après il était bien trop curieux pour son propre bien, mais après, l’autre il était pas mal louche quand même et vu son niveau d’irritabilité plutôt élevé, ça réussit nette à lui couper l’envie de jouer à l’empathique. Il se contenta d’hocher lentement de la tête, essayant d’afficher un air de «mais bien sûr» : c’est-à-dire qu’il échoua (encore) et qu’il était comme écrit en gros marqueur «je comprend pas du tout et j’aimerais bien comprendre» sur son visage.

«Uh-uh»

En même temps, ça le rassura un peu parce que comme ça, il savait que la rage induite de la canne de conserve ambulante n’était pas seulement due à ses piètres choix littéraires et, enfin, je sais pas, ça avait quelque chose de rassurant, de savoir qu’il se promenait pas dans les bibliothèques comme ça pour invectiver des inconnus qui demandaient rien d’autre que la paix intérieure. Passons. Il avait promis que l’excès de colère ne recommencerait pas, et Ambroise était prêt à lui donner une chance…

Mais pas trop, parce que je voudrais pas me prendre un gantelet sur la gueule quand même

Il plissa des yeux en l’écoutant. Déjà, il parlait comme une putain d’émission de radio sur la canal classique, ça lui rappelait les voyages en campagne avec son père (lire ici : ça le saoulait), et tout de suite il papillonna des yeux en mode : tu me niaise, je vais pas me farcir ton joli langage, déjà que je comprend pas le sens de la vie, y’a des limites à faire rire de soi-

Mais il ne rumina intérieurement que l’espace de quelques secondes; c’est que Viktor avait décidé de choir sur une chaise prêt de lui, et du coup il se mit à papillonner des yeux pour une autre raison. Voilà, nous l’avions déjà dit, mais c’est que Viktor, son odeur, elle pique les yeux. Ambroise cru bien avoir un malaise (mais c’est que c’est une petite nature, en vrai c’était pas si mal, juste, ça l’a surpris, allez savoir pourquoi), et du coup ça ne lui dérangeait plus vraiment les mots utilisés : il se concentra plutôt à essayer de ne pas penser à l’odeur et ne pas le faire répéter. Sinon, c’était certain, il allait se faire traiter de raciste, encore.

«Le savoir est dangereux?» Répéta-t-il, mais cette fois avec une inclinaison de questionnement dans la voix. «Vous trouvez pas que l’ignorance a causé, cause bien plus de tord? Ou peut-être que vous avez raison, l’ignorance elle cause tord à ceux qui savent?» continua-t-il, marmonnant de moins en moins fort, comme se perdant dans sa phrase, incertain.

Il haussa des épaules. Il ne savait pas trop de quoi il parlait, mais intrinsèquement, il n’était pas d’accord. Fallait juste pas lui demander d’expliquer pourquoi par contre. Il essaya de soutenir le regard de son «professeur» de fortune, intimidé; il finit par fixer un point un peu plus à gauche, mal à l’aise. C’est qu’il avait le regard bien perçant. Il n’avait pas l’habitude des gens qui vous plombent comme ça; ça avait un je-ne-sais-quoi de, comment dire, charismatique? Et voilà, ça l’intimidait. Heureusement, il avait l’écharpe pour cacher le rouge qui dessinait furieusement ses joues.

«Hein?» fit-il, comme sortant de sa rêverie, «Vous trouvez que les livres, euh, mentent? Plus facilement que les humains? Comment c’est possible? Je veux dire, après tout, les livres, ils sont écrit par… ben des humains?»

À l’aide, je suis con, c’est sûr qu’il se facepalm

«Mais je vais vous donner raison»
dit-il en faisait la moue, puis un lourd soupir de découragement. «Mentir j’aime pas. Puis de toute manière, je suis trop bête pour mentir. V’voyez, quand on ment, faut se souvenir de nos menteries, ce qu’on dit à qui, c’est trop compliqué tout ça.»

Il leva les yeux au ciel, esquissant un sourire timide en déposant le livre sur la table, le faisant glisser au bout de ses bras. Il soupira à nouveau, se calant plus confortablement dans son fauteuil, puis croisa les bras. Il tilta légèrement en l’entendant parler du ciel. À quelque part, c’était une jolie manière de voir la chose. Ambroise ne pensait pas être au ciel, mais il ne savait pas vraiment où il était, non plus. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il était bien arrangé, à quelque part, d’être là où il était, et au fond, c’était ce qui comptait le plus, non? Puis il enchaina sur la sainteté des livres, et Ambroise se faisait des notes mentales, quand même, parce qu’il était plutôt particulier ce monsieur, et ça l’intriguait. Milles questions en tête qu’il avait.

Puis : «aucun livre ne peut t'apprendre à vivre ta vie comme tu le voudrait.»

Oui, bon, même s’il avait raison, il n’était pas plus avancé, Ambroise, avec tout ça.

«S’ils ne peuvent pas me dire comment je devrais vivre, peut-être que je peux y trouver comment je ne veux pas vivre» éluda-t-il simplement en hochant des épaules, l’air un peu triste quand même. «Et ça veut dire quoi, ça, des anciens qui connaissent le temps dans lequel je vis? En quoi le temps dans lequel je vis à de l’importance? Pourquoi quelqu’un de plus vieux? Pourquoi je devrais me fier à ce que les autres-»

Puis il écouta la fin de ce que Viktor avait à dire, hochant de la tête lentement. Il resta pensif un instant, la tête basse, puis, relevant la tête;

«… mais si j’arrête de demander aux gens de me conseiller, parce que vous me l’avez consceillé, c’est…»

Il se prit la tête dans les mains, grognant de dépits. Cette conversation tournant en rond, tournait au ridicule. Voyant que le géant de fer s’était relevé, Ambroise se redressa d’un coup, mettant les mains ses les bras du fauteuil.

«Ah non! Vous pouvez pas me mettre dans cet état, et puis après partir sans demander de restes.» dit-il d’un regard faignant le dramatisme. «»Ça doit vous donner sale réputation auprès de vos conquêtes, quand même», marmonna-t-il tout bas dans son foulard.


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Terminé31.01.19 18:19
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Il n'avait rien compris. C'était gravé sur son visage, et les questions qu'il posait montraient bien qu'il ne cherchait qu'a entretenir la discussion sans comprendre quoi que ce soit. Néanmoins, Viktor se félicita intérieurement quand il vit le minus repousser le livre. Les quelques questions stupides parvenues à ses oreilles avaient confirmé qu'il était temps pour lui de partir. Il décroisait les bras et tentait de se rappeler pourquoi il était venu ici en premier lieu, mais il entendit une autre bribe de parole. Le gamin était désespéré, pas à cause de lui non, mais la culpabilité envahissait l'esprit de Viktor. Ce pauvre vampire avait raison, et il appuyait sur une corde sensible; qui serait donc le nouveau Viktor s'il n'aidait plus ses pairs? Il soupira sous son casque, immobile, un rayon de lumière fade venant d'une fenêtre venait illuminer la chaise. Il n'était pas superstitieux, loin de la, mais il ne put se retenir de maudir ce signal que lui avait envoyé le destin. Après quelques longues secondes de réflexion interne, il se décida enfin à rester. Avec difficulté et lenteur, il tenta de se rasseoir calmement sur la chaise sans la faire plier sous son poids, mais un subtil bruit de bois sinistre venant d'un des pieds lui rappela qu'il allait devoir faire subir à la table une partie de sa masse. Une fois assis, il se pencha lentement vers le minuscule bonhomme qui cachait son embarras derrière de trop nombreuses couches de tissu. Il allait devoir parler en termes simples, ça il l'avait compris, mais n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien lui apprendre maintenant.

Il reprit le temps de le juger. Il était effectivement minuscule comparé à Viktor, mais il était incroyablement courageux. Il n'avait pas encore osé créer un contact visuel mais il fallait laisser le temps au temps. Les infinies couches de vêtements qui le recouvraient témoignaient d'une haine démesurée envers le froid. Il était évidemment frileux, et au vu de sa couleur de peau il venait sûrement d'un pays du nord, et Viktor aurait naïvement parié sur la Russie en temps normal mais ce bonhomme-ci méritait plus d'attention. Il venait probablement du Canada, de la Suède ou même de la Finlande. Il devait être mort récemment de toute évidence s'il était venu chercher un sens à sa vie dans la librairie. Viktor était déjà satisfait de ses conclusions.

Puis il l'entendit marmonner sous son écharpe, quelque chose en rapport avec ses conquêtes. Pour la première fois en plusieurs années, il était désorienté par une simple remarque comique, même pas aggressive. Ses conquêtes. Mais de quoi parlait-il? Quelles conquêtes, qui? Il se tritura l'esprit avant de se redre compte qu'il n'avait aucun conquête. Ses amis étaient tous partis, d'autres l'avaient oublié (volontairement, oublier Viktor n'était pas la chose la plus évidente), et surtout ce mor précis lui rappela qu'il n'avait jamais eu de conquête amoureuse. Voila ce que la psychologue de Viktor n'avait jamais su déceler. Viktor était seul ici, et il l'avait toujours été, mais la solitude en ville avait une saveur amère que la solitude en pleine nature avait cachée pendant trop longtemps. Ce petit lui avait innocemment fait comprendre où était son réel problème, sans même le vouloir. Il éclata de rire sans raison face à cette triste réalité, d'un rire aussi fort qu'incompréhensible pour le présumé vampire face à lui, alors que le fauteuil souffrait le martyr tandis qu'il s'allongeait presque avec un cliquetis malsain. Il avait une larme au coin de l'oeil, et il ne sut dire si c'était une larme de rire ou de tristesse, les deux sûrement. Ses conquêtes oui, il aurait put aujourd'hui les compter sur les doigts d'une main de manchot. Après quelques embarassantes secondes de rire franc, il se redressa. Il était heureux d'être resté.

Il posa ses coudes sur la table, releva les épaules et abaissa la tête. Il voulait le regarder dans les yeux, pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés. "Regarde, je suis encore là, et je demande mon reste. Qui est-tu et qu'est-ce que tu est venu chercher?". Il savait qu'il n'allait pas passer toute la journée à poser des questions, mais il était prêt à répondre honnêtement. Il n'avait rien à perdre, et il se doutait même qu'il allait horrifier son interlocuteur de par sa franchise, mais il s'en fichait. Avant même d'attendre sa réponse, il décida de jouer un peu avec lui, de cultiver une ambiguïté entre blague et fait divers. Il n'était pas encore certain du sens du mot conquête, mais il allait se prendre au jeu. "Oh et ne t'inquiète donc pas pour mes conquêtes, j'ai toujours une mauvaise réputation. C'est assez compréhensible, finalement, il faut juste que tu te figures qu'elles auraient fini comme la table, si seulement je n'avais pas dégainé mon arme."
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#7
Terminé31.01.19 19:15




Avec
Abel & Miyu


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C’était un fort étrange sentiment qui l’occupait que celui-ci : de voir Viktor s’asseoir avec délicatesse sur la chaise, mais que celle-ci proteste autant, ça avait à la fois quelque chose de comique, mais, également, de tout à fait terrifiant. Fallait pas oublier ce qui était arrivé à la pauvre table, après tout. Le grincement de la chaise semblait accentué par le silence relatif de la bibliothèque; ailleurs, le couinement aurait peut-être presque passé inaperçu, mais ici, certainement, on pouvait l’entendre sur les autres étages. Puis, l’homme de fer riait; celui fit naturellement sourire Ambroise, parce que le rire est humain et communicatif, sauf qu’Ambroise n’était pas certain de quoi il riait, voyez-vous, alors son sourire était accompagné d’un froncement de sourcil inquiet, son instinct de survie cherchant la source de cet éclat. Dans tous les cas, c’était toujours mieux que de se faire gueuler après, alors il essaya de détendre légèrement ses épaules et sa mâchoire. Pas que l’autre puisse vraiment le savoir, puisque son écharpe le couvrait encore.

Puis il arrêta de rire et posa les coudes sur la table; cela attira l’attention du jeune, puisque manifestement il semblait essayer d’être sérieux. Cela attrapa son regard, accrocha ses prunelles vertes l’espace d’un instant.

«Qui… je suis»

Il baissa les yeux momentanément, ses mains triturant le tissu de son foulard. C’était là tout le problème. Ce pour quoi il était ici. Il n’était pas certain, toutefois, que c’était ce que le millénaire voulait vraiment lui demander. Quoique. Il tira sur son foulard, le regard posé vers ses mains qui froissaient le tissu comme pour y enlever des tâches invisibles. Le visage ainsi dégagé, l’on pouvoir qu’il se mordait la lèvre inférieure, pensif. Puis subitement, alors même qu’il répondait-

«Ambroise-»

Il posa le foulard sur la pile de vêtements chauds qu’il avait déjà entrepris d’enlever, se pencha et enleva ses bottes, puis ramena ses jambes vers son corps, les entourant de ses bras et posant son menton sur ses genoux. Il sourit avec sa bouche, mais ses yeux, eux, étaient tristes.

«Moi c’est Ambroise, puis j’suis venu chercher…»

Il fronça des sourcils. Est-ce qu’il avait envie de le dire à voix haute? Ça lui semblait plutôt con, un brin futile, voir superficiel. Après tout, c’était seulement pour lui qu’il le faisait. À quoi servirait-il de le dire à quelqu’un d’autre? Ses sourcils se fronçaient de plus en plus alors qu’une expression sérieuse se posait sur son visage autrement docile. Il se mordait manifestement l’intérieur des joues, comme posant le pour et le contre, cherchant les bons mots pour dire ce qu’il voulait et ne voulait pas dire. Il pencha la tête sur le côté, ouvrant la bouche pour parler, mais ayant l’air plus confus par ce qu’il disait qu’autre chose.

«Ambroise? Quelque chose comme ça.» répondit-il finalement en roulant les yeux vers le plafond dramatiquement, comme disant «oui, je sais, ça sonne psycho-débile, pas la peine de me le dire je sais déjà». «Pour peu que l’on puisse se trouver quelque part. C’est comme la chanson, vous savez, celle qui dit, all this time I was finding myself and I didn’t know I was lost. Sauf qu’en fait, pas vraiment,, finit-il par ajouter, plus confus encore, puisque je suppose qu’on peut dire que moi, je suis au courrant. ‘Fin bon, c’est pas important.

Il sourit, le genre de sourire qui vous force à plisser des yeux.

«Eeeeeh, faut pas faire comme la table! ne put s’empêcher de répliquer Ambroise, totalement prit au dépourvu. Si vous y allez avec autant de délicatesse que pour handler la table, c’est sûr que vous allez avoir mauvaise réputation, ajouta-t-il en ouvrant les yeux bien grand. Je connais pas grand-chose à la vie, mais quand même, les gens c’est fait plutôt fragile quand on y pense.»

Du coup, ça lui changea les idées -parce qu’en fait, toute cette question de savoir ce qu’il cherchait ici, ça le stressait au maximum en fait. Même si c’était simplement momentané, son rythme cardiaque redevint normal et sa respiration se fit plus régulière.  Il desserra légèrement l’emprise de ses bras autour de ses jambes. Il arriva même à retourner le regard de Viktor, remarquant pour la première fois que ses yeux étaient jaunes. Pas commun tout de même.

«Est-ce que c’est pour ça que vous portez une armure? Pour pas être fragile?»

Son cerveau prit bien une quinzaine de secondes avant de lui rappeler qu’il parlait à un mec capable de fendre des meubles en deux s’il le voulait bien. Il papillonna des yeux, comme réalisant sa connerie, le rouge retrouvant sa place sur ses joues.

Ambroise, 24 ans, déjà mort et toujours pas d’instinct de survie.



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Terminé04.02.19 22:52
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Ambroise. C'était son nom. Une réponse générique et simple qui lui permettait d'equiver la réelle question. Viktor prenait un plaisir pervers à voir le nabot face à lui tenter de se présenter. C'était un petit jeu pour lui, ca l'aidait à trouver des compères forts mentalement, avec qui il pourrait discuter plus tard. Il portait une attention particulière à tout les petits signes du visage qui trahissaient sa gène. Il se sentait coupable, de se délecter d'un tel spectacle, mais il avait aujourd'hui décidé de laisser s'amuser son démon intérieur après cette journée affreuse, avec le fin espoir de trouver un esprit rare. Il rigolait intérieurement du malaise d'Ambroise, jusqu'au moment où celui-ci amorcait une simple phrase parmi tant d'autres. Il allait enfin révéler ce qu'il était venu chercher. Viktor jubilait sur place, ses yeux n'avaient pas bougé d'un poil mais un air mauvais s'en dégagait, et un fin bruit métallique indiquait qu'il avait levé les jambes sous la table d'excitation. Il était resté, il allait enfin savoir, la était sa récompense ultime: une réponse honnête à une question. Malheureusement, l'homme face à lui ne trouva pas les mots et Viktor comprit qu'Ambroise était un autre visage dans la foule, neutre et froid, vide à l'intérieur. Il n'écoutait même plus la réponse farfelue qu'on lui présentait et tentait de se rappelait pourquoi il était venu à la librairie en premier lieu, mais un sourire retint son attention. Un magnifique sourire, mysterieux mais franc. Il avait toujours l'air d'un enfant en se tenant les jambes, mais il n'était au final pas forcément si stupide que ca, le nabot. Le croisé décida d'écouter le reste avec attention, et il ne fut pas déçu.

"En effet les gens sont bien fragiles en ce monde, tout n'est qu'apparence et tromperie, brise donc le maquillage social et tu trouveras des épaves mourantes".

La question qui suivit le prit au dépourvu. Il avait réprimé d'une manière ou d'une autre la haine qu'il avait accumulée aujourd'hui, mais cette simple question aux allures d'innocente blague reveilla une furie dormante. Une profonde expiration, emplie de rage, sortit de son casque. Elle sonnait comme un souffle de taureau, qui s'apprêtait à massacrer un matador déjà mal en point, et Viktor semblait de toute façon aussi amical qu'aurait pu l'être la bête. Il se redressa d'un coup, posa une main sur le pommeau de sa masse, qu'il avait tellement envie d'empoigner, tandis que l'autre était restée posée sur la pauvra table qui n'aurait sur encaisser un second coup de haine pure sans crier de douleur. Le regard brûlant carnassier qui perçait à travers son casque s'était transformé en froid jugement. Il avait envie de se battre. Pas forcément contre Ambroise au final, n'importe quel passant aurait pu lui servir de défouloir, mais le peu de sanité qui lui restait le retint de massacrer qui que ce soit dans la librairie, il y tenait trop. S'il ne pouvait pas physiquement corriger, l'insolent mioche face à lui, il allait le briser mentalement.

"Oui. Je cache une certaine fragilité, la fragilité de mon calme que l'on croirait olympien, grogna-t-il, mais toit que caches-tu? Tu cache ton visage sous des couches de tissus pour te rendre mystérieux? Tu n'est rien, et tu cherches à le comprendre. Tu n'a aucune fragilité car tu n'as jamais brillé comme un joyau, de ton vivant comme de ton mourant tu resteras une pierre morte, qui coulera au fond d'un océan d'oublie, pendant que le nom des grands sera porté par des statues à leur effigie, des statues solides, qui sauront défier le temps. Tu n'est rien. Tu n'a rien à chercher, mais tu tentes de le trouver pour t'occuper et ne pas regarder le froid miroir de ta réalité. Ris de cette rencontre, oublie la, fais-en des cauchemars, qu'importe. Essaie de comprendre qui tu est autant que tu le souhaites, car personne ne s'y intéressera."

Il était légèrement apaisé. Malgré sa confiance, il se questionnait intérieurement. Ce gamin n'avait-il pas raison? Cette lourde armure portait le poids de ses péchês, et avait été pour lui le symbole même de son illumination. Mais s'il n'avait jamais porté cette armure, que serait devenu Viktor? Il secoua la tête et chassa ces pensées. Il n'avait pas à se remettre en question, et il savait qu'il allait porter avec fierté cette armure pour le reste de sa courte éternité. Cependant, malgré le poison qu'il avait craché, Viktor avait dû admettre qu'Ambroise n'était pas aussi stupide qu'il en avait l'air.
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#9
Terminé05.02.19 20:59




Avec
Viktor


Lessons to be learned

«Mmmm»


Oui, Mmmm. Rien de plus. Il fronçait les sourcils, comme en intense introspection. C’était bien pessimiste tout ça. Ambroise n’était pas certain d’être d’accord, de vouloir être d’accord, de ce qu’il en pensait. Il aurait voulu dire -et si les gens étaient fragiles pour qu’on en prenne soin? Mais déjà on passait à autre chose, Viktor lui disait que les gens se cachaient derrière de faux semblants et, encore une fois, il fronça des sourcils. À force, il allait rider. Des épaves mourantes?

«De leur vivant, peut-être» se surprit-il lui-même à dire, disant tout haut ce qu’il était en train de penser. Il hésita une seconde, comme étourdis d’entendre sa propre voix, pour ajouta : «À quoi cela leur servirait-il dans la mort? Ils -nous avons tout le temps du monde devant nous. À quoi bon se rendre malheureux, quand notre seule vie à vivre n’est plus? Le pire est déjà passé. Il y a toujours plus de temps, d’autres gens, des ailleurs.»

Il n’arrêta pas de froncer les sourcils, mais serra plus fortement ses bras autour de ses jambes; de l’homme en armure émanait une drôle d’aura, comme s’il avait envie d’écorcher un lapin -et Ambroise avait l’impression d’être un lapin, là, maintenant. Manifestement, sa question avait touché un point sensible -et cela révélait qu’au final, son interlocuteur n’était qu’humain. C’est lorsqu’il mit sa main sur sa MASSE d’arme qu’Ambroise eu carrément un mouvement de recul, en mode «non mais tu me niaises là, tu vas pas vraiment faire de la bouillis avec mes os?». Heureusement pour lui, le croisé semblait vouloir respecter l’intégrité des livres. Ambroise se fit une note mentale de ne pas sortir de l’endroit en même temps que l’autre. Juste au cas. Il écouta les paroles qui suivirent avec attention; soucieux de ne rien dire de travers, mais également curieux de ce qu’on pourrait bien lui répondre.

Calme olympien? Sérieux? À d’autres là, on dirait plutôt que tu vas assommer le premier qui le malheur de croiser ton regard mec…

«Je n’essaie pas de me cacher le visage»
avança-t-il prudemment, «quoique ça peut en avoir le même effet… J’ai froid, c’est tout. Une réponse bien peu passionnante, j’en ai bien peur.»

Il écouta le reste de ce que Viktor avait à lui dire, un sourire triste s’accrochant à son visage.

«Qui pourrait s’y intéresser, si je ne m’y intéresse moi-même?

Un rire silencieux secoua ses côtes alors qu’il roulait les yeux vers le plafond. Était-ce là de l’amertume qui se pointait dans sa voix? Ou la fatalité elle-même?

«Alors oui, je vais chercher à savoir qui je suis autant que je le veux» répéta-t-il comme par défi, quoique son ton restait très doux.

Ses yeux se posèrent sur le livre -les Quatre Accords Toltèques. Il repensa à plus tôt, se mordant l’intérieur des joues; à force, la peau en était abimée, irritée. Il étira ses jambes, les étendant sous la table comme un chat faisant le dos rond, puis se leva d’un coup, se posant devant le zombie. Il le regretta instantanément; c’est qu’assis, il ne remarquait pas autant la différence de grandeur, mais il devait faire presqu’une tête de plus que lui. Peut-être que c’était une illusion créée par le port de l’armure? Ambroise en doutait. Il rassembla donc son petit courage, s’étira sur la pointe des pieds et attrapa chaque côté de son casque délicatement afin de niveler le regard de Viktor avec le sien.

Pourquoi? Il n’était pas trop certain. Juste, il avait envie. Pourquoi s’empêcher? Il était déjà mort. Il cligna des yeux, comme essayant de trouver quelque chose dans le regard jaune. Il sourit [s]comme un con[/s] en hochant de la tête.

«Comme ça je vais pouvoir vous différencier d’avec les autres qui se promènent en armure» fit-il en reculant vivement (d’un coup qu’on voudrait attenter à son intégrité physique, puis après, les zombies ça sent pas la rose).

Il ouvrit puis ferma les mains, les regardant comme surpris.

«Vous avez pas froid? J’y ai juste touché un moment et je suis glacé! Me dites pas que vous vous promenez dehors en armure sans-»

Il ouvrit les yeux bien, bien grand. Ambroise était bizarre. Il avait aussi toujours froid. Puis il avait peur, et quand il avait peur, apparemment, il parlait trop, ses mains étaient moites, il faisait n’importe quoi -mais à la fin de la journée, le petit était pas bien méchant, enfin, pas volontairement. Alors voilà que ses yeux s’agrandissent de terreur -oui, parce que l’armure est froide, même pas parce que l’autre le menace quasi avec une massue. C’est quoi ce sens des priorités de merde? Et voilà donc qu’il se penche pour ramasser à tout vas son écharpe et qu’il en affuble Viktor.

«JE VOUS PASSERAIS BIEN UN GILET MAIS JE CROIS PAS QU’IL FASSE» dit Ambroise, plus fort qu’il ne le voulait, comme à court de souffle tant il n’en revenait pas. Un bibliothécaire passa pour lui faire un «Shhhh» sonore. Il fit un signe pour s’excuser, puis retourna vers le zombie. «Non mais, ça se fait pas sortir dehors EN-»

Il prit une grande inspiration, essayant de calmer sa rage de grand-mère.

«-en armure! Le métal c’est froid! Genre les gamins ils collent leur langue sur les trucs en métal, et après il faut faire super attention pour les décoller sans qu’ils pleurent, et puis-» fit-il, un flot de chuchotements sans fin s’échappant de sa bouche «[…] puis quelle grandeur vous faites? J’imagine que des tricots qui font par-dessus l’armure, ça doit pas trop se faire?» continuait-il en soulevant les bras du Zombies, comme estimant ses mesures. J’ai pas de ruban, mais je pourrais vous en tricoter UN, au moins, ça se fait pas là-[…] Je veux bien croire que vous êtes déjà mort, c’est pas une raison pour […]»

Oui, on aura compris, Ambroise il est plus harcelant que votre mère et votre copin.e combiné.e.s ensembles.


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Croque-morts
Littéralement.

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Pronoms : Elle/la
Âge de la mort : 23
Âge post-mortem : 29
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Appartement : Brossard
Métier : Étudiante
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#10
Terminé07.02.19 22:38
Lessons to be learned
Il était fou. La créature qui s'agitait devant Viktor ne pouvait pas être saine d'esprit. Il lui répondait avec insolence, et ce depuis le début, mais ce n'était pas par courage, il était juste complètement inconscient, à tel point qu'il osa défier Viktor du regard en attrapant son casque.

C'était la fin de cette mascarade. Pour rien au monde Viktor n'allait enlever son casque en public, et ce nabot voulait essayer de l'enlever pour lui. Il s'imaginait déjà le jeter du haut des escaliers, mais quand il esseya de d'empoigner ses hanches, les lourds gants qui auraient pu à eux seuls lui broyer les os se refèrmerent sur du vide. Inconscient mais pas stupide, le pauvre hère avait su se retirer avant de découvrir s'il pouvait mourir une seconde fois. Instinctivement, Viktor remit son casque en place. Il n'avait pas honte de ce qui se cachait derrière, mais il tenait beaucoup trop à cette armure et il était prêt à affronter toute les mangemorts de l'outre-monde pour la garder. Il était cependant trop consterné parce que ce malada disait.

"Des autres? Mais je suis bien le seul mort à porter une armure. Je..." . Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. L'autre était déjà parti dans sa lubie et il semblait même s'inquiéter pour Viktor. Il était effrayé, ça se voyait sur son visage, mais il était encore la à monologuer sur la froideur de l'armure. En milles ans, Viktor en avait vu des gens. Beaucoup de gens. Mais il avait rarement vu des personnes aussi incompréhensibles. Le croisé était paralysé sur place, il n'avait même pas envie de répondre et contemplait avec incrédulité le spectacle qui se déroulait face à lui. Il finit avec une écharpe maladroitement enroulée autour de son casque sans même comprendre comment elle était arrivée la. Le taré face à lui était encore en train de déblatérer ses inepties, et Viktor se décida d'agir avant que les bibliothécaires ne leur tombent dessus.

Il tenta de se défaire de l'emprise de la maléfique écharpe pendant que l'autre était occupé à marmonner, mais ses gants ne l'aidaient que très peu et il avait coincé une partie de l'écharpe entre la maille et la plaque de son armure. Il dût se résoudre à la garder, puisqu'il n'avait ni l'intention ni les moyens de disloquer la plaque ici. Il aimait bien cette écharpe. Elle était colorée et c'était bien un des premiers cadeaux qu'on lui avait fait depuis qu'il s'était installé en ville. Ce simple geste de grand-mère l'avait déjà calmé, et il se promit intérieurement d'aider le petit homme qui semblait enfin avoir fini de parler, à ceci près qu'il chuchotait encore des mots inaudibles. Il posa un genoux à terre, accompagné du vacarme de son armure et posa sa très lourde main sur l'épaule du garçon. Il ne l'empoignait même pas, mais la main de Viktor était de celles dont poids faisait intantanément taire n'importe qui déraillait un peu trop.

"Écoute, je ne sais pas si tu est juste inconscient ou complètement fou, mais tu as besoin d'aide. J'ai une colocataire psychologue, à l'appartement Brossard, rend lui visite. J'en profiterai pour te rendre ton écharpe car j'ai malheuresement réussi à la coincer dans mon armure.", dit-il avant de regarder autour de lui. Il remarqua qu'aucun bibliothécaire ne pouvait les voir, et en profita pour se relever et attraper le maudit livre qui gisait sur la table. Un tel poison ne pouvait pas rester ici pour souiller le magnifique puit à savoir de la librairie. Il avait déjà subtilisé des livres ainsi, il avait en fait dans le bas du dos de son armure un petit emplacement secret, qui de son vivant lui avait servi à garder sur lui un exemplaire de l'ancien testament en tout temps. Il empruntait toujours des livres, comme tout le monde, mais ceux qui rentraient dans cette poche secrète ne revoyaient jamais la librairie.

"Et toi qui n'aime pas le froid, sois rassuré. Celui-là, dit-il en secouant le livre, allumera un si beau feu de cheminée qu'il n'aura plus jamais froid de son éternité."
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