Ouf. Elle aurait probablement crié de douleur plus d'une fois si elle avait pu... mais c'était ce qu'il fallait. Maintenant que ses blessures étaient couvertes, qu'elle ne saignait plus et que ses bandages empêchaient la peau de bouger et lui causer plus de douleur, elle pourrait se concentrer. Elle se leva difficilement et s'inclina devant Kohaku en guise de remerciement. Le tituba jusqu'à un con de sa hutte et y prit une bûche qu'elle laissa tomber tu les braises encore écarlates du matin. Après quelques brindilles et feuilles sèches, elle avait un petit feu au-dessus duquel Saturday déposa une grille sur laquelle elle mit un chaudron qu'elle remplit d'eau provenant d'un sceau en bois qui n'était pas très loin. Elle expira et se concentra et un petit renard apparu sur son épaule. Il bondit par terre et alla se poser sur le genou de Kohaku.
- Merci beaucoup. Je vous demande un peu de patience, je sais que vous êtes en douleur mais tant que les flèches sont à l'intérieur, vous n'allez pas trop saigner. Je vais préparer une potion et je m'occupe de vous.
La chasseresse se rendit jusqu'à sa table de travail et d'un sac, elle sortit une dizaine de petits objets noirs qui n'étaient autre que des griffes d'ours. D'une boîte elle sortit très délicatement des ailes de papillon bleu. Elle décrocha une fleur bleue du mur où un bouquet de différentes plantes et fleurs colorées était accroché à sécher. Saturday traversa la cabane pour aller briser un morceau de bois de cerfs et retourna à la table de travail. Tout se retrouva dans un mortier que Saturday se mit à écraser avec des petits gémissements d'effort. Une fois le tout en poudre bien fine, Saturday le fit tomber dans le peu d'eau qui commençait à frémir au dessus du feu. Il ne restait plus qu'à attendre que ça réduise.
- Bon... sortons ces flèches de votre peau... Je ne vais pas mentir, ça risque d'être très douloureux... commençons par la plus facile...
Elle attrapa son couteau et s'agenouilla devant Kohaku et attrapa délicatement la pointe de la flèche qui était passée à travers la cuisse de la Samurai. Elle prépara un bandage avant de commencer de sorte à couvrir la plaie le plus rapidement possible une fois la tige retirée.
- Mordez dans quelque chose.
Avec son couteau elle fit une entaille dans le pantalon de la guerrière pour faire un peu d'espace atour de la plaie et une fois que le renard eut fait un petit décompte, Saturday tira fermement sur la pointe de la flèche, produisant un son de suction organique très peu agréable à entendre. Une fois la tige sortit, Saturday recouvrit la plaie aussi vite qu'elle le put avant d'enrouler rapidement la cuisse de l'Onna Bugeisha d'un bandage serré pour contenir hémorragie. Elle fut soulagée de voir que le bandage ne se saturait pas de sang et passa rapidement à l'autre jambe. Elle soupira et déchira le pantalon à nouveau. Elle allait devoir ouvrir la peau pour sortir la pointe de flèche sans trop endommager le tissus musculaire.
- Celle-ci va être vilaine... attention.
Elle glissa la pointe du couteau dans la plaie, le plus près de la tige possible... avant d'écarter la peau avec la lame. Elle du mettre beaucoup de pression, ce qui fendit un peu plus l'épiderme mais elle réussit à retirer délicatement la pointe sans causer plus de dommage. Pansement, bandage serré et hop. C'était fait. Elle allait laisser Kohaku respirer un peu et se recentrer avant de suggérer s'occuper des flèches dans son dos. En attendant, la nécromancienne alla jeté un œil à sa potion et la remua lentement. L'eau s'était colorée de bleu, il ne restait plus qu'à la laisser épaissir, elle serait prête dans quelques minutes encore.