Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé24.10.17 23:16

Journée chargée. Bien trop chargée. Etsu ne savait pas où donner de la tête, alors qu'elle se battait avec ses cheveux en bataille qui allaient dans tous les sens, les chats de l'appartement qui n'arrêtaient pas de lui tourner autour et le listing des courses dont elle ne se sortait plus. C'était son tour de remplir les placards de l'appartement. Sauf qu'à côté de cela, elle devait également aller travailler et déposer une pile de livres conséquentes à la bibliothèque. Livres qu'elle et Nox avaient emprunté, séparément et qui devaient rapidement retourner sur leurs étagères. C'était dire que la jeune femme ne savait plus où donner de la tête, alors que London et Magalas lui passaient entre les jambes avant d'aller courir partout. La journée allait être longue.

Jupe enfilée. Pull trouvé. La japonaise se vêtit rapidement avant d'aller dans la salle d'eau, se saisissant d'un flacon d'une potion devait couvrir ses mains d'un film protecteur qu'elle ne pourrait désintégrer. Manque de chance, elle n'ingurgita pas le bon breuvage, les trois gorges de potion avalées faisant pousser ses cheveux jusque dans le milieu de son dos. Il ne manquait plus que ça ! Un petit cri lui échappa, le reste du liquide tombant dans l'évier alors qu'elle retombait sur le reflet de la femme qu'elle était avant de finir dans le Tokyo des spectres. Ses mains se logèrent dans les longues mèches dont elle ne sut que faire, un soupir lui échappant finalement. Elle était bonne pour aller chez le coiffeur.

La journée ne commençait pas sous les meilleurs hospices. La jeune femme avait réussi à faire ses courses à la vitesse lumière et à tout ranger en quatrième vitesse avant de finalement se rendre à la bibliothèque, son sac chargé de livres et romans. Elle avait également réussi à avoir un rendez-vous dans un salon de coiffure après son après-midi de travail, pour faire couper toute cette tignasse qui ne voulait rester en place dans son écharpe en laine noire. Une course qui semblait sans fin, épuisante et harassante que la jeune femme avait du mal à appréhender. Elle n'était pas certaine de pouvoir totalement l'assumer, le claquement de ses bottes résonnant sur le bitume alors qu'elle avançait jusqu'à la librairie de la ville. Il allait falloir être forte. Rester droite et affronter tout cela sans soupirer. Ce n'était pas gagné.

Le grand bâtiment se présentait sous ses yeux, le vent d'automne soufflant doucement sur ses joues. Le ciel était gris, les nuages certainement chargés de pluie et la jeune femme se dépêcha de pénétrer dans l'immeuble, craignant que l'averse ne lui tombe sur la tête. S'il se mettait à pleuvoir, elle risquait d'être en retard à son travail. Ou d'arriver complètement trempée et de finir par tomber malade. La brune grimaça, peu amenée à choper un nouveau rhume. Un mois après le dernier. Un mois après...

Un mouvement de tête et Etsu s'engagea dans le couloir pour rejoindre l'accueil afin d'y rendre ses ouvrages. Elle n'avait pas réellement le temps de flâner entre les étagères pour choisir de nouveaux ouvrages, ou juste regarder les couvertures des livres d'astronomie qui la fascinaient. Juste le temps de déposer ses livres, ressortir, tenter d'avoir un taxi avant l'averse et aller sur son lieu de travail. Mais tandis qu'elle descendait les escaliers qui devaient la menait à bon port, Etsu s'emmêla les pinceaux et finit les fesses sur le carrelage, quelques marches plus bas. Un soupir lui échappa une fois atterrie, son sac s'étant envolé dans la chute et les livres ayant fini par terre. C'était vraiment bien sa veine. Vraiment. La sale journée.

Mais alors qu'elle s'avançait presque à quatre pattes sur le sol dans ce couloir presque désert afin de récupérer ces livres presque intacts, ses billes ambrées rencontrèrent des billes chocolat qui la ramena bien des minutes, des heures, des nuits plus tard. À un soir où la nuit n'avait été comme aucune autre et où le temps avait oublié de s'arrêter.

La nuit où Jupiter et Saturne s'étaient mis à danser.



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673 wordsft Susaat Library
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#2
Terminé26.10.17 20:46
les hautes lumières ,.
les astres du jour

0 nouvelle.
Absence totale d'un quelconque signe de vie.
Un délire complet.

Ok, c'est surtout son ego qui en a pris un coup dans cette histoire. Lui qui depuis le collège fonctionne avec cet aura, cette attraction qu'il exerce auprès des filles (et des garçons ? -- à vérifier). Et là, rien -- pas un seul message. Le vide le plus total. Le vide intersidéral.

Incroyable mais vrai.
Bah tant pis.

Extérieurement, il s'en fiche royalement. C'est une nana qu'il a croisé par hasard, avec qui il a passé une super nuit mais sans aucun lendemain et ça lui convient très bien.
Intérieurement, il est amer -- un peu quand même. Etsu est différente, bien moins collante, bien moins envahissante et surtout, Etsu est une amoureuse des étoiles. Et ça, pour Susanoo, c'est la différence, c'est le point dans les milliers d'astres qui attire son attention.

Mais apparemment toi Susanoo, t'as pas retenu la sienne d'attention —

Il a retenu que son écharpe.
Ah, l'écharpe. Elle n'a même pas envoyé un message pour récupérer son écharpe (écharpe qui est désormais posée sur le rebord de sa chaise de bureau).
Le problème a occupé son esprit plusieurs jours -- plusieurs nuits. Peut-être qu'il n'a pas assez bien articulé, peut-être qu'elle n'a pas entendu. Il a tout imaginé, tout inventé.
Peut-être --
Avec des peut-être, on refait le monde Susanoo, tu le sais bien. Alors, Susanoo a cessé d'y penser, de refaire le monde et d'imaginer. Il a considéré que le sujet était clos -- définitivement clos. Susanoo est trop égoïste pour regretter une relation qui ne semblait pas lui apporter quelque chose avantageusement parlant. Non, c'était une relation humaine -- une relation pas tout à fait comme il les aime, car trop attachante, trop intense, trop destructrice. Susanoo n'a une véritable relation qu'avec son frère.

Pourtant, tout au fond de lui, reste cette part d’amertume, ce regret un peu enfoui, un peu caché, de ne pas avoir pu lui reparler.

Il passe les portes coulissantes de la bibliothèque, main dans les poches, écouteurs dans les oreilles. Dans le genre style vestimentaire du dimanche (on est même pas dimanche), Susanoo gagne de très loin. Un jean noir qui jure avec un gros pull blanc, une veste plus ou moins marron pour couvrir le tout, c'était clairement pas de ses meilleurs sorties. Cependant, il a toutefois pris le temps de donner une forme plus ou moins correct à ses cheveux.
Susanoo sait qu'il a un charme naturel, qu'il n'a pas besoin de se préparer des heures pour avoir ce regard charmeur, cette aura presque trop brillante pour les autres.

Susanoo, aujourd'hui -- comme très souvent -- va chercher sa BD.
Oui, Susanoo lit des BD.
Il a beau avoir 21 ans, Susanoo reste un enfant.

Il n'a pas vraiment peur du regard des autres -- personne le connaît, qui s'intéresse à ce qu'il prend ? Il se dirige calmement vers le rayon des BD après avoir grimpé les marches pour arriver à l'étage supérieur. Il trouve rapidement ce qu'il veut -- le tome 10 de Yoko Tsuno -- La lumière d'Ixo, le saisit entre ses mains et commence à en feuilleter les premières pages.
Stop.
S'il lit tout maintenant, il va regretter instantanément parce qu'il remarque au même moment que le tome 11 est déjà emprunté. Il va falloir attendre (il est assez patient mais quand même), autant profiter du tome 10.

Il glisse la BD sous son bras et flâne dans les couloirs déserts. Personne. Passant de rayons en rayons sans vraiment s'intéresser aux livres proposés, il se retrouve dans la catégorie Astronomie. Un sourire esquisse ses lèvres. C'est vraiment con qu'elle --

b a m

C'était quoi ça ?
Susanoo remarque l'escalier à quelques pas des étagères, descend quelques marches et --
Elle est là.
Avec tous ses livres par terre, son sac éloigné de quelques mètres. Elle a les cheveux plus longs -- ça lui va bien -- et elle soupire, elle avance à quatre pattes dans une position clairement pas des plus sensuelles et puis --
Leurs regards se croisent.
Saturne, de nouveau, rencontre Jupiter. Ce n'est plus la nuit, il n'est plus minuit. Mais ils retrouvent, en une seconde, cet environnement qu'ils avaient dû quitter un mois plus tôt.

De nouveau, il esquisse un sourire.
Sourire mi-moqueur, mi-taquin.

Bah alors, on a la tête dans les étoiles, Etsu ?

Re, comme on dit sur skype —

darren criss. @ atf
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#3
Terminé29.10.17 15:45

Ce sourire. Ce fameux sourire. Encore. Etsu ne sut pas vraiment comment réagir. Ni à son apparition. Ni à ses paroles. Elle n'en savait rien du tout. Il était juste là, lui souriant, se moquant malicieusement d'elle alors qu'elle était à quatre pattes par terre, une position bien précaire et disgracieuse alors que lui... lui... retour en arrière. La brune se retrouvait sur la berge, près de la rivière, à entendre les clapotis de l'eau, à regarder les points brillants du ciel. À écouter la voix de Susanoo. Saturne se retrouve des nuits et des nuits en arrière et alors que Jupiter apparaît dans ce coin de l'univers, elle ne sait plus si elle doit à nouveau faire tourner ses anneaux et rire ou se camper sur ses positions.

Etsu ne savait plus quoi faire.

Pourtant, comme par magie, son corps se mit à bouger doucement, attrapant un livre non loin avant de se mettre en position assise. Un sourire se dessina sur ses lèvres, bien malgré elle pendant qu'elle pose son regard un peu perdu sur le garçon qui lui sourit. Il paraissait tellement plus grand alors qu'elle était assise sur le sol, lui debout sur ses deux jambes, emmitouflé dans son gros pull, enroulé dans sa veste. Il paraissait plus grand, plus âgé, plus mature. Mais son sourire ne trompait pas la jeune femme, loin de là. C'était étrange. Tellement étrange. Encore une fois, Etsu se sentait comme une adolescente au milieu d'une fête foraine. Bien trop étrange.

Une moue s'afficha sur ses lèvres, l'ombre d'une bouderie que la brune ne pouvait pas vraiment contrôler. Il la faisait toujours réagir de cette manière Jupiter. Elle savait qu'il le faisait exprès mais à chaque fois, Saturne sautait à pied joint dans son piège. Pauvre petite étoile. Elle était déjà complètement prise dans des filets qu'elle ne pouvait voir.

T'es fichue Etsu.

- Non, pas vraiment. Pour une fois...

Elle savait que ses paroles n'étaient pas complètement vraies. Qu'elle ne faisait que répondre pour pouvoir se donner une contenance et surtout pour répliquer quelque chose à Susanoo. Elle aurait bien aimé juste faire la moue et ne pas lui répondre, comme une gamine qui boude son ami juste pour l'embêter. Mais le garçon arrivait toujours à la faire réagir. Qu'importe sa réaction première. Bouder ou non, répondre ou non, c'était du pareil au même. Parce qu'au final, le jeune homme finirait toujours par gagner à ce petit jeu qu'Etsu ne semblait pas vouloir voir se terminer.

Sa main alla attraper un autre livre, un son lui parvenant tandis qu'elle commençait à les mettre en pile. La pluie commençait à tomber au dehors, la condamnant à moitié à attendre la clémence du ciel pour pouvoir quitter les lieux. Elle n'avait pas encore rendu tous ses ouvrages et peut-être que pendant ce laps de temps, les nuages cesseraient de pleurer sur la terre. Bien qu'elle n'était pas certaine de cela. Mais si elle restait bloquée dans la bibliothèque... elle pourrait peut-être passer plus de temps avec Susanoo... peut-être...

Un nouveau sourire. Un doux sourire. La japonaise reporta son regard sur le garçon, le fixant un instant. C'était vraiment étrange... comme sensation...

- Je ne pensais pas te revoir...



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536 wordsft Susaat Library
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#4
Terminé30.10.17 21:04
les hautes lumières ,.
les astres du jour

Elle a pas changé.
(ok, ils se sont vus il y a un mois mais elle a définitivement pas changé).
Excepté les cheveux.

Etsu a toujours ce sourire indéchiffrable, ce regard un peu perdu. Elle réagit toujours de la même façon et c'est toujours aussi -- comment dire --
attachant ?
Merde, pourquoi elle lui a rien envoyé ? (Susanoo n'a pas imaginé ce qu'elle pouvait penser de cette situation, Susanoo est trop égoïste pour se mettre à la place de quelqu'un d'autre).
Il préfère ne pas y penser, il déteste se rappeler ce genre de trucs.
Elle lui fait une moue, cette petite moue discrète qu'elle n'ose pas vraiment afficher mais qui pourtant est bien là.
Elle est vraiment drôle cette nana.

Non, pas vraiment. Pour une fois... (il a l'impression qu'elle hésite, qu'elle est partagée cette inconnue, cette petite étoile d'une nuit -- elle met les livres en une pile plus ou moins stable, se retourne pour voir qu'il commence à pleuvoir dehors) Je ne pensais pas te revoir...

Susanoo lâche un rire, léger, pas très marqué.

J'espère que t'es pas déçue de me recroiser alors, dit-il en se baissant pour saisir un livre à terre et l'ajouter à la pile.

C'est comme s'ils s'étaient quittés la veille -- ou même jamais.
Comme si la nuit au bord de la rivière n'était que la continuité de cette après-midi à la bibliothèque. Susanoo reste silencieux un instant alors qu'il aide Etsu à ramasser tous ses livres (comment peut-elle en avoir autant ?). Il garde sa BD sous son bras, il n'a pas très envie de lui montrer ses lectures. Susanoo se comporte comme un enfant, répond comme un enfant, agit comme un enfant mais Susanoo, en revanche, ne pense pas comme un enfant. Et il n'a pas vraiment envie qu'Etsu interprète sa lecture de BD comme --

Pause —

Mec, attends --
Depuis quand le regard d'Etsu -- t’intéresse ?
Quel merdier franchement.
Il soupire légèrement en saisissant le dernier livre. Il a vraiment pas envie de se poser toutes ses questions existentielles aujourd'hui. Vraiment pas.

J'ai toujours ton écharpe en otage au fait, glisse-t-il alors qu'il a toujours le livre dans la main.

Le titre ne lui dit rien.
Absolument rien (il n'a jamais vu Amaterasu le lire).
Il se demande quel genre de bouquin ça peut être. Un livre d'amour ? Est-ce qu'Etsu est du genre à lire des histoires romantiques à la Orgueil et Préjugés ? (son ex était raide dingue de ce livre).

La pluie est plus forte, plus sonore. Il jure intérieurement de ne pas avoir pris de parapluie et de s'être habillé d'une veste sans capuche -- excellent Susanoo, pourquoi revenir sec quand on peut rentrer tout mouillé. Pourtant, il n'a pas non plus totalement envie de quitter les lieux.
Ce n'est plus la nuit, ce n'est plus la même magie.
Mais Etsu n'a pas changé, absolument pas.
Saturne est un point inflexible dans le ciel.

Il jette un coup d’œil à la quatrième de couverture du livre, hausse un sourcil.

Tu lis beaucoup, non ?

Et b a m, c'est reparti —

darren criss. @ atf
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#5
Terminé31.10.17 0:17

L'averse s'abattait sur les vitres comme si elle désirait les briser. Faire rentrer l'eau et détremper les ouvrages rangés sur les étagères. Déranger les spectres à l'abri entre les murs de la bibliothèque. Forcer les passants à se réfugier sous les hauts plafonds du grand bâtiment. Comme si le ciel ne voulait pas les voir dehors. Ce n'était pas l'heure d'ailleurs, pour que des étoiles se rencontrent entre les piliers de cette édifice de pierre. Et pourtant...

Il était bien là Jupiter.

Etsu entendit le rire du jeune homme, agrandissant bien malgré elle ce sourire qui ornait ses lèvres fines. Plus d'angoisse. Plus d'amertume. Plus de déception. C'était comme si la nuit qu'ils avaient passé ensemble s'était déroulée seulement quelques heures auparavant, quelques minutes. Quelques secondes même. Comme s'ils ne s'étaient pas quittés. Comme s'ils n'étaient jamais parti de ce coin de la ville, du bord de la rivière. La japonaise sentait qu'elle se retrouvait à nouveau enveloppée dans un cocon de douceur et de tranquillité, alors même que des jours s'étaient écoulés depuis sa dernière rencontre avec le garçon. Des jours. Des semaines. Un mois. On aurait pourtant jamais dit.

Le rire de la nécromancienne répondit à celui de Susanoo alors qu'il se penche pour attraper un livre, un petit livre aux nombreuses pages qu'Etsu a lu de nombreuses fois. Il le posa sur la pile un peu bancal, les perles ambrées de la jeune femme retraçant le titre d'Hubert Reeves lorsqu'il lui lance cette petite réplique amusée, lui faisant relever les yeux vers lui. Un peu de malice. Un peu de douceur. Une atmosphère étrange. Etsu ne le dit pas, pas tout de suite, mais elle était extrêmement heureuse de le revoir.

- A ton avis ?

Un fin sourire. Comme il a pu le lui tendre plusieurs fois. Un petit sourire. Et un regard pétillant. Etsu remit une partie des livres -sans pour autant prendre celui du garçon- dans son sac qui avait perdu quelques-unes de ses affaires, la nécromancienne y remettant son porte-feuille et son portable. Objet qui la fit tilter. Qui la fit réagir, une expression plus surprise peignant son visage tandis qu'elle se souvient de ce moment désagréable qu'elle avait pu vivre au retour de la rivière. Un silence. Une attente. Une erreur. Et rien. Etsu se retourna vers Susanoo, affichant une petite moue un peu désolée, toujours assise sur le sol froid.

- Et bien figures toi que je m'en étais rendue compte mais... je me suis trompée en notant ton numéro...

Une légère gêne s'infiltra dans le cœur de la brune qui ne pouvait cacher son embarras, se sentant soudain bien ridicule. Elle était là, par terre, sur le carrelage de la bibliothèque où n'importe qui pouvait la voir. Et la seule chose qui l'inquiétait réellement, c'était la réaction de Susanoo. Il ne semblait pourtant pas en colère. Il ne l'avait pas ignoré. Il l'avait même taquiné. Pourtant elle s'inquiétait. Un peu. Allait-il soupirer ? Il allait certainement rigolé. Étrange sentiment. Etsu ne s'en rendait pas vraiment compte, mais ses joues brûlant n'étaient plus aussi pales qu'au début de leur échange.

Les secondes s'écoulèrent. Lentement. Doucement. La brune était toujours par terre, ne semblant pas prête à se lever. Sûrement qu'elle était bien installée, là, sur le carrelage de la librairie de Tokyo. Sûrement qu'elle était bien. Alors qu'elle parlait à Susanoo. Elle le regardait en souriant de nouveau, observant un instant sa pile de livres immenses pour une seule personne. Des romans qu'elle avait emprunté. Des livres que Nox lui avait laissé. Piles hétéroclites de deux univers opposés et complémentaires. Mais pas aussi complémentaires que celui de Jupiter. Lui aussi avait un livre sous le bras, chose que n'était pas si étonnant après tout. On était dans une bibliothèque après tout et les livres n'étaient pas là pour faire joli et prendre la poussière, mais bien pour être lu.

Pourtant... pourtant. Malice et douceur emplissant le cœur de la jeune femme, elle ne se laissa pas totalement guider par les propos du jeune. Jupiter posait une question. Et par habitude, Saturne avait appris à lui répondre. Et là, après un mois passé sans le voir, la gentille petite étoile désirait juste garder ce petit trésor qu'elle avait déniché près de la rivière, tout en espérant que l'averse dure une éternité.

Alors autant lui répondre. Encore et toujours.

- Oui et non. Tout n'est pas à moi. Mais celui-là...

Son doigt pointe le livre dans la main du jeune homme. Elle ne le touche pas, ne cherche pas à l'effrayer ou le mettre mal à l'aise puis sourit. D'un sourire tendre. Ah Etsu...

- Je pense que tu l'aimerais...



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#6
Terminé31.10.17 23:02
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les astres du jour
A ton avis ?
Ca pétille.
Ca brille.
C'est jolie cette alchimie.

Toujours assise, elle se tourne vers lui avec une moue sur le visage alors qu'il remarque avoir son écharpe en otage. C'est mi-désolé, mi-embêtée. Elle s'est trompée de numéro. C'était donc -- ça ? Ce n'était pas l'ennui, ce n'était pas l'inintérêt, ce n'était même pas la peur. C'était simplement l'erreur dans un numéro balancé sans prise de note. Il esquisse un sourire.
Un léger sourire.
Mais un sourire un peu plus sincère que les autres, un peu plus vrai, un peu plus lui.

Merde, c'est trop con.

Il ne répond pas, laissant en suspens le commentaire d'Etsu. Il voit qu'elle est gênée, qu'elle a dit quelque chose qui ne la met pas forcément à l'aise et Susanoo n'est pas cruel, il n'est pas profondément méchant et il ne veut pas qu'elle soit dans une position délicate -- alors il ne dit rien (il sait aussi que le sujet n'est pas clos, ils l'aborderont probablement plus tard).

Et elle répond à sa question.
Etsu répond toujours à ses questions.
A aucun moment, elle ne lui a dit tu vas trop loin, arrête ou ok mais tu dois dire un truc sur toi. Jamais. Inlassablement, elle lui répond, sans élever le ton, sans montrer le moindre signe de colère ou d'irritation. Un instant, il ne peut s'empêcher de penser à son frère -- Ama fait pareil non ? Il répond aussi à tout, à des questions bien plus complexes, bien plus fusionnelles avec son jumeau peut-être mais lui aussi, il répond.
Est-ce que c'est ça ?
Est-ce qu'avec Etsu, au final, Susanoo --

T'es serein ? —

Il secoue la tête en songeant à ses pensées.
Stop.
Il va trop loin.

Il n'a juste pas l'habitude.
Il est juste surpris parce que ce n'est pas comme avec les autres.
C'est tout.
Oui, voilà.
C'est exactement ça et c'est tout.

Oui et non. Tout n'est pas à moi. Mais celui-là... (elle pointe du doigt le livre sans pour autant le saisir et il hausse un sourcil, un peu sans vraiment s'en rendre compte parce qu'il a vraiment le sentiment qu'elle --) Je pense que tu l'aimerais...

Il la regarde, sans bouger.
Elle est par terre, il est debout (il n'a pas pensé à lui proposer de l'aider à se relever).
Ils se regardent, sans un mot.

Etsu. Etsu.
Toi qui a traversé l'espace de Susanoo telle une étoile filante, sans prévenir, sans annoncer ton arrivée.
T'as un peu tout chamboulé.
Tu le sais ?


Jupiter a croisé Saturne dans le ciel.

Il se racle la gorge.
Une seconde, le temps a semblé s'arrêter.
Une seconde, suspendue.

Ah ouais ? dit-il en reprenant son regard espiègle et son sourire d'enfant. Ca parle d'étoiles ?

Il ne lit pas la quatrième de couverture, il préfère qu'elle lui raconte finalement.
C'est plus drôle si elle lui raconte.
C'est bien plus -- intéressant.

C'est lequel ton préféré ?

Et puis --
Naturellement --
Sans vraiment le décider, il s'assoit sur la première marche des escaliers pour être à la même hauteur qu'Etsu, tout en posant sa BD à côté de lui.
Et pour lui parler -- encore et encore.

De toute façon, il pleut dehors —

darren criss. @ atf
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#7
Terminé10.12.17 22:12

Il pleuvait à verse au dehors. Il pleuvait si fort que le bruit des gouttes sur les carreaux des vitres donnaient l'impression qu'elles risquaient sous peu de se briser. Les gens dans les rues devaient certainement se cacher dans des coins pour ne pas être mouillé davantage. Et pendant ce temps là, dans ce couloir désert de la bibliothèque de Tokyo, une japonaise assise par terre observe un jeune homme installé sur les marches non loin. C'était à la fois étrange et plaisant, doux et irréel. Comme la dernière fois. Comme toujours. La rencontre fortuite de deux étoiles perdues dans cette grande ville bruyante. Une rencontre où alors le temps s'arrête et où plus rien n'existe. Plus rien à part eux.

À part Saturne et Jupiter.

Etsu observait le jeune homme de son regard doux, le livre qu'elle avait emprunté se retrouvant entre ses mains. Il l'avait à peine regarder, n'avait certainement pas lu les paragraphes couchés sur le papier. À la place, il avait parlé. Lui demandant si ce livre parlait de ce sujet qu'ils affectionnaient tous les deux. Et la brune avait souri, comme si cela était prémédité. Comme si cela devait se passer ainsi. Etsu avait souri et comme toujours, toujours, ses lèvres s'entrouvrirent pour répondre à cette petite question que Susanoo avait pu lui poser. À croire qu'elle ne pouvait faire autrement que lui répondre.

- Ça parle d'étoiles en effet. De l'univers aussi, du point de vue scientifique et avec un côté pragmatique. Mais ça parle aussi de la place des hommes dans cet univers et bizarrement, ce livre est bien plus lyrique à mon sens qu'il n'y paraît.

Sa voix montait doucement dans le couloir de la bibliothèque, lézardant lentement les murs pour enfler et envelopper tout l'espace. Tel un cocon, ses paroles donnaient à l'atmosphère un air bien plus cotonneux et tranquille, comme s'ils se retrouvaient dans un salon confortable ou à la table d'un café, caché derrière des plantes et des paravents pour ne pas être dérangés. La jeune femme savait pourtant que n'importe qui pouvait débouler à tout instant dans le couloir et les découvrir là, tous les deux, assis à même le sol de la bibliothèque. Pourtant, la brune s'en fichait totalement. Car pour l'heure, ils n'étaient que tous les deux. Et tant que Jupiter ne décidait pas de prendre la fuite, comme lors de leur dernière rencontre, Saturne ne bougerait pas de sa position.

Sauf si lui le lui demandait...

C'était doux. C'était agréable. C'était presque... naturel. Comme l'autre fois. Etsu parlait, Susanoo posait des questions, parfois la taquinait. Elle répondait en boudant, puis souriait, montrant bien qu'elle n'était pas si vexée que ça. Étrange échange qui ne cessait de ravir la jeune spectre sans qu'elle ne comprenne réellement pourquoi. Mais à quoi bon chercher des réponses à des questions qui n'étaient pas vraiment posées ? L'instant présent valait bien plus que milles interrogations fumeuses. Juste discuter avec Jupiter. Avoir la tête dans les étoiles. Le sourire aux lèvres.

Une petite moue s'afficha sur le visage de la japonaise, le souvenir d'un livre qu'elle avait particulièrement aimé lui revenant en mémoire. C'était bien le seul qu'elle pouvait qualifier de « préféré » bien que l'effet qu'il lui avait fait était assez compliqué. Un rire lui échappa à cette pensée, ses perles ambrées retrouvant celles chocolat du garçon non plus.

- Ce n'est pas vraiment un livre à proprement parlé. C'est plutôt une histoire que j'ai entendu enfant et qui m'a marqué. Un conte plus exactement. Celui du coupeur de bambou.

Une pointe de nostalgie prit la jeune femme qui se rappelait la façon dont sa mère lui avait conté cette histoire, la première fois. Etsu se souvenait avoir beaucoup pleuré à la fin de son récit, alors qu'elle avait dix ans.

- En fait, je ne sais pas si j'aime cette histoire mais... je me suis toujours dit que cette princesse aurait mieux fait de rester sur la lune plutôt que de venir sur Terre...

Son regard s'était porté ailleurs pendant que ses dires volaient dans le couloir, portant un peu de sa mélancolie qui commençait à lui coller à la peau. Ce n'était pas le moment pour ça. Pas alors que Susanoo était là. Pas alors que Jupiter était apparu pour à nouveau danser avec elle. Saturne fit une pirouette, abandonna sa mélancolie, et sourit de nouveau, de ce beau sourire doux qui la prenait à chaque fois qu'elle lui parlait. Ses iris ambrés l'observaient de nouveau, toute nostalgie dissipée, un air plus espiègle tirant ses traits.

- Enfin encore faut-il que tu connaisses cette histoire. Mais ce serait amusant si tu partageais mon avis.



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#8
Terminé12.12.17 23:03
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les astres du jour
C'est un manga.
Un manga à l'eau de rose avec un mec et une nana.
Le shojo à l'état pur.
Il pleut dehors et Susanoo se croit dans un manga.

Il a l'habitude. Il a l'habitude d'être le beau garçon, le charmeur, le rêveur, celui qui semble si près mais qui au final est si loin. Il n'a cessé de jouer ce rôle, de lire le scénario du mec mystérieux, de retranscrire les émotions du garçon qu'il n'était pas. C'était son quotidien au lycée, sa routine.
Mais c'était tellement facile.
C'était tellement rassurant.
D'être quelqu'un qu'il n'était pas.

Mais c'est pas pareil avec Etsu —

Leurs regards se croisent. Rien n'a changé, il trouve que ça relève presque du miracle. C'est comme si cette nuit entre eux et les étoiles datait d'hier. Comme si Jupiter avait dû croiser de nouveau la route de Saturne. Ces deux planètes qui semblent si éloignées mais qui pourtant ne peuvent s'empêcher d'être attirées.
Il pose une question, de son regard espiègle et sa voix d'enfant.
Elle sourit, de ce sourire si délicat et si doux. Ce sourire qu'il trouve fascinant.
Et puis, Etsu répond à sa question.

Comme toujours.
Comme à chaque fois.
Comme si tout cela était naturel.


Ça parle d'étoiles en effet. De l'univers aussi, du point de vue scientifique et avec un côté pragmatique. Mais ça parle aussi de la place des hommes dans cet univers et bizarrement, ce livre est bien plus lyrique à mon sens qu'il n'y paraît (il l'écoute parler, il la regarde, il plonge ses yeux chocolat dans ceux de la jeune fille parce que ce qu'elle dit est intéressant, parce que -- peut-être que pour la première fois depuis bien longtemps, Susanoo ne fait pas semblant avec quelqu'un).

Ca remontait à quand ?
La dernière fois ?
La dernière relation sincère, le dernier moment honnête ?
Il ne sait plus, il ne préfère pas y penser.

Non, Susanoo --
Ne pense pas à tout ça.
Même mort, tu peux pas t'empêcher de replonger.

Alors il s'accroche à la voix douce d'Etsu.
Il s'y accroche.
Si fort, si désespéramment.

Ils ne sont que tous les deux, pourquoi repenser au noir quand le blanc est présent, pourquoi se noyer dans des émotions, des sentiments qu'il n'avait ressenti que vivant ?

Elle laisse échapper un rire et Susanoo esquisse un sourire. Il n'a pas rebondi sur le résumé de la jeune fille. Ce n'est pas qu'il n'a pas compris, ce n'est pas qu'il n'a pas aimé (bien au contraire) -- c'est simplement qu'il n'ose pas dire qu'elle a raison. Ah, Susanoo -- bien trop fier pour avouer, hein ? Bien sûr qu'il peut aimer ce genre de livre. Il a beau lire des BD, il lit aussi d'autres livres et ce livre rentre tout à fait dans la catégorie livre table de chevet de Susanoo K. Omikami.

Sauf qu'il refuse de lui dire.
Il refuse de reconnaître que cette inconnue a vu juste.
Alors, il esquisse simplement un sourire.

T'es vraiment con Susanoo.
Et puis --

J'aime bien les contes, dit-il d'une voix peut-être un peu plus basse, d'un souffle peut-être un peu plus faible qu'auparavant.

Il remarque -- car il observe beaucoup -- qu'Etsu semble affectée par cette histoire, par ce conte du coupeur de bambou. Comme si des souvenirs y étaient associés. Il hésite un instant. Est-ce qu'il faut continuer ? Est-ce que la même scène lors de leur précédente rencontre va se reproduire ?
Il sait qu'il peut aller trop loin. A force de ne pas se dévoiler et de ne poser que des questions, il en arrive à devenir indiscret, à confronter les autres à ce qu'ils ne veulent peut-être pas encore voir.

Il lui a demandé son livre préféré.
Il fronce légèrement les sourcils.
Il prend une légère inspiration.

Un pas en avant.

J'avais une nourrice italienne qui m'en racontait plein, ajoute-t-il d'un regard distant, comme si, lui aussi, rattachait des souvenirs à des contes à son tour. Elle mélangeait les deux langues mais je les trouvais quand même beaux.

Il se racle la gorge brusquement, passe sa main dans ses cheveux.
Il sait que ses joues d'ordinaire si pâle laisse une trace de malaise, un indice d'instabilité.
Il en a encore trop dit.
C'est incroyable.

Bordel de merde, il parle trop devant Etsu —

Saturne est de nouveau souriante, sa mélancolie s'est envolée.
Et Jupiter esquisse un sourire, plus pour masquer sa gêne.
L'ambre rencontre le chocolat.

Raconte-moi l'histoire de cette princesse.

Il jette un coup d’œil à l'extérieur, pointe du doigt la baie vitrée de la bibliothèque.

Je pense pas que la pluie va s'arrêter tout de suite.

Ils sont tous les deux, dans le couloir d'une bibliothèque, des livres autours d'eux. Il est sur cette marche d'escalier, elle est au sol en face de lui. Comme auparavant, comme lors de cette nuit, ils se retrouvent seuls, à partager des morceaux d'eux qu'ils n'auraient peut-être pas confiés à d'autres.

Susanoo ne peut pas s'empêcher de penser --
Il ne peut pas s'empêcher de songer --

Dis-moi, t'as toute l'après-midi ?

Elle lui a vraiment manqué —

darren criss. @ atf
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#9
Terminé13.12.17 22:02

- Dis-moi, t'as toute l'après-midi ?

Une question. Encore. Une question, qui fait écho à une autre posée ce soir-là, dans la pénombre de la nuit, sous les milliards d'étoile, résonnant au-dessus du clapotis de la rivière. Une question après quelques mots soufflés, l'apparition de cette teinte rosée sur la peau pale de cet astre qu'elle a retrouvé. Une question. Encore. Une question à laquelle elle répondra, comme toujours, comme à chaque fois. Puisqu'elle ne peut faire autrement. Pourtant, la réponse qu'elle était cessé lui donner ne le ferait certainement pas sourire.

Etsu ne pouvait pas rester à sa place, assise là sur le sol, toute l'après-midi. Même malgré la pluie battante et le silence morne qui emplissait le couloir. Il lui fallait aller à la décharge, faire ses heures de travail et entraîner son pouvoir. Il lui fallait rendre ces livres empilés sur le carrelage, qui attendaient sagement de retourner sur les étagères quelque peu poussiéreux de la grande bibliothèque. Il lui fallait passer chez le coiffeur et rentrer, s'assurer que les chats de l'appartement n'avaient pas mis le boxon et qu'il y avait de quoi faire le dîner. Elle ne pouvait pas rester là, assise sur le carrelage de la bibliothèque, à raconter une histoire à un garçon qu'elle ne connaissait à peine, qui en disait si peu sur lui, qui ne faisait que poser des questions, principalement. Et la faire sourire. Elle ne pouvait pas rester là...

Et pourtant, Saturne voulait juste danser avec Jupiter.

- Ne t'enfuis pas au beau milieu de l'histoire cette fois-ci.

Un sourire espiègle s'affiche sur les lèvres de la jeune femme, un air plus malicieux étirant ses traits fins tandis qu'elle remet une mèche désinvolte derrière son oreille. Elle va rester là, toute l'après-midi. Même plus longtemps si cela lui dit. Qu'est-ce qu'il ne lui ferait pas faire, vraiment. Et le pire, le pire, c'était qu'Etsu ne voyait rien à redire à tout cela. Rien du tout.

La pluie s'abattait avec force sur le toit du bâtiment. Le couloir désert n'était empli que par ce son qui rendait l'atmosphère bien étrange. C'était presque indescriptible, comme dans un film, ou un rêve. Peut-être un rêve. Ce n'était pas souvent que l'on pouvait voir deux planètes se rencontraient dans le cœur d'une bibliothèque. Peut-être était-ce un rêve, duquel Etsu ne désirait pas se réveiller.

- C'est l'histoire d'un coupeur de bambou qui vit dans les montagnes, au Japon, avec sa femme. Un jour, alors qu'il s'en va dans la bambouseraie y travaillait, il tombe sur un bambou illuminé. Intrigué, il s'en va le couper et y trouve à l'intérieur une petite jeune femme vêtue d'une riche kimono, pas plus grande que la paume de sa main.

La voix de la japonaise s'envolait dans tout l'espace, caressant les murs, remontant jusqu'au plafond. Ce n'était pas comme la douce mélodie qui s'était jouée sur le bord de la rivière, ni comme la cacophonie pourtant entraînante que créait l'averse contre les vitres de la bâtisse. Mais c'était doux, tellement doux. C'était la voix d'Etsu après tout. Pourtant, à cet instant elle était bien plus chaleureuse que d'ordinaire.

- Soudain, la petite femme se transforme en nourrisson, surprenant le paysan. Il se dit alors que c'est un cadeau des dieux et la ramène très vite chez lui pour la montrer à son épouse. Ensemble, ils commencent à l'élever et la chérir de tout leur cœur. Les jours passent, les mois et le bébé devient enfant, bien plus rapidement que la normale. Pendant sa croissance, le coupeur de bambou, en retournant travailler, trouve des soies délicates et précieuses et de l'or dans ses champs. Il se dit alors que les dieux veulent qu'il fasse de l'enfant une princesse.

Il n'y avait ni mélancolie ou tristesse dans la voie de la jeune spectre. Elle ne pensait plus à sa mère ou son passé, ne faisait que raconter cette histoire qui l'avait tant marqué. Comme avait pu le faire cette nourrice dont Susanoo avait parlé un peu plus tôt. Une femme qu'il avait certainement connu de son vivant, femme qui parlait japonais et italien visiblement. La brune se demanda si le jeune homme parlait lui aussi cette langue, s'il en avait appris d'autres, si cette nourrice lui manquait, quel était donc ce livre qu'il tenait près de lui. Des questions, toujours des questions. Qu'Etsu ne posait pas, car elle savait qu'elle n'aurait pas de réponses claires. Pas à cet instant, pas aujourd'hui. Peut-être plus tard, plus tard. S'ils se rencontraient encore. S'ils ne se rataient pas une nouvelle fois.

- Alors, le vieil homme se rendit à la capitale pour bâtir une somptueuse demeure pour sa princesse. Et c'est à partir de là que les problèmes commencent.

Un nouveau sourire se dessine sur les lèvres d'Etsu qui plongent son regard ambré dans les perles chocolat du jeune homme près d'elle en train de l'écouter. Elle scrute ses réactions, voit s'il est intéressé, remarque son attention et sourit de nouveau. La pluie au-dehors, tombe à verse.

Ils risquent de rester là toute l'après-midi...



Livres Ouverts

842 wordsft Susaat Library
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#10
Terminé14.12.17 22:05
les hautes lumières ,.
les astres du jour
Echo à cette nuit.
Echo à cette rencontre, à cette première fois.
Echo à leur échange de minuit.

Il aurait presque été déçu si elle avait pas capté la référence —

Mais Etsu a capté.
Il le lit sur son visage, il le devine dans son regard.
Et puis --
Elle lui lance un pic, d'un sourire espiègle, d'une voix malicieuse alors qu'elle remet une mèche de ses cheveux derrière son oreille. De ce geste délicat, presque aérien. C'est beau, c'est -- Il lâche un rire, il la trouve drôle -- dès la première rencontre, il l'avait trouvée drôle à sa façon. Elle ne rit pas pour lui faire plaisir, elle ne le complimente pas pour le flatter. Au contraire, elle est naturelle.
Elle est elle.

C'est pas comme ça, d'habitude. Il se revoit au lycée. Il se revoit avec toutes ces filles autour de lui, présentes au point qu'il ne pouvait presque plus respirer. Elles étaient là, constamment, inlassablement, à l'entourer telles les abeilles autour du miel. C'était étouffant, c'était angoissant.
Merde, il a détesté au fond.

Il pleut très fort.
C'est probablement le déluge dehors.
Et Jupiter, assis sur ces marches, écoute en silence l'histoire de Saturne.

Il écoute.
Il n'entend pas, il écoute.
Car Susanoo --
Ah, Susanoo, toi qui auparavant ne prêtait pas attention à ce que les autres pouvaient bien raconter, toi, te voilà à écouter les paroles d'une jeune fille à la voix douce.
Il reste muet, il la regarde simplement et il s'imagine cette histoire, ce coupeur de bambou et sa femme, ce nourrisson qui grandit, cette soie qui la rend princesse. Un instant, une seconde, il a de nouveau dix ans, il est cet enfant espiègle et lumineux, ce rayon de soleil qui s'accorde en parfaite harmonie avec son frère. Il se revoit, dans son lit, entendre les contes de sa nourrice dans cet italien dont il ne saisit pas toutes les nuances. Il était encore vivant -- dans tous les sens du terme.

Comment était la vie d'Etsu avant sa mort ?
Est-ce qu'elle aussi, avait cette part en elle qui lui manquait ?
Ce quelque chose perdu à jamais ?

Alors, le vieil homme se rendit à la capitale pour bâtir une somptueuse demeure pour sa princesse. Et c'est à partir de là que les problèmes commencent.

Sourire.
Regards croisés.
Silence.

Le temps s'arrête.
Leurs soufflent résonnent dans le couloir.

C'est la publicité ? lance-t-il avec son regard espiègle et sa voix malicieuse. Attends, avant de continuer (il lève l'index comme pour lui indiquer de ne pas reprendre son histoire) j'essaye de deviner la suite.

Il a son sourire, mi-enfantin mi-pétillant.
Susanoo est toujours comme ça, toujours rayonnant et un peu enfant.
Il réfléchit un instant.
Il se remémore rapidement la suite des contes classiques.

Elle va devoir se marier de force au roi de la capitale, lâche-t-il quelques secondes plus tard, presque certain d'avoir trouvé la réponse (il réfléchit déjà à ce qu'il peut négocier s'il a raison). Et comme --

Il s'arrête.
Dans le couloir, il y a la gérante de la bibliothèque. Elle se dirige calmement vers eux, son chariot roulant sur le carrelage, rangeant au fur et à mesure les livres à leur place respective. Et il voit des BD. Lesquelles, impossible de savoir mais il y a des BD donc potentiellement le tome 11.
Le fameux tome 11 --
Il se lève brusquement, prend sa BD de sa main droite, la repose finalement sur la marche.

Ne bouge pas, dit-il précipitamment à Etsu (il grimace légèrement en la voyant assise par terre, il était pas censé partir mais il part pas au fond, c'est juste les BD) -- je reviens, je dois juste -- (ils se regardent dans les yeux, lui debout, elle part terre, lui beaucoup plus grand qu'elle).

Sérieux, Susanoo --
Tu peux pas la laisser assise par terre alors qu'elle te raconte cette histoire ?
T'es un petit con mais --

Mais c'est Etsu, merde.

Il tend la main et saisit la manche du pull de la jeune fille (Susanoo ne supporte pas le contact physique) pour l'aider à se relever et à le suivre.
Il lui demande pas si elle est d'accord.

Je m'enfuis pas, tu viens avec moi, ajoute-t-il avec un grand sourire.

Tant pis si elle apprend qu'il lit Yoko Tsuno à 21 ans.
Tant pis.
Là, maintenant, ce qui le fait sourire --
C'est --

b a m

Susanoo, les problèmes commencent mec —

darren criss. @ atf
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