Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
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#1
Terminé20.06.17 22:22


Cela était probablement fou, mais Gin avait réalisé que le géant, qu'il avait vu au réveil de sa mort, avait totalement raison ! À cause de sa mère et de sa haine envers lui, le jeune homme n'avait jamais pu faire ce que tout gosse rêve de faire. Toutefois, ici, on lui avait dit : vas-y éclate toi, alors il n'allait pas se priver. Première destination, le Zoo spectral. Quelques échos de cet endroit avaient atterri au creux de son oreille. On disait de ce lieu qu'il était particulier par sa détention d'animaux disparus comme le dodo ou le mammouth. Ça c'était un truc de dingue ! Pouvoir voir un mammouth de ses propres yeux, finalement, mourir n'était pas si mal. Toutefois, chaque fois qu'il repensait à ce moment, son corps lui lançait comme des grosses décharges, là où elle avait enfoncé sa lame, un peu comme s'il ne devait pas oublier qu'il était mort. Mourir, en voilà une chose qu'il n'avait pas prévu de faire maintenant. Kyoko et Tougo, commençaient à lui manquer. Tous deux avaient été les personnes les plus chères à son cœur et ils n'avaient pas eu l'occasion de lui dire au revoir. Elle lui avait pris ça et tout le reste. Une chose était sûre, lui aussi, il l'a détesté.

Gin se frappa les joues de la paume de ses mains, pas fort, juste de quoi se sortir de ses pensées. Ce n'était pas le moment de gâcher cette journée ! À l'approche du Zoo, les défunts commencèrent à se ressembler à l'entrée. Il n'était pas tard, le centre n'avait même pas encore ouvert ses portes. Des enfants couraient un peu partout, fins fous de découvrir une nouvelle fois ces animaux. Au fond de lui, Gin avait le sentiment d'être l'un d'entre eux, son cœur palpitait d'excitation et il n'arrivait pas à rester en place pendant les minutes qu'il restait. Son regard s'attarda légèrement sur un petit garçon en particulier. Ses cheveux bleus étaient magnifiques. La lumière du soleil s'harmonisait à merveille avec, on avait l'impression de voir le ciel sans avoir à lever la tête. Cela fit sourire le jeune homme. Tout en suivant le sens de la file, Gin ne le lâcha pas un instant, était-il perdu ? Cherchait-il quelque chose ? Subitement, il se dit que peut-être le garçon avait-il oublié de prendre de quoi entrée dans le Zoo. Tout en s'excusant, le lémure se glissa hors de la file d'attente et s'approcha du garçon en se racla légèrement la gorge afin de ne pas lui faire peur et d'indiquer sa présence.

« Hey, petit ça va ? »

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#2
Terminé22.06.17 0:13

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T’es réveillé. Depuis quand ? Depuis quand as-tu quitté ton coma ? Tu ne sais pas. Tu penses que ça fait ça et ça comme dodos. Tu n’as pas compté. Tu aimes bien Tokyo. C’est joli. Ce sont pleins de jolies couleurs et de jolis parfums qui t’enveloppent. Tu es déjà venu ici. Tu t’en souviens un peu. Il y avait la sorcière ! La forêt ! L’homme du train. Tu devrais vivre au refuge, n’est-ce pas ? Que fais-tu ici, devant l’entrée du zoo spectral ?

Les animaux. Evidemment ! Est-ce qu’il y en a un que tu veux voir en particulier ? Oui, l’un qui est sur une publicité devant la boutique de chapeaux rigolos pour les Russes.  Tes yeux glissent sur les différentes photographies affichées pour appâter le client et tes yeux se stoppent sur les petits singes. Quand tu vas aux jardins d’enfant, papa met toujours dans ta petite boîte en plastique un sachet de gâteau bicolore. D’un côté un biscuit et de l’autre du chocolat. Des gâteaux en forme de petits singes.

T’es arrivé tout seul au zoo. C’était facile. Tu demandais le zoo et on te l’indiquait. Ici les enfants peuvent avoir cent ans, on ne s’inquiète pas de les voir seul. Toi, tu dois en avoir seize mais tu en as trois. Trois ans et demi, au temps pour moi. Et on ne devrait pas te laisser monter dans un bus tout seul. Tu aimes les bus. Dedans, tu vas t’asseoir à côté d’un vieux monsieur d’au moins trente ans. Tu ne le vois pas. Tu ne le regardes pas.

Tu veux voir les petits singes. Le monsieur de trente ans se lève et sans y faire attention, il te bouscule. Tu le vois. Mieux. Trop vite, trop rapidement. C’est gênant et un son, proche d’une syllabe d’un mmm, se fait entendre, alors que tu te dandines de gauche à droite. L’homme n’a pas remarqué et a quitté le bus. Tu as continué à remuer jusqu’à ce que le bus s’arrête au zoo. Là, le chauffeur est venu à toi et a dit : « Petit, c’est le terminus ! »

Terminus, tu sais ce que ça veut dire. C’est le dernier arrêt. Quand tu vas au jardin d’enfant, tu descends à l’arrêt « Gri strit », quand tu reviens du jardin, tu t’arrêtes au terminus. Toujours au terminus. Tu as oublié le zoo. Tu crois être chez toi. Tu descends, pressé d’aller dans ta chambre, tout en haut et tu arrives devant les grilles du zoo. Tu oublies la joie de rentrer et la tristesse de ne pas être chez toi devant les petits singes et tu te hâtes pour passer la grille. Tu te mets derrière la queue. Tu attends ton tour, comme quand tu vas au parc d’attraction ou au supermarché. Et là, une dame qui sent le bonbon à la menthe très forte. « Menthe poivrée »  

« Je te demande ton ticket … »

Tu cherches dans les deux poches de ton pantalon de magicien, dans la petite poche de ton petit gilet bleu, et tu clignes des yeux. « Les singes ! » Tu réponds et fais une tête rigolote. La même que fait la maîtresse quand ton copain Edgar il mange les crayons en disant qu’il va faire un caca arc en ciel.

Les gens commencent à s’impatienter autour de toi, tu entends des murmures puis un raclement. Tes yeux plongent alors sur un monsieur nuage. Il a les cheveux de la même couleur que ceux des beaux matins. Des cheveux cotons. Il a les yeux bleus, comme l’océan. Il dit que tu es petit. C’est faux, c’est lui qui est grand.

Ta main vient chercher dans ta poche un petit carnet. Il y a des photographies, des dessins, des couleurs et des indications. Tu cherches l’image du monsieur. Tu ne le trouve pas. Tes mains sont sur le carnet. « T’es un inconnu ? »

Les inconnus, ils sont parfois méchants et parfois gentils. Il faut parfois leurs parler, parfois pas. Tu es encore en train de l’apprendre. Il faut que tu demandes à papa pour celui-là.

L’index de ta main droite indique un petit singe sur l’affiche du zoo. « Monsieur Nuage, moi veux voir un singe au chocolat ! »




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#3
Terminé24.06.17 13:07


La journée de Gin commençait vraiment d'une façon peu ordinaire. Ce garçon avait tendance à avoir un côté mignon, tendre et très enfantin. Toutefois, il était aisé de remarquer une chose étrange chez lui. Son corps paraissait plus grand que ses facultés orales. La première question que lui posa l'enfant, paru comme un piège aux yeux du jeune homme. De nos jours, il est vrai qu'on dit aux enfants « de ne pas parler aux inconnus, de ne surtout pas les suivre. » Il ne fallait donc pas se tromper sur la réponse à cette question. Alors que Gin tergiversa quelques minutes, sans même avoir trouvé la réponse, le petit garçon pointa du doigt l'affiche du zoo. Elle représentait un gros singe. Vu l'espèce, c'était sûrement une qui avait disparu, enfin, peut-être pas ? Au grès des mots de l'enfant, Gin trouva le sourire une nouvelle fois, il venait de l'appeler « Monsieur Nuage », il comprit vite que cela faisait référence à ses cheveux. C'était la première fois qu'on disait quelque chose d'agréable sur eux. Ses yeux s'attardèrent à son tour sur ceux de l'enfant et une pensée lui vient à l'esprit : Monsieur Nuage et enfant Ciel ?! Quelle coïncidence.

« Des singes au chocolat ? »

C'était la première fois que Gin venait par ici, les sucreries n'étaient pas non plus son fort, alors savoir si à l'intérieur, il y avait des singes au chocolat était le nouveau problème à résoudre. Décidément, un si petit être commençait à lui poser divers problèmes. Rapidement, le jeune homme se dirigea vers la dame à la caisse. Elle avait légèrement retrouvé le sourire, en nous regardant... Ou plutôt en faisant place à ses autres clients. On ne pouvait pas lui en vouloir, il ne fallait pas trop traîner non plus, nous n'étions pas les seuls à vouloir entrer.

« Vous faites des singes au chocolat à l'intérieur du zoo ? » Dit Gin d'une voix peu convaincue.

La femme dirigea rapidement son regard sur le garçonnet puis sur moi, tout en hochant la tête d'un oui. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Sans se rendre compte, son cœur s'était mis à palpiter. Comment aurait-il fait si le zoo n'avait pas ce que le petit demandait ? Rapidement, il paya un nouveau ticket et revint vers le petit. Délicatement, il tendit la main vers lui, le ticket pinçait entre son pouce et son index, puis avec un grand sourire, il l'invita à le suivre.

« Tiens, tu ne peux pas rentrer sans ce ticket. Alors, on va chercher ses petits singes au chocolat ? » Gin fit quelques pas vers l'entrée, fier d'avoir réussi à aider un enfant. Puis, il repensa à la première question du garçon. Il se tourna une nouvelle fois vers lui, tout en sortant son masque, il répondit à ce qui lui paru comme une énigme. « Je m'appelle Gin ! Maintenant, je ne suis plus un inconnu. Et toi comment t'appelles-tu, petit ? »

Doucement, il posa son masque sur le haut de sa tête. Une fois à l'intérieur, il finirait de le poser sur son visage, mais il ne tenait pas à ce que l'enfant prenne subitement peur. Cependant, il ne tenait pas non plus à ce que tout le monde le dévisage. C'était donc parti pour une visite au zoo... Qui de toute évidence aller devoir démarrer du côté des singes ! Gin se sentait tout excité, il n'avait jamais eu l'occasion de faire cela avec sa mère. Elle était trop radine pour offrir quoique ce soit à son enfant et puis, elle le détestait, il ne fallait pas l'oublier. Toutefois, le jeune homme ne se sentait pas si dépourvu, dans la forêt, il avait fait la rencontre de plusieurs animaux, tous aussi beaux les uns que les autres. Disons que dans ce monde, ça allait être des animaux un peu plus spéciaux et rares !

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#4
Terminé24.06.17 23:09

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Tu es là et tu regardes cet inconnu qui te parle sans comprendre pourquoi il est surpris de ta question. Tu le fixes de haut en bas et de bas en haut et tu recule inquiet quand il s’approche. Il est gentil avec toi et tu n’apprends rien. L’homme qui t’a conduit loin de ta nounou, de tes frères, de ta sœur, de ta nouvelle maman et de ton papa était aussi très gentil. Ton parrain ne te le répète donc pas assez : ne fais confiance à personne et surtout pas aux gens qui te demandent de les suivre. Mais au final, il ne te demande pas vraiment de le suivre, il t’offre le ticket et tu es trop content pour penser au moindre danger. Tu le remercies, joyeusement et en riant, loin de comprendre qu’il se pose des questions sur toi. Il est vrai que tu n’es pas vraiment du genre à te poser des questions utilises.

« Merci, monsieur nuage ! »



Et puis surtout ton papa t’a toujours dit d’être gentil avec les papis et cet homme doit être très vieux vu ses nuages de cheveux et ses yeux étranges. Les vieux sont toujours un peu particulier. Ils ont les mains ridées comme-ci ils sortaient du bain et ils lui parlent d’une voix qui semble avoir déjà beaucoup trop crié.  

Ta petite voix joyeuse répond tranquillement, tu aimes le ticket. C’est comme dans le film où un garçon en veut absolument un caché dans des tablettes de chocolat. Il cherche, cherche et il finit par en avoir un. Tu te dandines sur tes pieds et du essaye de te souvenir de ce que l’homme vient de dire. Gin, gin, gin. Tu as une bonne mémoire auditive. Tu sais presque répéter complétement ce que les gens disent à défaut de comprends. Tu vois le masque mais il ne te fait pas peur, pas encore. Ce n’est qu’un objet dans la main du monsieur.

« Une larme de gin, une larme. Une rivière de tonic … et ensuite la p’tite victime, composée d’une petite olive, d’un p’tit morceau de sucre et d’un petit bout de ficelle. Et nous avons : le petit Grégory. »

Tu ne sais pas l’origine de cette citation. Tu ne sais pas que tu parles d’un film, d’un cocktail et d’un autre enfant mort que peut-être tu croiseras un jour. Les hommes sont cruels. Les hommes mériteraient d’avoir une autorisation pour avoir des enfants. Ils se permettent bien de castrer leurs animaux, ils devraient commencer par eux-mêmes. L’inconnu est toujours là, et il veut ton nom. Mais tu ne réponds pas, trop occupé à courir jusqu’en direction de la porte d’entrée du zoo et de donner le ticket que le monsieur t’a donné. Heureusement, même si les inconnus il faut s’en méfier, tu n’en as pas peur. Papa t’a souvent confié à des tas de gens car il travaille beaucoup et tu as rencontré bon nombre de nouveaux visages.

Toutefois, si toi tu ne sais pas grand-chose, l’homme qui te parle devrait se méfier car tu n’es pas un petit enfant ordinaire. Ce n’est pas de tes pouvoirs qu’il devrait avoir peur – tu ne peux rien lui faire, il n’est qu’un lémure – c’est ton parrain qu’il devrait craindre. Il vient à peine de te retrouver et s’il te perd encore, il risque de se fâcher. Hors ton parrain pourrait porter aussi ce nom dans un film de mafieux.

Tu t’es retourné, en direction de Gin, l’homme nuage, et ta main a fait signe de venir.

« Allez, allez ! » Il faut trouver les singes maintenant, il faut les trouver rapidement. Seulement ce n’est pas la seule chose que tu veux trouver, n’est-ce pas ? Que recherches-tu encore ?

« Allez, allez. »
Tu te répètes en anglais car tu ne comprends pas grand-chose, trop impatient avant de remuer ta main dans sa direction. Allez, allez ! Il est lent, comme tous les adultes, trop lent.

Puis brutalement, tu te souviens de sa question. De ton nom et tu réponds, en anglais, tu ne comprends pas grand-chose en japonais.

« Simon O.A. Aileward des Nymphéas, three, three, three, Holmes Street, London. Numéro de la maison : 44, 18, 31, 16 et 17. »


Tu es tout heureux de répéter cette phrase qu’on t’a si souvent fait dire sans qu’elle ne soit vraiment utile jusqu’à présent. Et qui ne le sera plus jamais. Il faut dire que personne n’a cherché à téléphoné au numéro que tu donnes. Pourtant, ils sont tous très gentils : mais on dirait qu’ils ne savent pas s’en servir de ce numéro de téléphone. Tu ne peux pas comprendre qu’ici il ne te sert plus à rien.

Tu lèves tes bras et tu dis joyeusement : « Je suis Cinemont le magicien, monsieur Gin le nuage. »


Ta main est venue chercher le bâton percé que tu as toujours autour à la ceinture, avec ce carnet qui te sert à savoir qui sont les gens. Et tu le pointes en direction de l’homme, heureusement rien ne peut se produire. Tu fais « bling, bling, blang, t’es un chat ! » à cause du masque qu’il porte maintenant. D’ordinaire, tu n’aimerais pas ça : tu n’aimes pas ne plus voir le visage des gens, mais là, tu te trouves ça rigolo de se déguiser en animal au zoo. Tu ris joyeusement, dandine tes bras,

« Je veux un masque moi aussi ! Je veux être un singe ! »


Une obsession reste une obsession et il te faut bien du courage, mon pauvre Gin, pour accepter de suivre ainsi un enfant.





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#5
Terminé25.06.17 15:32


Et voilà, Gin commençait à regretter d'avoir aidé cet enfant. Il était gentil voir adorable, pas une goutte de méchanceté visiblement, mais le problème était qu'il ne laissait pas le temps au jeune homme de voir ce qui se trouvait autour de lui. Certes, il allait avoir le temps de faire demi-tour après, mais, que cherchait-il exactement à marcher aussi vite ? Et encore si le mot "chercher" était vraiment le bon, il semblait savoir, il n'y avait que l'adulte qui n'avait pas encore compris. Il espérait le découvrir bien assez tôt. Tant bien que mal, il essaya de suivre le rythme du garçonnet. Il répétait des mots dans une langue que Gin connaissait très peu, vraiment très peu, disons les bases, il remarqua que l'enfant avait donc tendance à parler en anglais. Les petits gestes de main que lui faisait le petit, aidèrent le jeune homme à savoir ce qu'il voulait dire. Le suivre. Ça et rien que ça. De sa bouche sortie, une longue tirade d'informations composées de nombres et de mots. Décidément, à cause de sa mère, il avait loupé une bonne partie de ses cours et cela lui faisait maintenant défaut. Par chance, le petit se présenta une nouvelle fois en lui faisant face : Cinemont, c'était donc son prénom.

En même temps que Cinemont le guidait, Gin observa la scène dans sa tête. Il avait l'impression d'être un grand frère, ou ce qui pouvait y ressembler. Après tout, en dehors de sa mère, le jeune homme ne savait pas vraiment ce qu'était une famille. Tougo et Kyoko n'avaient pas réussi à avoir d'enfant. Alors il se contentait de ce qu'il avait appris dans les livres. Doucement, son visage afficha un air plus mélancolique, jugeant que l'enfant n'avait pas besoin de voir une telle scène, Gin glissa son masque devant lui. Son refuge était jamais très loin. Le garçon lui redonna rapidement le sourire, cette obsession pour les singes étaient si grande ! Impossible de ne pas y prêter attention... Subitement, Gin se demanda ce que pouvait bien faire un enfant ici. Évidemment, le jeune homme avait réalisé comme lui, que cet enfant était mort, mais comment ? Pourquoi ? Qui voudrait faire du mal à être humain si petit et si jeune.

Les mots restèrent dans sa bouche. Gin supposa qu'il ne valait mieux rien dire, est-ce que toutes les personnes qui atterrissent ici, ont notion de leurs morts ? Peut-être le saura-t-il bien assez tôt. Ses yeux se dirigèrent vers une petite cabane non loin du petit. Rapidement, avant de perdre l'enfant de vue, il l’interpella et prononça juste quelques mots... Il savait qu'il n'avait pas besoin d'en dire plus :

« Là-bas, singes au chocolat ! »

Naturellement, Gin se dirigea en direction de l'échoppe. Il fit le tour des marchandises et vit ses fameux singes au chocolat. Tout joyeux, il en acheta deux petits paquets. Un pour lui et un pour le garçon. La vendeuse tendit le paquet avec un grand sourire, puis d'une voix aigue, elle ajouta :

« Il est rare qu'un adulte seul achète ces petites sucreries. Généralement, ce sont les enfants qui en raffolent. »

« Oh, je ne suis pas seul, je suis accompagné de ce petit gar... »

Gin se tourna vivement et vit qu'il était seul. Voilà pourquoi on dit ne jamais quitter du regard un enfant. Le jeune homme fit quelques pas en arrière, pensant que le garçon l'avait tout simplement attendu là où il lui avait montré du doigt le magasin. Non, personne. Pas d'enfant. Pas de Cinemont.

« Cinemont ? » Aucune réponse... « Cinemont, où es-tu ? J'ai des singes au chocolat pour toi ! »

Gin souleva légèrement son masque afin d'avoir un peu plus de visibilité, mais il confirma juste ses pensées, il avait perdu l'enfant de vue. Par où allait-il commençait à le chercher ? Vers les singes ? Vers où le garçon semblait le guider ? Ou plutôt retourner à l'entrée ? Le jeune homme eu subitement comme envie de crier. Il n'avait pas l'habitude de surveiller un enfant, rien ne l'obliger, mais il était si jeune, il n'allait pas le laisser seul. Tout en prenant son mal en patience, Gin opta par la direction initiale, celle où le petit voulait l'emmener. C'est parti une partie de cache-cache improvisée... Dans un zoo !

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#6
Terminé27.06.17 23:02

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Tu n’as pas laissé le monsieur neige. Tu es juste pas resté à l’attendre. C’est différent. Même si tu n’es pas habitué au Japon, tu es habitué aux grandes villes. La campagne, ce n’était que pour de rares vacances avec papa. Tu es donc à l’aise dans ce zoo, comme un vampire face à un don de plasma. Le zoo, tu en parleras dans ton journal intime, un espérant que celui qui forme ta paire viendra encore te le voler et de demander une rançon de deux ou trois bonbons pour te le rendre. Tu t’es battu la dernière fois que, c’est arrivé. Franchement, tu ne vas penser à ça et te mettre à chialer.

Comme à chaque fois que tu sens que tes yeux deviennent aquatiques, tu les lèves vers le ciel et tu regardes le fondu de couleur. C’est différent à chaque fois. Une alarme s’actionne à ton oreille et tu t’inquiètes. L’oreille attentive, tu recherches le monsieur qui t’a amené ici. Tes yeux ne voyant principalement que des fermetures éclairs. Pourquoi les gens sont aussi grands ici ! Tu commences à paniquer, tu commences à t’inquiéter. L’industrie de ce zoo fait qu’il y a davantage de viandes qui remuent de gauches et à droite que chez un boucher tannant sa viande peu fraîche à la raquette.

Face à cette colonie d’hommes, tu cherches un moyen de retrouver l’homme nuage – et les singes. Tu cherches, et tu vois un muret avec des petites fentes. Le jeu de grimper tu le connais bien. Papa t’a toujours dit qu’il fallait voir de haut pour retrouver son chemin. Alors, tu grimpes encore et encore et tu te retrouves en haut d’un muret qui doit se trouver à trois mètres du sol. Tes yeux passent sur des hyènes dans des cages un peu plus bas, puis tu attrapes des feuilles d’houblon qui poussent au niveau de l’arbre. Tes yeux passent entre les lémures et les suceurs de sang, mais l’éloignement que tu as créé ne te permettre pas de trouver l’’être que tu recherches.

Tu as retrouvé le sourire, la pensée de ton frère s’est absenté, il y a tant de choses à faire. Déjà, tu oublies l’homme nuage et tu descends le long du muret pour entrer dans la cage des reptiles. Tu ne les vois pas, la chaleur doit les avoir tapis dans l’ombre. Tu penses que tu es peut-être dans un rêve et que tu dois te réveiller quand un géant se met à se congestionner derrière une vitre transparente. Il frappe, fort et fort, n’importe qui comprendrait qu’il te dit de sortir de là car c’est dangereux. Sauf que tu es loin d’être le genre de personne qui comprends quoique ce soit. Tu préfères te diriger vers une espèce de serpent depuis longtemps disparu, à la tête de gangster pouvant rappeler celle de ton parrain et d’un rire récréatif, tu tends la main pour le caresser. Tu n’as jamais eu peur des serpents, ce qui est sans doute peu prudent.

Forcément, la sagesse et l’expérience, tu ne les connais pas. C’est ce qui te permet de caresser le rampant aux écailles de jades qui semble défigurer et dont les dents acérées n’ont pas besoin de code pour mordre ta pâle peau. L’animal toutefois semblent plutôt flegmatiques et ne semblent nullement vouloir te pervertir de son poison. Bien au contraire, lui qui a sans doute trois ou quatre tailles de plus que toi, tournois sans t’enserrer autour de ton corps et des paupières viennent recouvrir ses yeux d’ambre. Tu trouves qu’il sent le poulet – car c’est sans doute ce qu’il a mangé – et tu grimpes dessus. Cette équation n’est pas des meilleurs, mais tu adores les animaux et cette race disparue d’anaconda semble clairement être ton dada. Tout content, tu fais des « Coucou ! » avec ta main aux passants de plus en plus nombreux.


Pendant ce temps, ton parrain s’inquiète et il te recherche. Franchement, s’il apprend que tu es dans cette cage et que c’est un type avec un masque qui t’a conduit jusqu’ici – même si c’est totalement faux – il se fera un plaisir de le violenter. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, Gin, de venir à la rescousse de ce jeune garçon. C’est beau d’avoir un bon cœur, mais maintenant, mon pauvre, tu ne peux pas profiter de ta promenade dans les zoos, te voilà en train de chercher un gamin. L’explosion de mécontentement était-elle bientôt arrivée ou es-tu du genre calme. Franchement, tu devrais peut-être t’en aller et laisser le môme se débrouiller avec ses histoires.  



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#7
Terminé30.06.17 23:52


C'est finalement le côté bon cœur de Gin qui a  gagné la partie ! Légèrement à contre cœur, avouons-le, car il n'avait pas prévu de perdre plus de temps en partant à la recherche d'un enfant dans un Zoo. Pas dans un simple parc, non un Zoo ! Gin crut qu'il allait s'arracher les cheveux, par chance, il en avait... Il avait commencé à entreprendre de faire un tour complet afin de mettre la main sur le gamin. Il avait au passage découvert les fameux singes, des oiseaux tous aussi étranges les uns que les autres, en passant ensuite vers les tigres à dent de sable et autres animaux en tous genres. Tout cela sans avoir réussi à retrouver Cinemont. Le jeune homme se refusait de demander aux passants. Non, là, c'était trop pour lui ! Il voulait bien être gentil, mais il n'allait pas aller au-delà de l'impossible. Ce n'était même pas un membre de sa famille ! Afin de faire une pause, Gin se dirigea vers l'entrée. Peut-être qu'avec un peu de chance, le petit allait finir par faire demi-tour et ils allaient se tomber dessus. Enfin, c'est beau de rêver, non ?

Il commanda une boisson fraîche au stand de bubble tea. Ces fameuses petites boissons de thé noir avec des billes parfumées. Ses favorites étaient fleur de cerisier. Il resta assis sur le banc, pendant une quinzaine de minutes, pour finalement conclure qu'il n'y avait toujours pas d'enfant à l'horizon, surtout pas un aux cheveux bleus. Qu'allait-il faire ? Partir ? Essayer une nouvelle fois ? Rien ne le retenait, s'il avait réussi à venir ici, il connaissait probablement le chemin du retour, une fois qu'un employé du zoo lui aurait montré la sortie. En voilà, une idée. Gin décida subitement de ne pas s'occuper de Cinemont, cela lui faisait un petit pincement, mais il n'était pas responsable du petit, bien qu'il lui eût permis d'entrer. Il prit le temps de finir son infusion froide et prit le chemin en direction de la sortie.

Tout à coup, un employé passa devant Gin et une voix résonna dans le talkie-walkie : « urgence ! On a besoin d'aide au secteur reptile ! Un gamin de cinq ans environ a réussi à entrer dans le vivarium des serpents. Urgence absolue, il faut le faire sortir !! »

Ni une, ni deux, le cerveau du jeune homme se mit à tourner à vive allure. Non sérieusement, ce n'était quand même pas Cinemont ?! Mais que pouvait-il bien faire là-dedans. Là, c'est sûr, il ne peut plus rester dans le zoo. Si jamais quelqu'un venait à appeler un membre de sa famille, Gin allait se faire dépouiller. Et puis, d'abord, y avait-il un proche de l'enfant dans cet autre monde ? Derrière son masque de renard, Gin avait aucune envie de prendre le risque, mais contre toute attente, son corps se dirigea naturellement vers le secteur reptile.

« Et merde ! »

Rapidement, Gin suivit l'employé, lorsqu'il poussa à son tour la porte qui les séparait de ce fameux secteur, le garçon resta bouche bée. Le petit être aux cheveux bleus se trouvait bel et bien dans le vivarium, à cheval sur le serpent. Tout d'abord, Gin reste en retrait, il préférait ne pas être vu par l'enfant, les employés allaient penser qu'il était de sa famille et il était hors de question qu'il assume les bêtises d'un gamin. Puis, subitement, il se souvint que la femme à l'entrée et d'autres visiteurs, l'avaient vu en compagnie du petit. Il ne pouvait donc plus se cacher longtemps. Il s'approcha doucement de la vitre et toqua à son tour dessus.

« Cinemont, il faut que tu sortes d'ici mon grand. » Gin se racla légèrement la gorge. Bien qu'il eût toujours son masque sur son visage, il sentait les regards posés sur lui. « Ce n'est pas un endroit pour un enfant. Tu sais un... » Il tourna le regard rapidement pour voir le nom de l'animal, mais rien que cette information lui donna la chair de poule. « Enfin, tu comprends, ce n'est pas un cheval. »

Gin chercha longuement une technique pour sortir le petit de cet endroit. Rien, rien ne lui venait en tête quand tout à coup, il repensa au début de leur rencontre. Il saisit le paquet de biscuits et le montra à l'enfant.

« Regarde ce que j'ai pris, des singes au chocolat ! Tu viens, on va goûter et tu me parleras de ton ami comme ça ? »

Il venait vraiment d'appeler cet immense animal : ami ? Gin avait l'impression de perdre la tête. Cette journée était finalement remplie de rebondissements
.
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#8
Terminé03.07.17 4:29

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Tu n’es pas rassuré par les gens autour de toi qui te regardent. La foule, c’est comme des murs vivants et les murs qui se rapprochent ça t’oppresse. Tu fixes le personnel, les gens, sans comprendre ce que tu as fait de mal. Les gens crient ou parlent entre eux, chuchotent, rient ou semblent inquiets et toi tu ne comprends pas forcément ce que tu vois. Tu aimerais qu’ils s’en aillent, tu n’es pas rassuré. Heureusement, la bête sous toi ne semble pas vraiment inquiète. L’immense serpent ne remue que parce que des vibrations provoquées par la foule le dérangent. Tu l’aimes bien ce serpent ! Tu veux l’adopter et le ramener chez ton papa.

Puis soudainement quelqu’un dit ton prénom et tu lui fais coucou avec la main avant de descendre de ta monture pour te diriger vers la vitre. Quelqu’un vient te chercher, tu cries, et te sauve vers la sortie avant de te rendre en direction de monsieur nuage. Le personnel se rapproche aussi de lui, sans doute qu’ils vont le sermonner pour une faute qu’il n’a pas commise.

Tu as récupéré le paquet de gâteaux et tu cherches des yeux une table pour t’y asseoir. Avec soin, tes petits doigts ouvrent le paquet et tu déposes un à un les petits gâteaux chocolat d’un côté, biscuit de l’autre. Tu mets les petits singes bien alignés les uns à côtés des autres. Et soudainement, tu réalises que tu as oublié un détail important. Alors tu relèves la tête et tu dis :
« Merci monsieur Nuage. »  

Et tu remets un à un les petits singes, sans les manger. Ensuite, du bout des doigts tu les comptes. Tu le fais trois fois, ta petite mine concentrée et tes yeux bleus grands ouverts puis tu redresses la tête en direction de Gin et tu dis d’une voix, tout aussi enfantin et joyeuse que d’ordinaire :

« C’est des gâteaux. »  

Tu les désignes et tu les adores. Forcément, ils sont en chocolat et ce sont des singes. Mais …. Mais … Tu te dandines un peu, de gauche à droite et de droite à gauche.


« Les singes en chocolat ils sont vivants. »

Comment expliquer à cet homme que pour toi, en chocolat veut dire marron, et que tu veux voir l’espèce disparue sur l’affiche. Non, tu ne peux pas, car tu ne sais qu’il faut le dire comme ça. Ce n’est pas toujours évident de se faire comprendre quand on a un vocabulaire limité.



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#9
Terminé05.07.17 16:33


Les employés l’assénèrent de remontrances plus agressives les unes que les autres, pourtant Gin tenta tant bien que mal de leur expliquer que cet enfant n'était pas le sien, n'était pas son petit frère, n'était pas de sa famille, ni autre lien de proximité qui soit. Ils avaient le rouge aux joues, décidément cela allait être misère de se défaire de cette histoire. De temps à autre, le jeune homme observa le serpent, il se dit alors qu'il avait de la chance d'être là, à pouvoir dormir, bien qu'enfermé certes, mais pas dérangé. Puis, il observa le petit gars aux cheveux bleus, lui aussi en avait de la chance. Il commençait à dévorer tranquillement les biscuits au chocolat sans trop se soucier du reste, dans un sens il avait raison. Pendant plusieurs minutes, Gin essaya encore de calmer les ardeurs. À bout de souffle, les hommes laissèrent l’opportunité à notre protagoniste de parler. Calmement, il leur expliqua pour la cinquième fois minimum, qu'ils n'avaient pas de lien, qu'ils avaient juste rendu service au petit en lui achetant son ticket pour faire comme tout gamin, c'est-à-dire visiter le zoo et qu'il est venu ici afin de les aider à le sortir du vivarium. Les yeux grands ouverts, les employés restèrent bouche bée et avant que quiconque riposte, la femme de la caisse confirma ses propos. Gin put souffler un coup et se concentrer sur le garçonnet. Il promit toutefois aux responsables, qu'il allait essayer de ne pas le lâcher des yeux et qu'il n'était pas nécessaire d'appeler sa famille. Évitons tous problèmes tant qu'il est encore possible !

Bien que Gin eût subi ces quelques désagréments, il retrouva facilement le sourire lorsque le petit le remercia. Après tout, comment aurait-il pu en vouloir à un enfant ? Lorsque Cinemont confirma que ce n'était de simples gâteaux, Gin se demanda ce qui n'allait pas. Le visage de l'enfant montra une mine déçue. Ce n'était donc pas cela qu'il voulait. Il s'approcha un peu plus du garçon et tendit l'oreille afin d'en savoir un peu plus. « Les singes en chocolat, ils sont vivants. »   Gin fit rapidement le tour de ses réactions et en conclut rapidement que le gamin souhaitait tout simplement allait voir les vrais singes ! Il ne voulait pas de biscuit, c'était donc la raison pour laquelle, le petit ne l'avait pas suivi. Et dire qu'il aurait pu éviter tout cela ! Si seulement quelqu'un avait pu lui mettre un verre d'eau froide sur la tête pour qu'il se réveille plus tôt.

Gin se mit à la hauteur de Cinemont et d'un grand sourire, il lui proposa d'aller voir maintenant les vrais singes au chocolat. Il lui explique qu'il fallait bien manger pour prendre des forces avant. Tant bien que mal, il essaya de lui expliquer qu'il ne devait pas s'éloigner de Monsieur Nuage. Est-ce que le petit allait comprendre, ça s'était une autre histoire. Du bout du doigt, Gin prit à son tour un petit biscuit, le goût du chocolat sur sa langue lui remonta un peu le moral. Il aimait un peu les choses sucrées, pas en grande quantité, mais parfois un petit bonbon ou un biscuit lui faisait tout autant plaisir qu'à un enfant. Il remit son masque sur son visage et quand il vit que les visiteurs avaient repris le chemin de leur visite, il proposa au garçon d'aller rendre visite aux singes. Par chance, ils n'avaient pas beaucoup de chemin à faire. Silencieusement, Gin guida le petit jusqu'aux singes au chocolat comme il l'avait promis.

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#10
Terminé05.07.17 21:22

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Tu sens bien que tu as fait une bêtise. Le monsieur Nuage, il se fait gronder comme-ci il avait fait une grosse bêtise. Cela arrive souvent quand tu es en compagne de tes nourrices. Tu veux t’excuser mais tu te souviens plus très bien ce que tu dois dire et ton papa n’est pas là pour te le souffler à l’oreille, alors tu manges tranquillement tes chocolats, sagement. Et puis tu as très faim, aussi, il faut dire. C’est un peu le problème quand on a trois ans (et demi !) et que sur les fiches il est marqué que tu es mort depuis seize ans – alors que tu as été dans le coma tout ce temps. Le problème, c’est que tout le monde pense que tu es apte à te débrouiller tout seul mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas que tu ne veux pas grandir, c’est juste qu’il te faudra grandir vite, rapidement, et que tu n’as pas encore eu le temps de le faire.

Chouinant un peu, tu commences à avancer et à suivre l’homme. Tu es un peu fatigué et ton énergie s’est un peu perdu par cette pause. Seulement, le simple fait de voir des singes te réveille brutalement. Ta petite moue d’enfant en train de souffrir de cette marche pourtant courte se transforme en une joie immense, et tu te presses pour courir rapidement au niveau des cages. Tes mains s’agrippent et tu grimpes un peu sur le muret, trop petit pour voir correctement sinon.

« GIN ! GIN ! C’est des singes ! Regarde ! »
 

Tes grands yeux fixent les animaux et tes petites mains veulent se tendre pour les attraper. Tu ries, tu glousses, tu es tout heureux. Tu descends du muret à peine monté, pour aller chercher l’homme qui ne te semble pas assez rapide. Tes doigts se pressent sur les siens et tu essayes de le tirer avec le peu de force que tu peux avoir.
« Viens voir ! »  

Tes mains, parlons-en ! Elles sont tâchées d’un peu de chocolat, de poussière et quasiment noires. Franchement, Cinemont, tu aurais clairement besoin d’une bonne douche. Tu roucoules, joyeusement, revenant vers les singes. Tu voudrais monter sur le muret encore plus haut, passer le grillage et aller directement les voir. Tu adores les singes.

« GIN ! »
  Tu devrais peut-être arrêter de crier le nom de l’homme nuage, même si tu excité, c’est compréhensible – il risque d’en avoir assez.

« C’est des singes ! »
 

Non, mais tu as raison. Répète-le encore une fois. On ne sait jamais. S’il était trop con pour comprendre. Tu les regardes, les mains s’agrippant à la barrière.

« Prends une photo pour papa ! »
 

Réalisant l’ordre que tu donnes et la gronderie de ton père à venir – mais qui ne peut pas arriver puisqu’il est encore vivant ; mais ça tu ne peux pas le comprendre – tu répètes timidement :

« S’il te plait, tu veux bien, monsieur nuage ? »
 



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