Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
Terminé08.06.17 2:16
(X) SMALL TALK ; BIG THOUGHTS
FEAT. SHIRLEY DUMAIS
Tokyo était une ville animée la nuit. Enfin, c'est ce qui se disait. Mais comme dans toutes les grandes villes, à la nuit tombée, en retrait des grandes rues, il y avait des lieux à ne pas fréquenter si on voulait éviter les ennuis. Généralement des lieux où circule de l'argent sale. Que ce soit l'argent ou les ennuis, Miles n'aimait ni l'un ni l'autre. Mais c'était pourtant sans crainte qu'il sillonnait ces ruelles dangereuses ce soir-là. Depuis peu, il s'était lié d'amitié avec un chien issu de ces quartiers malfamés. Kudos, l'avait-il appelé. Un nom qui contrastait bien avec l'apparence disgracieuse du canin. Car Kudos était un chien zombie, et comme personne ne s'embête à fabriquer des potions pour animaux zombifiés, ceux-ci sont simplement voués à une monstrueuse existence, terrés au fond de ces ruelles sombres. Ces fantômes sauvages ont généralement peur des spectres humains qui, horrifiés par leur laideur ou écœurés par leur odeur, peuvent se montrer très hostiles.

Alors, avant de rencontrer Miles au détour d'une de ces ruelles miteuses, Kudos menait cette vie de monstre. Comme toute sa meute, il se cachait et ne mangeait que de pauvres restes traînants au fond des poubelles de restaurants crasseux. Mais depuis leur rencontre, il l'attendait tous les soirs au même coin de rue où ils s'étaient rencontrés. C'était près du skate-park, à l'arrière d'un fast-food peu fréquenté à cause de sa mauvaise réputation. Alors qu'il était affamé, il avait eu pitié de lui et lui avait donné à manger. Depuis, tous les soirs, Kudos l'attendait là. Et tous les soirs, en rentrant du skate-park, Miles s'arrêtait pour passer un peu de temps avec lui. Parfois quelques minutes, ou juste quelques secondes, le temps de le saluer avec une petite caresse. Parfois plus, parfois des heures. Au crépuscule, il allait jouer avec lui dans des lieux peu fréquentés, là où sa condition physique ne pouvait choquer personne.

Mais ce soir, personne ne l'attendait au coin de la rue. Ce n'était pas bizarre, c'était totalement anormal. Le jeune zombie était réellement inquiet pour son chien. Car oui, il le considérait comme le sien, même s'il ne pouvait pas le voir en journée ni le ramener chez lui à cause de ses colocataires. Et s'il s'était fait enlever ? Il avait entendu tellement d'histoires de torture d'animaux dans ce monde... Leur nombre était si élevé que c'était presque quelque chose de légal ici, c'était affligeant.

Sans prendre le temps de rentrer, Miles s'était donc lancé à la recherche de sa boule de poils - même si elle n'en avait plus tant que ça, des poils. Il n'avait de ce fait pas pris de potion aujourd'hui, il était dans un piteux état. Sale, il sentait mauvais. Ses bras et ses jambes écorchés, parsemés de gros bleus et ses yeux bleutés se ternissaient pour adopter une teinte verdâtre. Mais tout ça, il s'en fichait. Comme tous les regards sournois qui se posaient sur lui alors qu'il roulait entre les dealers et les prostituées, il s'en fichait. Sur sa planche, il se sentait en sécurité, trop rapide pour être atteint. Bien sûr, tout ça ce n'était que son point de vue. Son illusion. Car en réalité, il se mettait bel et bien en danger en effectuant ces recherches nocturnes seul. Mais il n'était pas du genre à demander à ce qu'on lui tienne la main. Non, il préférait foncer sans réfléchir. C'était comme ça qu'il affrontait le danger.

Après une heure de recherches intensives, il n'avait toujours pas retrouvé son fidèle compagnon. Il s'était arrêté devant un bar en sortant d'un quartier sensible. En pensant à l'endroit dans lequel il venait inconsciemment de s'aventurer sur le moment, il était presque sûr que c'était un lieu fréquenté par des yakuzas, ce qui suffit à le dissuader d'y mener ses recherches. Il était certes inconscient, mais pas fou. D'ailleurs, des fous, il pouvait s'estimer heureux de ne pas en avoir eu un à ses trousses jusqu'à maintenant. Ce n'était pas le cas de tous les enfants spectres qui s'aventuraient aussi tardivement dans la ville. Il était assis sur le rebord du trottoir en face du bar, haletant, il reprenait son souffle. Il faut dire qu'il avait pris un coup de panique en réalisant le danger qu'il encourait s'il croisait la route d'un de ces criminels. Même s'il aimait ce genre d'histoires sanglantes, se retrouver dans l'une d'elles n'était pas son souhait le plus cher.

Son téléphone sonnait.

« M-Miles... c'est Shirley, je... j'ai trouvé ton chien dehors, j'-j'ai pensé t'appeler parce que... » Lui informait son interlocutrice en bégayant.

Il n'avait présenté Kudos qu'à peu de gens, qu'à ceux en qui il avait réellement confiance, et Shirley en faisait partie. Il se levait d'un coup, les yeux grands ouverts. Deux hommes visiblement alcoolisés discutant à l'entrée du bar le regardaient de travers.

« Shirley ?! Tu... t'es où ? J'arrive tout de suite ! » S'écriait-il en pleine rue.

« R... Rainbow B-Bridge. Mais c'est loin de l'agence... » Lui indiquait-elle avant de lui renvoyer la question. « Toi, tu... tu es où ? »

Rainbow Bridge, Miles connaissait l'endroit, il s'y était déjà rendu pour dessiner la baie de Tokyo. Et de là où il était, il pouvait apercevoir le pont qui s'illuminait pour la nuit, il n'était pas loin.

« Je... je sais pas trop en fait, mais je le vois d'ici. Je suis tout près. » Lui répondit-il, même s'il n'en était pas tout à fait certain.

« Eh p'tit, viens voir par ici ! » S'exclamait tout à coup une voix grave en sa direction.

Puis le téléphone se coupait, laissant Shirley avec cet inquiétant indice au bout du fil.

Le jeune garçon n'était pas loin d'elle, mais arriverait-il à la rejoindre ? Pas sûr.


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#2
Terminé08.06.17 22:57

small talk; big thoughts


Si le sommeil de Shirley était souvent retardé par milles et unes pensées et questionnements qui la taraudaient, depuis quelques temps il recommençait à être interrompu par les cauchemars qui l’avaient hantée lors de sa toute première année dans l’au-delà. C’était toujours le même scénario trait pour trait, mais elle n’aimait pas y penser trop. Lorsque ses démons l’envahissaient dans son repos, elle se réveillait en sursaut, s’habillait, attrapait son paquet de cigarette et prenait l’air. Tant pis pour les précieuses heures qui lui manquaient cruellement et qui creusaient des sillons foncés sous ses yeux fatigués…

Cette nuit, Shirley se trouvait sur le pont Rainbow Bridge. Appuyée contre la rambarde, elle regardait le fleuve qu’il enjambait couler paisiblement. La lueur diffuse que l’extrémité de sa cigarette dégageait éclairait vaguement ses traits épuisés. Le Rainbow Bridge, c’était beau en pleine nuit. C’était un crime qu’elle n’y ait jamais invité ses amis. Amis… Genre Pom qui a voulu se taper Ael? Ouais. C’est ça. Mes amis sont fantastiques. Sur la barre de fer, ses mains se crispèrent sous l’effet de la frustration, puis se détendirent aussitôt que Shirley arriva à comprimer sa colère dans un coin de son estomac en priant pour qu’elle n’éclate pas au visage d’un innocent un jour ou l’autre, frustrée de ne jamais être exprimée.

La cigarette fut rapidement consumée, elle fut donc jetée puis écrasée sous sa semelle. Alors que Shirley s’apprêtait à en glisser une dernière entre ses lèvres, une odeur de décomposition empesta l’air nocturne et vint agresser les narines de Shirley. Croyant l’approche d’un zombie, elle se garda bien de tousser et d’exprimer son dégoût. Elle fut bien surprise d’apercevoir qu’il ne s’agissait que d’un chien à l’allure familière.

Kudos?

Ses oreilles rongées par les insectes tressaillirent au prénom que Miles lui avait donné. Les bêtes à pelage répugnaient généralement la brune qui ne voulait pas voir de poils sur ses vêtements ou sur son canapé, mais elle arrivait à tolérer Kudos parce que son apparence savait attirer sa pitié et qu’elle adorait son propriétaire. Shirley se pencha vers l’animal zombifié.

Tu n’es pas avec Miles, toi? Il va s’inquiéter…

En guise de réponse, le canidé se contenta de lécher de sa grosse langue grise et puante sa truffe pourrie, laissant entrevoir ses dents noires. La jeune femme se releva et attrapa son collier pour le maintenir s’il tentait de s’échapper à nouveau. Pour une énième fois, Shirley regrettait de ne pas posséder de téléphone portable… Celle-ci se contenta donc d’arrêter un passant et lui demanda gentiment de lui prêter le sien. L’inconnu accepta, elle signala rapidement le numéro de Miles qu’elle avait appris par cœur.

M-Miles... c'est Shirley, je... j'ai trouvé ton chien dehors, j'-j'ai pensé t'appeler parce que...

Leur dernière rencontre au Skate Park avait été une catastrophe, Shirley savait pertinemment que sa fuite avait laissé un goût amer dans la bouche du jeune garçon. La crainte d’être détestée par son ami la rendait si anxieuse qu’elle se remettait à bredouiller comme les premières fois qu’ils s’étaient parlé.

Shirley ?! Tu... t'es où ? J'arrive tout de suite !

R... Rainbow B-Bridge. Mais c'est loin de l'agence... Toi, tu... tu es où ?

Je... je sais pas trop en fait, mais je le vois d'ici. Je suis tout près.

Alors qu’elle s’apprêtait à lui demander la description des lieux où il s’était égaré, une voix sinistre et grave parvint au combiné à l'autre bout du fil. Elle n'avait pas pu distinguer les mots, mais le ton agressif employé n'augurait rien de bon... Avant que Shirley puisse lui demander si tout allait bien, la communication fut coupée. L'air anxieux, Shirley décolla le téléphone de son oreille, raccrocha et le rendit à son propriétaire tout en le remerciant.

L'animal leva la truffe en l'air. Ses narines sèches et abîmées palpitaient tandis qu'il humait l'air. Détectait-il l'odeur de son maître?

Kudos? Tu as une piste?

Shirley lâcha son collier pour le laisser enquêter librement...



PILE La bête conduit Shirley près de Miles... Bon chien!

FACE La bête conduit Shirley près d'un petit vendeur de hot dog ambulant, sur la rive opposée à celle où Miles se trouve... Small talk ; big thoughts 2935886327 Elle retourne sur le pont, peut-être qu'elle croisera son ami!
Maîtresse de la mort
Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#3
Terminé08.06.17 22:57
Le membre 'Shirley Dumais' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


'PILE OU FACE' :
Small talk ; big thoughts H9qv
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#4
Terminé12.06.17 21:24
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FEAT. SHIRLEY DUMAIS
L'appel s'était coupé soudainement. Miles avait juste eu le temps d'indiquer vaguement sa position à Shirley qu'il avait dû raccrocher. Au téléphone avec elle, il n'avait pas remarqué les quelques regards peu charitables qui jonchaient la rue dans laquelle il s'était réfugié. Après qu'il se soit fait assez remarqué au milieu des ivrognes et des magouilleurs, un homme l'interpella. Il employait un ton féroce, lui ordonnant de le rejoindre sur le trottoir d'en face. Le zombie fronçait d'abord les sourcils en le regardant, ne remarquant pas les yeux malicieux qui se cachaient dans l'ombre autour de lui.

En entendant quelqu'un crier si fort près de lui, il avait par réflexe raccroché et rangé son téléphone dans sa poche. Un pied discrètement posé sur sa planche, il était prêt à foutre le camp. Il ne savait pas ce que lui voulait l'homme en face, mais ce n'était pas la première fois qu'il était confronté à ce genre de situation.

Dans le Tokyo des morts, les pratiques illégales sont bien plus courantes et banales que dans celui des vivants. Il est par conséquent bien plus dangereux de s'y promener de nuit, pour les spectres les plus fragiles en tout cas. Car même si le risque de mort n'y est pas présent, le trafic de fantômes y est très répandu. Surtout ces derniers temps, avec l'arrivée de plusieurs « événements estivaux » au sein des structures les plus suspicieuses - mais aussi les plus appréciées - de la ville telles que l'Arène Underground et le Red Hail. Oui, certains spectres un peu trop fragiles et naïfs pouvaient ici facilement se retrouver sur le marché noir pour être vendus aux plus offrants. Ces trafics n'étaient pas si secrets que ça, mais tout le monde en taisait l'existence.

Depuis qu'il était arrivé, Miles en avait entendu parler et y avait même été confronté. Ce n'était donc définitivement pas ce soûlard qui lui ferait peur. Même s'il ne ferait pas le poids niveau force, il était plus malin et plus rapide. Et puis même si cet homme dont il avait encore du mal à estimer l'âge - malgré le fait qu'il fasse bien 30 centimètres de plus que lui - avait l'intention d'agir comme une vraie pourriture, le jeune zombie comprenait un peu cette intention. Avec les primes actuelles pour la remise d'un spectre au marché noir, il fallait vraiment de grandes convictions pour au moins ne pas y penser en croisant la route d'un enfant non accompagné et d'apparence si vulnérable en pleine nuit. Mais même s'il avait l'air d'une proie facile comme ça, ce n'était absolument pas le cas. Il le prouva peu après à son prétendu ravisseur qui lui courrait après.

Sur sa planche, Miles n'avait eu aucun mal à le semer, il en riait même. Le voir se fatiguer à ses trousses et frôler la crise cardiaque pour finalement s'étaler sur le sol l'amusait. Il avait même ralenti pour le provoquer, il faut dire que tout ce qu'il avait dû boire ne l'aidait pas du tout à suivre le rythme effréné du jeune skateur. En le semant, il avait parcouru une bonne distance : il était presque là, au bout de la rue se trouvait le pont dont Shirley lui parlait. Ce qui se disait était vrai, c'était un endroit superbe. Le pont était illuminé et offrait une vue imprenable sur la baie. C'est en marchant vers ces lumières qu'il les aperçus. D'abord Kudos, courant vers lui, il avait dû le sentir. Puis Shirley, marchant rapidement pour le rattraper.

Il souriait, posant un genou au sol pour attraper son fidèle compagnon qui lui sauta dans les bras. Puis, lorsque la Canadienne arriva jusqu'à lui, il se releva. Son sourire s'était terni.

« Merci. » Lui dit-il, un peu sèchement.

Pas un contact physique, il ne lui adressait même pas un regard, il avait la tête baissée. Au téléphone, dans un élan de panique, il n'avait pas eu de mal à parler avec la brune. Mais maintenant qu'elle était devant lui, il avait du mal à la regarder en face. Il n'avait toujours pas digéré ce qu'il s'était passé lors de leur dernière rencontre au skate-park. Il serrait les poings. Kudos lui tournait encore autour, remuant la queue dont l'os ressortait au bout. Mais il sentit aussi rapidement la tension qui s'était installée entre son compagnon et sa sauveuse.

Shirley ne possédant pas de téléphone portable, ils n'avaient pas eu un seul contact depuis l'incident. Et même si les récentes actions de la femme bandée remettaient fortement en doute sa considération et sa confiance en elle, il éprouvait tout de même de la gratitude à son égard pour ce qu'elle venait de faire - surtout qu'il avait deviné qu'elle avait dû demander le téléphone de quelqu'un pour le joindre, chose qu'il sait difficile pour elle. Il ne savait, non, il ne pouvait juste pas l'exprimer. Alors il se tenait face à elle sans rien dire, évitant son regard, porté par le vent tiède qui caresse doucement ses cheveux.


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#5
Terminé17.06.17 5:44

small talk; big thoughts


Kudos conduisit Shirley lui auprès de son maître. Le chien bondit dans les bras de ce dernier alors que la jeune femme poussait un soupir soulagé. Les assaillants de Miles ne semblaient pas avoir levé la main sur lui. Maintenant que la poussière retombait suite à la périlleuse course-poursuite du garçon, une ambiance pesante régnait entre les deux fantômes qui ne s'étaient pas revus depuis l'incident du Skate Park. Shirley gratta nerveusement sa nuque alors que son regard prenait la fuite, incapable de savoir comment elle devait agir face à lui. Miles lui en voulait tout autant qu'elle s'en voulait. Il avait fallu que ce coup la terrifie au point de fuir face à un danger qui aurait pu blesser sévèrement le jeune zombie...

La froideur de son « Merci » ne l'invitait pas à poursuivre la conversation, mais elle ne la dissuada pas de lui faire part de ses sincères excuses malgré tout. Elle n'était pas fière de ses agissements et souhaitait véritablement réparer ses erreurs.

Je suis désolée. J'ai voulu te protéger au Skate Park, mais j'ai eu peur et j'ai empiré les choses...

Ses yeux contemplaient fixement le bitume, incapable de se planter dans ceux de son interlocuteur. Ses excuses étaient pitoyables, Shirley se doutait bien qu'elles ne serait pas suffisantes pour gagner le pardon de son ami. La culpabilité la rongeait, même si de nombreux événements ne lui avait pas permise d'aller s'excuser plutôt. Ces derniers temps, la vie de la brune était mouvementée et, même si elle n'avait pas eu l'occasion d'aller le voir avant cette nuit sur le Rainbow Bridge, elle y avait beaucoup pensé.

Je sais que tu n'aimes pas ça, j'ai juste voulu...

Comprenant rapidement que ça ne servait à rien de poursuivre, Shirley s'arrêta net. Elle l'avait trahi, point barre. Les intentions qui n'avaient pas pu être clairement exprimées ne comptaient plus. Il s'agissait d'une trahison.

Il ne t'a pas fait mal, j'espère? Tu veux que je le dénonce aux mange-morts ou...?

La proposition était complètement stupide, elle baissa honteusement la tête.

Je suis lâche, je m'en veux tellement si tu savais.

Elle échappa un petit rire comme défaitiste. Il ne la pardonnerait pas. Shirley était si faible, et pourtant elle voulait toujours s'emparer du rôle de protecteur malgré son cruel manque de force.
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#6
Terminé20.06.17 13:11
(X) SMALL TALK ; BIG THOUGHTS
FEAT. SHIRLEY DUMAIS
Le vent faisait virevolter ses courtes mèches dépourvues de couleur dans tous les sens, détonnant avec sa posture implacable. La langue grisâtre de Kudos sur sa chaussure n'y changeait rien, il gardait ce visage fermé en écoutant les excuses de Shirley. Il les écoutait, mais il ne les accepterait pas. Non, elles arrivaient trop tard.

Pourtant, il avait cherché ce qui avait pu se passer dans sa tête ce jour-là. Il avait eu le temps d'y réfléchir. Elle avait sauvé sa peau en le laissant en pâture à l'autre enfoiré. Elle qui était tout le temps sur son dos, elle qui l'épuisait lentement de son étreinte étouffante : elle n'osait même plus le regarder dans les yeux. C'était bien la preuve que quelque chose n'allait pas. Quand bien même avait-elle été paniquée, il n'arrivait pas à comprendre.

Il était peut-être un peu trop jeune pour comprendre ce genre de choses. La peur avait de toute façon toujours été une émotion particulière pour lui. Comme il venait de le prouver avec sa « mauvaise » rencontre précédente, il en fallait beaucoup pour lui faire peur. Ou du moins, il lui en fallait une grande dose pour l'effrayer ou le déstabiliser. Son sens du danger en était lui aussi atténué, mais ça lui allait. Ainsi, la crevasse qui pouvait se former entre lui et l'aventure était très étroite. S'il avait quelques années de plus, on le traiterait sûrement de fou. Mais dans son cas, on remettrait bêtement la faute sur son âge.

« Jeune inconscient ! »

« Oh, vous savez... les gamins font des bêtises. »

Rien ne semblait choquer dans son comportement. Même si les choses ne marchaient pas tout à fait pareil dans ce monde... Il fallait se l'avouer, il était au moins un peu tordu malgré son ignorance. Parce que pour comparer ses visions à des spectacles grandeur nature... Enfin, il trouvait sûrement quelque chose d'artistique là-dedans. Shirley lui parlait d'ailleurs justement de cette rencontre.

« Il ne t'a pas fait mal, j'espère ? Tu veux que je le dénonce aux mange-morts ou...? »

Proposition débile, en effet. Elle s'en rendit compte par elle même et ne finit même pas sa question. Il y avait très fort à parier que les mangemorts n'en auraient strictement rien à foutre d'un alcoolique qui échoue à s'emparer d'un jeune adolescent en face d'un bar. Miles ne répondit pas. C'était assez ridicule, il n'avait même pas l'air fatigué par cette course poursuite.

Elle finit sa tentative d'excuse en se blâmant, ce qui n'allait pas du tout plaire au jeune spectre. Dans cette situation, un « bon » ami aurait sans doute tenté de réconforter la brune à coup de « mais non, t'y est pour rien », « on a tous le droit d'avoir peur » et autres hypocrisies sociales. Mais pas Miles. Miles était un ami spécial pour Shirley. C'était en partie un enfant, un enfant qui n'était pas encore assez aguerri pour gérer correctement ce genre de situation.

Alors il serait égoïste, il n'éprouverait aucune compassion. Il n'accepterait pas ses excuses à la désagréable odeur de tabac. Il ne lésinerait pas. Ses mots seraient lourds, ils feraient mal.

« Tu ne sais pas. Alors pourquoi tu fais comme si... Je comprends pas. J'suis pas un jouet, tu sais. »

Un « bon » ami l'aurait plutôt prise dans ses bras, mais il faut croire que le zombie n'était pas un bon ami. Ou alors était-ce purement générationnel ? C'était peut-être pour quelque chose comme ça que les amitiés entre adultes et enfants étaient si compliquées. Il trouvait cette situation gênante, humiliante, dégoûtante ; il n'avait qu'une envie : partir. C'est exactement ce qu'il essaya de faire, mais une étrange sensation le retenait. On lui serrait la gorge, on plantait son cœur. Il n'aimait pas ça.

Skate sous le bras et main dans la poche, il avait commencé à marcher sous les lampadaires tressautant en direction du pont coloré. Mais ses pas étaient exagérément ralentis. C'était en partie pour que Kudos puisse le suivre après la course qu'il avait dû faire jusqu'ici, mais aussi parce que, intérieurement, il espérait qu'elle le rattrape. Qu'elle lui prouve qu'elle avait au moins un peu de courage. Qu'elle le sorte de ce dégoût et cette confusion dans lesquels elle l'avait plongé.


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#7
Terminé26.06.17 19:12

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Flanqué de son fidèle chien zombie, Miles s'éloignait lentement en laissant derrière lui son amie qui s'était mise à trembler à l'idée de le perdre. C'était dans les conflits que le gouffre générationnel s'ouvrait et les éloignait, rendant les réconciliations parfois compliquées. La faute revenait également à leurs caractères  opposés : Shirley, elle, se blâmait sans cesse et se serait jetée à genoux sans le moindre orgueil pour le supplier de ne pas la laisser tandis que ce comportement aurait peut-être agacé Miles. Cette fois-ci, le message semblait clair, rédhibitoire. Le jeune zombie ne voulait plus d'elle. La réalité la griffait avec violence.

Sans savoir comment réagir face à l'amertume du garçon, Shirley le regardait s'éloigner d'un œil affligé. Fallait-il le rattraper ou le laisser partir? Le rejoindre n'allait pas plutôt faire en sorte d'attiser sa colère plutôt que de l'atténuer? Cependant, la froideur dans le visage de l'adolescent lui avait indiqué qu'il n'y avait pas d'espoir de rédemption... Cette trahison semblait avoir gommé définitivement l'affection qu'il avait pour elle. Shirley avait si peur d'être rejetée de nouveau, mais la crainte de ne plus le revoir fut plus grande et elle se décida à le rattraper. D'un pas pressé et inquiet, la brune s'engagea sur le pont arc-en-ciel et regagna son ami qui poursuivait son chemin sans se retourner.

Sa main attrapa son bras sans la moindre fermeté, lui donnant l'occasion de se dégager s'il en avait envie. Elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'elle désirait l'emprisonner dans une amitié dont il ne voulait pas. Le libre-choix lui revenait, même si elle tenterait tout de même de le convaincre de la conserver dans sa vie.

M-Miles... Je comprends que tu sois furieux contre moi. Ta colère est justifiée... Je veux juste me rattraper.

La sincérité dans ses mots était indéniable, mais elle ne suffirait peut-être pas à convaincre Miles.

On peut en discuter calmement. Je sais que tu n'as pas envie de me parler après ce que j'ai fait, mais rester sur des non-dits et me détester en silence ce n'est pas forcément bon...

La discussion n'était pas toujours la solution miracle à toutes les disputes, mais elle suffirait au moins à éclaircir les choses entre les deux spectres. Shirley comprenait si bien le sentiment de trahison de son ami, mais il ne lui disait peut-être pas tout. Et au-delà de toutes les excuses qu'elle pouvait marmonner d'un ton contrit, Shirley lui devait quelques explications elle aussi.
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#8
Terminé04.07.17 1:04
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Alors qu'il s'éloignait sur le pont, la sensation d'abord mentale d'être retenu devint physique. Il sentait bien la main chaude de Shirley se fermer à moitié sur son bras, malgré la douceur du geste. Il s'arrêtait net, permettant par la même occasion au chien épuisé de s'allonger sur le trottoir un instant. Il se défit facilement de l'emprise volontairement molle de la canadienne sans se retourner, les yeux rivés sur les lumières du pont. Ces couleurs apaisaient un peu sa rancœur, en quelque sorte.

Il se tournait légèrement vers elle, de côté, sortant la main de sa poche pour la poser sur la rambarde : il écoutait attentivement chacun de ses mots. En fait, il se trouvait exactement dans la même position que Shirley avant qu'elle ne traverse le pont ; ils ne réfléchissaient juste peut-être pas à la même chose. Quelque chose le frappa particulièrement dans ce qu'elle dit – non, il ne la détestait pas. À son égard il éprouvait incompréhension, colère, frustration, mais sûrement pas haine. Ou du moins, si sentiment de haine fusse, il ne le ressentait pas comme ça.

Malgré ça, il ne parlait toujours pas, laissant le bruit du fleuve sous leurs pieds parler pour lui. Elle voulait discuter, lui pas. Cette situation craignait. Cette relation aussi, d'ailleurs. L'instinct maternel de Shirley s'abattait trop souvent sur lui. Ça, il n'en voulait pas. Il avait déjà eu une mère, une famille, et ça craignait vraiment. Il ne voulait pas d'une deuxième vie, il voulait une mort. C'est peut-être pour ça qu'elle avait fuit, au fait ? Elle fuyait peut-être cet instinct, le reniait. Il pouvait l'interroger maintenant qu'il l'avait à côté de lui, mais il ne le ferait pas. Son cœur de zombie le serrait trop fort pour que les mots sortent de sa bouche.

Et puis, comme beaucoup de spectres, il avait du mal à parler de sa vie. Alors, à la place, il la dessinait. Et comme il n'aimait pas montrer ses dessins, il disait simplement qu'il avait oublié. Quoi qu'il en fusse, la situation devenait pesante. Le zombie canin le sentait aussi, la tête enfoncée dans les pattes avant. Il perdait le flot du fleuve et de ses pensées de vue pour se tourner vers elle. Il fallait qu'il dise quelque chose, elle avait l'air si anxieuse avec ces fossés creusés sous ses yeux. Mais d'un côté, il ne tenait pas à lui expédier ce qu'il avait sur le cœur sans avoir eu d'explications. Peut-être qu'elle n'en avait pas, en fait. Peut-être que c'était un de ces trucs qui ne s'expliquent pas. Il était prêt à l'accepter, mais ça ne l'aiderait certainement pas à accepter ses excuses.

« T'as l'air fatiguée. » Remarqua-t-il, se tournant soudainement complètement vers elle. Ses pupilles bleues croisaient son regard, il ne le fuyait plus.

Il avait l'air d'essayer de changer de sujet, il n'avait pas l'air touché par les mots de son amie. Il le savait, mais il ne pouvait pas faire mieux ; il venait déjà de faire un grand pas en avant.


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#9
Terminé13.07.17 17:16

small talk; big thoughts


Miles se défit de sa main qui s'était refermée en douceur sur son bras et ne lui répondit pas. Son silence était éloquent, mais surtout insupportable. Parle! Ne garde pas tout ça pour toi, tu la détestes et elle doit le savoir! Elle abaissa sa voix en un tout petit chuchotement à peine audible, fragile, coupable pour lâcher un juron avant d'enfouir son visage dans ses mains. Et, lorsqu'elle releva la tête en rassemblant un peu de courage pour dire autre chose, le garçon parla enfin. Sa remarque la surprit. Il s'attardait sur son état alors que, vraiment, les cernes creusés sous ses yeux étaient le dernier des soucis de Shirley. Ses traits tirés lui rajoutaient quelques années, il n'était pas bien surprenant que le zombie l'ait remarqué... Même s'il s'agissait probablement que d'une tactique pour faire dévier la discussion, elle fut flattée de cette attention.

J'ai du mal à dormir ces derniers temps, rien de grave, rétorqua-t-elle en espérant qu'il se contenterait de cette réponse élusive.

Parler des problèmes de Maxence qui l'affectaient grandement même s'ils ne la concernaient pas et de ses propres problèmes de cœur, c'était bien la dernière chose dont elle souhaitait parler avec Miles. La décennie qui les séparait imposait chez Shirley le sentiment de devoir d'être toujours forte devant lui, un peu comme si elle devait servir d'exemple. Pourtant, à son arrivée dans le monde des morts, il l'avait vue à son plus bas. Et il l'avait vue fuir lâchement devant cette bagarre, aussi... C'est alors qu'elle réalisa qu'en amitié, l'âge ne devrait jamais excuser de telles dynamiques. Miles était son ami et non pas son petit frère ou pire encore, son fils. Il devait être considéré comme son égal et non pas un être faible qu'elle se devait protéger. L'histoire avec Issui risquait de se répéter si elle ne faisait rien. Malgré toutes les belles promesses qu'elle avait faites à ce nécromancien au sang chaud, Shirley stagnait. Elle était la même femme un peu trop fouineuse et envahissante d'il y a quelques mois et Miles avait été l'énième victime de ce vilain défaut. De ce qu'elle avait compris, sa colère était le résultat de sa fuite lors du combat, mais elle se doutait que sa manie de trop vouloir aider avait dû y contribuer. Mais changer et se départir de ses illusions avait toujours été bien compliqué pour la Canadienne... Shirley voulait qu'on ait besoin d'elle, même s'il fallait leur forcer la main.

Je m'excuse d'avoir eu peur au Skate-Park. E-Et... Je sais que je peux être envahissante parfois. Désolée pour ça aussi, j'y travaille fort, on me l'a déjà reproché...

Les mots avaient été prononcés avec difficulté, Miles pouvait deviner avec facilité qu'elle retenait ses larmes. Les regrets la travaillaient et l'idée de perdre Miles la terrifiait. Elle n'était pas franchement fière de ses agissements non plus.

Shirley réfléchissait rapidement, à la recherche des autres reproches que le jeune zombie lui cachaient. N'étant pas douée du don d'empathie de Pom ou de la télépathie d'Haru, la tâche se révélait particulièrement ardue. Ils se connaissaient depuis deux ou trois ans et cette amitié ne datant pas d'hier aurait pu lui permettre de bien le cerner, mais Miles restait généralement si secret en ce qui concernait sa personne. Plutôt que d'assumer et de penser à sa place, elle crut bon de le lui demander plutôt.

Si tu m'en veux pour autre chose, dis-le-moi. Tu sais Miles, si je veux en discuter, c'est parce que je ne peux pas deviner tout ce que tu penses...
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#10
Terminé21.07.17 2:40
(X) SMALL TALK ; BIG THOUGHTS
FEAT. SHIRLEY DUMAIS
La mélancolie de Miles était profonde, assez profonde pour qu'il puisse l'enfouir en lui. Pourtant, maintenant, il fallait tout sortir. Shirley avait ouvert une plaie et la refermer s'avérerait être une tâche longue et douloureuse, alors autant arrêter de tourner en rond tout de suite.

Mais comment pouvait-il, alors qu'elle-même ne parlait pas ? C'est cette réponse à sa précédente question qui le mit sur la piste. Il s'en moquait, pouffant de rire bêtement au vent d'un air boudeur. La voix de la Canadienne tremblait, Miles s'attendait à voir quelques larmes perler sur son visage ; ce n'était pas encore le cas.

« Tu t'excuses... encore. » Lui fit-il remarquer en un demi-sourire faussé par des yeux attristés et un soupir.

Il ne comptait plus le nombre de fois où elle s'était blâmée ou excusée et avait vaguement l'impression qu'à chaque fois, ça sonnait plus faux que la précédente. Elle le regardait si ardemment, elle semblait le sonder, l'analyser. Si elle aurait su lire dans ses pensées, il y a longtemps que tout ça aurait été tiré au clair. Ses états d'âme, si Miles les cachait à Shirley, c'était pour ne pas la blesser. Il l'avait connue faible et ne voulait jamais la revoir dans cet état, pas même maintenant.

Il déglutit, c'était le moment d'exploser. Il aurait aimé ne pas avoir à le faire, à faire semblant, simplement. À faire comme s'il ne trouvait rien de dérangeant dans leur relation, comme si ça ne lui nuisait pas – mais tout ça était allé trop loin. Elle le bouffait, et cette fois il ne se retiendrait pas de tout lui jeter au visage.

« Tss... Vraiment... T'sais quoi ? J'en ai marre oui. Marre que tu me prennes pour un bébé. Et t'as raison, j'en ai marre que tu m'étouffes. Mais surtout... »

Ses yeux brillaient, ses cheveux blancs étaient éclairés par les lumières colorées du pont. Sa gorge rauque, les poings et les dents fermement serrés : il ne bronchait pas.

« QU'EST CE QUI TE FAIS CROIRE QU'ON EST “AMIS”  ??! »

Respiration accélérée, yeux enragés ; il vient de lui crier dessus. C'est sûrement la première fois qu'il s'adresse à elle de cette façon. Il a lâché son skateboard qui va rouler un peu plus bas sur le pont. Il reprend rapidement son souffle pour continuer. Les nouvelles circulent vite ici, pour tout le monde ; mais se savoir tant observé aux côtés de la brune ces derniers temps éveillait sa colère. Surtout qu'elle ne semblait pas s'en rendre compte, – ou du moins en sa présence – elle.

« La vérité, c'est que tu me mets mal à l'aise. Tout le temps ! À chaque fois qu'on me vois avec toi, tout le monde me regarde bizarre après, comme la dernière fois... c'est trop gênant ! »

Il n'a aucun mal à déchaîner ses sentiments, après tout, c'est elle qui l'a demandé. Il se vide, intérieurement, et extérieurement aussi, peut-être. Il retient encore les deux larmes qui se sont formées aux coins des yeux, comme celles de Shirley qu'il semble chercher du regard.

« Et je sais même pas pourquoi... pourquoi... EH J'AI PAS BESOIN D'UNE NOURRICE À DEUX BALLES OK ?‼ »

Il crie de toutes ses forces, attisant les aboiements de Kudos et des chiens du quartier. Il est perdu, complètement perdu. Il ne sait plus comment considérer Shirley. Tout ça est trop compliqué. Les larmes coulent le long de ses joues un peu rougies alors qu'il penche la tête vers le sol, les poings et les dents toujours serrés.

Elle aurait peut-être dû le laisser partir. Maintenant, elle aurait peut-être le cœur aussi tiraillé que lui.


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