Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

News

Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Page 1 sur 2 1, 2  
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#1
Terminé29.05.17 16:38




Tu ne m'échapperas pas
Toulouze Ka


 
Il faisait frais ce matin. Beaucoup trop frais pour un mois de mai. Cette semaine avait été quasi caniculaire et voila qu’aujourd’hui je devais à nouveau sortir en pull. Par chance je n’avais pas grand chose de prévu, juste récupérer un dossier à l’agence dans l’après-midi. Je profitai donc de ma matinée pour bricoler un peu sur ma moto et aller boire un café en ville. J’enfilai mon jogging après ma douche et allai chercher ma honda toujours garée devant la maison. Je passai par le garage prendre mes outils et la nouvelle selle que je voulais  installer. Elle était en cuir noir et mieux rehaussée que la précédente, ça allait être beaucoup plus agréable pour mon dos. J’y passai une petite heure, vissant et dévissant boulons et autre vis et réussis enfin à la fixer correctement. Je rentrai à la maison me débarbouiller, me changer et finis par retourner à ma moto. J’enfilai mon casque, mes gants et me mis en route vers le centre ville.

Un petit quart d’heure plus tard j’arrivai enfin sur le parking du Deathbucks, un des cafés à la mode du Tokyo des morts. Je m’y garai et entrai. Il n’y avait pas grande monde. En même temps nous étions dimanche et il était tôt le matin. Les gens devaient tout simplement dormir, prendre un petit-dej en famille ou autre. Enfin bon, je m’avançai donc près du serveur au comptoir et commandai un thé glacé à la pêche. J’allais m’asseoir dans un coin tout en regardant par la fenêtre les quelques personnes déjà réveillées, passer.

Je n’étais qu’à la moitié de ma boisson quand je reconnu une silhouette passer devant le café. Il était assez grand, assez fin au teint basané. Ses cheveux était sombres et courts. Je n’eus pas le temps de voir son visage je n’étais donc sûre de rien. Je pris tout de même mon téléphone, cherchant à tout prix une quelconque ressemblance avec lui : Toulouze Ka.
Je me mis à chercher dans la base de données de l’agence. Toulouze Ka, Toulouze Ka, Toulouze Ka. C’était un junkie mais surtout un gros trouble fait et un bagarreur. Il était une source de problèmes et l’agence voulait l’attraper depuis un bon moment. Je rangeai alors mon portable et me levai précipitamment. Je quittai la pièce en courant, renversant quelques chaises au passage. Je ne les ramassai pas je n’avais pas le temps.

Je continuai ma course, longeant les trottoirs, regardant chaque ruelle autour de moi. Et puis je l’aperçus à nouveau et c’était clairement lui. Sans vraiment réfléchir je m’avançai. Il n’était pas tout seul, un homme discutait avec lui, lui donnant des objets. Je vis quelques ossements passer d’une main à l’autre. Je n’avais pas besoin de preuve dans tous les cas il était deja bien recherché. Je continuai de m’avancer remarquant que je n’avais que mon insigne dans ma poche et aucune arme ou de quoi réellement me défendre. Enfin, si j’avais moi-même et la plupart du temps c’était suffisant. Mais lui n’avait pas été pris encore, peut-être était-il plus dangereux que les autres. Dans tous les cas je n’avais pas de temps à perdre.

Rapidement je me mis à courir vers lui. Il n’eut pas le temps de me voir que je lui infligeai un coup de genoux dans le dos afin de le plaquer au sol, face contre terre. Son complice s’enfuit mais ça m’était égal. Je le maintenais, lui tenant les deux mains derrière le dos.

- "Toulouze Ka, vous êtes en état d’arrestation."



Avec : Toulouze Ka
Mots : 828


BY MITZI
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#2
Terminé30.05.17 20:33


Tu ne m'échapperas pas
Enfin... à voir
Oui non, parce que j'aime pas trop qu'on décide de ce que je dois faire. Donc si je veux me barrer, je me barre pauvre tâche ! Non mais oh !

Bris de verre et nez par terre. Quand tu ne fais pas attention, tu perds. Les dés sont jetés, pas moyen de revenir en arrière. Ni de faire quoi que se soit d'ailleurs. C'est foutu. Ou presque. Alors que tout commençait à peu près bien pour une fois. Pour une fois. Douleur atroce et soudaine, grognement surpris et grondeur. Rage tenace qui s'étend dans chaque cellule, chaque membre, chaque veine. Le tonnerre rugit au loin, pas si loin, alors que le ciel devient sombre et menaçant. Faut toujours que la merde se ramène avec ses gros sabots au mauvais moment.

Les paroles de la jeune femme dans son dos résonnaient dans sa boite crânienne comme les carillons accrochés chez les sorcières, sans relâche et discontinuité alors que le vent soufflait avec force entre les morceaux de bois. C'était un vacarme sans nom qui fit grimacer le zombie aplatit contre le sol, sa mâchoire serrée ne laissant rien échapper tandis que les mains assez fines de la mangemort -car seuls les mangemorts pouvaient incarcérer des gens- emprisonnaient ses poignets. Ce genre de contact ne lui plaisait pas du tout, surtout venant d'une nana sortie de nulle part qui souhaitait le mettre dans une cellule. Comme si il allait gentiment se laisser faire tel un agneau. Et puis quoi encore.

La journée n'avait pourtant pas si mal commencé. Toulouze était parti faire ses affaires, comme à son habitude, non loin de l'agence pour y réalises ses prédications. Prédications qu'il faisait toujours à des lieux différents depuis qu'il avait appris de la bouche d'une chimère qu'il était recherché par les flics. Le zombie ne s'était pas réellement inquiété de cette information, la police des morts lui collant au train depuis un certain temps. Les premières fois où il s'était fait prendre, les mangemorts lui avaient dit de se calmer et lui avaient collé quelques jours de travaux d'intérêt généraux. Mais c'était il y avait bien des années. Depuis lors, Toulouze faisait en sorte de ne pas tomber sur eux, surtout après qu'il ait appris ce qu'on faisait à ceux qui foutaient un peu trop le bordel. L'idée même de se retrouvait enfermé sans potion pendant plusieurs jours lui glaçait tellement le sang qu'il pourrait certainement se changer en glace.

Seulement, alors qu'il était en train de négocier avec un nécromancien connu de longue date, cette furie lui était tombée dessus. Au détour d'une ruelle, non loin de la bouche de métro. C'était bien sa veine. Qu'est-ce que foutait une fliquette aussi loin de son lieu de travail ? Elle n'avait pas mieux à faire que l'emmerder ? Le basané retint une plainte, sa mâchoire se serrant davantage. Il aurait dû être davantage sur ses gardes... et foutre sa capuche sur sa tête.

Abruti !

Lèvres scellées et poings liés. Ses phalanges étaient si serrées que la peau en était blanche au jointure. Rage et colère. Comme bien souvent. Le zombie attendait son heure, se faisant docile, ne ripostant pas alors que la jeune femme le forçait à se redresser et se remettre sur ses jambes. Elle semblait sûre d'elle, sûre de ses capacités, sûre de ce qu'elle faisait. Pauvre fille. Comme si les choses allaient se passer comme elle le désirait.

Rien ne se passe jamais comme on le souhaite.

Ce fut bref. Violent. Soudain. D'un coup puissant, l'africain bougea tout son corps pour permettre à la jeune femme de rencontrer le gentil mur non loin. Le choc fut brutal, la brune se cognant la tête et lâchant du même coup les poignets du zombie qui se libéra. Que cela tienne. Sourire torve et satisfaction primal. Toulouze retrouvait sa liberté perdue trop vite, trop brusquement avant de saisir la mangemort par la nuque et la plaquer contre le mur. Sa peau était chaude sous sa paume, les battements de son cœur s'étant accélérés sous l'apparente surprise. Elle n'était pas au bout de ses peines.

- Avant d'arrêter quelqu'un, on montre son insigne. On t'a pas appris ça dans ton école de flics de merde, sale gamine ?

Des bleus couvriraient certainement le cou de la jeune femme, si le zombie ne s'en tenait qu'à son cou. Il avait bien envie de lui coller une beigne et de la laisser là. Tant pis si il aurait davantage de problèmes avec les autorités. Au point où il était, il n'était plus à ça près. Par contre, il y en aurait une à qui ça n'allait pas plaire cette histoire. Enfin bon, ce n'était pas comme si Toulouze pouvait décemment s'empêcher de s'attirer des ennuis.

Avec Ael
Mots 759 mots

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#3
Terminé02.06.17 12:29




Tu ne m'échapperas pas
Toulouze Ka


 
Tout se passa rapidement. Je le maintenais là, au sol, quand d’un coup, d’un seul, ma tête cogna le mur derrière moi. Une faute d’inattention ou bien de l’inconscience de ma part ; dans tous les cas je sentis mon crâne heurter les briques avec une violence des plus soudaine. Mon dos suivit le processus, s’éclatant à son tour sur cette parois dure et abrupte avant que je ne finisse sur le sol totalement décontenancée. Le choc fut tel que je ne voyais plus clairement. Je distinguai seulement une forme s’approcher de moi, une forme que je trouvais dangereuse, prédatrice même. Comme par reflex je tendais alors une main, essayant de l’éloigner de cette vision trouble qui accaparait mes sens. Mais le fantôme ne s’éloigna pas, bien au contraire, dans un geste, une fois de plus, violent, il m’attrapa par la gorge et me souleva, me plaquant par la même occasion sur ce mur que je connaissais si bien désormais.

Ma gorge se serra sous ses doigts et je sentis ma trachée se comprimer, faisant de moins en moins passer d’air dans mes poumons. Mon corps se mit à suffoquer tandis que mes deux mains venaient saisir les siennes afin d’essayer de me dégager. Mes jambes se mirent également en mouvement, accompagnant mon corps pris de spasmes de survie. Une de mes mains se plaça sur son épaule, essayant de le repousser des maigres forces qu’il me restait. Mais rien à faire, j’étais prise au piège entre lui et ce mur qui peu à peu me donner la sensation de fusionner avec chaque partie de mon corps.
Il parla et dans ma confusion je ne réussis qu’à comprendre quelques mots. Quelques petits bouts de phrase. Dans un sens il avait raison, dans un autre, il venait de violenter un mangemort au lieu de coopérer. Nous étions tous les deux en tord, à la différence que c’était moi qui perdais peu à peu conscience.

Il était fort, je sentais ses muscles tendus ne pas faillir à me maintenir de la sorte et j’avais beau me débattre rien n’y faisait. La force n’était clairement pas la solution. Peut-être que la raison le ferait me lâcher ? Alors avec le peu d’énergie physique qu’il me restait je le lâchai, essayant de trouver mon pantalon à tâtons. Ma main se mit à chercher fébrilement dans la poche avant de mon jean. Mais rien, il n’y avait rien. Je continuai ce même mouvement sans y arriver à nouveau. Mais ma poche arrière me survint alors à l’esprit. Moi et mes salles habitudes de ranger mes papiers et cartes à ce niveau là. J’étais stupide, j’avais clairement été stupide dans cette situation. Mais il fallait que je m’en sorte ; Toulouze Ka ne pouvait pas toujours faire comme bon lui semble et selon ses humeurs, il devait rendre des comptes et pour une fois qu’on se rapprochait de lui, je ne pouvais pas le laisser s’échapper. Mais en avais-je vraiment la possibilité ? Je sentais mon corps m’abandonner. Je le sentais de plus en plus fébrile et mon coeur battait de moins en moins vite, étant lui même de moins en moins alimenté en oxygène. Ma tête me faisait un mal atroce mais j’avais toujours la chance d’être consciente, du moins encore pour quelques instants.

Alors dans un dernier espoir de m’en sortir et avec les toutes dernières forces habitant mon corps, je tendis ma main et frôlai sa nuque dans un dernier geste. En moins d’une seconde mon corps devint alors brûlant. En moins d’une seconde je lui transmis tout ce que j’étais en train de ressentir. Je n’avais pas le temps de me calmer, pas le temps de penser à quoi que ce soit, alors la seule chose que je pouvais lui donner c’était ma peur de mourir à nouveau, ma colère envers moi même d’être aussi lâche, d’être aussi faible. Sa puissance n’y changerait rien, sa force non plus. Je m’immisçai dans son cerveau sans lui donner aucune chance de combattre. Étrangement je sentis un gain de force revenir en moi. Je ne sais pas si c’est parce que ses doigts avaient desserré légèrement mon cou au moment de ce contact, mais mes poumons se remplirent à nouveau. Je ne le voyais toujours pas, mais j’avais confiance en mes pouvoirs. Je savais que ça avait fonctionné. J’inspirai alors un grand coup, bloquai mes mains contre le mur froid, contractai mes abdominaux avant de venir lever ma jambe pour le frapper de toute mes forces dans ses parties intimes. Je profitai de ce moment pour me dégageai entièrement.

Je m’appuyai alors contre le mur, respirant aussi fort que possible, crachant tout cet air qui avait été emprisonné dans mon corps bien trop longtemps. Je m’étouffai d’avoir retrouvé cette liberté de respirer. Une main sur le mur, l’autre sur ma gorge douloureuse, je lâchai prise un instant, le temps de retrouver tous mes esprits.



Avec : Toulouze Ka
Mots : 1050


BY MITZI
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#4
Terminé24.06.17 16:57


Tu ne m'échapperas pas
Enfin... à voir
Oui non, parce que j'aime pas trop qu'on décide de ce que je dois faire. Donc si je veux me barrer, je me barre pauvre tâche ! Non mais oh !

A trop faire le malin ou se croire supérieur, on ne fait pas souvent attention à ce qui nous entoure. Ou même à ce que les êtres nous entourant peuvent bien nous faire. Aveuglé par l'orgueil, la rage, l'animosité, on se perd, plonge dans l'abîme de la stupidité pour ensuite se rendre compte qu'on s'est bien foiré. Enfin, ce n'était pas comme si c'était la première fois qu'une telle chose lui arrivait. Avec le temps, il aurait dû apprendre à faire attention et ne plus agir de la sorte, avec impulsivité et violence. Sauf que non. Il restait un imbécile et resterait certainement un imbécile à jamais.

Allons bon, ce n'est pas comme si c'était très dérangeant.

Certains disaient qu'il n'y avait rien de pire que la douleur physique. Plusieurs disaient même que celle-ci était pire que toutes les autres. Après tout, il suffit qu'un homme se fasse avoir à cet endroit pour tout bonnement finir à terre et que ses confrères alentour en souffrent également juste en le regardant. Seulement, ces gens devaient sûrement faire partie de ceux qui n'avaient jamais connu les pires atrocités. Bien que morts, beaucoup trouvaient que la douleur physique était la pire de toutes. À moins qu'ils ne faisaient que mentir. Car comment ignorer la douleur que notre propre cœur ou notre âme toute entière pouvait parfois nous infliger de la plus vile et sourde des façons. L'esprit était bien le pire des adversaires et surtout le pire des traîtres pour soumettre à son hôte des craintes bien plus affreuses que la pire des morts.

Crainte et peur. C'était bien deux sentiments qu'il le submergeait rarement. Voire même jamais depuis plusieurs années. La crainte d'être blessé. La peur de ne pouvoir se relever. L'horreur et la terreur, bien plus forte et plus tangible que n'importe quel autre sensation environnante. Juste cette chair de poule horripilante, le tambourinement sourd des battements de son cœur, la pression glaciale qui faisait pulser son sang dans ses veines. Ces vertiges, ces maux de tête, ces tremblements. La plus terrifiante des peurs. La plus horrible. Celle même de mourir.

Elle l'avait touché. Juste touché. Et avait éveillé dans sa poitrine cette chose qui dormait depuis des décennies. Une nécromancienne. Empathique qui plus était. Une putain d'empathique. Toulouze voulait grogner, jurer, hurler, lui en coller une autre et la laisser là, à même le sol, inerte et sans vie. Seulement, son corps était tétanisé. Figé tel de l'argile en train de se solidifier. Statue de sel et d'effroi incapable de sortir de son moule, piégée sur le bitume déserté par les badauds peu désireux de se faire prendre par une mangemort, même à moitié assommée. Et il n'était pas dit qu'il puisse bouger avant une bonne dizaine de minutes. Si ce n'était pas plus que cela. Surtout avec les images qui apparaissaient soudain devant ses yeux.

Vieux film abîmés. Images sépia et légèrement floutées. Son en mono, plutôt crado, venu d'un temps qui ne connaissait même pas encore la technicolor. Il faisait chaud. Terriblement. Alors que le ciel noir indiquait bien que la nuit était tombée depuis longtemps. Il avait chaud mais ce n'était pas à cause de la température. Mais plutôt de sa course. Une course folle. Éreintante, au milieu des branches, des feuilles, des racines. Souffle court et tempe vibrante. Peur grondante. Courir. Toujours. Plus loin. Plus vite. Le vent qui siffle aux oreilles. Le hennissement de chevaux. Le martellement de leurs sabots. Des rires gras. Des tirs de mousquets. Des cris. Des plaintes. Un voile noir.  Le fraîcheur soudaine de la forêt. Puis une douleur atroce. Juste atroce.

Il ne saurait dire lequel du cœur ou de l'âme était le plus destructeur et le plus abject mais le zombie était certain d'une chose. S'il en était rendu à voir sa propre mort, alors que cela faisait bien trois siècles qu'il n'avait pu s'en souvenir véritablement, c'était bien à cause de cette fichue fliquette sortie de nulle part. Hélas, prostré comme il était, ses ongles se plantant dans sa nuque et son visage caché dans ses genoux comme lors d'une descende de drogues, il était juste bon à rien. Enfin, sauf si cette nana avait le malheur de venir le toucher à nouveau...

Cette histoire va mal finir...


Avec Ael
Mots 710 mots

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#5
Terminé24.06.17 22:02




Tu ne m'échapperas pas
Toulouze Ka


 
Reprenant mon souffle au mieux, je sentais que la situation n’était pas tendue, non, elle était bien pire. Sombre, froide, la ruelle dans laquelle nous nous trouvions avait changé d’aspect, comme si toutes les atrocités du monde pouvaient à présent arriver. Ce n’était sans doute pas le cas, certes, mais tout était beaucoup plus pesant à présent et quelque chose me disait que c'était belle et bien ma faute. J’avais été violente la première après tout et ce n’était pas mon genre. Au fond je ne savais pas très bien si c’était la faute de mes pouvoirs, l’arrivée de ces nouvelles aptitudes ou bien mon métier qui me rendaient un peu plus sauvage qu’à l’ordinaire. Mais je l’étais. Intrépide mais surtout imprudente.

Et voila que je me battais avec Toulouze Ka, souvent arrêté lui-même pour bagarre et destruction de biens publiques et ça me retombait dessus. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce que je reprenne enfin mes esprits et regarde à nouveau cette tête de mule devant moi. En réalité, je pense qu’il devait sans doute être le plus souffrant de nous deux. Non pas parce que mon coup était bien placé, mais parce que son regard vide m’était familier. C’était celui que j’apercevais chez ceux recevant mes émotions. Ça n’avait pas loupé. En quelques secondes cette immense jeune homme, sûr de lui, confiant, et fière était devenu d’une fragilité déconcertante, emplie de haine certes mais incapable de bouger. J’avais réagis rapidement mais pas des plus intelligemment possible en vérité, cédant plus à la panique qu’autre chose. Mais j’avais retrouvé mes moyens et je pouvais à nouveau réfléchir. Clairement je ne pouvais pas l’attraper. De quelques façons que ce soit. D’une part déjà car je n’étais pas en état de luter avec force pour l’instant. Et d’autres parts il était dans un état pire que le miens. Un état que je n’avais pas voulu lui insuffler dans le fond. Lui faire mal ainsi n’était pas quelque chose que je pouvais tolérer de moi-même. Et malgré le fait que j’avais tendance à me servir de plus en plus de mes dons, je n’aimais pas m’en servir ainsi.

Alors dans un élan d’inquiétude et peut-être de stupidité aussi, je m’avançai vers lui et me plaçai derrière son dos. Je ne voulais pas le prendre de face, ayant peur qu’un mauvais coup vole. Non à la place je jouai la prudence. Doucement je vins alors poser ma main sur son bras et dans une douce chaleur je lui transmettais une quiétude des plus absolue. Pas celle que l’on ressent à la fin de sa journée lorsque l’on rentre chez soi et que l’on retrouve mari ou femme, ses enfants, son chien, son foyer. Non celle que l’on ressent lorsque tout va bien dans sa vie. Lorsque chaque chose est à sa place, lorsque chacune de vos relations est paisible, lorsque les drames sont loin et le bonheur encré dans votre tête. C’était le genre d’apaisement que l’on ressent lorsque l’on peut faire le vide autour de soit sans ressentir aucune émotion négative existante. Je lui donnai tout ce que je pouvais, me sentant bien trop coupable pour en faire autrement.

Ce n’est qu’une fois que j’aperçu son corps se détendre que je m’accroupissais alors devant lui posant doucement une main amicale sur son épaule.

- "Je suis désolée pour ça."



Avec : Toulouze Ka
Mots : 795


BY MITZI
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#6
Terminé10.07.17 18:13


Tu ne m'échapperas pas
Enfin... à voir
Oui non, parce que j'aime pas trop qu'on décide de ce que je dois faire. Donc si je veux me barrer, je me barre pauvre tâche ! Non mais oh !

Tout était tranquille. Bien trop tranquille. C'était le calme plat. Un calme que l'on ressent rarement, une sérénité que l'on atteint que lorsque tous nos problèmes se sont évaporés, envolés. Quand on est juste en paix avec soi-même et avec les gens à qui l'on tient. Le calme le plus profond qui soit, comme une mer calme surplombée de quelques nuages blancs cotonneux paresseux... ce n'était pas normal.

Ses doigts desserrèrent leur prise sur sa nuque avec lenteur, ceux de la jeune femme ayant disparu. Un instant plutôt, la pire des craintes l'avait pris aux tripes et mis plus bas que terre, son cœur tambourinant avec violence dans sa poitrine. Et maintenant, il se sentait bien plus calme qui ne l'avait jamais été. Même quand il était avec Teodora, il n'était pas aussi tranquille. Il y avait toujours cette boule dans son estomac qui le dérangeait, cette tension liée à la consommation des potions et cette part sombre qui rodait dans son esprit. Mais jamais, ô grand jamais, il n'avait ressenti pareille sérénité. C'était d'ailleurs passablement perturbant et curieux, surtout qu'il ne ressentait rien d'autre que cela. La colère. La rage. La fureur. Ces sentiments qui grondaient toujours dans sa poitrine et son être s'étaient complètement tus. Il ne savait pas jusqu'où pouvait aller le pouvoir de cette fliquette, car c'était bien elle qui l'avait rendu ainsi, mais c'était extrêmement dérangeant.

Se redressant alors, Toulouze regarda un instant la jeune femme toujours accroupie avant de passer sa main sur son torse. Son cœur battait normalement, à un rythme qui devait être standard et sans le moindre accro. C'était bien trop étrange. Fronçant les sourcils, le zombie fit un pas de côté, la tête pleine de questions pourtant non, aucune colère ni contrariété.

Non mais c'est hyper bizarre !

Le basané planta ses perles sombres sur la brune non loin sans pour autant que son visage ne prenne une expression agacée. Il était trop calme ! Et n'arrivait même pas à s'énerver. Ça avait le don de le mettre dans un état de stress assez palpable.

- Ok, je ne sais pas comment fonctionne ton pouvoir mais ça ne te dirait pas de faire machine arrière ?

Il n'était pas dans son état normal et cela le dérangeait grandement. Certes, être calme avait des avantages. Il ne ressentait plus la rage et n'avait pas d'angoisse par rapport à un sursaut de colère à l'heure actuelle. Sauf que ce n'était pas ainsi qu'il était. Toulouze avait l'impression d'être une autre personne, une personne qu'il avait un jour vu dans un miroir après la prise d'une potion. Mais ce n'était pas lui et le basané ne désirait pas devenir une telle personne. Pas comme ça en tout cas. Il fallait que ce changement vienne de sa personne et non d'un pouvoir de nécromancien.

- Parce que c'est bien gentil que je sois tranquille et tout mais c'est hyper bizarre. Et ça ne veut pas dire que je répondrai à tes questions la fliquette. Donc si tu pouvais faire quelque chose, ça serait sympa de ta part.

Trop calme. Trop tranquille. Trop gentil. Toulouze espérait secrètement que la brune le ramène à son état normal et le laisse après cela. Même si une autre part de lui sentait qu'elle allait lui tenir la jambe un moment. Mais si au moins elle pouvait le rendre comme avant sa crise de panique, ce serait pas mal. Vraiment pas mal. Elle n'avait pas l'air méchante qui plus était, elle n'avait certainement pas voulu le mettre dans un tel état, faire ressortir les souvenirs de sa mort ou lui faire du mal. Alors peut-être qu'elle répondrait à sa demande.

Oui enfin, il faut qu'elle le veuille aussi. Et qu'elle puisse le faire...

Avec Ael
Mots 624 mots

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#7
Terminé19.07.17 19:30




Tu ne m'échapperas pas
Toulouze Ka


 
En réalité je pensais rarement à ce que pouvais ressentir ceux ayant subis mes pouvoirs. Enfin, je savais que je leur envoyais une certaine émotion, mais je ne savais pas vraiment ce qu’il pouvait ressentir avant, pendant et après le processus. Pouvais-je changer leur personnalité ? Quelqu’un de doux et de calme comme Etsu par exemple, pouvais-je la rentre si en colère qu’elle serait capable de tuer ? Pouvais-je faire ça ? Je ne savais rien de ce qu’il se passait dans leur tête. Je pouvais le savoir en vrai, je l’avais remarqué lorsque la rousse avait débarqué chez moi et que j’avais découvert mon second pouvoir, mais depuis je n’avais pas retenté l’expérience, ayant beaucoup trop peur de voir ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête des morts de Tokyo. Car ne nous le cachons pas, ils étaient tous morts. Et dans tous les cas, que cela soit d’un simple accident ou du pire meurtre qu’il soit, ça restait un moment traumatisant. Et je n’avais pas envie de vivre ça, vraiment pas. Je préférai donc supposer pour l’instant, attendant d’être peut-être plus forte, plus stable émotionnellement parlant.

Mais je vis en Toulouze une gêne face à cette situation, face à sa nouvelle situation. Comment pouvait on être être en colère sans l’être de ne pas être en colère ? Tout devait être contradictoire dans sa tête et je compris alors une chose essentielle. J’avais un coeur et mission ou pas, criminel ou non, je n’aimais pas faire souffrir les autres ou les mettre mal à l’aise. Parfois j’en arrivai même à penser que je n’étais pas faite pour ce métier mais c’est justement pour protéger la ville des gens comme moi, de ceux usant leur don à outrance ou de ces organisations mafieuses que j’étais restée. Mais je devais être prudente dans tous les cas, un jour j’irai trop loin, un jour j’en traumatiserai un sans le vouloir et me connaissant, cela signerait la fin de mes propres emotions.

Je regardai alors Toulouze, me demandant de le rendre plus "normal". Je pouvais le faire, clairement, mais cela voudrait dire, le connaissant pour ses déboires, qu’il deviendrait alors beaucoup plus dangereux.  Je n’avais pas envie qu’il m’échappe malgré tout.

- "Je veux bien te rendre ton état normal, si tu viens avec moi et paye pour tes crimes."

Je serai intransigeante là dessus. Et puis il lui faudrait pas mal de temps sans moi pour retrouver un état dis plus habituel. Mais ça il ne le savait pas.

- "Sans moi, tu ne pourras jamais redevenir comme avant." Ok, Ael, le mensonge c’est mal. "Enfin si mais ça risque d’être plus ou moins long." Ok, Ael, t’es vraiment un mangemort de merde. "Alors qu’en.. " Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’un son étrange me coupa. Je me retournai vers la source de ce bruit quand je vis un groupe de femmes armées jusqu’au dent. L’une d’entre elle faisait glisser une batte de baseball contre le grillage, classique. Je n’avais pas envie de perdre mon sang froid.

- "Mesdemoiselles, vous-êtes sur une scène de crime, veuillez disposer."

L’un d’entre elle s’avança, une brune au regard sérieux.

- "Nous ne sommes pas là pour toi Ael Shanks, mais pour lui. Pousses-toi."

Je la fixai alors aussi sévèrement qu’elle le faisait. Hors de question que je me barre après tout ces efforts. Aux vus des différentes oreilles et queues que je voyais devant moi, elles devaient être un groupe de chimères, surement des membres des Red Widow. Rah je détestais ce groupe. Bien plus qu’aucun autre. Utiliser des femmes pour faire ça sale besogne. Non merci. Je me mis alors entre elle et Toulouze et me tournai vers lui.

- "Si je te rends à nouveau normal, tu peux te battre ?" Je lui tendais alors la main. Elle était chaude, prête à le faire redevenir lui.



Avec : Toulouze Ka
Mots : 649


BY MITZI
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#8
Terminé26.07.17 23:37


Tu ne m'échapperas pas
Enfin... à voir
Oui non, parce que j'aime pas trop qu'on décide de ce que je dois faire. Donc si je veux me barrer, je me barre pauvre tâche ! Non mais oh !

La sensation de ne pas être soi-même. De ne pas être dans ses baskets. De ne pas être dans le bon corps. De ne pas être la bonne personne. De voir le monde avec les yeux d'un autre. Ce n'était pas comme la potion de Maliva qui donnait l'impression au monde qu'il était quelqu'un d'autre. Là c'était lui qui avait l'impression d'être quelqu'un d'autre. Et c'était foutrement désagréable.

L'expression de la fliquette changea subitement quand il lui demanda de lui rendre son état normal, de le ramener comme avant. Comme si elle n'avait pas pensé que faire une telle chose de son pouvoir ne dérangerait pas les gens. C'était la meilleure ! Une partie du zombie avait bien envie de tiquer bruyamment et de lui lancer une remarque acerbe mais le basané n'en fit rien, son état émotionnel actuel l'empêchant d'être agaçant ou agacé.

C'est trop trop bizarre !

Toulouze eut l'impression que la jeune femme se dandinait d'un pied sur l'autre tout en lui parlant, son expression lui donnant un peu l'impression d'avoir à faire à une gamine ayant fait une bourde. C'était certainement une gamine – du moins de son point de vue – et sa bouille ne lui donnait que davantage cette impression. De toute façon, une nana qui fonçait tête baissée dans le dos des gens pour les arrêter ne devait pas être très futée. L'écoutant déblatérer sur ses pouvoirs et sa durée, sans pour autant réussir à mentir sur ceux-ci, le zombie observa la fliquette de son air neutre/calme quand un bouquin d'enfer se fit entendre. À sa gauche, un groupe de femmes plutôt furax venait de débarquer, pour la plupart armée jusqu'aux dents. Et pour ne rien arranger, elles lui en voulaient...

C'est quoi encore ce bordel ?!

Un sourcil se haussa sur le visage calme de l'africain qui sentait la colère et l'exaspération montait doucement en lui sans pour autant que ça le ramène à son état d'origine. C'était particulièrement irritant mais il ne pouvait pas faire grand chose contre le pouvoir de nécromanciens. Qui prenaient parfois un peu trop leur aise en asseyant une pseudo suprématie sur le monde à cause de cela. Bande de cons.

Une faible grimace. Une main qui se tend. Un regard déterminé et interrogateur. Toulouze eut une impression de déjà, le souffle d'un souvenir perdu qui remontait dans sa mémoire telle la brise marine. Ces yeux. Ces gestes. Cette situation. C'était bien étrange.

« Tu vas m'aider ? »

Le zombie ne réfléchit pas, pas vraiment. Agissant simplement à l'instant. Il n'avait pas nécessairement besoin de sa colère et de sa rage pour se battre. Il n'avait pas non plus réellement envie de l'aider ni même de se confronter à ce groupe de chimères énervées. Mais quelque chose dans le regard de cette fille lui disait de le faire. À moins que ce ne soit cette voix dans sa tête. Mais à quoi bon y penser davantage.

La paume de la fliquette était chaude et douce. Toulouze eut un instant l'impression d'être proche d'un feu rougeoyant et rassurant quand une soudaine vague le prit soudain aux tripes, son regard changeant d'un coup. Ses doigts lâchèrent vivement celle de la brune, un instant de flottement le prenant lorsque l'une des chimères s'avança vers eux en sifflant.

- Aller finis le blabla. Tu viens avec nous...

Réaction immédiate. Rouge sang. Vive colère. Rage. Froideur. Son poing était parti d'un coup, fracassant le nez de la chimère qui valsa dans une benne à ordure. Ses copines la regardèrent éberluées, le zombie massant légèrement ses phalanges en fixant ses emmerdeuses de son regard bleu sombre.

- Bon c'est qui la suivante ? Au moins que vous vouliez me dire pourquoi vous en avez après moi ?

État normal. Colère habituelle. Toulouze se sentit soudain plus à même de mettre des crochets du droit et des manchettes. Surtout que ces filles lui sortaient un peu par les yeux. Les chimères des environs étaient plutôt agressives et vicieuses, proclamant haut et fort qu'elles finiraient par se venger des hommes. Et puis quoi encore ? Elles ne pourraient même pas se venger de quoi que se soit avec leur attitude de merde.

- Sale con ! Hors de question que tu rencontres Efia. Tu ne mérites pas de la voir !

La voix de la chimère résonna dans son esprit. Plus que le cri de l'une d'entre elle. Ou plutôt, ce ne fut pas sa voix qui résonna, mais ses paroles. Ce prénom. Le basané eut un frisson, son cœur ratant un battement. Efia... Efia...

Mais bordel !

Moment d'inattention. Souffle court. Bitume et bris de verre. Son dos rencontra le sol pour la seconde fois de la journée, l'une des filles aux oreilles d'ours lui sautant dessus. Mais qu'est-ce qu'elles avaient toutes aujourd'hui à la fin ?! L'envoyant valser à son tour, Toulouze tenta de se relever alors que le groupe de sauvageonnes chargeait sur lui et la fliquette. Pourquoi il avait quitté le duplex déjà ?

Avec Ael
Mots 832 mots

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#9
Terminé08.08.17 13:14




Tu ne m'échapperas pas
Toulouze Ka


 
Efia ? Je n’avais aucune idée de qui pouvait être cette personne, cette femme j’imagine ? Mais vu la réaction du zombie, il la connaissait. Je ne compris pas vraiment ce qui se passait ici ; Toulouze avait initié les frappes et elles avaient répondu beaucoup plus fortement que lui. La chimère lui ayant sauté au cou avait doublé de volume, des poils et des oreilles étaient alors apparus partout sur son corps. Un ours ? Un putain d’ours. Mon dieu que je n’aimais pas ça ; la seule chimère que j’avais vraiment connu avait été Raven et sincèrement ses oreilles de chats n’impressionnaient personne. Mais là, là, c’était clairement impressionnant. Mais pas assez pour nous arrêter. Je n’eus pas le temps d’aider Toulouze que le groupe commença à le charger, m’oubliant totalement dans l’histoire. Je na savais pas vraiment comment arrêter un groupe entier, enfin je ne le pouvais pas et mon partenaire de la journée n’étais pas encore relevé. Si je restais là, il allait se faire démolir. Si j’intervenais, j’allais me faire démolir. J’avais décidé de l’aider mais de la à souffrir à nouveau. Non, j’en avais assez d’en prendre plein la face à chaque mission. Là, j’en avais marre des bagarres de rue, des problèmes liés à cette fichue organisation.

Je pris alors sur moi, une bonne dernière fois pour toute. J’allais nous sortir de là, mais ça allait faire "mal" ou plutôt du bien ? Je me déplaçai alors rapidement entre lui et le groupe qui stoppa net. Je le regardai.

- "Encore désolée pour ce qu’il va se passer, promis je te change ça par la suite, si tu es touché."

Je tournai à nouveau la tête vers les Red Widows et tendis les bras sur les côtés, attendant qu’elle s’approche. Je levai légèrement la tête au ciel. Jésus style. J’avais besoin de concentration, d’une bonne dose de concentration. Alors en un centième de seconde je me mis à penser encore et encore. Je n’avais plus que @Shirley Dumais en tête. Juste elle, notre premier baiser, le premier que l’on avait réellement voulu toutes les deux. Je pensai à son rire, à sa façon qu’elle avait de se déplacer si gracieusement, la façon qu’elle avait de remettre sa mèche derrière son oreille, son regard que j’imaginai amoureux dans nos moments à nous. Il n’y avait qu’elle, elle, elle, elle.

Il ne fallut qu’un instant pour que mon corps entier se réchauffe et luise légèrement. Toute la rue était maintenant sous tension. Une atmosphère à la fois douce et pesante s’installa autour de nous. Vous le ressentiez, vous aussi ? Le coup de foudre ? L’amour dans ce lieu froid fait de béton et de pourriture ?

Les chimères s’arrêtèrent net et se regardèrent un instant. Elles hésitèrent sans doute à s’approcher.

- "On fait quoi ? Il se passe un truc pas net ici. "

- "C’est uné nécro, il faut juste faire attention. Si on s’y prend à plusieurs, elle n’aura peut-être pas le temps de toutes nous avoir."

Elles se regardèrent encore avant de toute tourner la tête vers moi. J’étais chargée d’émotion, j’étais chargée d’amour et je n’attendais qu’une chose, qu’elles s’approchent. Et elles le firent, toutes en même temps.

Alors je croisai mes bras en croix sur ma poitrine avant de les ouvrir d’un seul coup, propageant une onde tiède autour de nous. Ils étaient tous touchés.  Toulouze comprit. Pour être certaine de mon coup, je me rapprochai alors des femmes devant moi qui me regardaient à présent comme si j’étais moi même leur Margaret, en plus jeune et surement plus désirable. J’en touchai une rapidement et son visage s’adoucit davantage, ne me montrant à présent qu’un large sourire. Une autre ensuite qui elle, se mit à rougir en me regardant. Je touchai chacune d’entre elles qui au final, avaient totalement arrêter de se battre. Après tout, elles ne pouvaient plus m’attaquer, elles étaient amoureuses de moi. Je m’accroupie devant leur leader et frôlai son visage. Ok cette attitude de ma part me dégoutait mais il fallait qu’on se sorte de là. Je la frôlai donc, caressant sa joue.

- "Rentrez chez vous mes belles, je vous rejoins rapidement."

Je lui fis un clin d’oeil et déposai un baiser sur sa joue. Encore quelques secondes et elles s’en vont.

Elle me fit un grand sourire et se jeta alors sur moi pour me prendre dans ses bras. Je lui caressai doucement le dos et elle me fit alors un grand sourire avant d’ordonner à ses complices de partir. Celles-ci d’ailleurs semblaient légèrement jalouse de cette étreinte. Elles finirent par toutes partir nous laissant là Toulouze et moi. J’avais évité le drame.

- "Donc.. Désolée pou.."

Je regardai alors le zombie encore au sol. Son regard pour moi était bien différent de sa colère habituelle.

- "Attends, je vais arranger ça."

Je lui tendis une nouvelle fois la main afin qu’il la saisisse et retrouve sa propre personnalité.



Avec : Toulouze Ka
Mots : 816


BY MITZI
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#10
Terminé25.08.17 15:49


Tu ne m'échapperas pas
Enfin... à voir
Oui non, parce que j'aime pas trop qu'on décide de ce que je dois faire. Donc si je veux me barrer, je me barre pauvre tâche ! Non mais oh !

Méfies toi des apparences.

Chevelure brune et longues. Expression soucieuse, regard innocent. Ça n'avait rien à voir. Ça n'a rien à voir. Drôle d'apparence.

Méfies toi de ce que tu dis ta tête.


Les chimères s'en étaient allées, souriantes, troublées, rougissantes. C'était arrivé sans que personne ne comprenne réellement. Sans que personne ne puisse rien contrôler. Pas même lui. Sentiments factices. Ça n'avait rien à voir avec les vrais. Rien à voir. Rien du tout.

Méfies toi d'eux.

Sa main était tendue vers lui, alors qu'il était toujours étalé sur le sol. Elle le fixait de ses perles grises, sans la moindre animosité ou mesquinerie. Juste innocente et prudente. Ça n'avait rien à voir. Est-ce vrai ? Était-elle vrai ? Déglutissement sonore et hésitation grandissante. C'était un sacré bordel.

Méfies toi...

Un faible tremblement parcourait son dos alors qu'il se redressait, ses billes sombres fixant la nécromancienne en face de lui. Il observa son visage, ses traits, ses yeux, sa bouche avant de replonger dans son regard, le sien étant passablement perturbé. Il n'était pas dans son état normal. Il n'était pas normal. Et c'était de sa faute... elle avait fait ça pour les sortir de cette merde. Pour leur éviter l'affrontement... c'était de sa faute. Le grognement ne vint pas. L'énervement n'étant que minime. Là, tout de suite, le zombie ne lui en voulait pas du tout. Pas le moins du monde. Il désirait juste la prendre dans ses bras.

Déconnes pas Toulouze...

Ses doigts allèrent retrouver ceux de la brune debout devant lui, une sensation étrange parcourant sa peau puis son être tout entier tandis qu'il s'agrippait à la jeune femme pour se redresser totalement. À nouveau sur ses deux jambes, le basané relâcha ensuite la main de la brune, tout sentiment affectueux s'étant volatilisé comme le vent aurait pu le faire avec des volutes de fumée. Plus d'envie d'étreinte, d'embrassade ou de pardon. Juste l'atmosphère habituel. Colère et agacement fugaces. Lassitude et contrariété visibles. L'état émotionnel habituel du zombie en somme. Bien qu'une légère irritation lui retournait l'estomac.

- Je t'en dois une...

Une grimace s'afficha sur les lèvres du zombie qui recula d'un pas, par simple précaution. Certes, cette nana l'avait sorti d'un mauvais pas. Qui d'ailleurs lui était tombé dessus sans qu'il n'y comprenne quoi que se soit. Mais elle restait une fliquette qui en voulait à ses fesses ! Et une nécromancienne à la con aux pouvoirs bien trop puissants et à la putain de peau blanche ! Sans déconner ! Pourquoi ça lui tombait dessus au juste ?

Sourcils froncés et lèvres pincées. Tout cela commençait à le gonfler. La fliquette. Les chimères. Le souvenir de sa mort. La terreur. Efia... dans quoi était-il encore tombé franchement ? Il devait réellement y avoir un con qui lui en voulait. Ce n'était pas possible autrement.

- Mais vas pas croire que je me laisserai arrêter.

Un pas en arrière. Puis un autre. Et un autre. Fuite stratégique. L'homme se mit tout simplement à courir en direction de la bouche de métro, bifurquant au coin de la rue le plus vite possible. Se bastonner avec la mangemort ne lui faisait pas du tout envie après ce qu'elle avait déjà pu faire. Mais partir de cette façon... Toulouze grogna. Journée de merde !

Avec Ael
Mots 547 mots

Contenu sponsorisé
évolution
Page 1 sur 2 1, 2