Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Bien que la nuit fusse bien noire, tous les sens du garçon demeurèrent bien aux aguets. Après tout, la danse qui se produisait devant ses yeux était autant riche en couleurs qu’en sons. Le hangar n’était pas éclairé et ses pupilles étaient trop sombres pour aisément déceler un objet mais les perroquets se dressaient comme une fête de lampion qui tentait de le ligoter. Mais avant cela, le vacarme fut bel et bien sonore comme il aurait été prescrit. Les oiseaux piaillaient de sorte à réveiller tout le reste de la volière ; les autres races disparues n’étaient pas parés à l’attaque physique puisque leur cage, quant à eux, n’étaient pas ouvertes, mais ils alertèrent bien de l’intrus par leur cris infernaux. De sorte, peut-être, à réveiller tout un zoo et Cassian ne comprenait pas ce plan bordélique qu’avait eu Toulouze en tête. Cependant, il le respecta en tant qu’aîné et qu’acolyte, jugeant que pour sa part, il aurait foncé dans le tas et ça n’aurait pas été forcément la meilleure chose. En attendant, il ne pouvait plus faire grand chose puisqu’il était coincé dans cette folie assourdissante et sans issue. Il n’avait pas cherché plus longtemps après une autre, certes, mais il fallait dire que ces bestioles étaient vraiment handicapantes pour qu’il puisse y réfléchir. Des vrais machines à percer du fromage, il fallait dire. Il n’avait suffit que d’un regard ailleurs pour qu’un trio de perroquets se fondent sur lui. Le premier lui arracha une de ses manches de son bec acéré, le deuxième fit de même avec son appendice en mordant clairement le bras dénudé du garçon et le dernier voulut faire de même avec ses cheveux mais ne fit que les ébouriffer, ce qui n’était donc pas un grand succès au vu de la tignasse brune originelle qu’il portait. Le décollage de ces oiseaux ne fut toutefois pas une réussite générale puisque ce dernier n’avait donc pas pu participer mais aussi parce que Cassian frappa le premier de son autre avant-bras avant de pouvoir exercer une pirouette maladroite et électriser le deuxième qui restait statique en le mordant. Par contre, l’agilité arrière de Cassian l’avait fait atterrir plus près de la porte qu’il n’y croyait et il se retourna pour constater sa position ou plutôt pour contempler l’énième fracas qui en émanait. Le sourire du jeune homme n’en fut que plus glorieux quand il vit Toulouze apparaître. Il s’attendait à des félicitations pour être franc mais Toulouze restait Toulouze et c’était des illusions plus qu’un futur possible ainsi son sourire s’éteignit donc quand le grand se mit à lui hurler dessus, ne portant qu’une vague attention au saccage qu’il lui avait demandé de créer. — Mais tu m’as demandé de mettre le bordel, c’est ce que je fais ! Et puis, j’étais coincé, qu’est ce que je peux faire de plus ? Un autre oiseau se mit à se cogner contre la tête du jeune homme avant que son aîné puisse le punir de cette effronterie. C’était peut-être le bon moment pour y aller et ainsi, les deux cancres sortirent du hangar avec une volée d’oiseaux qui s’enfuit dans la nuit un peu plus éclairée que le hangar, un peu plus éclairée qu’avant par toutes les couleurs qui s’éparpillaient dans le ciel comme des lucioles. Comme des nerfs, les perroquets alimentaient le corps de la nuit pour la rendre plus vivace. Quelques secondes, le plus jeune admira le paysage mais il se ravisa en pensant, qu’effectivement la métaphore et Toulouze avait raison : La situation était critique. Il se frotta le crâne qui avait été percuté et l’abaissa en formulant des excuses un peu bredouilles. À peine sorti du couvent, il faisait des bêtises et devenait si effronté mais Toulouze était un rappel à l’ordre très clair pour le brun et il le mira donc d’yeux bien plus tristes, tout en se massant encore le crâne. — Pardon. J’pensais que tu voulais le bordel mais t’as pas l’air content. À l’intérieur, le zombie n’était pas très au courant des catastrophes qu’il avait produit. Certes, il était conscient du tumulte qu’il avait engendré mais pas des conséquences externes puisqu’il n’était pas assez omniscient pour s’en rendre compte. Le basané, effectivement, n’avait pas l’air heureux puisqu’il s’était mis à le gronder et à rabaisser ce jeune adulte comme un enfant ; un rapport que Cassian n’appréciait guère mais qu’il jugeait peut-être meilleure que de la haine pure et dure. Pourtant, il voulait s’en assurer compte tenu du reproche assez piquant que lui avait fait l’autre homme. — Du coup, c’est fini ? J’dois rentrer chez moi ? Son regard creux, habituellement, s’était comblé d’une déception amère qu’il se mit à déglutir. Sa mine était triste. Après tout, même si ça lui avait coûté un morceau de ses vêtements, c’était amusant. Pas si sérieux que les allures que la nuit prenaient maintenant. — Bougez pas ou j’appelle les mangemorts. Face à Toulouze, le jeune homme n’avait pas remarqué qu’un nouveau personnage venait de faire une entrée prudente mais soudainement remarquée pour qu’il puisse en avoir un sursaut. Par réflexe et innocence, le garçon mit ses mains en l’air et regarda son voisin d’un air désolé. Excuse qu’il murmura aussi sur ses lèvres, assez pour être comprise. |
Un antagoniste et un adjudant dans l'histoire. Leur carrure surpassait largement celle de Cassian et il était bien évident qu'il n'avait aucune chance. La lumière l'aveuglant déjà bien assez, elle était illustration de sa faiblesse dans cette histoire puisqu'elle pointait davantage vers lui pour le tenir coupable. Or, le faisceau se dispersait aussi vers Toulouze. Plus aveuglant. Plus intraitable. Plus insultant. Le jargon pour désigner quelqu'un d'une différente origine ne plut déjà que très peu à l'américain alors il ne voulait pas s'imaginer comment son partenaire le prenait. Peut-être un crissement des dents bien qu'il ne broncha pas plus, au départ, en vouant sa dignité pourtant déjà bien haute. Pourtant, le brun était conscient que ce dernier ne la donnerait jamais. Métaphore des beaux jours traditionnels, ses mais et bras tendues vers le haut pour à priori se rendre. Mais même dans ce moment, le petit eut l'impression qu'il était intouchable. Vrai modèle pour lui, Toulouze était presque un héro, certes, aussi raté que blasé, mais tout de même vaillant pour ne pas abandonner. Sans doute y avait-il un plan derrière ça alors le jeune fit de même, en levant les bras plus mollement et portant toujours son regard complexé par le pardon. Lacéré autant par la culpabilité et les guenilles, il rabaissa cependant bien vite le regard. Toulouze semblait tout endurer pour lui. Déjà cette insulte puis l'humiliation des menottes. L'autre type voulait s'emparer de sa hauteur en faiant aller le cliquetis de l'appareil. Ses mains qu'il s'attendait sans doute à être plates et désormais plus dociles, elles se transformèrent en un crochet aussi phénoménal que fulgurant. Le plus jeune releva la tête, complètement surpris. Oui, Toulouze n'abandonnerait mais il ne l'avait jamais vu envoyer un tel poing dans la mâchoire de quelqu'un. Pour Cassian, il s'était contenté de lui pincer le nez. Ivresse en tendresse pour lui. Hardiesse vengeresse pour l'autre. Cassian debout pour Toulouze. Le vigile à genoux pour Toulouze. Si le sang suintait gentiment pour l'instant sur le faciès de la brute, ça ne réveilla que son instant animal. Déjà peu civilisé, il avait fini très vite corrompu puisqu'un poing avait raison de le mettre en rage. Cependant, on ne pouvait pas dire qu'il avait pour intention d'omettre sa tâche principale : Arrêter deux plaisantins. Pas un seul. Certes, l'américain avait trouvé l'exploit de son compère impressionnant mais tout autant que l'autre, il se retrouva vite à terre à se rouer de coups effroyables. Démuni, Cassian ne pouvait évidemment pas participer à un tel massacre de l'arcade. Non pas parce qu'il avait fait attention à son apparence aujourd'hui — quoique — mais que sa faiblesse hurlait. Toulouze hurlait. Très bien, la première péripétie n'avait pas été concluante donc le mieux était de suivre ce qu'il indiquait au pied de la lettre. Un temps, il regarda le massacré. Puis le massacreur. Et le massacreur. Ou le massacré. Les deux s'affrontaient quitte à ne pas céder du terrain à l'autre. Cependant si Toulouze hurlait, l'autre aussi après de l'aide plutôt qu'un départ voulu. C'était un choix plus judicieux que cet homme avait choisi et, finalement, Cassian allait s'en mordre les doigts aussi, il le savait. N'était-il pas supposer y avoir uniquement deux vigiles ? Où était passé l'autre ? Probablement qu'il était l'aide qu'il cherchait à invoquer. Mais, dans tous les cas, si le collègue du gardien était son semblable, le zombie avait encore moins de chances que son aîné. Non, il devait s'en tenir au plan donné. Une idée qu'il estima grandiose germa dans son esprit. Il ne devait pas réfléchir et allait vite. Vite,ce n'était qu'un court moment. Cours ! Par la même occasion, il cherchait quelque chose d'utile dans son bagage qu'il avait emporté avec lui. Le taser ne lui servirait à rien ; il lui fallait être plus véloce, comme dans le temps. Il entendait déjà des pas claquaient contre le sol après lui mais ne l'avait ni rattrapé, ni vu, mais ça n'avait rien de rassurant, loin. Ils étaient un bataillon ou alors une armée entière même, ne venant sans doute pas exclusivement du zoo. Tokyo était vraiment très bien gardé dans la nuit noire pour que les esprit malfaisants évitent de sourdre plus vite par e manque de clarté. Les lampes torches les chassaient comme elles pointèrent le jeune délinquant. Sa taille était petite et on en voyait que ça. On serait capable de l'y confondre. Le brun sortit de son sac ce flacon pour raviver des souvenirs un peu plus doux et récompensants envers sa personne. Tout en continuant sa course, ses lèvres devinrent les amantes du goulot qu'il s'enfila presque en entier. Il avait tout de même bien calculé la dose mais il but peut-être deux tasses de travers et s'étouffa. Violemment, il s'arrêta pour chercher à dégager les rasades de trop qu'il avait avalé. Trop de potion et donc trop tard. Trop petit, il redevint. Si Cassian mesurait juste avant un mètre soixante sept, il avait raccourcit de près de trente centimètres de sorte à lui en donner un mètre trente quatre. Il devenait de plus en plus insolent. De plus en plu cancre. De plus en plus jeune. Petit, il filait vite mais pas cette fois. L'âge restait, probablement, et l'avait rouillé. Et puis, l'étouffement n'aidait pas puisqu'il le faisait tousser d'une voix particulièrement fluette. L'avance qu'il avait prise redevint bien vite éphémère lorsqu'un trio de mangemorts le rencontra pour l'interpeller, ce pauvre petit garçon égaré dans les rues après le couvre-feu. Ils ne méfièrent pas de son âge réel puisqu'après tout, sa bouille de dix ans était trop attendrissante. Même ces cadavres endurcis avaient un coeur lorsqu'ils posèrent la question au garçonnet. Il lui tapota même la tête pour demander ce qu'il faisait là. En fait, ça pouvait marcher. Un rire intérieur qu'il changea vite en gloussement apeuré. Merveilleux jeu de théâtre, dans cette apparence, Cassian était la victime parfaite. L'accusation qu'on ferait à lui ou Toulouze serait très vite éphémère et donc levé. L'enfant d'apparence recula donc au geste de l'homme bien que, réellement, il n'eut pas vraiment peur. Il plissa les yeux et se protégea avec son avant-bras quand l'autre s'approcha. — Ne me frappez pas ! Je suis pas le méchant. C'est le monsieur là-bas qui frappe mon tonton... Pas trop loin encore, il présentait le zoo par lequel il s'était évadé, devenu la prison de Toulouze. Il ne fallait pas que celle-ci lui devienne plus étroite. L'autre lui avait bien indiqué de ne pas être handicap pour lui mais lui aussi, devait se défendre par ses propres moyens. Et il n'avait trouvé que ce moyen. Tu parles ! Il suit toujours son modèle et ne voudrait qu'on l'abîme ou ne serait qu'on le chiffonne. Par ses propres moyens, il protégerait le plus vieux. — Tonton m'a dit de partir. Aidez mon tonton s'il-vous-plaît... Le bouille attristée du garçon était déjà un argument trop convaincant pour les trois hommes qu'on aurait jugé d'habitude sévère. Il n'en fallut pas plus pour emporter Cassian avec eux, dans leur bras, et se diriger vers le zoo. |
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