Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
TerminéDim 21 Mai 2017 - 21:39


Dites, ça se mange
ce truc ?
Zoo : Un endroit conçu pour que les animaux puissent étudier les moeurs humaines.

Cela ne ressemblait pas à un endroit où les dealers réalisaient leur meilleur chiffre d'affaire. Plus à un bestiaire, rempli d'animaux peu ordinaire que les visiteurs observaient avec une curiosité exaspérante. Qui avait-il de si intéressant à voir tous ces volatiles piailler et se dandiner telles des danseurs de cabarets trop éméchées voulant faire un dernier tour de piste ? Franchement, tout cela était ridicule. Toutes ces couleurs, tous ces cris, tous ces rires et beuglements inusités qui donnaient juste envie de se trouver ailleurs. Pauvre diable retrouvé là par erreur. La chance ne sourit pas toujours aux opportuns.

Fumée de cigarette. Regard en biais sur le petit dealer de potion. Le rire d'enfants qui s'éloignent. La nuit commençait à tomber, annonçant par la même occasion le commencement des spectacles nocturnes du zoo et son ballet d'animaux idylliques. Des créatures venues de temps lointains et différents, où les hommes ne ressemblaient pas à ces pitres qui se bousculaient pour admirer des pigeons multicolores. Cela en était fatiguant et navrant tellement le zombie n'en avait rien à faire, attendant avec une impatience presque inexistante que ce fichu nécromancien lui donne sa marchandise. Il attendait depuis plus d'une heure derrière les cages des oiseaux tropicaux, fumant cigarette sur cigarette en espérant que ce satané charlatan finisse ses breuvages. Heureusement pour lui qu'il était doué dans son domaine et que ces potions de soin étaient les meilleures, sinon, Toulouze serait déjà allé ailleurs.

Retenant un juron, le basané observa à nouveau l'homme aux mèches brunes et aux perles grises, une grimace étirant ses lèvres avec contrariété. Que se passait-il encore ? Intrigué mais surtout exaspéré au possible, le zombie se pencha sur l'autre homme qui lui fit signe de partir un peu plus loin, signe qu'il avait encore foiré ses potions. Un grognement se fit entendre, Toulouze plongeant ses mains dans les poches de son jean avant que ses pas ne le dirige vers d'autres lieux. Il repasserait un autre jour, le nécromancien lui ayant déjà assez tapé sur le système comme ça. Il s'occuperait de son affaire sans potion, tant pis.

Gloussements désobligeants. Bruits bizarres. Éclairage puissant. Naviguant tel le zombie qu'il était dans la foule trop enthousiaste et joyeuse, Toulouze chercha son chemin pour quitter les lieux au plus vite afin de retourner dans sa piaule et s'étaler sur le carrelage. Il n'avait aucune envie de rester aussi tard dehors, surtout que le nécromancien incompétent lui avait pris beaucoup trop de son temps et souhaitait juste lézarder. La fatigue était assez forte ces derniers jours, le clouant plus souvent sur le matelas ou le sol qu'il ne l'aurait voulu. Le basané sortait toujours pour s'occuper de ses clients et faire ses prédications, mais à part cela et acheter des potions, le zombie quittait à peine le duplex de sa princesse. Certainement qu'il récupérait toutes les heures de sommeil transformées en cauchemars et illusions déroutantes mais l'homme faisait plus penser à un énorme félin flemmard qu'à un zombie exécrable.

Voyez le paradoxe !

Passant devant la cage du couple d'éléphants à poil plus très loin de tomber en poussière, l'africain se demanda un instant si il avait pris la bonne direction. Un monde fou était amoncelé près des grilles, désireux de mieux voir ce duo de mammifères gigantesques ayant vécu bien des siècles avant eux. Fascinés et émerveillés, le petit peuple poussait des cris de singe excité. Qu'est-ce qu'ils pouvaient avoir l'air complètement débile. Désabusé, Toulouze observa les deux animaux avec flegme, une discussion avec Teo sur le sujet lui revenant vaguement en mémoire tandis qu'il se demandait combien pouvait valoir la viande de ces trucs sur le marché ? Enfin, est-ce que c'était comestible même ? Le zombie secoua à la tête. Il ne voulait même pas y penser. Pour l'heure, il avait juste envie de se barrer et de ne plus voir cette fichue foule de crétins.

Avec Cassian
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Cassian C. Sanders
Cassian C. Sanders

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#2
TerminéDim 21 Mai 2017 - 22:55

cock-and-bull story
Qui aurait la stupide idée de s'aventurer dans un zoo alors qu'il affiche trop de fierté pour se pavaner ainsi en pleine soirée dans un zoo où l'on annonce des spectacles nocturnes ? La réponse est toute trouvée quand on connaît Cassian et sa crédulité frôlant l'ingénuité. Il n'était pas bête mais si on hurlait telle chose dans le bigorneau qu'était son cerveau, il le gardait bien inscrit en sa mémoire ; surtout si cela avait une quelconque valeur profitable pour l'américain.

Ce fut donc avec une naïveté qui lui ravissait le sourire d'un air parfaitement béat et angélique qu'il s'aventura dans ce lieu aussi peu commun pour lui. Après tout, même en temps normal, il aurait pu venir tuer le temps sempiternel qui l'attendait pour ces seize siècles de mort à venir. Sa cadence, aujourd'hui bien guillerette, serait bien plus mollassonne, comme à l'accoutumée, mais il aurait trouvé quelque chose à faire de sa misérable vie plutôt que rester chez lui à jouer avec Rubik's cube qu'il n'aurait jamais réussi à résoudre, au final. 
Son regard enthousiaste se portait sur ces zèbres spectraux avalant des fougères bien matures. C'était un paysage atypique, en fin compte, qu'il n'aurait même pas chercher à relever en temps normal. Bien qu'il était hétéroclite, il n'aurait pas chercher à souligner un détail frappant. Mais aujourd'hui, tout semblait avoir une importance. Ce terrain kaléidoscopique en paysage et animaux attisait cruellement sa curiosité. Il cherchait vainement quelque chose qui avait frappé son esprit d'après cette maudite légende qui perturbait même ses visions.

Effectivement, il s'était rendu encore chez un nécromancien qui tenait une boutique, hier, dans l'après-midi. Quoi de plus de sérieux ? On lui avait dit de ne pas faire confiance à tout le monde, la dernière fois, donc s'il y avait du concret, ce vieillard en avait donné avec son établissement et sa licence placardée au mur. À titre indicatif, c'était son premier achat et Cassian avait acheté pas moi d'une trentaine de potions ; de quoi vider la médiocre paye qu'il avait reçu. Une trentaine de potions pour une toute première fois, ça n'était pas commun. En réalité, ça en était même la traduction ou plutôt le copier-coller archétype pour exhiber sous tes les yeux profiteurs la badauderie de Cassian.
C'était bien connu, les anciens étaient conteurs ou plutôt faiseurs de remèdes pour les grands-mères, de légendes pour les homologues masculins. Obéissant à ces apparences, l'américain avait dévorer le mythe de ce bon vieux nécromancien.

— Tu sais, mon garçon, on a bien de la chance d'être mort. On peut rencontrer des mammouths.

Jusque là, ça tenait debout car les mammouths s'étaient éteints et méritaient une vie après la mort comme tous les humains. On en accueillait d'ailleurs dans le zoo plutôt que dans le musée d'Histoire naturelle, désormais. Cependant, ce qui aurait frisé cette histoire de ridicule autant que le son d'une cornemuse aurait alerté du caractère risible pour autrui ne donna pas froid au jeune homme. Il était même fervent et passionné d'une nouvelle quête palpitante par la suite de l'histoire.

— Et tout le monde ne le sait pas mais les poils de mammouths font de grandes choses. De très grandes choses, mon petit.

Néanmoins, le monde qu'il découvrit près de l'enclos de ces animaux contredisait le fait que cette légende soit peu racontée. Un tas de monde s'était agglutiné autour d'eux, tentant de caresser leur trompe touffue mais peut-être, par la même occasion, cherchait à arracher un bouquet de poils de ces créatures. On aurait cru des rats cherchant à protéger des poivrons des nuisibles, faisant barrière à eux, mais qui les dévoreraient une fois les autres menaces des légumes et donc, leur récompense, vaincues.
Cassian ne se considérait pas comme un puceron même si sa modestie maladive aurait pu faire croire autrement alors il fronça ses sourcils broussailleux, prêt à montrer de quoi il était capable en retroussant ses manches. 

Cependant, la venue familière de Toulouze dans les parages se dressant devant lui comme une épaisse plaque en polycarbonate contre laquelle il se serait pris sans voir la transparence juste avant. Cette rencontre inopportune le poussa à faire retomber ses manches pour se donner un air bien plus présentable mais surtout moins risible aux yeux du basané. Il se redressa aussitôt, comme pour un garde-à-vous. Mais comme le petit devait beaucoup de respect au grand, même si l'intimidation qu'il lui portait était immense, il alla le salua d'un air beaucoup plus décontracté entre colocataires.

Cassian échangea un regard entre le passant et la cage des animaux. Pourquoi se trouvait-il là ? C'était improbable. Encore plus improbable que lui aussi puisse croire à ce genre d'histoires puisqu'il était trop défiant et ce, vis-à-vis de tout. Le garçon remua la tête mais comme la poursuite de ses paroles le prouva, il ne put se retirer cette possibilité de la tête alors posa la question directement :

— Dis Toulouze, t'y crois à cette histoire de poils de mammouth qui peuvent te permettre de séduire n'importe qui ? questionna innocemment le garçon avant de reprendre un air plus sérieux mais aussi plus mensonger. J'y crois pas trop mais tous les gens qui s'y attroupent, probablement. Je suppose que toi non plus mais puisque t'es là, c'est suspect.

Ses paupières se fermèrent ou plutôt papillonnèrent pour finalement se constiper en un plissement douteux. Il n'y avait aucune raison à ce que Toulouze soit là donc c'était une hypothèse crédible que sa présence soit justifiée par ce mythe qu'il aurait lui aussi entendu, certainement. S'il était ainsi, Cassian jouerait les rivaux même avec son aîné et n'aurait accepté aucune synergie. Trop égocentrique, il repartirait seul avec des poils de mammouth.


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#3
TerminéLun 22 Mai 2017 - 18:42


Dites, ça se mange
ce truc ?
Zoo : Un endroit conçu pour que les animaux puissent étudier les moeurs humaines.

Réaction en chaîne d'une action désinvolte. Myriade de questions restant en suspend. Inclinaison d'une tête trop lourde d'incompréhension et d'interrogation. Qu'est-ce que le jeune zombie pouvait bien faire là, au milieu de cette foule, à regarder lui aussi les gros pachydermes à fourrure ? Question sans réponse dont le basané n'en avait cure. Comme si savoir ce que pouvait foutre Cassian dans le zoo lui aussi lui importait. Lui voulait partir, et il allait partir. Surtout que la dernière fois qu'il avait eu à faire au brun, celui-ci l'avait mis dans un sacré pétrin impliquant une robe ambulante et une paire d'escarpins ne lui appartenant même pas. Encore une histoire à dormir debout.

Sauf que cette fois-ci, le petit brun lui était rentré dedans avant de finir sur les fesses, s'était redressé d'un coup comme un soldat devant son colonel tout en affichant cette expression bien trop tendre et juvénile aux yeux du zombie. Cassian ne changerait-il donc jamais et resterait cet enfant agaçant et boudeur qui croyait encore au Père Noël ? Toulouze se le demandait, et ce davantage quand son ancien colocataire lui raconta cette soit-disant légende tout droit sorti d'un livre de blague ? Mais où est-ce qu'il avait bien pu entendre des âneries pareilles ?

Regard en biais. Froncement de sourcil. Observation minutieuse. La foule admirait les deux animaux, tentaient de les toucher, prenaient des photos. Certains passaient leur dos dans les poils sûrement lavés et relavés des deux créatures, caresses vagabondes d'êtres ordinaires et fatigués. Pensaient-ils réellement comme l'américain ? Que les poils drus de ces animaux pouvaient permettre à quiconque de séduire n'importe qui ? Cela sonnait comme une pub mensongère.

- Tu dis encore des conneries à ce que je vois.

Une envie furieuse de soupirer monta dans les entrailles du zombie qui ne se retint pas, ses sourcils se fronçant sous l'exaspération et le désabusement profond qu'un être aussi crédule pouvait lui apporter. Franchement, comment ce gamin faisait pour être aussi naïf ? Lassé au possible, Toulouze attrapa l'arête du nez du garçon devant lui, chose qu'il faisait toujours quand Cassian l'énervait et le poussait dans un état de lassitude latente.

- Faut vraiment que tu crois n'importe quoi ma parole ? C'est qui le con qui t'a sorti un truc pareil ? Je parie qu'il t'a piqué tout ton fric au passage.

Sermon sévère. Voix grave et sérieuse. Prémices d'une discussion qui n'irait que dans un sens. C'était souvent ainsi que les choses se passaient entre eux, au grand désarroi du zombie qui n'arrivait juste pas à s'empêcher de remonter les bretelles de ce môme. Il fallait dire que le voir flâner le nez au vent en croyant tout ce que le premier venu pouvait lui dire le faisait grincer des dents. Ce n'était plus de la naïveté ou de la candeur à ce niveau là. Mais bien de la stupidité carabinée !

Mais laisses le donc tranquille !

Les visiteurs riaient et criaient de joie. Certains avaient des étoiles dans les yeux, d'autres des œillades plus étranges à l'égard des deux mammouths. Des regards que l'africain avait du mal à décrire. Ce qui était sûr était que la plupart d'entre eux avait un air louche. Vachement louche. Et si...

- Mais c'est peut-être vrai ton truc tout compte fait.

Les doigts libérèrent le pauvre nez meurtri et rougi, les perles couleur marine plongeant dans les billes curieuses et ingénues d'une âme trop innocente.

- Ça te dit bosser avec moi ?

Idée subite trop farfelue pour être convaincante. Était-ce dû à un soupçon de folie ? D'ennui ? Qui pouvait savoir. L'idée que Toulouze avait eu était parti pour leur faire faire n'importe quoi. Un peu comme d'habitude quand on connaissait le grand zombie. Enfin bon, il ne passerait pas sa soirée à dormir avec les deux cochons poilus. C'était déjà ça de pris.

Mouais, je ne sais pas si c'est une bonne idée...

Avec Cassian
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#4
TerminéMar 30 Mai 2017 - 20:21

revers & impairs
Certes, cette histoire était à dormir debout mais la réaction de Toulouze s'avérait aussi vexante que prévue. Ne pouvait-il pas un peu regarder Cassian d'une autre manière, juste une fois ? C'était comme si ce « encore » le condamnait à un jugement universel et indéfectible. Une réputation complètement dégradée à l'exception qu'il n'avait jamais pu faire vraiment ses preuves face à son aîné. Des mégots écrabouillés en magots risibles puis jetés depuis un pont dont on se foutrait éternellement. 

Le plus jeune était emprisonné dans ce pincement de réputation comme d'arête. Ne pouvait-il pas y échapper ? Chaque rencontre conduisait à un coup de férule et dans un espoir trop vain, Cassian s'attendait à plus doux de la part de cet homme trop dur. De son maître, on attend des félicitations ou tout au moins des encouragements mais Toulouze ne semblait jamais assez généreux pour son pupille, préférant jeter une pouffée de cigarette plutôt que lui en donner une.

Agacé, celui qu'on n'aimait pas se mit à grigner des dents, comme pour faire saillir ses canines trop inoffensives. Il n'avait jamais dit qu'il y croyait même si le basané n'avait pas tort en fin de compte. Sur ce coup là, Cassian aurait dû être plus direct et s'attendre à la défiance d'un tel homme qui interpréter toujours le mal mais bien ce qu'autrui pouvait réellement penser. Ainsi donc, ça n'empêcha pas le jeune homme de protester.

— Hé, je n'ai jamais dit que j'y croyais ! vociféra Cassian de sa voix grave mais paraissant plus fluette face à celle de Toulouze.

Cependant, ce fut à ce moment que Toulouze le relâcha. La manipulation sur Toulouze ne marchait pas mais il avait énormément de doutes sur les réprimandes donc il savait d'avance que cela ne pouvait pas fonctionner. Il ne l'avait pas laissé libre avec des traces rouges pour cette raison, c'était certain voire couru d'avance. En attendant son châtiment, l'américain en profita pour regarder le sol et se masser les deux côtés douloureux de son nez assez plat, pourtant étiré par un bourreau. Il eut assez de temps pour finir cette guérison et se permit donc de contempler son adversaire, sans pour autant le dévisager avec colère. Aucun sentiment ne se dégageait vraiment si ce n'était la stupéfaction en remarquant que le métisse mirait un spectacle plus loin, avec des perles marines et venues des tréfonds, comme s'il constatait un ciel auquel il n'avait jamais fait face.

Remontrance conciliante.

Lorsque la personne qu'il considérait comme un tyran se montra plus cicérone, le plus jeune laissa un bâillement de surprise traverser sa bouche. Est ce que ses pensées avaient fait mûrir de nouvelles graines dans l'esprit de l'africain pour en faire derechef une terre plus fertile ? Impossible car ce type ne se laisserait jamais influencé au contraire de Cassian. 
La suite révéla que Cassian avait peut-être un peu d'utilité pour l'homme en l'occurrence. De travailler avec lui ? Il ne pouvait absolument pas lui refuser même si l'autre l'avait encore attaqué vulgairement. Au final, former une madrépore ou plus précisément une union avec Toulouze, c'était ainsi qu'il apprendrait à le connaître et mieux exploiter sa relation avec lui. Même si Ael lui prouvait qu'il ne suffisait pas de temps pour former une amitié indétrônable, il ne négligeait pas que cela pouvait avoir une très grande influence. Si les secondes s'égrainent dans une relation, elles vont venir fleurir ou faner une relation. Pour l'instant, avec son ancien colocataire, elle ne se retrouvait ni au point de mort, ni au point de vie, en fait. C'était un état de latence très désagréable qu'il n'avait jusque là pas pu toucher comme dit précédemment. Mais, dans une folie aussi saugrenue que méconnue, le métisse lui proposa de développer plus de branches avec lui à l'aide des nervures du temps.

À la seconde où il fit sa proposition et pour sa part, fidèle à lui-même, le garçon hocha la tête :

— D'accord. J'accepte. Enfin je ne connais pas la nature du travail mais si ça peut te faire plaisir, je répondrai présent. Encore plus si ça peut me permettre de m'excuser.

Les excuses étaient au fond multiples. À la fois pour ce grognement incongru, pour les paquets de cigarettes empruntés et jamais rendus, pour la situation embarrassante en référence aux talons, pour le manque de confiance que la pièce avait décoché ; et pourtant, il n'avait pas révéler le nombre d'excuses à donner puisqu'être vague était le meilleur moyen de s'en sortir pour lui. Ce n'était pas de la manipulation à proprement parlé mais plutôt jouer des non-dits. Toulouze ne verrait qu'un et pas tout et Cassian serait peut-être bien vite excuser pour sa réprobation, son vol, sa maladresse et son idiotie même s'il ne donnait qu'un « ou » pour cet ensemble d'incartades.

Pour donner plus de véracité à ces prétendues excuses, il fallait retenir les leçons et évidemment, ce fut ce que Cassian chercha à argumenter. Mais, si on le connaissait assez bien, il les retenait à moitié car accepter sans réflexion la proposition d'un tel individu était mauvais. Pour ce faire, il continua :

— Tu m'as dit qu'il ne fallait pas faire confiance à tout le monde donc je pense qu'il faudrait que je mette une condition à tout ça, non ?

Il échangea un sourire à l'attention de son tuteur et balla son cou vers la droite pour finir sur la gauche. Il réunit ses mains en une poignée qu'il axa contre son abdomen pour se donner une attitude plus reposée. Ce fut comme si la réflexion recommandée s'empara de lui quand il clôt ses tendres paupières et inspira l'air nocturne du zoo. Puis, la lune positive mais sérieuse revint en transition sur ses lèvres étirées pour l'africain.

— Un travail mérite salaire donc je veux que tu arrêtes de me pincer, me frapper ou quoi que ce soit quand tu me vois, d'accord ? Franchement, c'est pas classe...

Il massa de nouveau une douleur qui ne voulait pas partir au niveau de son nez en exagérant les plaintes suites à la rougeur. Il ne regarda plus Toulouze mais se tourna vers le paysage préhistorique. Ca avait sans aucun doute un rapport avec les poils de mammouths mais pas pour le même usage, il n'y avait pas tergiverser dessus. Ou alors, Toulouze voulait un peu plus charrier le jeune homme...

— Et de te moquer de moi aussi ! rajouta-t-il. Je ne pense pas que la légende soit vraie parce que ce n'est qu'une légende après tout !

Le besoin d'asserter ça de nouveau lui était nécessaire pour convaincre l'aîné auquel cas, ce travail serait complètement stupide et plutôt une humiliation le concernant, ce qu'il redoutait le plus. Franchement, il ne désirait pas être grignoter par les moqueries d'un commensal comme les puces semblait se jouir des poils des mammouths.
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#5
TerminéMer 31 Mai 2017 - 0:05


Dites, ça se mange
ce truc ?
Zoo : Un endroit conçu pour que les animaux puissent étudier les moeurs humaines.

Lassitude puis agacement. Agacement puis étonnement. Étonnement puis amusement. C'était rare que le jeune zombie se comporte d'une telle manière avec le plus grand. Rare également que l'aîné lui adresse la parole de cette façon. Certainement était-ce la raison du changement d'attitude du plus jeune, de sa manifeste irritation face à la remarque acerbe et sans fondement que lui avait lancé le plus grand et son faux air de négociateur né. Certainement que leurs dernières entrevues avaient rendu le brun plus tenace, plus perspicace, et plus méfiant. Seulement, Toulouze voyait bien dans le regard du jeune homme qu'il ne changerait pas aussi rapidement et facilement. Cassian resterait jamais un gamin malhabile et bien trop crédule qui finirait toujours par se faire plumer. Enfin, ce n'était pas vraiment ses affaires.

Ça c'est ce que tu dis.

La foule ne semblait pas vouloir dégrossir, gonflant les rangs de cette armée de visiteurs trop désireuse de voir ces animaux faussement extraordinaires. Ce n'était que des éléphants couvert de poils pour le zombie, bien trop laid qui plus était. Si les gens voulaient voir et toucher des animaux poilus, ils n'avaient qu'à aller en pleine forêt. Ça grouillait de petits marcassins tenaces vous suivant partout. Grimaçant d'inconfort, Toulouze changea la direction de ces pensées fugitives alors qu'il récupérait son précieux paquet de cigarettes dans le fond de la poche de sa veste en cuir. Il le rangea tout aussi vite qu'il l'avait pris, ne souhaitant pas donner sa dernière au brun en face de lui qui l'observait avec cette expression déterminée. Encore cette envie de plaire. D'être à la hauteur. De recevoir des félicitations. D'un homme qui n'en donnait pas et n'en avait cure. Gloire ou satisfaction, estime ou respect, qu'importe ce que recherchait ce gamin, il n'était pas dit qu'il le trouve un jour. Pas chez l'africain en tout cas. Il ne lui donnerait jamais de telles faveurs.

Vieux zombie borné !

Rire volatile et rictus moqueur. Toulouze alluma sa cigarette avec flegme, ses billes sombres observant en biais le jeune homme et ses traits juvéniles. Il voulait s'excuser qu'il disait. Il voulait être à sa hauteur qu'il pensait. Il voulait lui plaire et rentrer dans ses bonnes grâces. C'était ce que voyait le zombie, du haut de sa montagne de doutes et de méfiance, perché sur ses idées erronées et trop vraies qui ne faisaient que se mélanger davantage à chaque seconde. Discours notoire de deux zombies pas très futés. Et il voulait pénétrer le zoo de nuit ? Ça promettait.

Acceptation rapide pour une entreprise bien floue. Cassian était toujours aussi mais moins conciliant. Cela amusait grandement le basané, bien qu'il ne le montrerait. Il n'allait tout de même pas donner le change à ce gamin trop godiche pour son propre bien. Il ne manquerait plus que ça.

- Tu ne poses pas beaucoup de question sur qu'on doit faire dis donc. Si ça se trouve, j'vais te jeter dans la fosse aux lions et t'y laisser.

La fumée blanche s'éleva dans les ciels, éternelle danseuse d'une musique trop souvent fredonnée. Habituelle ritournelle d'une manie ancrée dans des gestes presque parfaits. Ces paroles pourraient certainement refroidir le jeune homme, le mener sur une autre piste et le rend plus maussade, l'image d'une moue boudeuse s'éclairant dans l'esprit malicieux du vieux zombie. Seulement, il ne préféra pas attendre une quelconque réaction du pauvre Cassian et lui assigna une pichenette assez forte sur le front pour y laisser une marque. D'un pas leste et sûr, Toulouze abandonna son poste derrière cette masse grondante de morts trop agités et délaissa ce jeune garçon bien trop naïf.

- Si tu veux que j'arrête de te maltraiter, ramènes toi à l'arrière du zoo à 1h demain. Enfin, si tu veux vraiment t'excuser.

Sans plus d'informations utiles, le zombie disparut dans la foule trop bruyante, marchant sans regarder derrière lui. Cassian se pointerait-il le lendemain ? Aurait-il l'audace de suivre un plan qu'il ne connaissait même pas ? L'africain se le demandait grandement, sa main libre jouant avec son portable pour trouver un contact pour le renseigner sur ce qu'il désirait savoir. Pour le reste, il aurait largement le temps de voir ça plus tard.

« Dis ça se bouffe le mammouth ? »

Avec Cassian
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Regina George en décomposition
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Cassian C. Sanders
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Pronoms : il, lui
Âge de la mort : 22
Âge post-mortem : 62
Appartement : Courchevel
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#6
TerminéMer 31 Mai 2017 - 16:23

loi du plus haut
Avec la vélocité des plus absurdes, la grande perche rangea son paquet de cigarettes. Un rire nerveux s'échappa de la ligne à peine charnue du voisin. Il avait connaissance de sa passion pour prétendre fumer alors c'était qu'il jouait bien son rôle. S'il avait caché si vivement la petite boîte exclusive, c'était qu'il croyait vraiment que Cassian aimait fumer. Or, le jeune garçon n'aimait pas fumer. Il aimait la fumée qui s'en extirpait en concept aussi ténébreux qu'attractif pour autrui.

Il ne voulait absolument pas se jouer ce grand homme mais les occasions furent aussi virulentes que la peste. Le détroitien avait de la répartie mais la cachait souvent au profit d'égard qu'on pouvait lui considérer. Cependant, c'était assez flou à appréhender et calculer comment il fallait procéder avec ce vieux zombie. Le positivisme, la neutralité et même la méchanceté ne marchaient sur lui. Le naturel, encore moins et à ce stade, le brun ne cherchait plus vraiment comment plaire à cet homme par des mots et en profiter même pour le taquiner discrètement :

— Je ne m'inquiète pas pour ça, Toulouze. Je suis déjà mort, tu sais ! De pauvres lions ne feront rien d'une telle carcasse. En revanche, si tu es ce coupable de la rumeur sur le béton mortel, c'est différent, s'esclaffa-t-il.

En soi, les mots ne semblaient pas plus changer Toulouze qui lui infligeait toujours cette chiquenaude bien vulgaire sur le front qu'il malaxa avec plus de douceur par le bout de ses doigts délicats. Il pencha la tête pour ne pas croiser les vilaines billes houleuses capable d'accentuer la douleur sur un cadavre déjà assez valétudinaire. N'avait-il donc aucune pitié ?
C'était ainsi que Cassian se mit à philosopher sur l'hypothèse que l'homme au nom de ville tournerait dans cette sphère digne d'un bocal pour cyprin doré tant qu'il n'y aurait rien de concret. Tant qu'il n'y aurait aucune entreprise, aucune activité, le pâlot serait désigné comme mou, sans énergie et qu'on avait besoin de pousser à bout.
Alors, il ne répondit pas. Les mots ne donnaient que maux dans cette conversations. 
La meilleure façon de ne plus se faire, justement, maltraiter, c'était cette rébellion démarrant par l'indulgence et l'obéissance.
❛ Deeds not words. ❜
Pas une minute en retard, le jeune homme se présenta au point de rendez-vous donné le lendemain. Si la soirée précédente avait été riche en émois humains et sensations animales, le repos s'était désormais fait une place bien plus dominante lorsqu'une heure tapante sonna contre le cadran de l'horloge, surplombant tout le zoo spectral dans ce climat vespéral. On devait respecter un horaire en tant qu'humain ou animal, comme une hibernation ou une habitude. Cependant, c'était dans cette insurrection docile que certains ne respectaient pas le couvre-feu humain mais des lois animales. Finalement, on aurait dépeint ces bêtes plus civilisés que deux voyous cherchant à passer dans ce zoo tels des cambrioleurs, entravant toute intimité et trêve qu'on accordait guère à de pauvres esclaves trop peu estimés.

En guettant parmi les barreaux de la clôture arrière, Cassian pouvait évaluer des animaux qui, finalement, auraient été aussi sacrés, donc, que lui. Il n'y avait rien d'honorable à être une bête de foire et on ne faisait que le regarder donc, l'allusion que Toulouze comptait faire de lui, maintenant à l'arrière du zoo, était magnifique. Peut-être que sa mission ne consistait qu'à être moqué une bonne fois pour toute, roulé dans la boue ou pire encore... Il ne préférait pas imaginer les idées sadiques digne de léthifères que le basané pouvait avoir dans le crâne. Il savait que Toulouze pouvait être un homme violent donc mieux valait prendre ses gardes comme il le lui avait indiqué. Sauf que le garçon était peut-être un peu trop extrême en ayant emporté son taser. Certes, il ne se voyait pas l'utiliser mais quand il s'agissait d'un type qui disait être méfiant mais dont il fallait plutôt se méfier de lui, c'était plus prudent.

L'homme en question apparu à une durée que Cassian ne put déterminer puisqu'il avait détacher son regard du cadran de l'horloge digne d'une tour Big Ben. Peut-être même qu'il s'était tapi dans l'ombre, aussi sournois qu'il était, un peu plus tôt. Quoiqu'il en soit, l'américain n'hésita pas à le rencontrer avant que ce dernier n'arrive à sa petite hauteur défectueuse et bien trop inoffensive.
Il n'y avait plus personne et c'était le moment propice pour Toulouze de se débarrasser du jeune homme. L'autre préféra donc détendre et prendre la mission pour une rigolade plutôt qu'un sérieux trop morbide. Il se mit à déglutir, sa pomme d'Adam ricochant de sa glotte jusqu'au fond de sa trachée :

— Je suis à l'heure. Tu n'as pas besoin de m'empaler sur les défenses du mammouth, du coup, badina le brun.

Son sourire se perdit quand les deux têtes plus hautes que lui le mirèrent. La lumière diffuse éclairait à peine le visage du basané, lui donnant une teinture encore plus obscure que la nuit. Cette dernière paraissait sépulcrale, lui, était bel et bien terrifiant. Le brun se ravisa et fit descendre encore sa boule de salive dans sa gorge avant de reprendre, avec un sérieux peut-être plus recommandé comme en témoignait la première expression donnée :

— Plus sérieusement, comment tu comptes me faire grimper là ? Tu as vu la hauteur de la clôture ?

Le petit regarda ses pieds et se retourna vivement pour finir avec peur sur le cadavre métisse, bien plus imposant. Lui était capable de grimper facilement mais Cassian glisserait et ne passerait pas. Toulouze, de son regard impressionnant pouvait rendre ces barres de fer flexueuses alors que ce garçon au teint diaphane ne ferait même pas un peu blanchir le titane dont semblait être fait ces arbres en pointe.
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#7
TerminéJeu 1 Juin 2017 - 23:51


Dites, ça se mange
ce truc ?
Zoo : Un endroit conçu pour que les animaux puissent étudier les moeurs humaines.

Ruelles noires dans le Tokyo des soirs perdus. C'était étrange de voir un lieu si souvent bondé de monde aussi vide et déserté de toute âme joyeuse et pleine d'entrain. Il n'y avait plus que le silence, le passage furtif de quelques animaux nocturnes faisant profil bas. Et la présence peu rassurante de ses deux hommes postés près des grilles du parc bien trop souvent fréquenté. En apparence, personne ne semblait arpenter le zoo mais le système de surveillance était bien plus élaboré que l'on pouvait le croire.

Toulouze avait passé la journée dessus, à son grand désarroi -et avec une bonne dose d'agacement- à choper les bonnes informations pour leur permettre de pénétrer dans le parc sans se faire prendre trop rapidement. Car l'entreprise qu'il souhaitait mener aurait du demander plus de préparation qu'une simple journée. Donner rendez-vous au brun le lendemain n'avait pas été la meilleure idée qu'il avait eu de la semaine et ce n'était pas son informateur qui lui aurait dit le contraire. Fortement, celui-ci avait bien plus d'un tour dans son sac.

La nuit l'enveloppa tellement les ailes noires d'un corbeau couvant ses petits. Avançant d'un pas rapide, le grand zombie était arrivé près de lieu de rendez-vous avec près d'une demi-heure de retard. Ou plutôt, un quart d'heure. Les quinze minutes suivantes, il les avait passé à observer du coin de l'oeil l'attente patiente de son ancien colocataire posté sous l'horloge du zoo. Sage comme une image. Cassian n'avait pas bougé de son poste et était certainement arrivé à l'heure dite, comme le basané avait pu lui demander. Celui-ci n'en était pas impressionné, loin de là. Ou voire blasé par la presque servitude de ce gamin qui lui collait bien trop souvent aux bask'. Il fallait dire que les personnes ponctuelles et répondant à leur promesse étaient celles qui le bien souvent réaliser un meilleur travail. Alors pourquoi être désabusé par son action.

Dis même que t'es fier de lui.

Un regard à gauche. Une œillade à droite. Toulouze s'avança avec flegme jusqu'au jeune zombie, ses vêtements noirs et son sac de la même couleur le fondant dans la pénombre. Il put sentir les perles claires du brun le fixant avec appréhension, un sourcil se levant sur son front partiellement caché par la capuche de son sweat-shirt. Avait-il peur de lui ? Ou de se faire réellement empalé sur la défense de l'un de ses pachydermes ? Toulouze n'en avait pas réellement cure et pour toute réponse, sa grande main vint éparpiller les mèches sombres du jeune homme dans une caresse bien plus amicale et espiègle que ses habituels soufflets douloureux.

- T'en fais pas gamin, tu tomberas pas en poussière ce soir.

Les doigts disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus, laissant derrière eux un entremêlement de touffes brunes désordonnées tandis que l'africain scrutait les environs sans se soucier davantage de son acolyte. Il avait mieux à faire que de faire de longs discours et puis le temps jouait contre eux. Affichant une moue soucieuse, le zombie observa un instant les grilles puis le gamin fasse à lui enfin de lui faire signe de le suivre.

- Si tu crois que je vais passer par-là. Et puis quoi encore.

Un soupir lourd et désabusé. Enfin les choses redevenaient comme elles l'étaient toujours. Il ne fallait pas non plus donner de mauvaises habitudes à ce môme. Il risquait de ne plus le lâcher.

Oh mais arrêtes ! Tu l'aimes bien !

D'un signe de tête, il enjoignit le jeune spectre à le suivre un peu plus loin, vers un petit bâtiment se trouvant non loin des grilles du zoo. À quelques mètres se dessinait une porte vers laquelle il se dirigea, Cassian toujours dans ses pas quand il sortit une clef de la poche intérieure de sa veste. Le nécromancien dealant des potions dans le parc avait bien voulu la lui prêter en échange de bons et loyaux services pendant un temps. Il lui avait également appris une nouvelle qui l'avait fait sourciller d'étonnement.

Un faible « clac » se fit entendre, perturbant à peine le silence roi de ce soir tiède quand l'africain tira la porte pour l'ouvrir en grand. Avec précaution, il arpenta du regard les environs, ses billes couleur marine détaillant chaque recoin invisible de la pénombre pour enfin les déposaient sur le pauvre garçon à ses côtés.

Cette histoire va mal finir.

- Tu vois le bâtiment en face ? Tu entres, tu fous le bordel, et tu en ressors aussi vite que possible. Après on retourne voir les autres trucs poilus, on pique des poils, et on se barre. Des questions ?

Mais vraiiiment mal !

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Cassian C. Sanders
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#8
TerminéVen 2 Juin 2017 - 14:53
Premier dé

Pile ▬ La fenêtre se claque et crée juste un gros claquement mais elle est ouverte.
Face ▬ La fenêtre se claque et crée un gros claquement en plus de rester bloquée.

Deuxième dé :

⋄ Si pile
1 ▬ Rien ne se passe mais Cassian demeure plus stressé.
2 ▬ Ils réveillent des oiseaux éteints qui se mettent à hurler.
3 ▬ La cage de certains oiseaux maintenant éveillés était ouverte. Ils l'attaquent.
4 ▬ Cassian se met à ouvrir la fenêtre de nouveau mais des oiseaux éveillés se mettent à s'enfuir. Bordel réussi !

⋄ Si face
1 ▬ Il est juste enfermé et commence à paniquer en essayant en vain d'ouvrir la fenêtre.
2 ▬ Il est enfermé en plus du pile, 2.
3 ▬ Il est enfermé en plus du pile, 3.
4 ▬ Astucieux ou bourrin, il monte un zèbre quagga, une espèce disparue, pour défoncer la porte.

Troisième dé :

⋄ Si pile ▹ 2 ou face ▹ 2
1,2 ▬ Il chante une berceuse ridicule qui fonctionne pour les faire taire.
3,4 ▬  Il chante une berceuse ridicule qui ne fonctionne pas mais participe à la cacophonie.
5,6 ▬ Le son alerte directement les gardes postés près des barrières de tout à l'heure.

⋄ Si pile ▹ 3 ou face ▹ 3
1,3,5 ▬ Il se laisse attaquer.
2,4,6 ▬  Il sort son taser pour répliquer.

⋄ Si face ▹ 4
1,2 ▬ La porte ne cède pas au coup du zèbre quagga.
3,4 ▬ La porte cède, tout simplement.
5,6 ▬ La porte cède et les animaux s'enfuient. Bordel réussi !
Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#9
TerminéVen 2 Juin 2017 - 14:53
Le membre 'Cassian C. Sanders' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 'PILE OU FACE' :
Dites, ça se mange ce truc ? Ohuu

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#2 '4 FACES' :
Dites, ça se mange ce truc ? Rstx

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#3 '6 FACES' :
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#10
TerminéVen 2 Juin 2017 - 15:21

pochage coloré
Sur son visage, il arborait une froideur digne d'une couche permafrost qui n'aurait jamais dégelé malgré le temps. Le faciès taciturne de Toulouze était vieux mais ne le paraissait pas pour autant. Il détenait une jeunesse en dépit de sa grande maturité qui le rendait particulièrement infernal voire implacable. Cependant, un geste voulait contredire tout ce que son apparence pouvait faire ressortir chez lui. Si une personne extérieure au contexte avait surgi pour prendre part à cette conversation, elle aurait détecté une relation de complicité alors qu'il en était tout autre. 
Il allait sans dire que Cassian, pas inconnu à leur relation quand bien même il n'était pas si expérimenté en matière de sociabilisation, se retrouvait bien estomaqué face à ce toucher et doigté au niveau de sa chevelure épaisse. Le contact avait été rapide mais ces doigts bruns l'avaient suffisamment marqué et surligné pour penser à la prolepse narrative et relationnelle d'une fierté.

Il allait sans dire que le zombie ne s'arrêterait pas en si bon chemin et c'était avec discipline et précaution qu'il suivit ce potentiel patron. Entre le motif réalisé et le pochoir, l'un suivait le périmètre et les contours précis indiqués par le tuteur. Bien entendu qu'ils ne passeraient pas par là. Secrètement, Cassian plaqua sa main contre son front pour se faire part à lui-même de sa stupidité. Avec une certaine timidité, le jeune corrobora donc l'évidence dont Toulouze fit part. 
Il bifurqua donc de sens pour adhérer à la direction du basané. Ils longèrent les grilles plus nocturnes que la nuit elles-mêmes. Toulouze les dépassait presque alors que Cassian s'arrêtait seulement à leur abdomen, même pas le cou en-dessous de la pointe. Il en vint à soupirer. Quand est-ce qu'il atteindrait le niveau de Toulouze ? Probablement jamais puisqu'ils étaient tous les deux morts. Mais il n'était pas assez buté pour se plonger dans un pessimisme incurable et préféra regarder droit devant lui avant de se cogner contre le long dos de son « employeur ».

Cependant, l'homme qui lui présenter justement l'arrière de son être se stoppa au niveau d'une porte métallique donnant sur une cour où plus loin se dresser une petite cabane ; probablement un entrepôt, il n'en savait trop rien puisqu'il n'était ni à l'intérieur, ni assez près. En tout cas, ça n'étonna point Cassian d'y trouver la pancarte aux lettres capitales sur fond rouge plus que cramoisi pour signaler l'avertissement « Défense d'entrer » inscrite en japonais et anglais en-dessous, pour être bien sûr que tout le monde comprenne le message. Toulouze aurait pu prétendre qu'il était étranger aux deux langues, après tout. Le racisme était tel qu'on aurait dit qu'un métisse était un africain illettré et qu'un blanc, forcément un américain. Bon, ce n'était pas faux mais cet amalgame calomnieux ne convainquit pas le garçon qui tiqua en pensant à cela.

L'américain reporta son regard attentif sur celui de Toulouze qui avait fait un tour des environs au préalable. S'il y avait une menace, Cassian ne préférait pas s'y aventurer seul ! Il était certain que l'autre ne lui donnait pas la bonne version quand il disait qu'il ne finirait pas en poussière cette nuit. Si ce n'était pas ça, il finirait bien en prison. Il préférait se dire d'être dans le pétrin ensemble plutôt que tout seul. C'était égoïste, dira-t-on, mais dans le fond, ils auraient pu s'aider ensemble vu l'incipit complice qui commençait à se profiler dans les page pourtant au beau milieu de leur histoire. Mieux vaut tard que jamais ! 

— Mais, tu viens pas avec moi ?

Il posa cette question d'une mine triste mais il savait qu'il ne devrait pas attendre son reste. C'était damné. De toute façon, Cassian ne se voyait pas trahir et faire obstacle à la promesse qu'il avait faite. Un engagement était un engagement et comme il était pour le moins honnête bien que roublard, il s'y tiendrait. C'était peut-être sa seule marque de courage ; ne pas fuir si et seulement si on l'y en obligeait. 

Sans prêter un regard de plus, il se mit à traverser la petite cour donnant sur le bâtiment au loin. Franchement, Toulouze aurait pu être plus futé et lui donner les clefs. La porte était fermée, assurément. Mieux valait faire un tour sur deux portes plutôt que deux tours sur une seule. Il n'avait jamais compris pourquoi les gens fermaient à double tour alors que c'était juste gain de même pas une seconde de plus. 
Cependant, il aurait bien voulu que cette porte ne soit pas fermée. Il n'allait pas revenir bêtement vers Toulouze alors essaya de chercher de lui-même. De toute manière, il se dit que la meilleure façon de l'impressionner était d'agir indépendamment. C'était aussi une occasion de s'impressionner lui-même. Il prit donc une inspiration pleine et porta, en guise de réflexion, ses ongles de ses deux index miroirs dans le but de crier enfin... Eurêka !

Nul besoin de tergiverser et aller plus loin, il constata qu'une assez grande lucarne était posté pas loin de la porte énigmatique. Les propriétaires n'étaient pas assez bêtes pour ne pas avoir fermer celle-ci mais ils étaient assez ignorants pour ne pas savoir que Cassian était meilleur en décrochage de fenêtre extérieure plus qu'intérieure pour la simple et bonne raison que la façade comprenait un plus grand creux entre le rebord et le contour même de la fenêtre.
Il s'empressa donc de chercher un petit couteau suisse qu'il trimbalait dans ses poches. C'était complètement absurde et risible puisque digne des bons tontons qui cherchent à impressionner leur neveu avec mais pour un voleur aguerri tel que lui, il en avait toujours mais surtout aujourd'hui. 

Le crochetage se fit assez facilement et Cassian prit la précaution d'ouvrir la fenêtre tout juste un minimum pour pourvoir entrer dans le hangar qui s'avérait être l'accueil de quelques animaux aujourd'hui disparus dans le monde vivant. Il coinça la cale de bois, qu'il avait déniché près de la porte d'entrée, entre le rebord et le joint de la fenêtre. 
Mais très vite, un vent qu'on aurait estimé poétique prit une insurrection envers la littérature des plus violentes puisqu'il se mit à faire claquer la fenêtre. Le voleur, qui s'était à peine, retourné, accourut au niveau de la fenêtre. Il donna le plus d'efforts possibles pour pouvoir relever cette dernière, totalement encastré qu'on aurait cru que le total encadrement de l'ouverture ne faisait maintenant plus qu'un pour concevoir une fermeture immarcescible désormais. Ses ongles auraient plus en sang et retournaient à s'y attarder. Il était trop mauvais à l'intérieur. Il avait le malheur rempli de l'intérieur. 

Une tendre dépression chercha à se blottir en son sein pour philosopher sur le malheur dont il était victime mais la quête au coup de blues fut rapidement interrompue. Très vite, un oiseau se mit à cogner le dos frêle du brun qui fit courber puis tanguer sa colonne vertébrale en un cri de douleur conséquent. Le bec était vraiment dur, ça ne pouvait pas être un vulgaire perroquet. Non, ça en était pas un mais bien une vingtaine, une trentaine ou une quarantaine ! Des perroquets si versicolores qu'il ne put vraiment les identifier en plus de leur état disparu. Il ne savait pas les nommer comme il ne savait pas les dénombrer précisément.

Les oiseaux éteints se mirent à voler autour de Cassian de sorte à créer un siphon de panique sur lui, cherchant à l'oppresser de toutes ces vulgaires couleurs. Encore une fois, le zombie chercha à se rappeler de ce que Toulouze cherchait à lui faire passer comme test : L'indépendance, le courage et... le bordel ! Si toutes les teintes éteintes s'étaient mêlées pour finalement éteindre le calme de la nuit sans lumière, il avait sans aucun doute démarré ce que Toulouze lui avait inculqué.

Quand un des volatiles chercha à lacérer le garçon de ses serres acerbes et acérés, il l'électrocuta avec précision au contact, en s'excusant à un animal qui n'avait même pas eu la politesse de comprendre sa détresse. Il aimait les oiseaux, il en avait même un qui s'appelait vendredi. Mais pour autant, l'humain, en dépit d'être civilisé, n'avait de cœur que pour sourire d'être reconnu pour un autre. Vrai sadique, il ne pensa plus à vendredi pour un temps mais il s'imagina être le cerbère de Toulouze.

Toulouze avait demandé le bordel mais il n'avait pas précisé quel type de bordel alors il ferait à sa sauce bien secouée. Une sphère égoïste et un cercle vicieux où Cassian devenait un vrai psychopathe tueur d'oiseaux déjà tués au profit d'un sourire hautain.
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