Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
Terminé21.04.17 0:12

Eden aime manger les oeufs du monde des vivants, miam miam !

Les lumières de la métropole sont éteintes depuis longtemps et pour cause, c’est par un matin plutôt ordinaire que je me promène dans la ville. Enfin, me promène sans le faire : je sais parfaitement où je vais, à la bibliothèque. Et ne croyez pas que j’y vais pour lire un livre ou une autre connerie du genre, déjà  que je dois me taper les contre-rendus de missions. Je ne vais pas en plus me mettre à lire des romans à l’eau de rose. Je laisse ça à Pom. Il adore bien trop me résumer l’intégralité des livres qu’il lit, pendant que je tape à l’ordinateur. Ne me demandez pas de vous répéter ce qu’il dit ! Il adore me parler, je n’ai pas dit que je l’écoutais. Je n’ai PAS la moindre idée de ce qu’il peut me raconter. Parfois, je dis des phrases du genre : « Et alors ? » ou « Et ensuite ? » mais c’est juste pour ne pas qu’il me braille dans les oreilles que je ne l’écoute pas. C’est déjà chiant de l’entendre geindre sans arrêt sur tout et n’importe quoi, je n’ai pas envie non plus de le supporter en train de me dire dans une leçon de moral infernale qu’il faut faire attention aux autres. Sérieusement, il le fait bien assez pour nous deux. Vous voulez que je vous parle de son téléphone portable ? C’est un truc de malade son téléphone ! Il a tellement de contact que sa boîte est saturée, il a tellement de messages qu’il doit les enregistrer sur le net et il son téléphone ne s’arrête de vibrer que lorsque sa batterie est déchargée. Du coup, ça ne m’aide pas pour mes recherches.

Car voyez-vous, monsieur flirte un peu avec la terre entière. Si j’en crois mes informateurs, il y a un type roux, une rousse, un gamin, une gamine, une fille avec des bandages, un type noir, une femme brune, et j’en passe et des meilleurs. Et monsieur veut se faire le défenseur de la bonne morale. Au moins, j’ai le mérite de dire que je baise et que je m’en fous. Je ne m’invente pas des préceptes de bien de mal pour les enfreindre en culpabilisant car agrougrou que je suis méchant. Je ne suis pas méchant, je suis réaliste ! J’ai les pieds sur terre. Et plutôt dans mes chaussettes, dans mes baskets et sur le bitume gris de la rue me menant à la bibliothèque.

Dans mon pantalon noir et mon sweat noir, je ne fais pas peur. Je ne comprends pas pourquoi le groupe de filles devant moi descend du trottoir et me fixe, avant de se mettre à chuchoter. Calmez-vous mesdemoiselles, je ne veux pas vous manger. J’ai déjà été chassé la semaine dernière et votre viande est bien trop morte pour moi. Par contre, celle de la jeune femme qui s’approche de la bibliothèque …

Disons que je suis bien plus grand et costaud qu’elle. Shirley. Ce nom, il me brûle la gorge comme une cigarette fait tousser le petit gamin de treize ans qui a fait les poches de papi tabac un dimanche soir pendant que ce dernier dormait sur son vin à trois sous. Shirley. C’est tellement cliché des séries américaines. Au moins, on est assorti : je suis peut-être pas une beauté de la nature, mais coté beauté : elle a tout à refaire. Sérieusement, elle ne connait pas l’usage des potions ? Même mon pote Igor du métro pourrait gagner un concours de beauté face à elle ! Au pire, elle peut toujours se présenter à miss momie ! Elle aurait un franc succès.

Je l’attrape par la main, alors qu’elle rentre dans la bibliothèque et jetant un regard noir à la bibliothèque qui baisse les yeux – TU FAIS BIEN TIENS – je la tire dans l’allée, avant de passe mes mains autour d’elle et de l’encadrer.

« Minette, il y a un service que tu vas me rendre ! »

J’adore ça, qu’on me rende des services !
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#2
Terminé24.04.17 20:52

belle et la bête !


Shirley n'était pas matinale, mais il lui arrivait parfois de se lever tôt. Ces matinées rallongeant ses journées étaient souvent vides et ennuyantes puisqu'elle ne savait jamais comment les occuper. Elle se contentait d'ouvrir un roman et attendait que la journée avance un peu avant de sortir. Or, elle avait terminé le bouquin qui traînait sur sa table de nuit. Shirley contemplait le plafond éclairé par la lueur d'une seule bougie. Un énorme poids sur ses jambes la condamnait à son lit : Muzo, son nouvel animal de compagnie, était venu la rejoindre pendant la nuit et s'était écrasé sur ses pauvres mollets. Essayez donc de réveiller un gigantesque lézard sans risquer de perdre un doigt ou deux... Shirley se dégagea d'une lenteur judicieuse pour ne pas tirer du sommeil la bête, tâche laborieuse qui lui coûterait peut-être un coup de dent ou de griffes à la moindre maladresse. Elle ne l'avait adopté que depuis quelques jours et connaissait trop mal son caractère pour prendre de risques, mais tous ses efforts étaient inutiles : malgré son envergure qui rappelait bien que les siens étaient autrefois des dinosaures, il était doux comme un agneau. Le mètre et demie qu'il atteignait facilement, cette puissante mâchoire et les pattes dangereusement griffues qui le supportaient étaient effrayants mais il n'aurait pas fait de mal à une mouche, même si les meubles de Lascaux étaient d'un tout autre avis.

Une fois levée sans avoir réveillé le monstre qui lui servait d'animal de compagnie, Shirley se prépara en vitesse, attrapa le roman qu'elle devait rendre à la bibliothèque et sortit de l'appartement sur la pointe des pieds pour éviter de déranger ses colocataires.

Tokyo était bien tranquille. Shirley se dirigeait vers la bibliothèque d'un pas un peu fatigué, nonchalant avec l'espoir de trouver quelque chose d'autre à lire. Ces temps-ci, elle se plaisait beaucoup à lire des biographies de gens qui avaient réussi à trouver le succès dans le monde des morts. Ces livres étaient rares et peu populaires, mais avaient éveillé un intérêt soudain pour l'au-delà chez Shirley. C'était comme une toute nouvelle culture qui lui était totalement inconnue et qui se développait parallèlement à celle des vivants. Trop préoccupée à contempler le sol pour éviter tout contact visuel avec d'autres piétons et à réfléchir à quelle personnalité elle souhaiterait en apprendre davantage, elle ne remarqua même pas qu'un homme aux airs peu rassurants la poursuivait.

Alors qu'elle poussait la porte de la bibliothèque, une main ferme et peu amicale se referma sur la sienne et l'entraîna à l'intérieur avant même qu'elle puisse voir le visage de son agresseur. Sans la moindre douceur, celui-ci l'entraîna dans l'allée et la maîtrisa sans difficulté. Elle aperçut finalement les traits de son assaillants. Il faisait peur... Le ton qu'il employa pour lui déclarer qu'elle lui rendrait un service, encore plus.

E-Excusez-moi.. Euh.. L-Lâchez-moi s'il vous p-plait... demanda-t-elle d'une petite voix effrayée. D-Discutons en suite, d-d'accord?

Shirley avait eu l'amabilité de ne pas frapper tout de suite. Le pauvre Alex qui avait reçu un bon coup de genou entre les jambes après l'avoir rudoyée dans la salle de puzzles n'avait pas eu droit à tant de patience de sa part...
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#3
Terminé25.04.17 2:30

Eden aime manger les oeufs du monde des vivants, miam miam !



Rassurez-moi, elle ne bredouillait pas tout le temps à chaque fois qu’elle parlait ? Ex…exx…EXCUSEZ-MOI. Dis-le bordel ! Ce n’est pas si compliqué ! Tu crois que j’ai que ça à faire que d’attendre que tu parles ?  C’est que le temps qu’elle prononce un mot, j’ai le temps de deviner comment il va terminer. Elle a un problème de langage ? A moins qu’elle ne soit légèrement attardée ou demeurée ? Mon informateur m’avait bien gardé de me signaler ce point.

Je trouve ça très agaçant ! Pas autant que tous ceux qui parasitent leurs messages de hm, de euh, de claquement de langues, de doigts qui tapotent sur la table ou d’autres sons qui me donnaient juste envie de les fracasser contre un mur. Je ne supporte pas les bruits répétitifs ! C’est simple lorsqu’il s’agit de m’énerver, Pom à la manie de claquer les élastiques à ses poignets, encore et encore et encore. Jusqu’à ce que je lui demande d’arrêter. Il n’arrête évidemment pas. Et je finis par le frapper et là il rit, content de m’avoir énervé le temps de quelques minutes. Les gamins et leurs manies de vouloir énerver les grandes personnes ! C’était épuisant !

Ce qui était certain, c’est que la bibliothèque n’était pas le lieu pour s’engueuler. Je n’avais pas envie d’être repéré ici. Absolument pas. Figurez-vous que l’une de mes ancêtres bosse ici. Elle n’est ni mon amie, ni mon ennemie. Une vieille folle qui lorsqu’elle me voit me rabâche les règles que je dois respecter pour le bien fondé d’une famille que j’encule bien profondément dans ses fondements.  Ignorez la grossièreté, j’ai un peu abusé des séries américaines qui parlent de trafics de drogues. C’est la jeunesse d’aujourd’hui ! Incapable de s’exprimer sans mettre des injures entre chaque phrase ! Si cette vieille bique me voit parler avec cette femme, vous pouvez être certains que Shirley aura droit à un interrogatoire bien moins agréable que le mien.

Je l’ai relâché sans toutefois m’éloigner ou m’écarter. Elle peut se sauver si elle le veut. Toutefois, je suis assez malin pour murmurer dans un susurre particulièrement grave : « Shirley Dumais, il est temps de faire preuve de courage ! »

Je sais qui tu es, ok. Je sais où tu vis. Et je sais en partie les gens que tu fréquentes. Je sais ton coté bienveillant à vouloir aider les gens. Ce que je ne sais pas, c’est jusqu’à quel point tu es prêt à t’impliquer pour ton sens de la justice et de la bonté. C’est que tu es aussi pleutre et plutôt ba.bababfouillante, si tu vois ce que je veux dire.

J’attrape un livre derrière elle et j’avance en direction d’une des allées obscures où des couples d’étudiants viennent souvent jouer à touche-pipi sous le regard des pervers qui connaissent très bien cette planque. Je m’installe à une table, je dépose le livre, je l’ouvre à une page et j’attends sa présence – qu’elle vienne ou non – tout en me disant que franchement, à sa place, j’aurai été voir un nécromancien pour cacher mes blessures. Prenez Pom, justement ! Il avait des cicatrices sur tout le corps, mais il buvait des potions pour les dissimuler. Pourquoi elle ne faisait pas pareil la momie ? Elle se croyait le jour d’Halloween ? Le jour où tout le monde porte une bague zombifiante ?

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#4
Terminé30.04.17 8:08

belle et la bête !


Shirley s'avança craintivement jusqu'à cet endroit isolé où son agresseur s'était installé avec un livre. Il connaissait son nom. Avant de s'installer à la table, elle l'étudia afin de déterminer s'ils s'étaient déjà rencontrés auparavant, mais son visage ne lui disait rien. Elle ne l'avait jamais rencontré avant de connaître la mort et ne l'avait jamais croisé dans l'au-delà non plus. Peut-être qu'ils avaient des amis en commun? Shirley écarta aussitôt cette possibilité : son entourage n'était constituée que de gens recommandables qui ne traîneraient pas avec un tel malfrat. Alex était sans doute le seul malfaiteur qu'elle fréquentait vu les combats qu'il livrait illégalement la nuit, mais ils n'étaient certainement pas suffisamment proches pour qu'il ait parlé d'elle à qui que ce soit. D'où la connaissait-il? L'avait-il observée? Suivie? Espionnée? Dans quel but? Comment aurait-elle pu attirer l'attention de qui que ce soit? Et surtout, que voulait-il dire par démontrer son courage?

Déterminée à comprendre un peu mieux d'où il détenait cette information, elle se rapprocha et prit place devant lui. Sur sa chaise, elle tremblait comme une feuille et tentait d'associer ce visage dur et effrayant à un nom ou à un personnage qui avait croisé sa route tout en cherchant à éviter à tout prix ces yeux méchants. Sans succès. Elle jouait nerveusement avec ses doigts alors qu'une fine goutte de sueur froide glissait sur son front.

P-p-p-prouver m-m-mes preuves? fit-elle en bredouillant encore plus sous l'effet de la peur. M-M-Mais d'abord d-d'où vous c-connaissez m-mon n-nom!?

Sa voix s'était élevée inhabituellement et avait peut-être même attiré l'attention des autres lecteurs de la bibliothèque. Son ton était même devenu aigü et tremblant en posant cette question.
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#5
Terminé02.05.17 3:30
1/ Shirley attire l'attention sur elle de quelques regards curieux de lecteurs
2/ Une vieille dame se met à les observer en entendant les cris de Shirley
3/ Personne ne fait très attention à eux
4/ Un type s'approche et leur demande si tout va bien - il fuit
5/ Un type s'approche et leur demande si tout va bien - il se montre obstiné
6/ Un type vient dire à Shirley de parler moins fort, on est dans une bibliothèque ici !
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Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#6
Terminé02.05.17 3:30
Le membre 'Eden Indentshi' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


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#7
Terminé02.05.17 4:07

Eden aime manger les oeufs du monde des vivants, miam miam !


Moche, incapable de parler correctement, d’apparence fébrile et digne d’une brindille, cette femme était à l’antipode des spectres bien dans leurs peaux et à l’assure gracile. C’était plus rare qu’on le croit, si je juge par mon expérience que je pense assez conséquente. La plupart des morts sont de nature à devenir des casses-cou… illes dans le monde des morts. A se croire tout puissant, et à passer outre les limites du tolérable. C’est compréhensible. C’est un peu comme-ci, ils étaient débridés une fois passer l’étape de la vie mortelle.

Elle m’agaçait. Je n’ai pas l’habitude de parler avec des personnes atteintes de la maladie de parkinson et qui parle comme-ci j’étais aussi sourd que mon arrière-arrière-arrière-grand-mère qui parait-il, avait besoin qu’on hurle près de son oreille pour comprendre ce qu’on disait. Vous me direz, je l’ai connu, mais je lui adressais pas la parole. La flemme de perdre mon temps à parler à une femme qui se contente de répondre des « quoi ? » interrogatifs. Par ailleurs, j’ai toujours pensé qu’elle simulait pour regarder le programme télé en toute tranquillité.

Shirley, elle ne simulait sans doute pas. Et je ne devrais sans doute pas être aussi agacé, mais ce n’était pas bien plaisant de la voir en train de réagir à mes mots comme-ci je l’avais menacé à l’aide d’un couteau. Ok ! J’aurais pu être plus doux. La prochaine fois, c’est juré : je l’aborde avec un bouquet de fleurs avant de la pousser contre un meuble pour la menacer. Elle flippera peut-être moins ainsi.

Et elle bredouille encore. Vous .. cc . . cc … CONNAISSEZ OK. Connaissez ! C’est pas long à dire, c’est pas compliqué. Dis-le ! ALORS arrête de trembler. M… mon .. .mon ….

« Mon NOM. »
La coupais-je les dents serrées par l’agacement, malgré moi. Vous savez ce que je hais le plus au monde ? Les bruits répétitifs. Je déteste ça. Je hais ça. Soyez enfermé des années dans une espèces de taules sordides. Et on en reparlera ! « Mon nom, ce n’est pas compliqué à dire : mon nom ? Bordel ! »

Un long soupir s’échappe de ma cage thoracique alors que je prie un dieu auquel je ne crois pas pour que cet entretien soit court. Très court. Car si je dois encore me taper une centaine de phrases de la femme de la créature de Frankenstein, je me suicide DIRECT. Putain !

Même pas le temps de répondre à la question de la femme – et je suis pourtant certain qu’elle aimerait, que je vois un gars s’approcher. Le genre de type que tu sens à des kilomètres qu’il va être bien chiant s’il s’approcher de trop près. Déjà, il porte un casque avec un B dessus – pour tête de bite - , des docs machins aux pieds, un jean tendance et un tee-shirt avec le mot SWAG, une tête de mort et un keffieh violet. Le type condescendant qui se croit meilleur que les autres. Je suis trop un intellectuel, vous voyez ?

Et là, ce bellâtre à la peau passée à la machine à bronzage dit : « Mademoiselle, vous avez un problème …. » Et il se tait. Il se tait, car je le fixe. Je ne souris pas. Non. Pas besoin d’être menaçant à la façon du Joker. Je me contente juste de le fixer. Là, sans bouger. Puis, alors qu’il semble ne pas savoir si je vais lui faire manger des fallafels ou des pastels, je me lève lentement. Très lentement, et je pose ma main sur la table pour sourire tranquillement.

« Nous sommes occupé. Voudriez-vous nous laisser ? »


Il n’hésite pas, il s’excuse. Putain, il s’excuse ! Tu parles d’un chevalier ! Et il se barre. Putain de trouillard. Bref. Il se sauve et je grogne de cette perte de temps. ENCORE UNE PUTAIN DE PERTE DE TEMPS.

« Je suis un nécromancien devin des prénoms ! ... Réfléchis, putain ! Je me suis renseigné. Je m’appelle Eden, nous sommes désormais quitte en ce qui concerne nos identités. »
Ouais, bon, à moitié quitte disons, car j’ai donné la moitié de l’information. Mais personne n’utilise mon nom de famille. Je n’aime pas ça, premièrement et secondement … ça se dit secondement ? Je n’aime pas ça.

« Je crois savoir que tu connais Asuma Jyûzo et Pom Warren ? »
D’un geste de la main, je lui fais signe de ne pas parler. Pitié ! Je ne veux pas d’un « o…o…ou…ouii…. » qui dure mille ans. J’ai vécu bien plus longtemps qu’elle ! Mon temps est plus précieux ! Je risque la mise en poussière à TOUT MOMENT. On ne sait jamais.

« Ils sont forts sympathiques tous les deux. »
…. J’ai l’impression de menacer mes employés en disant ça, alors que pas du tout, je me contente d’essayer de la rassurer. Je me dis parfois que je devrais écouter Pom quand il me dit d’avoir l’air moins dur quand je parle aux gens. J’ai pourtant l’impression d’être super sympa avec cette femme, je lui offre l’occasion de sa vie !

« J’ai besoin d’un lémure femme pour aller me chercher un paquet. Vois-tu, un nécromancien protège les lieux de sorte qu’aucun homme – même dissimulé ne peut entrer – le même genre de nécromancien qui protège la porte du monde des vivants. Et ; le paquet que j’ai besoin empoisonne toutes les races évoluées. » … ma formulation laisse présumer que les lémures sont une race inférieure, ce n’est pas très malin. D’autant que je dois faire gaffe, vu que je me fais moi-même passer pour un lémure auprès des gens qui ne sont pas de ma communauté. « Et, nulle autre femme que toi peut remplir cette mission car la personne qui vend ce paquet n’aime que les moches. »

Une tarée qui pense aider les désespérés sans aucune chance d’avenir à abréger leurs vies. Ca, je précise pas.

Un jour, Pom m’a dit : ton manque de tact avec les gens fait de toi un gros connard. Je ne pense pas, personnellement, que ce soit le cas. Etre moche, ça n’a rien de grave. Je suis moche et je m’en porte très bien. Et sérieusement, celui qui viendrait et me dirait : whaou, comme tu es trop beau ! Limite, j’aurai envie de le cogner. Wesh ! D’où tu m’insultes de copies pâles et ridicules de gens qui pensent que si leurs instadeath et leurs snapy montrent une photo reluisante d’eux ils deviendront quelqu’un.

Toutefois, si Pom râle car j’ai terrorisé sa pote, il aura qu’à s’en prendre à lui-même. Je lui ai demandé gentiment de proposer à Shirley de le faire et il m’a dit : « c’est trop dangereux, blablablabla … etc. » Résultat, je dois m’y coller !

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#8
Terminé05.05.17 5:32

belle et la bête !


Il se moquait clairement d’elle et il connaissait ses deux amis. Shirley se mit à s’inquiéter pour le petit Asuma qu’elle aimait de tout son cœur. Pour Pomme aussi, mais Pomme était un grand garçon qui savait s’occuper de lui-même. Il n’avait pas besoin de protection comme ce petit adolescent aux grands yeux de biche qu’elle avait choisi de préserver du moindre malheur qui pouvait lui tomber dessus. Par désir de le protéger, elle fut aussitôt un peu plus conciliante. La Canadienne tenta de se détendre un peu, même si ce genou qu’elle agitait nerveusement sous la table, geste qui aurait eu tendance à l’énerver en temps normal, trahissait son anxiété. Il l'oppressait tant qu’elle ne se froissa même pas lorsqu’il la traita de moche et qu’il se frustra de ses bredouillements.

Malgré sa promesse de protéger l’adorable petit garçon qui lui avait promis de se venger d’Alex avec elle, la jeune femme voulait savoir en quoi consistait ce paquet. Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par empoisonner toutes les races évoluées et s’inquiétait du résultat de ses actes si elle acceptait de lui offrir son aide. Si elle appréciait le petit Asiatique passionné de nouvelles technologies, elle estimait que le bien-être général était plus important si les conséquences étaient trop grandes. Si elle venait à refuser, elle avertirait Asuma et le forcerait sans doute à dormir à Lascaux pour quelques temps. Au cas où. Et Pomme? Bah! Pomme, il pourrait lui casser la gueule facilement s’il décidait de s’en prendre à lui! Du moins, c'est l'impression qu'elle avait même sans pouvoir témoigner de ses aptitudes au combat.

Ne souhaitant pas l’irriter davantage avec ses balbutiements, Shirley réfléchit longuement à ce qu’elle allait dire. Dans son esprit, elle assemblait les mots avec attention et minutie pour former une phrase cohérente qu’il lui suffirait de répéter. Après un court instant, elle lâcha simplement :

…C’est quoi ce paquet? Je n’agirai pas si je ne sais pas ce que c’est.

Son manque d'assurance laissait transparaître sa vulnérabilité. Elle n'avait jamais été très agile dans les négociations... Surtout quand l'homme en face n'hésitait pas à brutaliser.
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#9
Terminé06.05.17 23:35




La bibliothèque était silencieuse.  Peu de lecteurs en ce matin. Le bon samaritain n’avait pas demandé son reste. On a le choix d’être courageux. On oublie souvent de le prendre. Le vampire ne pouvait exprimer ce qui animait son excès de comportement. La femme ne devait rien y comprendre et son attitude inquiète était compréhensible. Ses manques de tact et compréhension humaine l'handicapaient pour convaincre. Conscient de cette faiblesse, il préférait éviter de communiquer. Ce qui le rendait d’autant plus austère.

BEN VOILA ! Elle sait parler correctement, intelligiblement et elle pose des questions pertinentes ! Comme quoi, rien n’est impossible dans ce bas monde !  C’est beau cet espoir qu’elle me transmet. Elle me donne envie de l’embrasser tellement je suis soulagé de ne plus l’entendre balbutier. Ce bruit répétitif était certes moins terrible qu’un élastique qu’on claque en permanence, un robinet qui goutte ou le claquement d’une langue répétitive, mais c’était chiant.

Aussi légitime soit sa question, aussi chiante soit-elle. Cela dit, comme elle a l’air un peu quiche, je dois lui expliquer. C’est mieux pour elle et pour moi. Ma voix devient un peu moins sèche et un peu moins haute alors que je réfléchis à la réponse. Je connais la réponse ! J’essaye juste de trouver une manière concise de l’apporter sans me perdre dans des détails inutiles.

Je l’ai connu en 2006, dans le monde des vivants. Je m’étais juré de le protéger. Lui et les siens, tout ceux de son sang. Lui, je n’ai pas pu y arriver. J’étais absent et il a été capturé et tué. J’ai découvert son arrivée dans le monde des morts trop tardivement. Il avait été kidnappé par un réseau. J’ai remonté la piste et je l’ai perdu en Europe. Je me dois de le protéger. Je dois le retrouver.
Il a six ans. Il s’appelle Cinemont. Je ne souhaite pas sauver le monde entier : je souhaite le sauver.

Pour ça, il me faut un moyen. J’ai peut-être trouvé le bon. Ce nécromancien a le pouvoir d’aspirer l’énergie vitale des spectres. Ce pouvoir utile ne mène pas à la mort de la personne ni à sa mise ne poussière. Il permet de canaliser une personne et d’aspirer ses capacités.

Je passe mon temps à expliquer et je suis très mauvais pour ça. J’ai l’air d’un vieux con condescendant quand je raconte quelque chose à quelqu’un. Il faut dire que je suis les trois, mais je n’aime pas du tout le ressentir. J’aime mieux prendre des décisions, donner des ordres, poser des questions. C’est plus rapide.  

Cet enfant est retenu quelques parts et cette potion a vu le jour. Cette putain de potion qui pousse les morts à la poussière et qui les poussent à se suicider, à s’enfermer dans une pièce, s’attacher une pierre et sauter dans la rivière. Cette potion donne la possibilité d’affronter la fin. Potion de lâche. Je soupçonne qu’on utilise le sang du gamin pour ça. Comme ingrédient principal pour aspirer l’envie de vivre.

« C’est une potion dangereuse. N’ouvre, ne touche pas, ne sens pas cette potion. C’est un concentré vif qui augmente la mise en poussière et aide à franchir le pas de l’autre monde. Tu devras avoir l’air désespéré pour obtenir … »


J’espère qu’elle ne va pas s’imaginer que je cherche un moyen d’en finir. Je ne pense pas avoir la gueule d’un suicidaire. J'essaye directement de la réorienter vers la mission que je lui confie, espérant éviter les questions.

« Ce qui ne va pas être difficile. »  

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#10
Terminé09.05.17 18:53

belle et la bête !


L’homme lui expliqua en quoi consistait le paquet, mais ces explications ne la rassurèrent pas. Bien au contraire. Il ne se justifia pas et déclarait simplement froidement les faits sans lui livrer ses intentions. Shirley craignait que cet effrayant personnage utilise ce poison contre quelqu’un… ou contre lui-même, même s’il avait surtout le profil de quelqu’un qui dirigeait sa colère envers les autres plutôt que vers lui-même : elle avait même été la victime de sa brutalité, tout à l’heure… Le spectre tenta de rediriger l’attention de Shirley sur la mission, mais celle-ci, trop inquiète et intriguée par ce poison, ne se laissa pas avoir par cette énième insulte. Toujours attentive à ses bredouillements, la jeune femme dut prendre une pause pour bien formuler ce qu’elle voulait communiquer.

…Je suis désolée, mais j’aimerais savoir pourquoi vous avez besoin de cette potion.

Elle n’avait passé que quelques minutes en son agréable compagnie et devinait facilement son irascibilité dans sa rudesse et ses mots cruels. La réponse à cette question affecterait grandement sa décision, mais elle craignait surtout de l’irriter par sa trop grande curiosité. Seulement, Shirley possédait des convictions et faisait de son mieux pour ne pas aller à l’encontre de ces dernières… Cet air méchant et impitoyable n’augurait pas de très bonnes intentions, la jeune femme désirait simplement s’assurer qu’elle n’accepterait pas une mission qui aurait pour but de blesser qui que ce soit. Avec une trop grande naïveté ou une confiance trop grande en le genre humain peut-être, elle priait pour que cette apparence inquiétante cache de nobles principes. Peut-être que cet homme souhaitait simplement s’en débarrasser pour éviter qu’un fantôme soit la victime de ce poison?

…Je pose beaucoup de questions, excusez-moi. Je vous sens tendu, je ne cherche pas à vous énerver… Je veux simplement connaître vos intentions, ajouta-t-elle.
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