Mr. Brightside | Zerich

Il y a bien trop longtemps qu’Alarick ne s’est pas retrouvé tout seul. Vraiment tout seul. Pour être honnête, il vit souvent si mal la solitude, souvent obligé de se retrouver au milieu des autres pour se sentir exister. L’idée est triste, pleine d’ionie et certaines de ses pensées viennent à crier que son existence n’a pas de sens s’il n’est pas en train de’essayer de se tuer à la tâche.

Zak est tout seul, abandonné chez sa super tante et Alarick a pris une soirée pour sa personne. Il fait les choses bien, il essaie de faire les choses bien pour le moins. Il  a pris son temps à manger dans un endroit, à se battre contre son anxiété personnelle, à oublier que peut-être que ce n’est pas si grave si les gens le regardent avec une légère interrogation. Personne ne le regarde vraiment et il se bat contre l’anxiété qui grandit dans son ventre.

L’indécision de la fin de sa soirée se trahit dans son anxiété qu’il a pour monter les marches du grand bâtiment. Il accède rapidement à l’échelle de secours et ses pieds se prennent dans les marches. Un soupir et finalement il se retrouve en haut du bâtiment. Enfin, pas si simplement que ça, il souffre et il transpire avant de finalement réussir à poser ses yeux sur un aperçu de nuage.

Un soupir de contentement, un confort qui fait qu’Alarick respire avec un calme qui lui est presque nouveau. Il sourit au soleil, comme un grand gamin qui était auparavant laissé seul. Il remet ses appareils après avoir redécouvert que d’ici, il peut respirer en toute sécurité. Le bruit de la ville l'accueille d’abord, puis le bruit des animaux environnant et c’est agréable, c’est calme.

Il fait un pas puis l’autre avant de grogne en regardant un peu plus haut, zieute la petite cabane peut-être? Qui semble parfaite pour qu’il vienne s’y reposer. Il lui faut un long instant et finalement l’homme tente, s’y perche. “Putain.” Il souffre, bien trop compliqué à monter. Il grogne même, même s’il sait qu’il va y arriver. Il lui faut un court moment pour reprendre son souffle.

Ridiculement surpris, Alarick pousse un cri lorsqu’il voit la figure perchée au-dessus de sa personne. Son cœur rate un battement ridicule et sa main se décroche le temps qu’elle trouve son cœur, qu’il prenne une respiration. Peut-être ses appareils sont défaillants s’il n’est pas fichu d’entendre qui que ce soit. Alarick baisse la tête, le temps de reprendre son souffle comme un imbécile. Il lève sa main, histoire de s’excuser.

“Pardon- je- vous m’avez surpris…”

C’est peu dire. Il a failli faire un AVC, si AVC était possible. Il prend une longue respiration avant de relever la tête et d’offrir un sourire à l’inconnu.

“Désolé!”

Il attrape finalement la main tendue et grogne sur les derniers mètres qui le séparent de son nouveau perchoir.

“Merci… J’aurais été incapable de grimper ici par moi-même!”

Il grimace de nouveau, se bat contre la poussière qui colle maintenant à ses vêtements. Il lui faut un instant pour poser ses yeux sur la beauté de l’horizon et un petit sourire content s’échappe de ses lèvres.

“C’est beau.”

Il hoche doucement la tête vers l’horizon avant de tourner son visage vers l’inconnu qui vient de l’empêcher de déchirer ses vêtements et d’être dans un embarras des plus infinis. Lui aussi est très beau, victime de la lumière du soleil et Alarick sourit encore nerveusement, change nerveusement le son de son appareil pour être sûr de pouvoir l’entendre s’il souhaite lui parler.

“Oh pardon!” La réalisation est monstre. “Je viens vous voler votre place! Vous préférez que je parte? Il y a… plusieurs toits dans le coin de toute façon!”

Comme à son habitude, notre cher ami Alarick est pris de la même fantaisie qui fait sa personne, son incapacité à arrêter de parler lorsqu’il pense être de trop dans une pièce. Son attitude est certainement fatigante, l’autre qui doit déjà en avoir marre de lui mais il ne peut s’en empêcher et finalement il ferme sa bouche par peur d'en rajouter une couche.

Un ricanement s’échappe de ses lèvres tandis qu’il croise les jambes et étend son dos avec un petit grognement. “Ouais c’était ridicule. J’ai pas la prestance de quoique ce soit.”

Il a surtout une jambe qui tient seulement grâce au pouvoir d’une potion alors bon…

“Partez pas.”

Il est presque trop pressé à l’idée de garder quelqu’un proche de lui. Peut-être que la solitude de sa soirée est en train de lui tomber dessus. Alarick tente un sourire un peu maladroit.

“On peut bien profiter du spot ensemble. C’est pas le mien de toute façon… C’est ma soeur qui m’en a parlé. Bon, si j’ai bien compris le but c’était de flamber avec sa nouvelle copine mais bon…”

Peut-être qu’ils pourraient faire ça- Peut-être qu’ils ne pourraient pas faire ça non plus. Non.

Il retrouve le silence un instant, histoire de pouvoir prendre une courte respiration avant de retourner sa tête vers l’autre, comme si le soleil avait tout autant d’importance que sa présence.

“Alarick!”

Il tend sa main, réalise qu’elle a été salie lors de l’ascension et s’excuse pour venir l’essuyer sur son pantalon avant de la retendre.

“Mon prénom- enfin…”

Il soupire de nouveau.

“Je suis désolé, je suis proche du pathétique à ce niveau là.”

Alarick rigole de nouveau, penche la tête avant de la secouer. L'endroit n'est pas particulièrement compliqué d'accès. Il est juste totalement plus très athlétique. Ce qui n'est pas spécialement une surprise pour être honnête.

"C'est gentil."

Qu'il veut dire pour ne pas dire que c'est totalement faux et qu'il sait que l'autre est bien juste gentil avec lui. Mais il apprécie l'idée que l'autre essaie.

Le sourire sur son visage a quelque chose de précieux parce que le tempérament, le comportement de la personne en face de lui a quelque chose de si similaire à sa personne. Alarick rigole.

"Je connais au moins trois personnes, peut-être quatre, qui diraient le contraire." Il hoche la tête, comme si la possibilité d’être pathétique n’avait vraiment plus aucun impact sur sa personne.

"C’est joli." C’est beau même. "- ça te va bien. Zech." Il fait rouler le nom sur la langue avant d’hocher la tête en souriant.

Il profite du silence, se noie dans le plaisir du soleil et ferme ses yeux un court instant. Il a conscience qu’il devrait peut-être donner un peu plus de sa personne à l’inconnu mais il souhaite profiter du soleil avec lui, quitte à vivre heureux, vivre caché. L’idée est presque drôle. Et puis finalement Alarick tourne la tête vers lui et il ne lui faut pas longtemps pour réaliser que peut-être le silence n’est pas la solution venue pour tout le monde alors il sourit, secoue la tête.

"Pas vraiment non, malheureusement. Je devrais, c’est vraiment joli." Il retourne la tête vers l’horizon, tente. "Puis la compagnie est sympathique aussi."

OHLA, qui a dit ça? Il a vraiment dit ça? A L’AIDE.

C'est rigolo, Alarick prend une seconde supplémentaire pour regarder son visage, pour voir juste ici qu'il a une teinte un peu boisée tandis qu'il commente sur son prénom. C'est rigolo, particulièrement parce que pour une fois il a l'impression que quelque chose est différent quand il parle à l'inconnu, que quelque chose sonne un peu plus vrai et ça lui fait tendrement plaisir.

Un rire s'échappe encore de ses lèvres, peut-être plus amusé que le précédent avant qu'il se s'arrête pour regarder avec un intérêt tout particulier l'autre. Parfois il ne comprend pas, parfois son accent mange tous ses mots et Alarick a du mal à saisir le sens, parfois aussi sa voix est si grave qu'elle pourrait possiblement le faire sauter sur place.

“Pas du genre à accepter facilement les compliments?” Sa voix est douce, il ne se moque pas, il comprend, parce qu’il est pareil et qu’il sait à quel point il est dur d’essayer de croire que les autres peuvent avoir une réelle affection envers sa personne.

Alarick rigole encore, il est à rien de taper sur son épaule mais peut-être que le contact physique c’est de trop pour le jeune homme à l’instant. “Franchement, je compatis, c’est moi d’habitude le grand gaffeur.” C’est rigolo qu’ils soient si similaires.

Il sourit, hoche la tête. “Même si c’était le cas j’accepte. Je veux dire, tu as- je peux te vous- te tutoyer?” Il espère, il l’apprécie bien. “T’as eu plein d’occasions de partir et tu es encore là!” Preuves que peut-être il n’est pas si terrible.

Alarick regarde, prend un court instant avant d’ouvrir la bouche. “Okay, je pense qu’on doit te demander souvent et je ne veux absolument pas paraître méchant mais… cette voix c’est… naturel?” Oh la la mais il dit des choses atroces, il est curieux, il veut savoir des choses sur l’inconnu. Il a juste peur de dire n’importe quoi.