Une pièce pour les troubadours
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ft. @Basil Hirsch
Se voir comparée à un héros de médias modernes et américains, quelle insulte, quel grave affront. Basil doit savoir parfaitement ce qu'il fait, pique son égo d'une épine maligne pour appeler sa réaction. Ses mains dansent, son corps se meut, il appelle sa propre douleur, perversement. C'est qu'un rôle, il dira, mais la lémure sait qu'il est toujours simple de blâmer le personnage.
"Si tu savais tout ce que j'ai appris à faire, en voyageant, en découvrant le monde, du monde..." Elle tapote la gorge si tendre et vulnérable du bout des doigts, hésite un instant. "Denn die Todten reiten schnell."
Sans prévenir, elle écarte sa main droite et lui saisit le col, le serre comme pour lui arracher le cœur, se sert de la gauche pour garder son menton relevé. Puis, plante ses crocs dans le cou à nu, serre la mâchoire tout juste assez pour lui faire croire à un danger.
La farce ne dure que quelques instants, elle se redresse avant de faire perler la moindre goutte de sang, un rictus moqueur au visage. Que ça lui serve de leçon sur les impertinences, toutes ne sont pas appropriées. Ou alors est-ce là leur nature même, allez savoir. Elle est surtout très amusée par la marque bordeaux puissante qu'à laissé son rouge à lèvres sur le pauvre hère. Avec un peu de chance, ça causerait des malentendus d'ici quelques heures.
"Ah tragédie! Le vendeur résista, désespéré,
Refusant voir fruit de son fier travail volé,
Maintenant embrassé, servant dans la non-vie,
Sois bon et offre-moi tiennes économies."
Ç'aurait été plus crédibles avec des canines perçantes et une grande voix profonde de seigneur du mal, mais les clochettes ajoutent un sinistre tout aussi poétique.
"S'il te plaît."
La violence et le chantage ne sont pas des excuses à l'impolitesse, n'oublions pas.
Espe mord Baba au cou en se prenant pour Dracula et lui demande de filer la thune là oh