I'm the devil baby
Il y a des questions auxquelles Shizuma ne cherche aucune réponse. Celle qu’il vient de poser en fait partie et les mots de Vela lui font l’effet d’un choc électrique. Pas qu’il réalise quoi que ce soit, oh non. Loin de là. L’inverse, même. Il est faible et l’a toujours été. Il ne se le cache pas.
Il ferme les yeux en tirant sur sa clope pour cacher l’inspiration tremblante qu’il prend quand elle prononce cette phrase toute faite dont elle s’est servie contre lui comme d’une cage, d’un fouet, d’une caresse, d’un aveu, d’un pardon.
Tu aurais fait comme tu as fait chaque jour depuis dix ans.
Ce serait facile de tomber à genoux devant elle pour sentir son corps chaud contre le sien, accepter une étreinte rassurante et se laisser emporter. Aujourd’hui, il ne porte pas ses gants. Seulement la bague que Basil lui a laissée l’autre soir. Il lui arrive de se demander à quoi ressemblerait sa vie si Vela ne s’y était jamais immiscée et son imagination ne parvient jamais à aller aussi loin. Il se retrouve avec un mal de crâne avant d’avoir été au bout de sa réflexion.
Il y a l’ombre d’un reproche dans sa voix. Quelque-chose de brisé, de subtil, de trop lointain pour être accablant. Il la regarde du coin de l’oeil. Ça ne lui ressemble pas. C’est comme si elle lui laissait l’ascendant mais Shizuma ne sait pas ce que ça fait d’avoir l’ascendant sur Vela. Il est perdu. Décontenancé.
Sa main passe dans les mèches blondes synthétiques de sa perruque qu’il écarte de son front. Sa jupe le serre et lui semble trop courte. Une jupe ? Trop courte pour toi ? Qu’est-ce qu’il t’arrive Shizuma ?
Je n’y ai pas pensé.
Ce n’est qu’une partie de la vérité. Comment lui avouer que son corps et son cerveau ont développé une réponse traumatique à la simple mention de son prénom ? Qu’il arrive parfois qu’il oublie son existence pendant plusieurs jours, parfois plusieurs semaines ? Il sait que ce n’est rien de plus qu’un mécanisme de défense. Et quitte à être honnête avec lui-même : il sait aussi que ça n’a rien à voir avec Vela elle-même. Il ne se demandera pas s’il l’aime encore car dix ans n’ont pas suffi à lui donner la réponse qu’il aimerait. Alors il ne lui en veut pas.
Tu es déçue.
C’est un fait. Il le voit.
Il ferme les yeux en tirant sur sa clope pour cacher l’inspiration tremblante qu’il prend quand elle prononce cette phrase toute faite dont elle s’est servie contre lui comme d’une cage, d’un fouet, d’une caresse, d’un aveu, d’un pardon.
Tu aurais fait comme tu as fait chaque jour depuis dix ans.
Ce serait facile de tomber à genoux devant elle pour sentir son corps chaud contre le sien, accepter une étreinte rassurante et se laisser emporter. Aujourd’hui, il ne porte pas ses gants. Seulement la bague que Basil lui a laissée l’autre soir. Il lui arrive de se demander à quoi ressemblerait sa vie si Vela ne s’y était jamais immiscée et son imagination ne parvient jamais à aller aussi loin. Il se retrouve avec un mal de crâne avant d’avoir été au bout de sa réflexion.
Il y a l’ombre d’un reproche dans sa voix. Quelque-chose de brisé, de subtil, de trop lointain pour être accablant. Il la regarde du coin de l’oeil. Ça ne lui ressemble pas. C’est comme si elle lui laissait l’ascendant mais Shizuma ne sait pas ce que ça fait d’avoir l’ascendant sur Vela. Il est perdu. Décontenancé.
Sa main passe dans les mèches blondes synthétiques de sa perruque qu’il écarte de son front. Sa jupe le serre et lui semble trop courte. Une jupe ? Trop courte pour toi ? Qu’est-ce qu’il t’arrive Shizuma ?
Je n’y ai pas pensé.
Ce n’est qu’une partie de la vérité. Comment lui avouer que son corps et son cerveau ont développé une réponse traumatique à la simple mention de son prénom ? Qu’il arrive parfois qu’il oublie son existence pendant plusieurs jours, parfois plusieurs semaines ? Il sait que ce n’est rien de plus qu’un mécanisme de défense. Et quitte à être honnête avec lui-même : il sait aussi que ça n’a rien à voir avec Vela elle-même. Il ne se demandera pas s’il l’aime encore car dix ans n’ont pas suffi à lui donner la réponse qu’il aimerait. Alors il ne lui en veut pas.
Tu es déçue.
C’est un fait. Il le voit.