Le regard bien ouvert sur ton plafond, tu ne parviens pas à fermer les yeux pour t’envoler dans le pays des songes… Comme d’habitude finalement… C’est épuisant à force, toutes les personnes qui vivent avec toi sont pleinement endormies, mais toi… tu ne trouves que très rarement le sommeil et tu finis par tourner en rond toute la nuit… toutes les nuits…
Un soupir s’échappe de tes lippes et ton corps se soulève d’un mouvement brusque pour te positionner, assise, sur le rebord du lit, quelques secondes, juste le temps d’une courte réflexion. Et finalement, un sourire satisfait se dessine naturellement sur ta figure alors qu’une idée germe dans ton esprit : une petite balade s’impose ! N’est-ce pas une idée parfaite quand on ne trouve pas le sommeil, se balader et découvrir cet endroit que tu ne connais pas encore beaucoup et qui, de nuit, doit être encore plus beau, non ? Qu’importe si oui ou non, finalement, tu as déjà pris ta décision de toute façon, et c’est pour cela que tu fouilles dans le peu de vêtement que tu as pour te changer. Tu ne mets pas très longtemps car tu ne fais jamais vraiment attention à la tenue dans laquelle tu es, ce sont simplement des vêtements et tant qu’ils sont confortables, c’est parfait. Faut aussi qu’ils soient chaud ! C’est pour ça qu’au vue de la période hivernale qui rend l'atmosphère bien plus froid encore, tu enfiles plusieurs couches : deux t-shirts, un sous-pull et un gros pull ainsi qu’un manteau épais avec de la fourrure à l’intérieur. Et pour terminer, tu enfiles tes petites mains dans une paire de gain et enroule ton visage derrière une grosse écharpe. Visuellement, tu ne ressembles pas à grand-chose, mais au moins, tu resteras au chaud !
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Tu déambules seule, en prenant soin de passer par des endroits que tu connais, surtout pour ne pas te perdre et devoir appeler quelqu’un au secours… Au pire des cas, tu sais très bien que tu prendras l’initiative et demanderas ton chemin à la première personne que tu croiseras. Tu n’es pas du genre à attendre au coin d’une rue à attendre que quelqu’un vienne te demander si tu as besoin d’aide.
Tu chantonnes une musique que tu as entendue d’une boutique encore ouverte et avance en observant un peu les alentours à la recherche d’un lieu qui t’intrigue suffisamment pour t’y diriger avec assurance. En attendant, ta démarche est simplement lente, tu sembles là pour perdre du temps, et la vérité n’est pas si loin finalement. Avançant dans la nuit comme ça, tu espères surtout que le sommeil frappe à ta porte afin de te bercer doucement vers l’inconscience d’un repos réparateur.
Le nuage légèrement opaque qui se dessine à chacune de tes respirations exprime sans mal que la température extérieure est bien plus froide que celle de ton corps ; il fait froid. Tu enfonces même tes mains, qui sont pourtant emmitouflées dans des gants, au fond de tes poches à la recherche de plus de chaleur encore.
Et soudain, ton regard est attiré par un nuage lumineux qui brille dans un endroit étonnamment sombre et sans personne, elle n’est pas si opaque visuellement, mais suffisamment pour que tu puisses la voir, malgré les quelques mètres qui vous séparent. Tu n’arrives pas à en détacher ton regard et sans même le remarquer, tu avances dans sa direction afin de l’observer avec plus d’attention. Tu as déjà vécu ce genre de chose, une ou deux fois depuis que tu es arrivée dans ce monde où l’on atterrit après notre mort, mais à chaque fois, tu t’es retrouvée à être attiré par cette chose que tu ne sais nommer autrement qu’avec un mot de ta création : un papibrillon. Tu ne sais pas parfaitement ce que tu vois (un téléphone, elle est à ses débuts la boug) mais cela ressemble à une forme assez petite finalement et qui, quand tu les as observé, volait dans les airs… Tu as simplement ajouté l’idée de deux éléments correspondant à l’image que cela faisait naître dans ta tête, un papillon qui brille… Ne cherchez pas trop, vous vous perdriez dans un jeu de pensées farfelues bien que mignonnes dans la finalité.
La forme se meut dans la nuit, tes yeux ne se détachent pas d’elle et ton esprit est étrangement embrumé par la forme qui se déplace. Ta concentration à l’abandon, tes pas te rapprochent d’un danger auquel tu es aveugle, un passage piéton que tu ne prends pas en compte tandis que le bonhomme te donnant la liberté de passer se colore d’un rouge brillant. Il serait temps de redescendre sur terre, Charlie, tu risques gros, surtout que des phares approches tandis que ton corps s’élance pour traverser.
Il y a même des bruits de klaxons que tes oreilles entendent mais que ton esprit ne prend pas en compte…
Résumé
808 mots
Charlie ne parvient pas à trouver le sommeil et décide de sortir dehors, même s'il fait nuit, afin de se balader et espérer sentir la fatigue la pousser à rentrer. Elle finit par trouver un périsprit (elle ne sait pas ce que c'est et nomme ce phénomène, un papibrillon) ; elle se sent captivé par lui et le suit sans s'apercevoir qu'elle approche d'un passage piéton qui lui demande de s'arrêter. Une voiture approche !