Deux ou trois messages échangés, une entrée fracassante dans le moulin de Courchevel (qui vraiment devrait être renommé dans cette vibe vu le nombre de personnes qui rentrent et sortent de cet appartement avec ou sans invitation – lui en premier).
Un « T’es pas encore prête ?? T’es leeeente allez on y va lààà !! » dramatique, en turc, envers la pauvre Zelda qui, prête ou non, se faisait déjà taquiner. C’est qu’Altan il attaque sans raison, juste pour l’enquiquiner, elle en particulier. Pur plaisir que de la voir réagir, il a l’impression d’être à nouveau le petit-frère chiant que ces quatre sœurs ainées ont dû supporter pendant 26 ans. Parfois il les plaignait, souvent il en riait. Elles lui manquent quand même, mais il avait trouvé en Zelda une sorte de frangine de substitution qui lui rendait la pareille à chaque provocation.
Alors il a traîné sa compatriote jusqu’à un bar. Une envie de t’amuser, et si la franco-turque ne buvait pas vraiment, toi t’as enchaîné. Pompéto-alcoolisé mais pas au point de tout recracher non plus, c’est tard dans la nuit que vous sortez du lieu. D’accord, tu marches un peu en biais mais il était temps de rentrer, 3h du matin quand même.
Tu t’appuies sur les épaules de la Zelda à ta gauche qui doit bien te balancer des conneries à la tronche, mais tu ne l’écoutes (littéralement) que d’une oreille en pouffant bêtement. Déjà parce que t’es sourd de la gauche, aussi parce que ton regard s’est fixé sur la lumière angélique d’un lampadaire éclairant (dans le chant des anges ou autres trucs annonciateurs) ce miracle du divin urbain, abandonné aux yeux des païens qui n’y verraient qu’une simple chose du quotidien sans importance, roi des supermarchés et des courses de bolides sans frein, objet de bêtises adolescentes à la nuit tombée.
Le. Caddie.
Ô caddie qui brille dans la nuit.
Ô caddie spécialement conçu pour y contenir le cul des abrutis.
La surprise est grande qu’il lâche sa partenaire du soir, mains choquées sur les joues dans une grande inspiration qui ne présage rien de bon.
« Zelda… Il y a. Un. Caddie. »
Oui, jusque-là, elle pouvait le voir. Merci Altan.
« Zelda… Viens… » Le cerveau met une bonne seconde de trop pour continuer la phrase. « Viens on grimpe dedans et on rentre avec ! C’est ta mission si tu l’acceptes. » Nouveau silence. « Non t’as pas le choix, viens ! viens ! viens ! »
Non Zelda, t’as pas le choix, parce que déjà il t’entraine vers cette lanterne en métal faite pour attirer les Altan.
Notes
436 mots
10 000 pieds dans le plat du sujet du rp cétipar
la détermination :