A peaceful gravitational break
✯ L’estomac noué d’appréhension, il appuie sur la poignée de la porte de l’appartement pour l’ouvrir. Il n’est pas sûr de se souvenir d’à quand remonte son dernier passage. Trois semaines ? Quatre ?
Va-t-il tomber sur de nouveaux colocataires inconnus derrière cette porte ?
Il déglutit. Certes, c’est toujours comme ça à chaque fois qu’il s’absente pendant un moment, et il devrait avoir pris l’habitude mais… eh bien, il ne sait jamais à quoi s’attendre vraiment. Il prend une profonde inspiration, et se force à pousser la porte pour entrer.
Il ne s’envole pas au plafond à la seconde où il passe la porte, c’est déjà quelque chose. Le système gravitationnel est donc désactivé. Ça peut à la fois indiquer tout… ou rien.
Resserrant sa prise sur la hanse droite de son sac à dos, il referme la porte derrière lui. Il avance lentement, ne percevant pas vraiment de bruit autour.
Il n’y a pas l’air d’avoir un chat. C’est l’après-midi, ils sont peut-être sortis quelque part, ou en train de travailler… (Ça lui rappelle qu’il semble être en vacances toute l’année.) Ou qu’ils sont chacun dans leur chambre… à faire la sieste ou autre…
Pénétrant plus loin dans l’appartement, il atteint la cuisine. Il pose son appareil photo sur la table à manger et son sac contre le pied, puis attrape la bouilloire pour faire chauffer de l’eau. (Une invention vraiment géniale pour en faire chauffer en un rien de temps, de son avis personnel.) En attendant, il sort une tasse et un sachet de thé vert qu’il pose sur la table.
Il jette alors un coup d’œil vers les murs, cherchant un petit espace vide, et ouvre son sac pour en sortir un cadre photo et des languettes adhésives.
La photo représente un paysage nocturne avec beaucoup d’arbustes à l’avant-plan, et quelques montagnes à l’arrière-plan. Il y a aussi des sortes de traces vertes lumineuses autour des buissons. Des lucioles.
Il aime cette photo qu’il a prise pendant qu’il était à Tatsuno, dans la préfecture de Nagano.
Posant le cadre sur la table en veillant à ne pas poser ses doigts sur la surface vitrée, il s’approche du mur pour appliquer les languettes. Puis il revient ramasser le cadre pour l’accrocher au mur au moment où il entend la porte d’entrée s’ouvrir. Instantanément, il se fige pour se retourner lentement vers le couloir menant à l’entrée, ne sachant pas à qui s’attendre.
Il a été absent si longtemps… (du moins, il suppose) on pourrait bien le prendre pour un voleur…
Mais alors le nouveau venu entre dans son champ de vision et… oh. C’est simplement Angel. Il se détend en reconnaissant le plus jeune.
Il lui offre un petit salut de la main, optant pour l’anglais pour lui parler. « Hello, Angel. Long time no see. How are you ? Long day ? » Parce qu’il rentre très certainement du refuge, n’est-ce pas ? Il ajoute, toujours en anglais : « Tu veux du thé ? Je viens de commencer à en faire. »
La bouilloire n’a pas vraiment fini de chauffer. Mais ça ne devrait plus tarder. Il se rappelle alors du cadre dans ses mains, et se détourne brièvement pour finir de l’attacher au mur. Sur le cadre en bois, en bas à droite, est écrit ’Lucioles à Tatsuno, Nagano’ en lettres cursives blanches anglaises. Il sourit légèrement, satisfait de l’emplacement.
Puis, enfin, il reporte son attention sur son comparse Poltergeist, s’asseyant à la table et ramenant son appareil photo près de lui.
Va-t-il tomber sur de nouveaux colocataires inconnus derrière cette porte ?
Il déglutit. Certes, c’est toujours comme ça à chaque fois qu’il s’absente pendant un moment, et il devrait avoir pris l’habitude mais… eh bien, il ne sait jamais à quoi s’attendre vraiment. Il prend une profonde inspiration, et se force à pousser la porte pour entrer.
Il ne s’envole pas au plafond à la seconde où il passe la porte, c’est déjà quelque chose. Le système gravitationnel est donc désactivé. Ça peut à la fois indiquer tout… ou rien.
Resserrant sa prise sur la hanse droite de son sac à dos, il referme la porte derrière lui. Il avance lentement, ne percevant pas vraiment de bruit autour.
Il n’y a pas l’air d’avoir un chat. C’est l’après-midi, ils sont peut-être sortis quelque part, ou en train de travailler… (Ça lui rappelle qu’il semble être en vacances toute l’année.) Ou qu’ils sont chacun dans leur chambre… à faire la sieste ou autre…
Pénétrant plus loin dans l’appartement, il atteint la cuisine. Il pose son appareil photo sur la table à manger et son sac contre le pied, puis attrape la bouilloire pour faire chauffer de l’eau. (Une invention vraiment géniale pour en faire chauffer en un rien de temps, de son avis personnel.) En attendant, il sort une tasse et un sachet de thé vert qu’il pose sur la table.
Il jette alors un coup d’œil vers les murs, cherchant un petit espace vide, et ouvre son sac pour en sortir un cadre photo et des languettes adhésives.
La photo représente un paysage nocturne avec beaucoup d’arbustes à l’avant-plan, et quelques montagnes à l’arrière-plan. Il y a aussi des sortes de traces vertes lumineuses autour des buissons. Des lucioles.
Il aime cette photo qu’il a prise pendant qu’il était à Tatsuno, dans la préfecture de Nagano.
Posant le cadre sur la table en veillant à ne pas poser ses doigts sur la surface vitrée, il s’approche du mur pour appliquer les languettes. Puis il revient ramasser le cadre pour l’accrocher au mur au moment où il entend la porte d’entrée s’ouvrir. Instantanément, il se fige pour se retourner lentement vers le couloir menant à l’entrée, ne sachant pas à qui s’attendre.
Il a été absent si longtemps… (du moins, il suppose) on pourrait bien le prendre pour un voleur…
Mais alors le nouveau venu entre dans son champ de vision et… oh. C’est simplement Angel. Il se détend en reconnaissant le plus jeune.
Il lui offre un petit salut de la main, optant pour l’anglais pour lui parler. « Hello, Angel. Long time no see. How are you ? Long day ? » Parce qu’il rentre très certainement du refuge, n’est-ce pas ? Il ajoute, toujours en anglais : « Tu veux du thé ? Je viens de commencer à en faire. »
La bouilloire n’a pas vraiment fini de chauffer. Mais ça ne devrait plus tarder. Il se rappelle alors du cadre dans ses mains, et se détourne brièvement pour finir de l’attacher au mur. Sur le cadre en bois, en bas à droite, est écrit ’Lucioles à Tatsuno, Nagano’ en lettres cursives blanches anglaises. Il sourit légèrement, satisfait de l’emplacement.
Puis, enfin, il reporte son attention sur son comparse Poltergeist, s’asseyant à la table et ramenant son appareil photo près de lui.