Toujours là malgré le stage
ft. Mary la jolieÇa ne pouvait pas être la première fois qu'elle enlaçait quelqu'un de la sorte, de manière à réconforter et rassurer, mais la sensation restait nouvelle à chaque fois. Elle devait jongler entre le fait de la consoler et de compatir, un équilibre délicat.
Au moins, elle comprend à peu près, ou croit comprendre, ce que ressent Mary. Tout compte fait, nombre de fantômes devaient être en conflit avec leurs propres mémoires, leurs passés. On peut fuir le présent et l'avenir pour sûr, mais ce qui est fait est fait, et reste.
Peut-être que cette deuxième chance était une opportunité, une occasion. Un sursis pour faire la paix avec ce que l'on a été, s'assurer que la psychée ne s'embarasse plus jamais des expériences qui l'ont modelée.
La pensée traversait Olympe, puis fuyait, impertinente.
Elle était malgré tout parvenue à mettre le doigt sur quelque chose de bon, de positif, auquel se raccrocher. Une lueur d'espoir dans un miasme étouffant, la dernière bouffée d'air dans les abysses profondes. Histoire de la tirer vers la lumière, elle racontait presque comme une farce.
"Bon, je compterais sur toi pour m'expliquer comment ça marche, la pose d'un lien spirituel, parce que ça fait un siècle que je cherche le mode d'emploi."C'était aussi une manière de désamorcer l'angoisse quand à leur solitude mutuelle, un moyen de parler d'un avenir radieux sans pour autant prétendre l'atteindre bientôt. Quand la chauve-souris quittait son épaule, la grecque prenait le temps de lui tapoter amicalement, comme pour la ragaillardir. Geste assez peu commun au Japon elle avait cru comprendre, mais qui lui venait toujours naturellement.
"Je ne crois pas qu'il faille le détruire. Enfin, je pense vraiment pas du tout que ça aide."Pas besoin de le prouver ou de l'expliquer, son intuition suffisait. Et puis, elle se retournait enfin vers sa collègue, le temps de l'aveugler deux secondes, ayant au moins pris le temps de lui afficher un sourir. Reste qu'elle détournait le regard rapidement pour épargner ses rétines.
"Pas la peine de me remercier, ça me rassure que ça t'aide. Au moins, j'aurais pas été inutile ce soir."Le banc étant aussi confortable que peut l'être un amalgame de métal et de rouille, la chimère ajustait sensiblement sa posture pour fuir un vilain mal de dos, puis se rappelait que le récit avait été abruptement interrompu.
"Tu veux reprendre? Ou on en reste là, pour ce soir? Vraiment, fais comme tu le sens."Bon, elle était un peu curieuse aussi, mais s'il fallait blâmer quelqu'un, c'était la nature humaine. On aime pas ne pas savoir des choses, c'est ainsi.
Résumé
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Alors alors Ollie tente la petite blague en passant, on verra si ça passe
pis dit quand même que cramer les mémoires est ptêtre pas une bonne idée