Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé28.01.19 23:55
27 mai 1955, Suède, dans les environs d'Örkelljunga.

C’était la fin de l’après-midi, et Peter marchait en direction du lieu de rendez-vous prévu, transportant avec lui un grosse valise. Il était couvert par un chaud manteau rembourré pour se protéger du froid et son regard était fixés sur les alentours, regardant avec un léger sourires les collines couvert de pins de la Suède. Il ne faisait pas trop froid: les arbres protégeant du vent et le climat océanique permettant une température relativement douce, surtout par rapport au reste de la Scandinavie. Définitivement un bel endroit ! Un brin isolé, mais sympathique.

C’est relativement courant, de vouloir s’isoler après sa mort. De fuir les endroits dans lesquels on a vécu, de rester un peu dans son coin … Bref, d’avoir besoin d’une pause pour mettre de la distance avec sa vie passée. Dans la théorie, du moins. Mais accepter, ça prend du temps. Alors on demande des nouvelles de sa famille, d’obtenir des choses de son ancienne vie. Et ce n’est pas compliqué d’obtenir tout ça : il suffit juste de s’adresser à un vampire qui vend ses services. Et, vous l’aurez compris, c’est pour ça que Peter se trimbale une valise. Ce genre de boulot est une vraie mine d’or, quand on est un vampire ! Certaines personnes disent que c’est immoral, d’exploiter la vulnérabilité des personnes mortes récemment pour gagner de l’argent. Mais les vampires les aident, non ? On ne peut pas reprocher à des personnes de proposer un service contre de l’argent. C’est du gagnant-gagnant, non ? Des personnes veulent de l’argent, d’autres veulent des informations et des objets du monde des vivants. Le problème, c’est que le client est rarement satisfait du résultat. Car, surprise surprise, quand on meurt, ça touche notre entourage. Surtout que par la nature même de l’endroit, ceux qui viennent ici sont souvent morts dans des circonstances plutôt glauques. Et donc, demander des informations sur ses proches qui ont été récemment marqués par une mort tragique … Donnait rarement satisfaction. Mais bon, ce n’est pas son boulot que de se soucier de ça. Non seulement ça ne le concernait pas, mais ça ne concernait pas non plus ses proches ou un enfant.

Finalement, après quelques minutes de marche, il arriva en face d’une maison, installée au milieu d’une clairière. Le point de rendez-vous, et probablement l’habitation de la jeune femme qui lui avait commandé … Les valises, ainsi que des informations. Prudemment, il marcha dans la direction de la maison, avant de la contourner pour aller dans le jardin. Il s’agissait d’un jardin ouvert auquel il eu accès en passant par un petit chemin prévu cet effet. Sa cliente était visiblement en train de s’occuper du jardin en l’attendant. Alors, pour se faire remarquer, il la salua au loin.

« Hejsan ! »

Peter lui fit de grands signes de la main avec un léger sourire amical, bien que légèrement pincé, sur son visage. Pas très difficile d’imaginer pourquoi. Il avait toutes les informations, pas de souci là-dessus ! Il eu même le temps de faire quelques… Balades. Mais c’est une tout autre histoire. Sa cliente lui fit signe de rentrer, ce qu’il fit avec empressement.  Il se déchaussa dans l’entrée, puis posa la valise doucement sur la table à côté d’eux, attendant d’avoir une invitation à s’asseoir, s'il était nécessaire qu'il s'assoit.

«Très bel endroit ! T’es arrivée récemment, je présume ? Je veux dire, ce genre de service est principalement demandé par les nouveaux arrivants. C’est souvent un moyen de … Tu sais, passer un cap ! »

Il était poli, sans pour autant être véritablement respectueux. Il n’est … Clairement pas le genre de personne à vouvoyer son interlocuteur. On aurait même pu l’accuser de chercher à changer de sujet : mais ça lui semblait logique de tenter de la mettre à l’aise. Après tout, elle est probablement nerveuse… Et très franchement, c’était justifié dans son cas. Et donc de son coté, quitte à jouer les oiseaux de mauvais augure … Autant chanter un peu avant.
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#2
Terminé29.01.19 2:11
Bittersweet Photograph@Peter PanThere are times where you feel you can climg the highest mounts, where you are unstoppable. There are times where you feel like you want to tear your heart out for it to stop hurting. But be glad, for the worst that could happen is to feel nothing at all.


C'était un matin plutôt frisquet, le genre de matin où il était préférable de rester assise au coin du feu avec un thé chaud et une couverture sur les épaules. Malheureusement, en se réveillant ce matin-là, Mariah n'avait pas réussis à calmer cette angoisse qui lui nouait les tripes depuis quelques semaines. En se regardant dans le miroir de sa petite salle de bain, elle trouva un autre cheveux blanc, qu'elle arracha, avant de fixer son reflet. Regard vide, sans expression sur le visage, elle avait perdu ses couleurs. Elle allait, une fois de plus, passer la journée à tenter de défaire le nœud dans son estomac, à défaut d'avoir quoi que ce  soit d'autre à faire. En traversant la cuisine de la maisonnette, elle replaça une chaise et s'appuya sur le bord de la fenêtre, la tête au creux de sa main, fixant l'horizon. Le ciel lui indiquait que ce n'était que l'aube. Elle soupira, se traînant jusqu'à sa chambre, s'habillant paresseusement avec un simple pantalon bleu foncé et une chemise, par-dessus laquelle elle glissa un manteau rembourré. Elle enfila ses bottes, ne pris pas la peine d'attacher les lacets et se dirigea à l'extérieur pour s'occuper du jardin.

Peut-être que s'occuper des fleurs l'aiderait à se sentir mieux. C'était ce qu'elle se disait tous les jours. Mais bon, elle passait le temps. Le jardinage l'empêchait de se morfondre à fixer le plafond toute la journée. C'était l'un de ses passe-temps les plus efficaces. Le reste ? Ça pouvait attendre. La jeune femme passa donc tout son avant-midi à réparer et préparer son jardin pour le printemps, redressant les jeunes arbres, soignant les fleurs et préparant la terre pour accueillir les nouvelles pousses. Elle oublia de manger, n'ayant de toute façon pas faim. L'après-midi passa également comme une flèche. Au final, elle n'avait pas fait grand chose, à la vitesse à laquelle elle travaillait. Prenant finalement une pause, elle prit place sur une chaise berçante, fixant les arbres face à elle, ignorant la morsure du vent froid, soupirant à chaque minute. Jusqu'à ce que le son d'une voix qu'elle attendait depuis trop longtemps déjà ne la fasse sursauter. Elle leva brusquement la tête, pour... euh... ce vampire un peu enfantin. Kid. Elle ne se rappelait plus vraiment de son nom. Elle lui fit signe d'entrer à l'intérieur, se levant immédiatement de sa chaise, animée par une nouvelle énergie : l'espoir.

N'écoutant pas vraiment ce qu'il disait, Mariah fonçait d'un coin à l'autre de la maisonnette, comme une abeille, préparant l'endroit pour pouvoir accueillir quelqu'un. Elle plaça un coussin sur l'une des chaises en bois de la table dans la salle à manger et plaça la théière sur le feu pour faire bouillir l'eau, avant d'ajouter une bûche dans le foyer, d'attraper le sac d'ossements réservé au vampire et de le lui donner.

- Vous pouvez vous assoir.

Elle s'empressa d'en faire de même, fixant la valise sur la table, les mains la frôlant, mais n'osant pas la toucher, comme s'il s'agissait d'une illusion. Après un instant d'hésitation, Mariah prit la valise entre ses mains, la glissa plus près et sortit une petite clef d'un compartiment secret, déverrouillant la valise avant de l'ouvrir doucement. C'était comme ouvrir un coffre, sauf que le trésor n'était pas fait de pièces d'or et de bijoux. Il s'agissait de quelque chose de bien plus précieux. Des informations, des souvenirs. Ses yeux piquèrent un moment et elle se mordit la lèvre, laissant à peine s'échapper un léger soupir. Tout était là, sous ses yeux. Elle n'avait pas ressentis ce genre de chaleur dans son cœur depuis un bon moment. Un peu plus, et elle serrait sa valise dans ses bras. Elle n'osait pas imaginer le genre d'horreur qu'aurait pu subir sa famille si cette valise était tombée entre de mauvaises mains.

Lentement, Mariah referma la valise. À la vue d'un étranger, elle avait définitivement l'air extrêmement fatiguée, voire même malade. Elle soupira à nouveau, avant de finalement lever les yeux pour regarder Kid dans les yeux, son expression animée par la seule force de l'attente de bonnes nouvelles. Par pitié, de bonnes nouvelles. Elle prit la parole d'une voix brisée ; elle ne parlait pas souvent ces derniers temps.

- ... Alors... Avez-vous... ?
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#3
Terminé31.01.19 22:47
Peter détourna le regard un instant. Elle semblait épuisée, malade et … Il pouvait voir une lueur d’espoir dans son regard. Quasiment par pudeur envers les sentiments de la personne en face de lui, il porta donc son regard sur les environs, tandis qu’elle s’occupa du feu ainsi que thé. Est-ce qu’elle avait prévu un thé pour deux ? Le climat est froid, et il n’aurait absolument rien contre une bonne tasse de thé chaud. Il s’assit donc sur la chaise, une fois le coussin posé dessus, et continua d’observer les alentours pendant quelques instants. Il n’y avait … Rien de particulièrement dangereux dans cette maison. Plusieurs sorties étaient possibles en cas de problème, ce qui rassura Peter. Peut être était-il un peu trop paranoïaque ? Qu’importe. Il prit timidement la bourse qu’elle lui tendit, en la soupesant. Il fallait qu’il vérifie, mais le compte semblait bon. Alors, il la posa sur la table, en évidence, plutôt que de fourrer les ossements dans sa poche comme un voleur.

Son regard se tourna rapidement en direction de la valise lors qu’il entendit un cliquetis. Une fermeture cachée, hm ? Pourquoi pas. Après tout, vu son histoire … ça pouvait se comprendre. La curiosité était trop forte, et il jeta un très rapide coup d’œil sur son contenu. Des souvenirs, des photos, des notes … Son regard ne s’attarda pas dessus, mais il sourit légèrement en voyant l’expression de sa cliente, qui semblait reprendre un peu de couleur. Au moins, il a bien effectué cette partie-là du travail. Pour l’autre partie … C’était discutable. Il avait des informations, oui, mais … La personne en face de lui n’allait pas les aimer. Il voyait à son visage maladif, au regard presque suppliant qu’elle plongea dans le sien. Elle ressemblait quasiment à une enfant câlinant sa peluche, avec sa valise dans ses bras. Mais, évidemment, la question fatidique arriva. Et, plus encore que son regard épuisé et son visage maladif, c’est sa voix brisée qui lui rappela la situation. Ce qui était un business pour lui … était un enjeu vital pour la personne en face de lui. Il fallait donc rester sérieux : par intérêt, et par respect.

-Ce n’était pas facile, mais j’ai obtenu des informations sur ta famille.

Il prit une grande inspiration, et posa ses bras croisés sur la table. Puis son regard d’un bleu quasi électrique se posa dans le sien, fixe, inexpressif. Et il prit sa voix de conteur, une voix étonnement chaude, sans pour autant en être moins sérieuse.

-Ta famille … Tente de se remettre de cette tragédie, difficilement. Ta mère se rend sur ta tombe toutes les semaines pour pleurer. Elle prie régulièrement pour le salue de ton âme, et dépose des fleurs dessus. Elle … n’a plus sa joie d’avant. Elle tente de se remettre de la perte de son enfant, mais quelque chose en elle est brisé. Et … Elle se dispute régulièrement avec ton père, avec suffisamment de force pour qu’on puisse l’entendre de l’extérieur. J’ai eu une confirmation de la part des voisins que ça arrivait fréquemment. Ton père … Tente de garder la face. De rester fort, pour le reste de ta famille. Mais le week-end, au bar, il lui arrive de pleurer. Il raconte que c’est sa faute, qu’il aurait dû mieux faire. Que sa princesse est morte, qu’il est un mauvais père. Mais qu’il doit garder la face, et s’assurer que ça n’arrive pas à ses autres enfants. Ta sœur … Est encore sous le choc, selon ses amies. Elle tente de continuer sa vie, mais … Tu lui manques. Quant à ton frère, il ne parle simplement plus, ce qui doit en dire suffisamment sur son état. Je suis sincèrement désolé d’avoir à t’annoncer tout ça … Comme ça. Sache néanmoins que tout n’est pas perdu, et qu’ils s’en remettront probablement plus ou moins dans les années à venir. Et … J’ai laissé à ta famille une enveloppe avec une petite somme d’argent que j’ai récupéré, prétendant qu’elle venait d’une association de soutien aux homosexuels. Ça me semblait être la moindre des choses, en plus de donner une justification à postériori sur le fait que j’interroge des gens proches d’eux.

Il reprit son souffle, avant de détourner le regard. La deuxième partie était plus gênante pour lui.

-Pour ta copine, en revanche, je n’ai rien trouvé. Je n’avais pas eu beaucoup d’informations de base, et … Sans adresse ou informations sur sa famille, c’était difficile. Malgré mes recherches, je n’ai donc pas pu faire cette part du travail que tu m’as confié. Sincèrement désolé.

Il semblait sincèrement désolé, mais en même temps un brin … Déçu ? C’est qu’il a de l’égo, Peter. De plus, on pourrait l’accuser d’avoir fait un mauvais boulot, quand bien même il travaillait avec une faible base d’information, et que ce genre de travail était particulièrement difficile. Cette réussite incomplète explique probablement pourquoi il a laissé la bourse sur la table, comme pour donner une occasion à sa cliente de le reprendre. Il faut dire que ce qu’il avait récupéré en dehors de la valise avait probablement une valeur supérieure au contenu de la bourse : des œufs, des livres, des objets qui l’intéressaient personnellement. Il a même eu des dédicaces, d'une manière plus ou moins légale, de Browder et Foster ! Les pauvres. Peter attendait avec curiosité de voir leurs réactions à ce qui n’allait pas tarder à arriver. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Et son regard se posa de nouveau sur la bourse.
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#4
Terminé02.02.19 19:47
Bittersweet Photograph@Peter PanThere are times where you feel you can climg the highest mounts, where you are unstoppable. There are times where you feel like you want to tear your heart out for it to stop hurting. But be glad, for the worst that could happen is to feel nothing at all.
Toute son attention était portée sur le vampire en face d'elle lorsqu'il lui annonça avoir des nouvelles de sa famille. À mesure qu'il parlait et que son cerveau enregistrait les informations, elle se sentait de plus en plus engourdie. Comme si son château de cartes s'effondrait, ou qu'on lui infligeait une douleur si intense que tous ses nerfs cessaient de fonctionner. Elle avait l'impression de frissonner, d'avoir froid, mais aussi d'avoir très chaud. Fixant le vide en face d'elle, les images de sa famille arrivaient une par une dans son esprit. Sa mère pleurant sur sa tombe, probablement rongée par le fait de ne pas savoir si sa fille était au paradis ou en enfer pour le simple fait d'avoir aimé, son regard sans joie, son rire un lointain souvenir. Puis son père, aux allures fortes, comme un phare éclairant la nuit, mais dont la flamme aurait été étouffée. Pleure au bar ? Lui ? Elle n'arrivait même pas à se l'imaginer. Comment pouvait-il croire avoir été un mauvais père... ? Et sa sœur, à quoi ressemblait-elle maintenant à l'église ? Arrivait-elle à rester forte face à ses enfants ? Quant à son frère... Son mutisme en disait long. La seule fois où il avait traversé une période de silence était à son retour de la guerre...

Elle ne savait pas pourquoi elle s'était imaginé que tout se passerait bien pour eux. Mariah avait l'impression que son cœur se brisait en mille morceaux et qu'elle n'avait même pas la force de saigner. Son expression était fixe, mais brisée, tout comme son âme. Puis, Peter donna le coup final. Il ne savait rien à propos d'Evelyn. Mariah baissa les yeux. Ses yeux n'arrivaient même pas à verser des larmes. Elle avait l'impression de ne plus faire partie de son corps, comme si elle flottait autour, pour se couper de ses émotions qu'elle n'arrivait pas à comprendre. C'était comme mourir une deuxième fois.

La théière commença à siffler, mais Mariah ne broncha pas. Elle n'entendait plus rien, ne faisant que fixer le vide, ses mains agrippant sa valise si fort que ses jointures changeaient de couleur. Tout ce que Mariah arrivait à se dire était une question. Une simple question.

Pourquoi ?

Pourquoi sa famille devait-elle endurer tout ça ? Pourquoi est-ce que tout devait être si injuste... ?
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#5
Terminé03.02.19 0:20
Un blanc gênant s’installa après l’annonce de la nouvelle. Peter regarda à droite. Oh, tiens, la théière est en train de siffler ! Peter regarda ensuite à gauche, en direction de la fenêtre. Il faisait toujours beau : le soleil brille, les oiseaux chantent, les arbres… Font des trucs d’arbre, c’est-à-dire pas grand-chose. Finalement, il regarda de nouveau devant lui. Ouais, ça n’allait pas mieux après quelques minutes. Sans grande surprise, évidemment : les nouveaux arrivés sont curieux de savoir ce qu’il se passe dans le monde des vivants … Jusqu’à ce qu’ils sachent ce qu’il s’y passe vraiment. Comme on dit, la curiosité a tué le chat. Et la satisfaction, censée le faire revenir, n’étant pas vraiment à l’ordre du jour.

Sans un mot, Peter se leva de sa chaise et marcha en direction de la cuisine, sans prendre avec lui la bourse. Sa cliente avait visiblement du mal à s’en remettre, au point d’en oublier sa théière : afin d’éviter de rendre la journée encore pire pour elle, Peter retira la théière du feu avant de l’amener sur la table. Puis, après avoir rapidement fait le tour de la salle du regard, il repéra le thé et les tasses que sa cliente avait préparées pour eux, et les apporta prêt de la théière. Il plaça un sachet de thé dans chaque tasse, avant de mettre de les remplir d’eau chaude, sifflotant tout le long du procédé. Les mauvais jours, ça arrive. Il se permit de lui donner une petite tape sur l’épaule, une expression un brin compatissante sur le visage, tentant d’être rassurant.

-Courage. On passe tous par… Ce genre de période. En faisant ce boulot, j’ai vu un certain nombre de personnes dans ton cas, et … ça finit par aller mieux. Une fois que tu te sentiras un peu mieux, tente de vivre normalement, et tu t’en sortiras. Mais pour le moment, repose-toi. Tu en as besoin.

Sacré service après-vente, diraient les mauvaises langues. Peut-être que Peter s’est laissé attendrir ? Ou bien qu’il souhaite qu’elle lui fasse de la pub ? à moins que ça soit pour jouer les héros, pour son égo ? Difficile à deviner, derrière ce visage pas franchement triste.

Une fois le thé infusé, Peter commença à boire le contenu de sa tasse. Thé noir à la bergamote, hm ? Pas un mauvais choix. Il parait que ça a des effets calmants. Espérons le pour elle. Ou peut être qu’elle n’aura pas soif ? Qu’importe : au moins, ça sera perçu comme une action positive. C’est peut-être peu, mais ça aide. Après s’être occupé d’un grand nombre d’enfants victimes d’évènements pour le moins sombre, il avait une certaine expérience dans le domaine. Inutile de vouloir aider la personne en face de lui à tout-prix : l’humain dispose d’une résilience étonnante. Cependant, il faut la soutenir quand il y a un effort pour s’en sortir. Une fois son thé bu, il reposa la tasse et s’adressa de nouveau à elle, en se relevant.

-Je sais, on ne dirait pas comme ça, mais je connais personnellement le problème. Alors si ça va mal et que tu n’as pas envie de raconter cette histoire à quelqu’un d’autre, tu sais comment me contacter.

Pas besoin d’en dire beaucoup plus : elle est encore sous le choc. Il commença à marcher en direction de la sortie, puis la regarda de nouveau une fois arrivé devant l’entrée.

-Ah ! Et je ne donne pas mes conseils gratuitement, mais … J’accepte les payements en sucreries.

Et il ouvrit la porte.
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#6
Terminé03.02.19 17:08
Bittersweet Photograph@Peter PanThere are times where you feel you can climg the highest mounts, where you are unstoppable. There are times where you feel like you want to tear your heart out for it to stop hurting. But be glad, for the worst that could happen is to feel nothing at all.
Perdue dans ses pensées, Mariah cligna des yeux et sa vision se recentra sur la réalité lorsqu'elle senti la main du vampire se poser sur son épaule l'espace d'un instant. Elle ne leva pas les yeux, mais écouta attentivement ce qu'il lui disait. Le fait qu'il aie vu beaucoup de gens dans sa situation s'étant rétablis lui apporta, contre toute attente... Du réconfort. Elle voulait tout donner pour le croire, même si jusqu'à présent, elle-même n'avait jamais vraiment vécu ce genre de chose. "Aller mieux". Du moins, pas émotionnellement. Elle avait l'impression que peu importe ce qu'il se passait, il y avait toujours un problème... et parfois, il n'y a aucune solution, ou bien celle-ci est tout simplement impossible à avoir. Ses yeux se posèrent sur sa tasse de thé. Oh. C'était prêt ? Après un certain effort, Mariah abandonna sa valise pour agripper sa tasse, mais l'envie de boire n'était pas là pour le moment. Elle médita sur les paroles de Peter.

Elle allait essayer.

Elle leva enfin les yeux lorsqu'elle remarqua que son invité se levait. Elle se leva à son tour, un peu plus lentement, allant le rejoindre à la porte, hochant doucement la tête en acceptant sa proposition. Elle lui faisait entièrement confiance sur le sujet, il devait vraiment avoir beaucoup d'expérience dans le domaine, puisqu'il offrait ses services aux gens endeuillés tout le temps. D'une façon dont elle ne s'attendait pas, elle avait, au fond, toujours une petite lueur d'espoir. Du moins, elle voulait y croire.

Mariah prit la porte pour la maintenir ouverte le temps que son ami sorte. Son regard s'illumina une seconde lorsqu'elle entendit le mot "sucrerie". La première image lui traversant l'esprit fut un verre rempli à en déborder de milkshake au chocolat, avec quelques bananes décoratives et une paille rayée rouge et blanc. Un délice dont elle s'était privée depuis bien trop longtemps déjà. La jeune femme trouva quelque part la force de regarder Peter dans les yeux et de sourire, tristement, mais honnêtement.

- Je note. Et... merci. Pour tout.

Elle referma la porte et alla ajouter une bûche dans le foyer, puisque l'air froid de l'extérieur avait eu le temps d'envahir la maisonnette. Cette visite avait beau l'avoir brisée et épuisée... elle devait voir le bon côté des choses. Elle avait sa valise, ses souvenirs, ses notes, ses photos. Plus aucun moyen de faire du tort à sa famille si jamais ce genre d'information avait été révélée. Leur réputation resterait bonne. Elle ne savait pas ce que faisait Evelyn, mais elle pouvait espérer que celle-ci s'en remettrait, tout comme elle avait l'intention de le faire. Mais elle allait également tenir sa promesse. À ses yeux, il n'y avait personne d'autre. Mariah soupira, posant sa main sur la valise toujours placée sur la table. Elle prit sa tasse et sirota son thé devenu tiède, avant de poser les yeux sur... la bourse. Peter ne l'avait pas prise.

Elle lui devait au moins deux milkshakes, maintenant. Mais pas tout de suite. Pour le moment... Mariah prit place sur sa chaise, ouvrit sa valise à nouveau. Faisant un peu d'espace, elle prit une photo, se remémorant les passages heureux de sa vie, les larmes ne tardant pas à venir lui piquer les yeux. Elle commençait doucement le processus de guérison.
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