Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

Dernières épitaphes

Rp du momentDestiné·e·s

News

Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#1
Terminé07.01.19 1:32
Je regardais la statue d'Hachiko devant moi. En me remémorant son histoire, je me disais que lui et moi avions beaucoup de points communs: tous les deux on est morts après avoir attendu quelqu'un pendant plusieurs années. Enfin, les circonstances de nos morts sont différentes, mais j'espérais qu'il a pu retrouver son maître dans le royaume des morts. Des retrouvailles, c'est ce que j'avais besoin après 6 ans sans le voir et après qu'il m'ait techniquement tué.

- Bellius...

Mon frère. Celui qui a été mon ma bouée de sauvetage, mon seul support alors que le monde s'écroulait autour de nous et celui qui est mort, tué à cause d'une erreur de maman. Après la promesse que l'on s'était fait sur son lit de mort, j'avais toujours gardé l'espoir au fond de moi qu'il la tienne et c'est peut-être l'une des raisons pourquoi j'avais arpenté Tokyo de long en large pendant presque 6 ans. Durant toutes ces années, j'avais changé, mais je ne pourrais pas dire si c'était en bien ou mal. Par contre, quand je l'ai revu, lui n'avait pas changé d'un cheveu avant de me mordre et faire de moi ce que je suis maintenant: un vampire.

- Je suis au bon endroit.

Lors de mon emménagement, l'un des employés de l'agence Azazel m'avait remis un papier en me disant que mon frère l'avait adressé pour moi et tout ce qu'il y avait d'écrit était cet endroit. Mais pourtant, cela faisait bien 10 minutes que j'étais arrivé, mais je ne voyais toujours personne. Est-ce que je comptais tellement peu pour lui qu'il avait oublié notre rendez-vous que lui-même a organisé. Soupirant, je m'assis par terre, le dos accoter à la base de la statue.

- 6 ans d'attente, je peux attendre encore un peu.

J'avais beau avoir l'air stoïc, la nervosité grandissait en moi.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#2
Terminé10.01.19 20:48
Je t'attendrais, maintenant et toujours || with Bellius Ed5d7b10c1ab154a037b363cb671cf3f

Putain.


6 fois que je me le répète devant le miroir de la salle de bain. Mes mains sont crispés à la vasque, mes yeux fixent le rien, le blanc de cette foutue vasque. Ca y est, c'est aujourd'hui. Aujourd'hui que je le revoie. Qu'est ce que je vais lui dire? Salut, j'espère que tu l'as bien pris, félicitations, tu es mort, ça c'est bien passé avec papa et maman?

J'ai quand même attendu plusieurs jours avant de me décider à aller le voir. J'ai même pas osé le rejoindre à son appartement pour l'accueilir, t'y crois à celle là? En même temps, j'avais trop peur. J'ai tout le temps trop peur putain. Peur de le revoir, peur de son regard.

En 6 ans il avait changé. Moi pas vraiment... L'écart d'âge avait plus l'air de vraiment exister, on avait l'air d'être comme... deux jumeaux désynchronisés. Il n'avait plus le même visage. Je veux même pas imaginer ce qu'il a du traverser sans moi. Comment je vais rattraper tout ça? Est-ce que j'en suis capable au moins?

Je prends mon bokken à côté de moi et je commence à faire des moulinets devant la glace. Ca me détends. Un tout petit peu. Faudrait peut être que je pense à lui acheter un petit quelque chose en passant, non? Ouais mais quoi? La question à mille euros. Un paquet de muesli, ça peut peut être toujours le faire? Mouais, allez, vendu. Je passerai à la boutique de céréales qu'est sur le chemin. Je sais pas si ça lui fera plaisir, mais... je fais ce que je peux. Ca fait si longtemps.

J'ai milles choses à lui dire, lui demander mais je sais, tout va s'emmêler, les mots vont trébucher se marcher dessus comme des cons.

Mon sweat rouge est assez chaud je pense, avec mes deux t-shirts par dessous. Je prends mon caban rembourré et l'enfile rapidement en vérifiant ma montre. Merde, je vais être en retard à force de me prendre la tête. Je passe la porte en claquant déjà des dents. Ouais, j'ai toujours été frileux, et c'est pas avec un hiver pareil que ça va s'arranger. Ce vent glacé de ses morts me fouette le visage dès que je met un pied dans la rue.

Je me grouille un peu et passe devant la boutique de céréales. Et MERDE ! C'est fermé ! Ben oui quel con, on est dimanche. Je suis vraiment le roi des connards. Comment je fais maintenant? Je descends toute la rue marchande en espérant voir une boutique d’ouverte, au moins une. Fermé. Fermé. Fermé. Fermé. Fermé. Mais, qu'est ce que c'est que ces commerçants de mes couilles? Pardon. Pas de gros mots. Faut que je fasse gaffe devant Léo, c'est vrai.
Enfin, bon oui, c'est ton frère quand même, et puis c'est pas comme si je faisais gaffe avant alors qu'est ce que ça change?
Ben si, ça change tout justement ! Aujourd'hui c'est... tiens, qu'est ce que c'est que ça?

Un truc qui brille par terre, là, c'est quoi c'te merde? Une carte Pokemon? C'est un shiny, ou ché pas quoi là, non? Dans mes souvenirs, Léo était un gros fan de Pokemon. Mm... Mouais. J'sais pas on sait jamais, il a peut être gardé son âme d'enfant. J'espère. Je la ramasse et l'enfouit dans mes poches à côté de mes morceaux de sucres à moitié ouverts.

Je cours. Plus vite. J'arrive en sueur. Il est là. Devant la statue du cleb's. Je viens de me rendre compte que j'aurais peut être pas du l'inviter devant Hachiko. Je viens de me souvenir de l'histoire de la statue, je réalise qu'on pourrait croire que j'ai fait une blague de mauvais goût. J'ai pas fait gaffe, ça m'était complètement sorti de la tête... Quel con.

Je reste en arrière pendant un instant. Je le regarde. Ouaip. Il a grandi, ça c'est sur. Ses cheveux ont poussés. Il a l'air ailleurs, il pense à je sais pas quoi... Il me ressemble tellement c'est un truc de ouf. J'espère qu'il a pas le même bordel que moi dans sa tête. Pendant un instant j'ose pas bouger, je pense à rester planté là entre mes deux arbres. Il m'a toujours pas vu. Il me regarde pas. Je pourrais m'en aller et le laisser tranquille. Ouais mais j'ai besoin de lui. Mais lui? Il a besoin de moi aussi? Pff... Quelle idée j'ai eu. Je me sens coupable d'office, avant même d'avoir fait un pas.

Et là, d'un coup, un reflet imaginaire vient de me foutre une baffe pour que je me bouge le train. C'est bon j'ai compris. Ca y est, je me décide enfin. . J'avance à pas raide... Qui va parler en premier?... Je claque des dents. C'est le stress ou le froid? J'en sais rien. Je bouffe un carré de sucre rapidement que je sors de ma poche. Et puis je me plante devant lui. Je ne sais pas quoi dire. J'ai l'air d'un con. Petit silence. Qui parait trop grand, trop gros, me semble durer des heures. Puis finalement, d'une voix faiblarde j'arrive à lui sortir.

- Je... je suis désolé.

C'est tout ce que tu trouves à dire? Tu peux faire mieux quand même. Je le regarde dans les yeux. Il a les mêmes que moi. C'est perturbant. Ca y est. Le reflet devient concret. Et celui-ci est tout aussi susceptible de m'en mettre une.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#3
Terminé10.01.19 22:50
J’ai entendu sa voix en premier. La voix qui m’a consolée quand les parents s'engueulaient, qui a bercée mes nuits d’insomnies et qui m’a fait une promesse avant de partir. Sa voix autrefois claire et forte se faisait maintenant faible et presque hachée.

- J’espère bien, t’es en retard de 6 ans.

Ma voix était sûrement plus grave que dans ses souvenirs et je faisais de mon mieux pour que les tremblements n’y transparaissent pas. Je restais là, assis sur mes talons, n’osant pas me relever de peur que mes jambes ne puissent pas me supporter.

- C’était tellement dur

Les souvenirs des 6 dernière reviennent en une série de flashs. Toute la solitude, toute l’angoisse envers l’avenir et toutes les questions sans réponses que je me posais lors de mes vagabondages dans le Tokyo des vivants. J’ouvrais la bouche pour parler, mais les mots mourraient quand venait le moment de traverser mes lèvres. Je baissais la tête alors que je sentais les larmes monter alors que mon masque se fendillais. Sentant une bouffée de courage, j’essayais de me lever

- Je..je!

Prenant appui sur la statue, je me tenais face à lui, le regardant dans ses yeux qui semblaient si similaire aux miens, sauf que les larmes me venaient et je n’étais pas sûr de pouvoir les retenir. Je ne voulais pas paraître faible devant personne et surtout pas devant celui que je considérais comme mon héro.



Il faut croire que les vieilles habitudes reviennent avec lui et pour la première fois en six ans, je me mettais à pleurer.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#4
Terminé13.01.19 17:13
Je t'attendrais, maintenant et toujours || with Bellius Ed5d7b10c1ab154a037b363cb671cf3f

- J’espère bien, t’es en retard de 6 ans.
.

Ces mots on l'effet d'un couteau froid enfoncé dans le bide. Sa voix. Sa voix résonne partout. On se croirait dans une cathédrale. Ou bien c'est juste ma tête. Il y a de l'écho dans ma boite crânienne, dans ma poitrine, dans tout mon corps... Les murs vont s'effondrer. Et le palpitant là, dessous il va bien finir enseveli si ça continue. Sa voix grave lui ressemble pas. C'était un autre Léo. Pas celui que j'avais laissé derrière moi. Lui, c'est le léo qui a grandi sans son frère.

- 6 ans et 10 minutes très exactement...

J'essaie de faire de l'humour, mais ça se sent que c'est lamentable. Il continue. Je sais même pas s'il m'a entendu.

- C’était tellement dur. Je.. je...

- Je sais...

Je m'approche de lui, hésitant. Il va pleurer, il va tomber, il va faillir. Je me tiens prêt à le soutenir. Je tremble...

- J'avais peur que tu m'en veuille, Léo. Peur que tu me dises que tu voulais pas mourir. Je.. j'voulais pas, je pouvais pas décider pour toi c'était trop dur. Quand un vampire revoit un gars qu'il connaissait de son vivant, il doit le mordre direct. C'est la règle. Et puis je me disais pour me rassurer que... la promesse que je t'ai faite... allait se réaliser quoi qu'il advienne. On se retrouve tous ici, mort pour mort, non. Je sais c'est naze. Mais toi, t'aurais fait quoi à ma place?

J'essaie de soulever doucement sa tête. Mes yeux sont humides, les vannes prêtes à s'ouvrir. Chez lui, tout s'ébranle aussi. Du courage nom d'un chien. Parle lui. Parle lui comme t'as toujours voulu le faire. Je prends mon inspiration.

- J'ai manqué trop de trucs Léo... Toi tu m'as manqué. Y a pas un jour où j'ai pas pensé à toi. Je sais c'est naze, j'ai fui, j'ai fait l'autruche, j'suis pas le grand frère que tu mérites, etc... Mais, bon,  j'espère que c'est pas trop tard maintenant que je suis là. Laisse moi me rattraper s'te plait. Laisse moi au moins essayer. Je suis là maintenant, hein? Je suis là. Je suis là pour toi.

D'un coup je repense à nos vieux. Aux engueulades sans queue ni tête. A trop de trucs dont j'ai pas envie de repenser. C'est eux qui auraient du être là pour Léo. J'aurais pas du avoir besoin de faire ça.

- Oublie les. Oublie ces deux vieux cons. Quand je te regarde, j'ai l'impression que t'as grandi en 6 ans plus qu'eux qui ont eu 50 piges et qui ont pas bougé d'un pouce. Toi t'es fort. Eux, non. Ils sont déjà plus morts que nous. Alors on les oublie.

Je pose mes mains sur ses épaules doucement.

- Léo...

Je sais plus quoi dire d'autre.

Je sais plus.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#5
Terminé15.01.19 14:19
Les larmes coulent, coulent et ne s'arrêtent pas. Après 6 ans à ne pas exprimer toute la tristesse et la colère que je ressentais, tout cela restait coincé dans ma gorge à coups de hoquets et de sanglots étouffés. Ses paroles me restait muettes pendant quelques secondes, le temps que mon esprit s'habitue à l'eau qui coulait sur mes joues, mais j'entendis ses paroles par la suite. Des mots que je rêvait d'entendre depuis si longtemps! Des mots d'amour, des mots de tendresse pour rassurer le garçon plein d'insécurité qui vivait en moi. Ma respiration est hachée et les hoquets rendent la formation de mots compliqués.

- Co-comment je pourrais t'-t'en vouloir? Si j'avais pu pa-partir je l'aurais fait aussi. Ma tête comprends, mais...mon coeur non.

Comme si mon coeur résonnait, un violent sanglot me traversa pour qu'une nouvelle cascade de larmes ne se mettent à couler. Je ne sentais plus le froid ambiant, seulement celui de mes larmes, mais aussi celle de mon frère toute proche, qui m'a réconforté tant de fois. J'avais l'impression d'être redevenue un petit garçon qui avait besoin d'être réconforté par le seul membre de la famille encore sain d'esprit. Comme si rien n'avait changé depuis tout ce temps, je le prenais dans mes bras en le serrant fort, comme si j'avais peur qu'il disparaisse encore une fois.

- E-est ce que je suis un mauvais fils de les avoir abandonné?...Est-ce que c'était le bon choix? Bell...est-ce que j'ai bien fait? Et s'ils...

venait à mourir parce que je n'étais pas là? Pensées divergentes et émotions contradictoires, tout semblait se mélanger dans ma tête alors que mon frère aîné mentionnais nos parents. Oui, ils avaient été de mauvais parents, oui  j'ai voulu m'échapper d'eux plusieurs fois, mais maintenant que l'on est ici, je remettais tout en doute en sentant la culpabilité m'assaillir.

- Est-ce que j'ai vraiment le droit d'être heureux?

Longtemps j'ai pensé que le bonheur était hors de ma portée et que je n'y goutterait jamais. Longtemps j'ai secrètement voulu que les choses changent et j'ai finalement eu ce que je voulais, mais maintenant que je me retrouvais ici, je ne savais plus sûr de rien. Je regardais Bellius, avide de réponses et de réconfort et je m’accrochais à lui comme s'il était mon radeau au milieu de la tempête.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#6
Terminé15.01.19 22:26
Je t'attendrais, maintenant et toujours || with Bellius Ed5d7b10c1ab154a037b363cb671cf3f

Est ce que c'est vraiment ça que j'entends?

Je prends le visage de mon frère fermement par la machoire. Mon ton et mon visage se sont durcis. Tout mon corps se tends, raide comme une corde.

- Tu te fous de moi? C'est EUX qui nous ont abandonné ! Y a pas de regrets à avoir ! C'est eux qui devraient être désolés, pas toi !

Je le fusille du regard. Je ne veux pas entendre ça, pitié. J'ai déjà assez de regrets comme ça. Pas besoin de remettre ces vioques sur le tapis.

- Tu as tous les droits du monde, tu m'entends? Tous. L'heure de la privation c'est fini, l'âge des responsabilités tu l'oublie, c'était trop tôt pour toi, c'était à ton frangin de veiller sur toi et il pas pu le faire. C'est ma faute, c'est MOI qui t'es ramené et c'est ma faute si j'ai mis 6 ans avant de le faire. Mais toi... toi t'as rien fait et plus que n'importe qui t'as LE DROIT d'être heureux, t'as pigé? Te toute façon t'es mort Léo. On est MORTS ! Ce qui veut dire qu'on va devenir plus vivants que jamais toi et moi ! Cette question que tu m'as posé. Je te jure que la prochaine fois que tu me la reposes je t'en met une bonne pour te remettre les idées en place. Est ce que c'est clair?

Mon visage s'est éclairci peu à peu. Je ne pleure pas. Je laisse les larmes à mon frère, moi j'ai déjà trop pleuré. Je le regarde. Une énorme vague de nostalgie m'emporte, un raz de marée, je sens que mes pieds décolleront du sol tout seuls si je ne fais rien. Alors sans réfléchir plus, je me raccroche à Léo, le prends fort dans mes bras, je ne le lâche plus. Il ne s’échappera pas. Plus maintenant. On flotte. Tous les deux on flotte enfin. Je souris. On n'est plus dans cette chambre d’hôpital morbide... On est dans un magnifique parc et il fait un temps superbe.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#7
Terminé18.01.19 0:19
J’avais envie de le croire, j’avais envie de croire que j’avais le droit d’avoir droit au bonheur. J’avais du mal à le concevoir, mais l’entendre de sa bouche me donnait de l’espoir. Les larmes semblaient n’avoir plus de fin tant elle coulaient depuis longtemps. Les mots n’arrivaient plus à sortir tant les hoquets et les sanglots fréquents, mais j’espérais qu’il comprenait les remerciements que j’essayais de formuler.
Je m'accroche à l’affirmation de Bellius. Fini les responsabilités ou la peur de ne pas savoir comment on allait manger demain. Ironiquement, c’est dans la mort que j’aurais l’occasion de rattrapé mes années volées dans le monde des vivants. Mais, je ne sais pas quoi faire et cette pensée me fait soudainement peur. Jamais j’ai pensé qu’avoir des rêves ne me serait bénéfique et j’ai arrêté de d’espérer quelque chose de l’avenir. Cette réalisation m’effrayait et je me blotissais encore plus dans les bras de Bellius qui m'encerclent pour me calmer.

- Bell, ne disparaît plus jamais sans un mot.

Je m’accroche aux plis de son sweat jusqu’à ce que mes jointures blanchissent.

- Je t’en prie.

Je ne sais pas ce qu’il pourrait arriver s’il venait à disparaître de nouveau sans discuter. Je l’avais déjà perdu une fois, mais une deuxième fois me laisserais dans un état épouvantable.

- Je t’aime Bellius.

J’essayais de lui sourire, mais c’était pas gagné avec la morve qui allait se pointer sur le bout de mon nez et avec mes yeux rougis par les larmes.

Invité
Anonymous
Invité
évolution
#8
Terminé20.01.19 2:28
Je t'attendrais, maintenant et toujours || with Bellius Ed5d7b10c1ab154a037b363cb671cf3f

Il pleure, s'arrête pas de pleurer, c'est trop, trop de larmes.

Je le tiens fort, je le lâcherai plus. Bon, si, il faudra bien que je le lâche pour pouvoir marcher tout à l'heure mais... Pour le moment je le lâche pas, il risquerait de tomber le pauvre vieux.

- Bell, ne disparaît plus jamais sans un mot. Je t'en prie

Et bim, un coup dans le ventre. Culpabilité/20. Disparaitre? Pour l'instant c'est plus au programme disons... Comme réponse donnons la suivante :

- Ca n'arrivera pas. Ok?

J'ai tellement envie que ce soit vrai en cet instant. Que plus rien ne nous éloignera. On a toute une éternité devant nous. Mais comment on peut être sûr que rien va casser ? On parle. Et ouais, c'est fou, depuis tout ce temps où on a fermé nos gueules comme des cons, il faut enfin qu'on se retrouve pour reparler comme des frères lambdas à coup de "tu m'as manqué" et de...

- Je t’aime Bellius.

Me fait pas ça. Pas ce coup là. Mes yeux sont humides. Trop humides. Doit y avoir du vent.

- Moi aussi j't'aime.

Je desserre l'étreinte pour le regarder un petit moment droit dans les yeux. On a les yeux rouges tous les deux et ma capuche noire sur mes épaules doit être toute humide et salée.

- Regarde je t'ai pris... une carte pokémon.

Je sors le machin brillant de ma poche maladroitement.

- Je savais pas si tu.. je.. ouais fin j'en sais rien je me disais...
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#9
Terminé31.01.19 0:32
Je regardais l'objet qu'il avait sorti de sa poche et qui brillait sous les lumières qui éclairaient les environs. Une carte pokémon. Des flashs de souvenirs me reviennent en tête. Après tout ce temps, il s'en ai souvenu et le simple fait qu'il ai pensé à me donner quelque chose. Je voulais encore sourire, mais est-ce que je saurais encore comment faire? Est-ce que les muscles de mon visage se souviendront de comment faire après si longtemps sans sourire? Je ne sais pas, mais j'essayais de transmettre ma gratitude à travers mes yeux rougis par les larmes qui regardaient les siens.

- Merci...vraiment.


Je serrais la carte contre mon cœur qui me donnait l'illusion d'être encore vivant. Tant de mots voulaient s'exprimer, mais je n'arrivais pas à trouver les bons mots. C'est pourquoi j'ouvrais la bouche avant de la refermer sans rien dire.

- Je...


C'était vraiment frustrant de pas savoir comment le remercier comme il se devait et je ne savais plus quoi faire sauf rester là et dire la même chose en rangeant la carte précieusement dans une poche intérieure de mon manteau pour la garder près de mon cœur, comme pour me donner du courage.

- Mon premier cadeau en 6 ans, héhé.

Tentative d'humour qui tombait lamentablement à l'eau, je ne savais pas ce que je faisais.
Invité
Anonymous
Invité
évolution
#10
Terminé03.02.19 23:07
Je t'attendrais, maintenant et toujours || with Bellius Ed5d7b10c1ab154a037b363cb671cf3f

6 ans


Je fais une petites grimace... Je sens que ces deux mots vont ressurgir plus souvent maintenant, je sais pas pourquoi. Comme si c'était marqué au fer rouge, comme si je pourrais jamais plus m'en défaire comme s'il fallait que je me le marque sur la peau, regarde chaque matin ces deux mots de merde écrit sur le plafond au dessus de mon lit. Au milieu de toutes mes étoiles collés à la pâte à fixe. Ca m'y refait penser d'ailleurs... Et ça me fait sourire. Derrière toute cette merde. Y a toujours...

- Tu sais Léo... Tu te souviens des étoiles? Les constellations que je te montrait quand on était petits? C'est les mêmes qu'ici, tu sais? Les mêmes. T'étais toujours là au dessus de ma tête et je pensais à toi qui me demandait "Elle est où? Elle est où déjà, Bellius, me souviens plus?" Et là je te la montrais pour la énième fois sans dire un mot. La constellation du Lion, Leo. La tienne.

Je pose ma main sur son épaule. J'esquisse un petit sourire.

- On pourrait aller les voir ce soir, si tu veux? J’amènerai le télescope... T'en dis quoi?

Je le regarde tout entier. J'ai envie de croire à ce que je vois. Je sais que c'est réel. Mais on dirait un putain de rêve comme tous les rêves que j'ai déjà fait 1000 fois en culpabilisant tout seul dans mon lit. Il est là. Prêt de moi. Enfin.

Pardon, Léo.
Est-ce que tu pourras me pardonner un jour?


Contenu sponsorisé
évolution