Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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起死回生

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#1
Terminé26.12.18 21:16


ft. Milo Casarotti

Affaires de famille

La famille, c'est sacré. Voilà bien une certitude que même de nombreux siècles d'existence post-mortem n'auront pas ébranlée pour Chiara. Dans le monde plutôt chaotique des spectres, la famille était même la seule forme d'organisation qui changeait assez peu par rapport au monde des vivants. Et puis, c'était une manière comme une autre de donner une première prise sur cette nouvelle réalité aux décédés récemment arrivés, non?



Entre ses nombreux voyages, sa longue présence dans l'au-delà et un brin d'obsession compulsive pour la généalogie, la vampire était la personne idéale pour garder (ou retrouver) la trace de sa famille, plus vaste à chaque génération. Ou, peut-être plus correctement: la seule personne qui était capable de le faire et en prenait le temps. Le patriarche en titre côté Vecchietti s'était déclaré dépassé par la technologie il y a un bon siècle et le côté Taddei ne prétendait même plus posséder une quelconque organisation ou structure.



Bien sûr, en plus d'un demi-millénaire et un nombre considérable de générations, un arbre généalogique a le temps de devenir broussailleux à souhait. Même avec la meilleure volonté du monde, il devient difficile de garder la trace de tout le monde (et le nombre grandissant de couples pour qui le mariage n'était pas nécessaire n'arrangeait pas les affaires de l'Italienne, qui avait encore plus de mal à suivre).



Tout ça pour dire que malgré sa vigilance, il y avait toujours bien des personnes, voire une branche entière, qui lui échappait. Parfois ces personnes ne s'arrêtaient jamais dans ce monde après la mort et ça ne changeait donc rien qu'elle ne les ait pas repérées. Mais parfois, elle mettait des années à découvrir un lointain parent inconnu. L'émergence des réseaux sociaux l'aidait d'ailleurs énormément pour découvrir des personnes trop longtemps oubliées: à l'aide de quelques critères tels que le lieu de naissance et de mort, la langue maternelle ou les relations d'une personne, ces nouveaux moyens de communication lui avaient déjà déniché plus d'un loitain cousin ou descendant.



Le dernier parent qu'elle avait découvert de cette manière n'était pas franchement un nouveau-venu de ce côté de la mort, mais son profil pour le moins minimaliste expliquait que Deathbook ait mis un moment à le suggérer à Chiara. Il ne contenait que le strict minimum et avait à peine été alimenté depuis sa création. Qui plus est, elle ne reçut jamais le moindre accusé de réception indiquant que le message qu'elle avait envoyé à Milo Casarotti avait même été lu. Faute d'autre moyen de le contacter, sa seule option restante était de le rencontrer et personne.



Et c'est ainsi qu'un mardi matin parfaitement ordinaire, une Italienne vêtue d'une robe rouge mêlant renaissance, 18ème siècle et quelques éléments n'appartenant à aucun style si ce n'est celui de sa propriétaire sonna à l'adresse affichée sur le profil Deathbook de Milo Casarotti. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus délicat comme prise de contact, mais les possibilités qu'avait la vampire étaient limitées. Et puis, il fallait bien que le jeune nécromancien sache qu'il y avait des personnes à qui il pouvait faire appel en cas de besoin, pas vrai?


codage par Laxy Dunbar.
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#2
Terminé26.12.18 22:28


Affaires de famille
FT. Chiara Viechetti


He has hell in his blood.

Il était presque dix heures lorsque l’on sonna à la porte de Milo. Occupé à fumer à la fenêtre, le jeune homme leva un sourcil. Qui ça pouvait bien être ? Personne ne venait jamais sonner chez lui. Solina frappait et entrait tout de suite. Il n’y avait que les livreurs mais, il n’avait rien commandé…

Il jeta son mégot par la fenêtre qu’il referma. Il ne prit même pas la peine de vérifier si sa tenue  - un vieux jogging et un tshirt troué – était décente avant d’aller ouvrir. Il n’était pas occupé, après tout… Sa vieille télé crachotait un film qu’il ne suivait qu’à moitié, et les quelques livres qu’il avait n’avaient pas été ouvert depuis longtemps.

Il ouvrit donc la porte et baissa la tête vers un petit bout de femme habillé comme dans une pièce de théâtre. Elle avait la peau pâle et les cheveux noirs, des yeux verts électriques et surtout, elle était totalement inconnue au bataillon. Milo n’avait jamais vu cette femme.

« - Ouais ? C’est pour quoi ? »

Avec ses fringues, c’était peut être quelqu’un mort depuis longtemps. Ça arrivait parfois que les vieux ne changent jamais de style. La preuve, son voisin du dessus, un écossais braillard, portait le kilt depuis plus de trois cents ans. Et sans rien en dessous, s’il vous plait. Milo préférait rester au jogging, au pantalon en cuir ou en jean à l’occasion, et t-shirt. Après tout il n’avait jamais connu une mode quelle qu’elle soit. Ses fringues, lorsqu’il était en vie, se résumaient à de vieilles fripes que sa mère réussissait à dénicher dans les poubelles.

Il poussa le souvenir de sa mère loin dans son esprit. Il lui en voulait toujours -de ne jamais s’être rebellée, de s’être faite tuée sous ses yeux par son mari et frère aîné, de les avoir enfantés eux, enfants de la misère et de la honte. Oh, ça n’avait rien à voir avec ce qu’il ressentait pour son père, une haine si farouche qu’elle faisait naître chez lui des envies de meurtres.

Mais ça n’était pas le problème là, tout de suite. Le problème était la jeune femme en face de lui, souriante, bizarre.


CSS par Gaelle
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#3
Terminé27.12.18 12:11


ft. Milo Casarotti

Affaires de famille

Odeur de cigarette, tenue un poil négligée (à moins qu'il ne s'agisse d'une mode ayant échappé à la vigilance de Chiara?)... Clairement, celui qui avait ouvert ne s'attendait pas à recevoir de la visite. Ce qui se comprenait parfaitement, et la visiteuse en question se rendait bien compte qu'elle sortait nulle part. Elle ne se formalisa donc pas de l'accueil un peu abrupt qu'elle reçut et garda un ton et un sourire aimable.



«  Milo Casarotti? Je m'appelle Chiara Vecchietti.  »



La confirmation du nom de celui qui avait ouvert n'avait d'une question que le ton: elle reconnaissait le jeune homme dont elle avait vu la photo de profil et, à sa connaissance, il n'avait pas de frère jumeau. Maintenant que les présentations étaient faites, on arrivait à la partie qui passerait ou casserait.



«  Je me doute bien que c'est un peu étrange annoncé comme ça, mais nous avons un lien de parenté et je voulais que tu saches que si tu voulais rencontrer d'autres membres de la famille qui sont aussi dans ce monde, je peux te mettre en contact avec eux. »



Même si en général elle gardait une certaine formalité avec les inconnus, il s'agissait aussi d'un membre de sa famille, raison pour laquelle elle se permettait un ton plus familier. Son italien était teinté d'un léger accent qu'une oreille avertie pourraît reconnaitre comme étant toscan et il s'agissait clairement de sa langue maternelle.



«  J'essaie en général de prendre contact avec ceux qui arrivent de ce côté juste après leur mort, mais j'avoue que j'ai eu un peu de mal à suivre certaines branches ces dernières décennies. »  



Même si elle ne s'excusait pas explicitement, son ton était celui d'une excuse. Elle espérait qu'il lui pardonnerait son irruption un peu (beaucoup) subite et qu'il croirait ce quelle disait. Même elle trouvait que la situation sonnait plus comme une caméra cachée que comme des retrouvailles familiales.


codage par Laxy Dunbar.
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#4
Terminé27.12.18 12:39


Affaires de famille
FT Chiara Vecchietti


Fuck off.


Le jeune homme resta un instant silencieux, comme long à traiter l’information. Cette fille… Elle se pointait chez lui, déballait ses conneries et restait là, souriante sur le pas de la porte, a attendre une réponse. Qu’est ce qu’elle espérait ? Oh bien sûr, entrez que je vous fasse du thé et qu’on parle de grand-maman ?

Non. Non, ça, ça n’était qu’un doux rêve de quelqu’un qui n’avais pas eu comme parents les siens. Qui n’avait pas vu ses frère et sœurs mourir sous les coups d’un monstre alors que le sang s’échappait de sa poitrine où était toujours planté un couteau à viande.

« - Tu te fout de ma gueule ? »

Son ton, marmonné, était quelque peu menaçant, parce qu’il sentait la colère bouillir en lui comme une mare lave dans un volcan. Encore un mot déplacé et il serait capable de lui en mettre une sans aucun remard -et aujourd’hui Solina n’était pas là pour lui murmurer des mots apaisants dans sa langue aux reflets de soleil. Non, il n’y avait que cet italien brut et d’un autre âge.

« - J’sais pas dans quel putain de monde tu vit, gronda le jeune homme. J’ai aucune putain d’envie de revoir ses enfoirés et s’il pouvaient mourir une deuxième fois je leur trancherais la gorge avec un putain de plaisir. »

Oh, oui, utiliser le même genre de couteau que son géniteur avait enfoncé dans sa petite poitrine d’enfant de dix ans. Voir la panique dans ses yeux alors qu’il s’étoufferait dans son propre sang. Soif de vengeance.

« - J’ai jamais eu de famille, continua-t-il sur un ton hargneux, et c’est pas vingt ans après ma putain de mort que ça va commencer. Et si mon putain de père s’est retrouvé dans ce putain de monde, qu’il reste loin de moi où je le tuerais le plus douloureusement possible. T’a pigé ?! »

CSS par Gaelle
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#5
Terminé27.12.18 15:22


ft. Milo Casarotti

Affaires de famille

En sonnant à la porte de Milo, Chiara s'était attendue à un bon nombre de réactions différentes. Elle s'était attendue à de l'incrédulité, à de l'incompréhension, à un rire jaune peut-être, voire à un rejet. Mais elle ne s'attendait certainement pas à ce que la simple mention d'une famille provoque une telle colère de la part du jeune homme. Et pourtant, entre son ton proche du grognement, ses jurons et le contenu de ses paroles, il était on ne peut plus clair que c'était la colère qui dominait. Voilà qui était pour le moins gênant.



Face à un imprévu pareil, la seule chose qu'il restait à la vampire était d'improviser pour applanir la discussion. Elle avait beau se savoir douée avec les mots (on ne passait pas sa vie à naviguer dans la haute société florentine sans développer un bon instinct), elle se doutait qu'user de telles techniques serait au mieux inefficace, au pire contre-productif. Le nécromancien semblait déjà assez braqué comme ça, pas la peine d'en rajouter une couche.



«  Je suis parfaitement sérieuse et je vis dans le même monde que toi, qui se trouve ressembler fortement à une parodie du monde des vivants.  »



Loin de se laisser affecter par l'énervement de son interlocuteur, elle restait on ne peut plus calme, même si son sourire n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été. La situation ne prêtait plus vraiment à sourir: même sans connaître le moins du monde la famille proche de Milo, Chiara en avait entendu suffisamment pour deviner qu'il y avait de sacrés problèmes à ce niveau-là. Et, manque de chance, il y avait apparemment eu un malentendu sur les personnes avec qui elle proposait de le mettre en contact.



«  Je ne sais pas si tu as des parents proches dans ce monde: j'ai découvert ton existence il y a quelques semaines à peine et j'ai un mal fou à identifier les sept dernières générations de ta famille. Je suis sûre que tu as d'excellentes raisons d'en vouloir à ce point à ton père, mais à ma connaissance ton plus proche parent ici est décédé en 1834 et n'a qu'un lien très distant ceux que tu as connus de ton vivant. »



Pourquoi elle le contactait, dans ce cas? Sans doute était-ce une question valable à qui n'était pas habitué à se reposer sur un large réseau de plusieurs degrés de cousins, cousines, oncles, tantes, neveux nièces et on en passait. Question qu'elle anticipa donc pour éviter un nouvel aboiement de la part de Milo.



«  Je voulais que tu saches que tu avais de la famille, même éloignée, éparpillée aux quatre coins du monde et que cette famille a l'habitude de s'entraider en cas de besoin. Mais si tu préfères couper tous les ponts d'office, je respecterai ta décision.  »



Non sans lui donner les moyens de la recontacter et de contacter une poignée d'autres parents éloignés au cas où il changerait d'avis. Simple précaution.


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#6
Terminé27.12.18 18:42


Affaires de famille
FT. Chiara Viechetti


Fuck off.

L’explication déclencha un rire qui n’était pas le moins du monde amusé. Non mais elle se prenait pour qui, exactement. Il passa une main dans ses cheveux avant de ramener son regard sur elle.

« - C’est un peu tard pour cette proposition, fit-il d’un ton acerbe. Fallait venir me voir quand je venais de débarquer et qu’on m’a laissé comme une merde dans un refuge dont je parlais pas la langue. Fallait venir me voir quand ma sœur a été transformée en zombie par un enculé sans âme. Tes belles paroles sur la famille, tu peut te les garder. »

Cette situation était complètement irréelle. Elle lui donnait envie de rire ou de taper quelque chose, ou les deux en même temps. Le visage de son père s’imprimait sous ses paupières peut importe s’il essayiat de le repousser ou de la déchirer par la colère. Comme un réflexe, un posa une main là où deux de ses cicatrices se rejoignaient, sur son torse, pour former un V cruel qui n’avait rien à voir avec victoire.
« - J’ai pas besoin d’aide, ajouta-t-il avec une voix amère. Et même si j’avais besoin de quoi que ça soit ça serait sûrement pas à cette famille de dégénérés que j’irais demander. J’sais pas d’où tu sort, mais y’a aucune putain de raison d’être fière de ce que ta famille est devenue. Des putains de moules à merde, c’est tout ce qu’ils sont ! »

Lorsqu’il s’énervait, son accent italien ressortait fortement. Un accent du fond de la campagne, dur et tranchant, du style que personne ne comprend. Dire qu’en arrivant ici, il ne le parlait presque pas… C’était Solina qui l’avait poussé à prendre des cours. Il s’était trouvé une facilité à le parler, à son grand étonnement… Pourtant, ses parents ne lui avaient jamais appris à parler. Encore une preuve qu’ils étaient des putains d’incapables.

CSS par Gaelle
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#7
Terminé27.12.18 23:37


ft. Milo Casarotti

Affaires de famille

La conversation allait de mal en pis et atteignait des sommets auxquels Chiara ne se serait pas attendue (ou des profondeurs, selon le point de vue). Elle passa outre les reproches injustifiés donnés sous le coup de la colère (elle lui expliqué dit on ne peut plus clairement pourquoi elle ne prenait contact que maintenant). Elle nota dans un coin de son esprit qu'une soeur de Milo zombifiée se trouvait potentiellement encore dans ce monde et se promit de voir si elle parvenait à la trouver, tout en redoutant le pire si cette soeur avait les mêmes réactions que son frère.



Mais après ces éléments-là, on arrivait au noeud du problème: l'impression que sa famille avait laissée à Milo. « Dégénérés » ? « Aucune raison d’être fière » ? Clairement, un pan du problème lui échappait. Et, malgré son langage franc au point d'être cru, ce n'était pas son interlocuteur qui allait l'aider à comprendre ce qui coinçait au juste au train où c'était parti. Sauf que voilà: elle était vampire, pas télépathe. Elle ne pouvait pas deviner ce qui causait sa réaction. Et elle n'aimait pas trop cette tendance qu'il avait à généraliser ses a priori à une famille entière.



« C’est bon, tu as fini de cracher ton venin? »



Elle était toujours d'un calme olympien, mais son ton s'était fait un peu moins amical. Elle avait essayé la méthode douce avec le jeune homme, ça n'avait pas marché, elle allait devoir passer à autre chose ou mettre fin à la discussion. Elle pouvait aussi le planter là et le laisser se débrouiller, mais elle ne savait toujours pas pourquoi au juste il réagissait ainsi et elle voulait tirer ce mystère au clair (ne fut-ce que pour être préparée une prochaine fois, si prochaine fois il y avait).



« Primo, je t'ai expliqué pourquoi je ne te contacte que maintenant. Secundo, j'ai parfaitement compris que tu ne voulais plus revoir tes proches la première fois que tu l'as dit, pas la peine d'en rajouter une couche. »



Et pourtant il n'avait pas encore refermé la porte ni même donné le moindre signe qu'il considérait le sujet clos. Il semblait vouloir à tout prix épuiser le sujet jusqu'à ce que la seule chose qu'il lui reste soit des jurons (et on avait l'air assez proche de ce point, d'ailleurs).



« Si tu as décidé sur base d'une poignée de personnes de ne rencontrer personne d'autre qui leur soit apparenté, c'est ton choix, je ne m'en mêle pas. Mais quoi que tu aies vécu, ça ne te donne en rien le droit d'insulter des personnes que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam, qui ne t'ont rien fait et qui n'ont rien fait pour mériter de se faire traiter de la sorte. »



Il y avait dans sa voix une autorité qui n'était pas là avant. Elle avait beau garder l'apparence de la trentaine, elle n'en avait pas moins près de six siècles d'existence derrière elle. Elle avait tenu tête à des Gondi, des Medici et des Hapsbourg, ce n'était pas un gamin qui allait l'intimider. Elle avait enlevé les gants de velours qu'elle avait utilisés jusque là et était bien déterminée à crever l'abcès plutôt que de faire des pirouettes verbales qui, de toute façon, les fatiguaient tous les deux.



« Maintenant que cette petite mise au point est faite, à toi de choisir: soit tu m'expliques clairement d'où te vient cette haine plutôt que de déverser des insultes dans le vide, soit tu décides de te baser sur une, voire deux générations pour décider que ça ne vaut même pas la peine de rencontrer qui que ce soit d'autre et on en reste là plutôt que de perdre du temps et de la salive. »



Son sourire avait disparu depuis longtemps, mais elle avait repris un ton plus conciliant. Quoi qu'il décide, elle aurait fait ce qu'elle pouvait et c'était à lui de voir s'il était capable de s'exprimer autrement qu'en aboyant dès qu'on prononçait le mot « famille ».


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#8
Terminé28.12.18 18:21


TITRE
FT. Chiara


Anger.


Le ton calme de Chiara, ajouté à ses mots pleins de bon sens, eurent l’effet inverse qu’elle avait espéré. Milo vit rouge. Oh, elle voulait des explication ? Il allait lui en donner. Il l’attrapa par le bras et la tira à l’intérieur de son appartement sans douceur.

C’était le bordel, évidement, mais il n’y faisait plus attention depuis des années. Il referma la porte d’un claquement rageur avant de se tourner vers son invitée forcée. Elle semblait avoir quelque peu peur de lui. Bien. Elle pouvait. Enervé, il faisait de gros dégâts.

Sans rien dire, il attrapa son ancêtre (?) par le poignet et l’emmena près de la fenêtre, là où il y avait de la lumière, avant de retirer son T-shirt si rapidement qu’il faillit le déchirer.

La lumière du jour révéla les sept cicatrices verticales qui ornaient sa poitrine. Longues de sept centimètres chacune, blafardes, qui sous-entendaient des blessures profondes et douloureuse. Elles avaient grandit avec son corps d’enfant. Il les haïssaient.

« - Je suis mort après trois putain d’heures d’agonie, gronda-t-il. Mon putain de père à planté sept fois un couteau de boucher dans le corps d’un gosse de dix ans. Je l’ai regardé tabasser ma mère jusqu’à ce que mort s’en suive ; je l’ai regardé éclaté la tête de ma petite sœur contre un mur, je l’ai regardé noyer mes frères et trancher la gorge de la plus grande. Pendant trois heure je l’ai vu s’acharner sur leurs cadavres alors que moi, je pissais le sang sur le sol du trou à rat qui nous servait de maison. »

Il tremblait presque de fureur. Il avait l’impression de revoir la scène, encore et encore. Comment il avait survécut trois heures avec autant de trous dans le corps ? Aucune idée. Mais il l’avait fait.

« - ça ne lui suffisait pas de nous casser la gueule à chaque fois qu’on le regardait dans les yeux, rit-il sans aucune joie. Même mort il fallait qu’il continue, encore et encore et encore et encore ! Si j’ai pas envie de rencontrer ceux qui on créé ce type, ça n’est pas une ancêtre sortie de nul part qui va me faire changer d’avis ! »

CSS par Gaelle


HRP :

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#9
Terminé28.12.18 22:53


ft. Milo Casarotti

Affaires de famille

Chiara n'était pas franchement quelqu'un d'impressionnable. Elle avait vécu au milieu des complots et des intrigues pendant trois décennies, elle avait parcouru le monde dans tous les sens pendant plus de cinq siècles après ça. Pourtant, elle ne put empêcher une certaine inquiétude de monter en elle quand elle se fit entrainer sans ménagement dans l'appartement. Et pour cause: Milo fulminait et il faisait une bonne tête de plus qu'elle et était clairement plus fort. Elle se retrouvait dans une position de vulnérabilité dans un espace clos, et ça ne lui plaisait pas du tout. Bon, au moins il n'avait pas fermé la porte à clef.


Elle parvint tout de même à maintenir en partie un calme de façade, du moins jusqu'à ce que Milo révèle l'état de son torse. Même sans connaître la cause de ces blessures, il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'il devait y avoir un lien avec le dégoût que la famille de Milo lui inspirait.


Elle s'attendait au pire et put constater que son imagination n'était pas assez créative pour deviner le pire en question. Sa peau pourtant déjà pâle blanchit encore quand le jeune nécromancien décrivit le massacre qui lui avait coûté la vie. Son visage resta plus ou moins impassible, mais c'était plus à cause du choc que grâce à une quelconque maîtrise d'elle-même. Elle se serait bien assise, mais elle n'avait pas de quoi s'asseoir à proximité. Alors, elle posa une main sur le rebord de fenêtre. C'était mieux que rien.


« Ca… explique beaucoup de choses. »


On avait fait plus éloquent, mais, très franchement, Chiara était un peu en manque de mots pour le moment. Sans doute l'existence vide des inquiétudes qui avaient marqué sa vie l'avait-elle rendue faible? Elle qui aurait jadis pu déboucher sur une scène de crime sans battre un cil avait maintenant l'estomac qui faisait des montagnes russes simplement en entendant la description d'une telle scène. « Des dégénérés », avait-il dit? Elle voyait pourquoi, maintenant. Comment diable sa famille avait-elle pu tomber aussi bas? Et, tout aussi important, comment avait-elle pu manquer un tel développement?


« Pas étonnant que tu refuses tout contact. Je peux t'assurer que tous ceux présents dans ce monde condamneraient les actions de ton père, mais j'imagine que ça ne t'avance pas à grand-chose si longtemps après-coup. »


Le choc des premiers instants était passé et elle avait repris un ton plus assuré. Elle avait retrouvé son calme aussi, mais elle n'avait jamais été moins sûre de sortir indemne de cette situation délicate.


codage par Laxy Dunbar.
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#10
Terminé28.12.18 23:27


Affaires de famille
FT. CHiara


Get out


Milo resta presque impassible face à la réaction de sa soit disant ancêtre. C’était tout ce que ça lui inspirait ? Plus que de la colère, c’était presque du désespoir qu’il ressentait à présent. Elle n’en avait rien à foutre. Si elle avait pâlit, c’était sans doute par ce qu’elle pensait qu’il lui ferait physiquement du mal.

Il y était prêt. A deux doigts, même. Mais il y avait trop de souvenir du massacre qui lui revenait et il sentait ses mains trembler. Elle devait partir. Maintenant.

Il lui attrapa à nouveau le poignet et la traîna jusqu’à la porte, qu’il ouvrit à la volée.

« - Dégage de chez moi ! »

Sa voix était un peu serrée. Il haïssait ça. Avant de refermer la porte, il se pencha vers elle pour cracher une dernière fois son venin.

« - Si tu reviens me parler de ton histoire de famille parfaite, j’te fait les mêmes marques. Pigé ?! »

Il n’attendit pas la réponse et claqua la porte avec violence.

Il n’y eu aucun bruit pendant presque une minute, avant qu’une petite main ne touche le bras de Chiara.

« - Excusez-moi ? Est ce que ça va ? »

Solina était un peu inquiète. La jeune femme semblait chamboulée, et elle savait que Milo pouvait être assez violent. Elle l’avait vu la mettre à la porte sans ménagement, mais n’avait pas entendu ce qu’il lui avait dit. Et Solina était quelqu’un de profondément gentille -ça se voyait dans ses yeux noirs comme la nuit, accordée à sa magnifique peau couleur café d’arabie. Une belle éthiopienne perdue dans Tokyo, qui venait rendre visite à l’italien ronchon qui lui servait de meilleur ami.

CSS par Gaelle


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