Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

Dernières épitaphes

Rp du momentDestiné·e·s

News

Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Invité
Anonymous
Pandora R. Bahatóris
évolution
#1
Terminé02.08.18 20:59
Fight ! —
La colère est une haine passagère,
la haine est une colère suivie.

A mí la muerte me pela los dientes.

Au JV actuel — Ft. @"Jill Alvaro"
Encore une fois, je me réveille dans l’appartement Jules Verne. La vie après la mort, surtout à l’Agence, est un peu monotone, j’hésite parfois à en partir, malgré toutes les salles sans queue ni tête qui sont censés occuper le quotidien des défunts - en même temps on est coincés là pendant plusieurs siècles. Mais je ne pense pas pouvoir me passer du regard dégoulinant de jalousie et d’admiration de mes colocataires.

Souriant, je me lève et me prépare au début de la journée. Ma routine quotidienne commençant avec des exercices, je m'habille rapidement d’une brassière et d’un court short de sport et sors mon tapis de mousse pour m’exécuter pendant une heure environ, avant de m’étirer pendant encore une demi-heure, des écouteurs bien enfoncés dans mes oreilles.

Une fois mon entrainement terminé, je peux enfin entamer véritablement la journée. M’étirant de tout mon long, je me dirige vers la salle de bain pour me rafraîchir. C’est fou comme il fait chaud l’été, au Japon - et l’exercice n’arrange rien. Je voudrais presque m’envoler pour ma Grèce natale, mais j’ai encore à faire pendant un petit moment à Tokyo, alors ce luxe m’est pour le moment interdit. De plus, voyager coûte cher, même dans ce monde. A croire que le capitalisme se repend inéluctablement partout. Rehaussant mes cheveux en un chignon qui découvre ma nuque, je ne prends pas la peine de me maquiller et sort de la salle de bain simplement vêtue d’une serviette, recouvrant mes sous-vêtements, pour retourner dans ma chambre, non sans m’être aspergée d’une bonne dose de parfum - souci de zombie, m’voyez.

Avec la venue de l’été, mes tenues se raccourcissent et la dentelle que j’arborais en hiver sous un lourd manteau de velours fait son apparition sur ma peau violette. Je fixe mes bras : pour l’’instant, je n’ai pas l’air d’avoir besoin de potion. En fin de journée, certainement. Je pousse un soupir las. C’est quand même bien embêtant la condition de zombie, quoiqu’on en pense.

J’enfile donc un léger pantalon rose pastel, taille haute pour révéler la forme de mes hanches et dont la ceinture est faite d’un ruban de tissu de la même couleur, qui recouvre en partie un débardeur rayé verticalement noir et blanc. Avant de sortir à nouveau, je prends la peine de mettre mes talons crème. Hors de question de sortir sans, les gens de ce monde sont bien trop grands à mon goût, je préfère les regarder de haut.

Il est tôt pour une matinée d’été. Je me dirige vers la cuisine, accueillant la sensation de fraîcheur diffusée par les aquariums avec un soupir ravi. La chaleur a tendance à faire ressurgir quelques odeurs peu agréables, chez les zombies comme moi. Ouvrant le frigo, je constate avec délice qu’un plat des plus appétissants y est entreposé. Il ne m’appartient pas et je me garde bien de le dérober, aussi je me contente d’en prendre une toute petite part à l’aide d’une cuillère. Savourant son goût, je me saisis ensuite des ingrédients nécessaires à la préparation de ma mixture spéciale zombies, dont les effets sont vantés dans les magazines mais parfaitement invisibles à mes yeux. Cependant, je ne m’avoue pas vaincue.

Mixant les fruits, légumes et racines, je ne me préoccupe pas du vacarme que ma cuisine entraine. De toute manière, les plus gênés s’en vont, comme le dit un bon proverbe français. Malgré le fait que je sois une vraie bille en cuisine, je réussi sans mal à concocter mes mixtures quotidiennes. Peut-être parce que la recette n’a pas besoin de moi pour paraître mauvaise et sentir mauvais.

Déglutissant, je verse le contenu du mixeur dans un grand mug dont je referme le couvercle pour que ne s’en échappent pas quelques effluves nauséabonds. Cherchant dans un placard quelque chose de consistant pour accompagner mon petit déjeuner, je tombe sur des galettes de riz. Parfait, encore une chose dont l’odeur insupporte les gens, en général.

Je m’installe dans le salon, m’enfonçant dans le confortable canapé et branche Deathflix, sur le compte premium que Naoki laisse en permanence allumé, au plus grand bonheur de l’ensemble de l’appartement.

Me redressant pour maintenir mon dos bien droit, je sirote doucement mon breuvage immonde, ne m’interrompant que pour croquer dans une galette de riz, en faisant attention à ne pas laisser de miette sur le canapé et en essayant de suivre la série sur la ville de Troie, qui est sortie il y a peu et que j’écoute en anglais vostfr - même moi qui déteste l’anglais ne peut supporter le doublage français et doit m’abaisser à écouter cette horrible langue.

J’apprécie l’appartement lorsqu’il est vide, endormi et calme, en profiter est l’un des avantages des lèves-tôt. En général, je m’éclipse même au moment où mes bruyant colocataires émergent du sommeil, histoire qu’ils ne me brisent pas les tympans et les pieds dès le matin, même si me voir au réveil doit être semblable à un don des dieux.

 
Faniahh/Lala/Cyalana


Invité
Anonymous
Jill Alvaro
évolution
#2
Terminé23.08.18 16:11

Quand je suis sur scène, c'est une explosion.
Je parle en #A44057 | Désolée pour la lenteur à répondre !
Jill ouvrit les yeux. Le plafond de sa chambre s’offrit à ses yeux, plongé dans l’obscurité. Sans un mot, dans le silence qui la caractérisait, elle porta ses yeux à son portable, et elle soupira. Il était bien trop tard. Elle haïssait cette faiblesse physique qui la forçait à dormir plus que la moyenne. A peine éveillée que notre chimère se sentait déjà des plus … exaspérée. Mais par sa propre personne.

Sans bruit, elle se redressa et se passa les mains sur les tempes, les massant doucement. Elle se leva après une longue expiration puis prépara soigneusement ses affaires de toilette et ses vêtements. S’il y avait bien un endroit où Jill passait beaucoup de temps, c’était dans la salle d’eau. Cela dérangeait ses colocataires, mais elle se fichait bien de les ennuyer. Le fait était qu’à la seule vue de leurs personnes, elle était agacée. L’Euclepte aimait prendre soin d’elle, pas par complexe, non, au contraire. Elle se trouvait belle, vraiment belle.

Alors, en cette journée elle choisit de porter une longue robe rouge sang. Elle couvrait ses bras et ses jambes, le bas se découpant comme la queue d’une sirène. Avec des effets de plis qui rendaient un côté espagnol à cette même robe. Ses épaules étaient découvertes, tandis que sa poitrine était légèrement mise en valeur.

Une fois son choix fait, elle fila à la salle de bain, ne voulant pas montrer son visage sans son maquillage qui lui donnait cet air squelettique qu’elle affectionnait tant. Elle prit une douche, soignant la longueur de ses cheveux avec des produits diverses, et hydratant sa peau. Après cela, Jill se sécha puis enfila sa robe. Elle se coiffa, laissant ses boucles brunes lâchées. Elle s’occupa ensuite de son maquillage de calavera puis posa sur sa tête un chapeau extravagant.

Elle passa environ deux heures dans la salle de bain, puis, elle sortit, l’air de rien, le visage vide d’expression. Elle choisit une paire à talons noirs et mit des boucles d’oreilles de la même couleur. Elle se regarda dans la glace, puis, satisfaite, alla dans la cuisine. Elle se prépara un déjeuner consistant, à base d’oeuf et de pommes de terre, très épicé, d’ailleurs. Elle mangea son repas sans un bruit puis lava ce qu’elle avait salis. Jill ne voulut pas passer plus de temps dans la cuisine, trouvant qu’il y régnait une senteur des plus désagréables.  

Allant dans le salon, elle remarqua enfin sa colocataire violine, elle la regarda, puis poussa un soupir d'exaspération. Comment cette femme pouvait passer son temps à regarder des programmes télévisés plutôt qu’à lutter pour une réelle cause ? Elle resta silencieuse et vint se positionner dans le champ de vision de la fainéante. Elle la dévisagea, méprisante. Cette femme s’habillait vraiment étrangement, c’était ignoble. N’avait-elle aucune estime d’elle ? Par son éducation, Jill trouvait que les robes extravagantes allaient mieux aux femmes que de quelconques vêtements montrant un peu trop de peau.

Cette femme que Jill méprisait tant se nommait Pandora. La chimère n’avait aucun soucis particulier avec les autres femme habituellement, mais celle-ci l’agaçait. Elle la trouvait trop hautaine et m’as-tu-vu. Et elle lui tenait tête, alors qu’elle habitait ici depuis bien moins longtemps que notre chimère. De plus, Jill ne voyant pas d’autres personnes levées, il était très probable que la mauvaise odeur qui s’émanait de la cuisine soit l’oeuvre de cette femme impolie. Alors, elle lui lança un regard sévère et posa ses mains sur ses hanches.

“Bonjour madame, avez vous cuisiné ? Si oui je vous prierais de nettoyer la cuisine, elle empeste.”, commença-t-elle. Puis, d’un air dédaigneux elle reprit : “Cela sera toujours plus pertinent que perdre votre temps à ces activités stupides.” Elle lui sourit : “Et vous n’êtes pas stupide, n’est-ce pas ?”

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Anonymous
Pandora R. Bahatóris
évolution
#3
Terminé26.09.18 22:59
Fight ! —
La colère est une haine passagère,
la haine est une colère suivie.

A mí la muerte me pela los dientes.

Au JV actuel — Ft. @"Jill Alvaro"
Deux heures que l’autre se pomponnait dans la salle de bain, à s’appliquer son affreux fard blanc pour ressembler à une geisha croisée avec… avec une femme à qui on a oublié de dire que se déguiser en squelette d’halloween, c’est rigolo et socialement acceptable jusqu’à 12 ans. Et QUE pendant halloween. Je n’ai rien contre les mexicains, mais là, je manque de faire une crise cardiaque à chaque fois que je la croise. Essayant de me concentrer sur les sous-titres de ma série, je ne prête pas attention à ses allées et venues, même si je sais pertinemment qu’elle va me tomber dessus. Tout simplement parce qu’elle est jalouse de moi.

A croire que les mexicains ne s’arrangent pas, avec le temps.

Complètement absorbée par les faits qui semblent se dérouler comme dans la légende grecque, je ne la salue pas - peut-être volontairement, en fait - et ne réagit pas tout de suite lorsqu’elle m’alpague, lui faisant signe de se taire le temps que l’épisode se lance, sans même lui adresser un regard, et en m’étirant le cou pour ne rater aucun morceau - en même temps je ne comprends pas grand-chose à l’anglais. Il ne reste que quelques minutes, rien de bien méchant.

Le générique se lançant, je tourne la tête vers ma colocataire. Ce que je vois d’abord, c’est une énorme robe rouge, le genre de tenue qu’on trouve uniquement dans un gala de fausse charité pour vieux décrépis. Ensuite, je constate que la lumière est complètement absorbée par la présence, sur le crâne brun de la mexicaine, d’un large chapeau. Un chapeau ? Mes sourcils se rejoignent en une moue d’incompréhension. Qu’est-ce qu’elle fout avec un chapeau à l’intérieur de l’appart, et pour le petit déjeuner ? Levant les yeux au ciel, je ne manque pas de ricaner.

— Toujours aussi bien sapée, à ce que je vois, je crois bien que ton goût vestimentaire n’a d’égal que ton amabilité.

Oui, je la tutoie. Non mais, elle se prend pour qui, après 50 ans de colocation, à m’appeler « madame » et à me vouvoyer ? Parfois, je me dis qu’elle doit passer ses soirées devant de vieux films hispanophones à ressasser le passé. Je ne sais pas qui elle était et je m’en contrefous, qu’elle veuille faire sa grande dame, qu’elle fasse, mais très peu pour moi.

Après une légère pause, de quoi avaler ma dernière gorgée de raclure d’immondice, je lui adresse un grand sourire, doublé d’un regard plein d’une pitié où pointe une touche de moquerie.

— Oui, j’ai cuisiné, non, je ne nettoierai pas. C’est déjà propre, je n’ai rien laissé. Maintenant si l’odeur t’importune, Jill, tu peux aller ailleurs ou éventer l’air avec l’un de tes éventails. Tu dois bien avoir ça, non, sous tes jupons ?

Lançant la suite de mes épisodes, je pose mon mug sans refermer le couvercle, par pure provocation. Je ne bougerai pas de là, hors de question. Qu’elle fasse la conchita perfectionniste si c’est là son plus grand désir, mais elle ne m’aura pas à ce petit jeu.

— Cette activité stupide est une activité comme une autre, qui plus est culturelle, de vulgarisation. Elle touche ma culture natale, tu ne vas quand même pas te mettre à faire ta dictatrice argentine dès le matin, si ?

La dardant d’un nouveau regard provocateur, j’ajoute avec un sourire :

— Je te ferais remarquer aussi que d’entre toi et moi, je suis celle avec le plus d’activités ludiques, j’ai un emploi, moi. Tu sais, Jill, il faudrait que tu redescendes sur terre, parfois, conseil de colocataire, parce que tu es vraiment lourde.

Une franchise assurément diplomatique me fait parler. Elle n’a que trop mérité mes paroles acerbes, celle-là. Bien sûr, je sais qu’elle n’éprouve que de la jalousie par rapport à moi, mais tout de même, jouer les mamans despotiques dès le matin, sous prétexte que c’est une vieille peau, ça va bien deux minutes.

Je m’enfonce confortablement dans le canapé, savourant ma supériorité certaine, une moue amusée sur mon visage violet.

 
Faniahh/Lala/Cyalana

HRP :


Invité
Anonymous
Jill Alvaro
évolution
#4
Terminé13.10.18 18:46

Quand je suis sur scène, c'est une explosion.
Je parle en #A44057 | Désolée pour la lenteur à répondre !
La zombie lança un regard moqueur à Jill, celle-ci ne manqua pas de lui lancer une moue sévère. Elle savait très bien qu’elle avait lancé les hostilités. La chimère savait pertinemment que Pandora ne se laisserait pas faire, et elle ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds non plus.

“Toujours aussi bien sapée, à ce que je vois, je crois bien que ton goût vestimentaire n’a d’égal que ton amabilité.”

Quel manque de politesse. Ce fut la première chose que la brune pensa quand la jeune femme lui répondit cela. Premièrement parce qu’elle se permettait de la tutoyer. Secondement parce qu’elle se permettait de lui lancer un pic alors que c’était elle qui était en faute. Jill, sur le coup, trouvait parfaitement normal de la dénigrer, et non pas le contraire.

La fainéante but son cocktail de...D’on ne savait quoi puis reprit la parole :


“Oui, j’ai cuisiné, non, je ne nettoierai pas. C’est déjà propre, je n’ai rien laissé. Maintenant si l’odeur t’importune, Jill, tu peux aller ailleurs ou éventer l’air avec l’un de tes éventails. Tu dois bien avoir ça, non, sous tes jupons ?”


Jill fronça les sourcils, alors que l’autre relançait sa série en posant sa création du Diable sur la table.

“ Cette activité stupide est une activité comme une autre, qui plus est culturelle, de vulgarisation. Elle touche ma culture natale, tu ne vas quand même pas te mettre à faire ta dictatrice argentine dès le matin, si ?”

Elle lui lança un sourire mauvais avant de continuer ;

“Je te ferais remarquer aussi que d’entre toi et moi, je suis celle avec le plus d’activités ludiques, j’ai un emploi, moi. Tu sais, Jill, il faudrait que tu redescendes sur terre, parfois, conseil de colocataire, parce que tu es vraiment lourde.”

S’en était trop, Jill se redressa un peu et croisa les bras. Si cela avait été dans ses capacités de chimères, son regard aurait certainement fait tomber en poussière sa colocataire à cet instant. A ses yeux, Pandora cherchait simplement à l’agacer pour prouver une sorte d’insoumission complètement ridicule. Et elle trouvait cela complètement stupide. Elle avait cuisiné, et certe, ce n’était pas un chantier dans la cuisine, mais l'odeur de sa boisson était insupportable. Passer ne serait-ce qu’un coup de désodorisant était-ce si fatiguant ? Jill fit claquer sa dent contre son palais.

“Vous dites que j’insulte votre culture, mais vous ne faites pas mieux.”, commença simplement Jill. “ Je ne fais pas ma dictatrice, je ne pense pas être la seule à avoir du mal à supporter l’odeur immonde qui provient de votre nourriture.” Elle pointa le mug sur la table. “Je ne suis pas là pour concourir avec vous, ce serait inutile. Avoir un emploi n’est pas une priorité dans ce monde, surtout si l’on a mieux à faire.”

Elle prit son sac à main et vérifia que tout s’y trouvait : son Deathphone, de quoi refaire son maquillage, ses papiers et de l’argents. Oui tout était là, elle lança un autre regard à l’avachie dans son fauteuil.

“Quitte à s’échanger quelques conseils, madame, un peu de désodorisant dans la cuisine nous éviterait ce genre d’altercations. Sur ce, passez une bonne journée.”, elle s'apprêtait à partir.


Codage par Libella sur Graphiorum



HRP :
Invité
Anonymous
Pandora R. Bahatóris
évolution
#5
Terminé23.10.18 22:31
Fight ! —
La colère est une haine passagère,
la haine est une colère suivie.

A mí la muerte me pela los dientes.

Au JV actuel — Ft. @"Jill Alvaro"
Les regards réprobateurs de la greluche font ma journée. Je toise madame Jill la rageuse d’un air satisfait et provocateur. Laquelle de nous deux cèdera cette fois-ci face à l’autre ? La suite nous le dira. Les yeux de la mexicaine se posent à plusieurs reprises sur mon mug aux odeurs d’égouts. Bon, ce n’est peut-être pas un avantage dans cette situation, mais j’ai le mérite de m’entretenir autrement qu’en me fardant d’un maquillage d'Halloween - ce qui doit d’ailleurs lui détruire les pores de la peau, pauvrette.

Voyant Jill se redresser, l’air impérial, très sûre d’elle, je me mets à rire intérieurement. Ça y est, elle va encore craquer et j’attends impatiemment de voir ça. Effectivement, l’entendre me fait du bien au moral. Jill, si tu savais comme j’aime te voir te démener face à mon écrasante supériorité : cherche pas, ma grande, j’ai toujours le dernier mot. Mon sourire s’agrandit.

— Je ne me souviens pas avoir dit que tu avais insulté ma culture, mais puisque c’est toi qui reconnaît ton tort, j’imagine que c’était justifié de ma part de répondre de la même manière ? Quant à ma nourriture, je te recommande ce petit breuvage détox, j’imagine que si tu t’étales autant de maquillage sur la figure, c’est que tu dois en avoir grand besoin ! Conseil d’amie, bien sûr, j’ajoute avec un clin d’œil moqueur.

Mon air innocent tranche avec le contenu de mes paroles. Elle ne l’emportera pas et je ne compte pas la lâcher, maintenant qu’elle est venue se frotter à ma personne. Cependant, je ne comprends pas pourquoi, après toutes ces années, elle n’a pas compris que je lui suis supérieure. Ce bout de femme a bien un problème de modestie, c’est moi qui vous le dis !

— Eh bien, si l’emploi n’est pas une priorité, pourquoi viens-tu m’accuser de prendre du bon temps devant une série ? J’avoue ne plus te suivre, Jill. Je marque une pause, une moue boudeuse sur le visage. Ou est-ce que tu chercherais le moindre prétexte pour me blesser ? C'est si petit et indigne de ta part, j'assène, imbue de moi-même, un sourire moqueur à nouveau collé au visage.

Je la fixe farfouiller dans son sac. Où va-t-elle de si bon matin ? La plupart des habitants du Jules Verne ne sont même pas encore levés.

— Tu recommandes du désodorisant, toi, la sainte nitouche de la bonne santé générale ? J'éclate de rire. Tu sais ce qu’il y a dans un désodorisant ? Je sais que tu es une vieille attachée à tes principes, mais il faut vivre avec son temps : hors de question d’empoisonner la cuisine avec des substances pétrochimiques ! Je suis certaine que ma boisson sert plus au bien commun qu’un désodorisant parfum « lilas des îles bombardées au nucléaire ».

Je me lève à mon tour, achevant d’une traite ma boisson. Non pas que je compte la suivre, mais contrairement à ce qu’elle semble croire, je suis quelqu’un d’ordonné et de propre : j’enlève les miettes de la table et me dirige vers la cuisine pour jeter tout ça et nettoyer mon mug nauséabond.

— Bonne journée à toi aussi, très chère, quoique j’imagine que pour toi ça va être compliqué : tu pars bosser dans un cirque ? je lui lance d’un ton ironique, à la fois curieuse et mauvaise.

J’inspire dans la cuisine : rien de bien méchant, ou alors je me suis habituée à l’odeur du breuvage. Un nettoyage de cette pauvre tasse, qui n’a rien demandé, s’impose.

 
Faniahh/Lala/Cyalana

HRP :


Contenu sponsorisé
évolution