Il secoue sa main, éteint l’allumette dont la flamme allait doucement lui brûler les doigts. Il inspire alors lentement, sur cette pipe en bois fumante, nouvellement allumée - et un souffle, par le nez.
Les retours sont toujours un peu difficiles.
Ailleurs. Il n’aime pas vraiment s’empoisonner avec l’air extérieur.
Une poignée de main pour remercier son collègue du moment, qui l’aura accompagné lors de cette dernière sortie, avant de se séparer. William est membre de la Camarilla, il retourne alors dans les bureaux de l’association, faire un drôle de rapport - qui a été mordu par les deux vampires, afin de voir s’il est possible de les retrouver avant que ces personnes ne se perdent dans les rues de Tokyo, sans savoir quoi faire ni où aller. Louis le laisse bien à ces vagabondages. Non, lui préfère rentrer, passer sans procès à l’horlogerie.
Camille l’y attend, son regard bleu planté dans une montre ouverte.
Sans plus le déranger, Louis lui offre un baiser sur le haut de la tempe.
“Cette sortie ?”
“Hm, classique. Deux morsures, je me suis loupé sur le premier.”Camille lui lance un sourire et un regard moqueur, derrière ses verres grossissants, et une petite tape sur la main. Une moue vexée sur le visage, Louis pose le menton sur la tête de son amant, observant par la même la montre et ses engrenages, aux bons soins des doigts habiles de l’horloger en chef. Ah, il le sait, il va probablement rester ici cette nuit.
*
* *
Le voilà le lendemain, début d'après-midi, à repasser par les locaux de la Camarilla - prévoir sa prochaine sortie, afin de lui éviter la soif trop tenace des vampires, dans quelques trois à quatre mois. En compagnie peut-être de William, si ce dernier n’a pas de jeunes à amener avec lui pour leurs premières sorties. Il hausse les épaules à cette annonce, Louis - il apprécie ses sorties avec William, néanmoins il est parfaitement capable de sortir seul depuis maintenant quelques années.
Il en ressort, allume sa pipe.
Et la fumée bleutée qui s’échappe dans l’air.
“Oh.”Oh, car il te voit et c’est une surprise à ne pas mentir. Louis a pris l’habitude de ne jamais croiser de nouveaux ses victimes - iels se perdent dans la ville avant qu’il ne rentre, et tout est tellement grand qu’il n’en entend plus jamais parler. Mais là et maintenant, c’est toi,
le premier sur lequel il s’est loupé.
Tu étais mourant, n’allais probablement pas t’en sortir.
Tu leur a demandé de t’aider - et c’est ce que Louis a fait alors.
Il ignore si tu te rappelles de lui, dans le fond il préférerait peut-être que ce ne soit pas le cas. En vérité, c’est une sensation étrange que de se retrouver face à ses propres victimes. Quand bien même il ait la sensation d’avoir agi par bonté d’âme. Un meurtre reste un meurtre. Et tu ne l’as même pas nourri, Louis est allé planter ses crocs dans la gorge d’un cancéreux, peu de temps après.
“Eh bien, quelle drôle de surprise.”Résumé
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- J’ai relu ta fiche, étant donné la temporalité du rp, peu après la mort de Ginny, elle n’a toujours pas fait son CO, donc je me suis dit que Louis allait la genrer au masculin pour le moment. Si ça te gêne, je comprends et peux parfaitement changer.
- Louis n’est pas bénévole à la Camarilla en 83, il le devient en 2000. En revanche, il les connaît déjà, puisqu’il a contact avec eux pour ses sorties.