Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Anonymous
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évolution
#1
Terminé13.07.19 2:55


Jour Un

Tout est noir. Je suis allongée, en étoile de mer, en sous-vêtements, regardant un plafond que je ne connais que trop bien. J'ai loupé mon anniversaire, une fois de plus. De toute façon, cela ne rime plus à rien pour ma part. Je ne peux plus errer comme je veux. Il m'a fallut du temps pour le comprendre, mais c'est bon. J'ai appris ma leçon, Grand mère. Mais qu'importait au fond, je voulais me brûler, et je voulais continuer. Mais je ne pourrais plus, plus comme j'en ai l'habitude. Ce fut un tourment, un énorme camouflé qui m'avait explosé au visage. J'étais un édifice cristallin, aussi sombre que la nuit enveloppe une journée trop belle. Je pris mon courage à deux mains. Entre cette idée idiote de continuer, je fixai toujours ce plafond, celui qui se lézardait. J'allais dans la salle de bain, me rafraîchissant les idées. Cela faisait un moment que je n'avais pas revu Frederica Braincroft. Et au fur et à mesure, son image, si présente, devenait lointaine. Une vue de l'esprit. Mais dans ce monde des Morts, tout semble si statique. Aussi, je comptai aller titiller ses charmes, et voir ce qui en sortirait.

Lavée, parfumée, habillée comme une jeunette partant pour son premier bal. Mais quelque chose clochait dans mon attitude. À peine ai-je posé le pied en dehors de l'appartement PUCCA, que je n'avais plus envie de faire un pas de plus. Je me figeai. Les lèvres entrouvertes, prises de nausée, et d'un froid glacial me saisissant les os. Je reculai, je m'installai alors dans la salle commune. Rien. Aucun moyen de faire quoi que ce soit. Ce jour, quelque chose en moi avait disparu. Et je ne su comment faire pour le combler. De rage. Non. De haine, je jetai tout ce qu'il y avait à disposition dans la salle, en poussant un hurlement digne des plus grands dragons du nouvel an. Cette journée, placée sous le signe de l'infâmie, resterai profondément ancré en moi. En boule, dans un coin, je murmurai les phrases que j'entendais dites par mes sœurs avant de passer leur soirée à se faire ramoner par des hommes gras et sans finesses.

« Ouvre les yeux, ferme ton esprit, souris, ce que tu montres en façade n'est pas la vraie toi. En toi se trouve un coffre aux trésors, dont personne n'a la clef. Tu es en sécurité dans ton coffre. Ton corps n'est rien, ton esprit est tout. Pousse la porte de ton esprit, et va au-delà. Porte ton corps, porte le et dépasse le champ des possibles. » … Ma mère adoptive avait tellement l'art pour nous faire sentir supérieures. Je te hais tu sais. Je te hais. Je ne pourrais jamais te pardonner.

Je restai là, alors. Je regardai ce que j'avais jeté, heureuse d'avoir rendu cet endroit si propre si chaotique. Je pris doucement ma pipe longue, et l'observai. De nacre et laquée, tu étais mon seul soutiens, et ton herbe me permis de tenir si longtemps. Mais aujoud'hui, mon souci passe au-delà de ton simple effet d'optique, et hallucinatoire. Je l'allumai cependant, pensant au passé, et à ce qui aurait été mieux pour moi. Pas grand chose, sans doute, mais qu'importait. Je remontais alors dans ma chambre, et je tombai le kimono, afin de me rallonger, en étoile de mer, sur le ventre, le visage perdu dans l'oreiller. Les poings clos, j’espérai passer outre tout cela, et le plus rapidement au monde.


Jour 2

Ma nuit ne fut pas meilleure que ma journée. La pluie avait commencé à tomber, mais je ne pouvais pas le remarquer, l'agence était une tour inversée, aussi, j'étais un peu, au propre comme au figuré au fond du trou. Je n'aime pas déprimer, cela me rend poétesse et je suis quelque peu mauvaise en haïku.La déprime est souvent mauvaise pour mon art.

Jour 6

Enfin, un rayon de soleil. J'entrepris de me balader, et outre le fait d'avoir retrouvé quelques connaissances, j'étais heureuse de passer un moment au calme, loin des absurdités de cet appartement. La route était encore recouverte de flaque, et mes getta n'étaient pas très confortable. Le changement d'air, possiblement. Je passai à côté d'une habitation, le genre que vous passez à côté plusieurs années de suite sans même remarquer qu'il existe, jusqu'à une magnifique illumination. Je voulais voir, ma curiosité piquée, je passai ma tête après avoir ouvert la magnifique double porte, souvenir d'une gloire passée. Ce lieu, ces odeurs, et surtout cette place. Par tous les Kamis, c'était fastueux, mais simple à la fois. Un lieu magnifique, que dis-je magique.

Sur ma gauche, l'accès au Ryokan, tout aussi simple. Je me demandai depuis combien de temps cela pouvait exister. Depuis des siècles sans doute, peut-être même avant ma naissance. Je croisai les bras, et observai avec joie tout ce qu'il y avait. Un bassin pour homme (berk) un bassin pour femme, un bassin mixte, sans doute pour s'adapter à la clientèle occidentale qui arborait des tatouages. La vieille dame qui se trouvait à l'accueil m'observai d'un œil morve, et elle tremblait un peu, sans doute des reliquats d'une maladie de son vivant. Elle était là, et moi je lui faisais face. Ce lieu, il m'inspirait. Aussi, je décidai, pour une fois, de me laisser aller à un petit luxe. Je pris une chambre au Ryokan. Oui, comme ça. J'avais envie.

Je voulais changer d'air. Il y avait plusieurs chambres, et elles avaient une belle vue sur une promenade intérieur, avec jardin à l'asiatique, du zen à tout les étages, mais cela manquait cruellement de décoration. Tch tch tch...  J'avais une carte sur une petite table basse, il y avait un futon, qui avait prit l'air. Cette petite dame, bien courageuse, s'occupait de beaucoup de choses ici. Elle m'installa, comme il faut, et je lui souriais doucement. Je n'avais pas faim, j'avais trop dans la tête pour cela. Quelques minutes après mon installation, je pris plaisir à m'offrir une magnifique séance dans ce bain. Cela me rappelai des bons souvenirs. Dans la salle de repos, de vieux distributeurs donnaient lait sucré, café froid, thé chaud. Et de quoi passer du bon temps entre amis Quand on en a bien sûr.  Je remontai bien vite, devant ce vide des plus déprimants. Avant de dormir, je m'offris un petit repas, tout fais, rapide. Un curry des familles. La nuit allait être bonne.


Jour 15

Je vis quasiment que dans le Ryokan. La vieille dame me voit d'un œil toujours plus sombre. Je n'avais pourtant rien de mauvais en moi, je voulais oublier ma vie. Ou plutôt ma non vie. Au fait de tout cela, elle me stoppa un matin, et s'assied en face de moi.

« Je vais être franche avec vous, Tsukuyomi-San. Votre présence me dérange. Non pas parce que vous étiez Courtisane, vous avez vécu votre vie, et tout est remis à zéro à notre mort. Mais comprenez. Je m'occupe de ce lieu depuis des années, voire des siècles. Et je ne veux pas l'abandonner. Si personne ne vient.. »

je penchai la tête, alors je faisais fuir sa clientèle ? Non, ce n'était pas ça, elle avait peur que je lui vole son sanctuaire. Je n'en avais aucunement l'intention, jusqu'à ce qu'elle m'évoque la possibilité. Alors je me penchai sur elle, un sourire narquois aux lèvres. Elle secoua les mains, en refusant d'en parler, et tenta de fuir, je la bloquai, et me mit devant la porte.

Allons, ma belle. Tu ne peux pas tout gérer ad vitam, ici. Alors je te propose de me laisser les commandes. Cela peut nous être bénéfiques à toutes les deux ! Qu'en penses-tu?

Dans le jargon habituel, l'on pourrait appeler cela une prise d'otage. Mais je préfére parler d'entretiens entre deux personnes, dont l'une n'est pas tant consentante. Elle détourna la tête, faisant la moue. Je vais devoir la travailler au corps, la vieille. Elle leva l'index et s'éloigna vers le centre de la pièce. Je pensai avoir réussi, jusqu'à ce qu'elle me fasse me pencher, et comme une idiote, c'est ce que je fis. Elle me fit une fourchette, dans les yeux, et bon sang, je peux vous dire que c'est le plus vieux truc au monde, mais ça fonctionne toujours aussi bien. Je me roulais par terre, en hurlant de douleur.

« Tu es bien trop jeune pour me vaincre, idiote ! Pars d'ici, ou je le fais par la force ! »

La transaction, a visiblement échoué. La nuit même, je regardai les étoiles, alors que je préparai mon départ. Vaincue, mais pas abattue pour autant, j'avais une nouvelle idée en tête. J'y penserai pour le lendemain.

Jour 16 :

Je n'ai qu'une parole. Je voulais revenir, et je suis revenue. Toujours habillée de mon kimono, le obi noué devant, et les cheveux pour une fois noués en arrière, en une queue de cheval qui ne me ressemblait pas. Cela me donnait les traits plus osseux encore. Mais qu'importait. Je déposai mon sac au sol, dedans se trouvait des vêtements de rechanges qui n'avaient rien d'élégants. Elle était là, faisant la moue, allant me jeter dehors. Et pour l'une des rares fois de ma vie, je m'agenouillai, les doigts tendus, en demande, devant moi, la tête baissée.

Apprenez-moi, tout ce qu'il y a à savoir pour gérer un Ryokan et un Onsen ! Je serais une bonne élève, Moi, Tsukuyomi Noriko vous le jure. J'ai toujours été bonne élève, et je compte bien le rester ! Je veux ce lieu. Je veux en faire quelque chose de grandiose ! Le mener à un art que j'ai vue en lui ! Je veux vous le racheter, si par les ossements, ce sera par ma capacité à gérer et à vous étonner...

Elle en resta bouche bée pendant quelques minutes. J'ai dû batailler, restant là, sur le milieu du chemin, toujours pliée en deux, le dos voûté, soumise ! MOI ! SOUMISE !! Alors bon sang, vois ce que beaucoup n'auront jamais, vieille peau ! Accepte ! Oh, par tous les Kamis, offre moi cette possibilité de fuir ma non vie ! De créer quelque chose de mes dix doigts !!

Elle soupira et fit bouger son épaule, qui craqua d'ailleurs. Elle se pencha sur moi et déposa la main sur mon dos. J'eus un frisson d'horreur, je détestai qu'on me touche. Mais elle eut un petit sourire, fin, simple et me dit d'une voix douce, tendre même.

« Je ne veux plus te voir. »

Mon visage devait avoir un air magnifique. Je serrais le poing et me relevai d'un bond. Je voulais frapper, mais je soupirai, poussant un violent souffle, pour lâcher ce que j'avais accumulé en me retenant. Elle éclata de rire, en repartant derrière son bureau, et elle jouait avec un boulier. Je me massai l'arête du nez. Je levai le poing avant de le rabattre le long de mon corps. Je reviendrai... Oh, ça oui ! Je reviendrai !!

Jour 25

Elle haussa les sourcils, j'étais venue, en tenue, directement, les cheveux toujours en queue de cheval, sans maquillage, les bras croisés, une moue sur le visage, je la pointai de l'index, impériale, voire même dominatrice. Fini les moments où j'ai demandé gentiment. Tu vas me dire ce que tu veux que je fasse, et fissa ! Elle éclata de rire ensuite, puis secoua la main. Elle me montra un seau et une serpillère. Me laissant en plan, son rire se répercutant dans les couloirs. Je fus frustrée, mais qu'importait. J'entrepris, non pas de bien me faire voir, je m'en fichai éperdument. J'avais commencé un boulot, qui me donnait des nouvelles de la fillette que j'étais à l'époque. J'avais déjà tellement fait de ménages, et passé derrière les autres que cela n'était plus rien.

Jour 32

Quand j'arrivai ce jour là, je vis la vieille dame à genoux, essoufflée. Je l'aidai à se relever. Je voyais bien qu'elle n'était pas en forme. Elle avait déjà pas mal d'années au compteur, et elle n'avait pas réussi à bien prendre soin d'elle. Mais elle semblait heureuse. Ah lala, les vieux, je vous jure. Je l'aidai à s'asseoir, elle était toujours aussi essoufflée. Quel âge as-tu, Vieille Dame. Toi qui me donnait tant de fil à retordre, toi qui m'avait tout montré, et m'avait appris avec la difficulté d'un professeur orgueilleux. J'allais courir pour lui donner à boire. Mais elle me retint, tapotant sur la place à côté d'elle.

« Tu ne peux rien y faire. C'est ainsi. Tu sais, j'avais vu l'enfer d'une vie. Je suis vieille, Tsukuyomi San. Je suis vieille aussi bien dans ma vie que ma non vie. J'ai au moins un espoir, désormais. Je ne t'ai pas ménagée, jeune donzelle obsédée. Je veux que tu me jures, que ce lieu perdure. Je veux qu'il perdue, c'est ta malédiction, désormais, non plus la mienne. »

Elle pensait que j'allais pleurer, mais ce fut trop m'en demander. Elle sourit doucement et tendis les mains vers les clefs. Je lui pris doucement, m'en fichant un peu de cela. Je ne l'écoutais pas, alors qu'elle resta là, à me parler de son passé. De son mari qui avait déjà ce Onsen de son vivant, et d'elle qui l'aidait. De cet enfer quand elle ne put enfanter, et qu'elle avait tellement passé de temps en ce lieu qu'une fois revenue en fantôme, elle resta là, comme une évidence. Elle m'expliquai beaucoup sur elle. Et je m'occupai de l'allonger sur le divan de l'entrée. Elle ne voulait pas que je l'emmène autre part. Elle voulait rester là. Avec ses souvenirs, sa vie et non vie. Son enfant. Ce lieu n'avait pas de nom.

Vous n'avez jamais pensé à le nommer ce Onsen ? Vraiment?

Elle pouffa de rire, en me disant qu'importait son nom, il était toujours dans son cœur. Elle avait du mal à parler, et elle regardait le plafond, pauvre vieille dame. Je me demandai si elle était en paix, mais à croire que je dû le demander trop haut, elle hocha la tête,souriante. Je reculai doucement, et voulu partir lui servir à boire malgré tout. Quand je revins....Elle était tombée en poussière. Je lâchai le verre, qui se fracassa au sol. Je pouvais penser ce que je voulais. Mes larmes coulèrent, bien malgré moi. Parce qu'après tout, même moi, je suis humaine. Au 32ième jour, j'héritais d'un Onsen sans nom, et sans âme qui vive. Ma malédiction. Alors après avoir replié les vêtements de cette dame, récupéré ses cendres, je les déposai alors dans une urne, avec une vieille photo de l'endroit, où étaient monsieur et madame, sans doute récupérée par un vampire charitable. Et je la déposai devant. Chaque jour, je priai pour que son âme aie rejoint le but qu'elle s'était fixé. Pour ma part, il me fallut faire de l'ordre, et je regardai son nom. « Aoko Kisaragi »

37ième jour...

Aujourd'hui, je rouvre le Onsen..
Aujourd'hui, le Onsen Ao vous accueille pour vos moments de détente et de joie...
Plus de pleurs, que des rires... C'est le moins que je puisse faire.