Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Mitsuko Shinoda
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#1
Terminé15.03.18 21:40
It was like a Russian party : people got drunk, recklessly confessed their love, spilled their festering dislike, had hysterics...Je fulmine. Pour changer, me direz-vous. Cette journée a commencé comme toutes les autres, par un réveil brutal, un café brûlant, un trajet un peu long, et une journée de travail chargée. Arrivée à mon bureau, j’ai constaté que quelqu’un avait fouillé dans mon bureau, mettant le bordel dans mes comptes et mes notes. Sachant que je devais rencontrer des fournisseurs locaux, j’ai dû me dépêcher pour tout remettre en ordre. J’ai vociféré contre mon vieux supérieur, qui ferait bien de prendre sa retraite, mais n’ai pas pu faire justice avant un bon moment. A mon grand désespoir, c’était une petite nouvelle qui avait mis sens dessus dessous mes affaires. J’ai donc dû me passer de martyriser mes collègues masculins aujourd’hui, et me suis contentée de mettre un bon coup de pression à ma jeune acolyte.

Je pousse un soupir las en me laissant tomber sur mon lit, de retour à l’appartement. Ma colloc est absente, et je ne peux donc que m’occuper seule. Je réfléchis en fermant les yeux : comment me défouler après une journée passée à courir partout, une fois de plus ? Je les rouvre, et un sourire mauvais s’étire sur mon visage. Mon exutoire de prédilection doit être libre de toute présence, à cette heure-ci, et en pleine semaine.

J’enfile des vêtements plus appropriés – un leggings noir, un croc-top kaki et une petite veste en toile rouge, même si ça ne va pas avec, et lace mes baskets, avant de sortir de l’appartement en pressant le pas, d’un air joyeux.

Je longe les couloirs sinueux de l’Agence, en essayant de me repérer. J’ai beau être passée plusieurs fois par ici, pour atteindre diverses salles, j’ai toujours l’impression d’être à Poudlard, où les escaliers changent tout le temps de position.

Lorsque ma main envoie valser la porte de la salle de tir, je laisse échapper un ricanement ravi. Je suis  seule, cette fois, et j’espère bien le rester. Parmi les casques, j’en prends un adapté à mes oreilles plumées, et saisit une arme – mon habituel Glock 17, avant de me placer dans l’un des stands. En attendant que la cible n’arrive, je joue avec l’arme, la soupesant et la faisant tourner autour de mon doigt tel un cowboy rose – ou une Sarah Fortune avec des cornes. Il faudra que j’essaie d’en manier deux à la fois, un de ces jours, comme au bon vieux temps.

Ma cible arrive, je vise et tire. Le coup fait mouche. Je continue un moment comme ça, puis un bruit me surprend, le casque n’atténuant que très peu mes sens décuplés par mes attributs félins. D’un mouvement vif, je pointe mon arme en direction de l’origine du bruit, un rictus intimidant sur mon visage rose, et scrute le visage blafard de la personne qui vient d’entrer. Je n’aime pas être surprise.

Encore moins par un homme.


Ft. @"Sergueï P Choukhov"
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Sergueï P Choukhov
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#2
Terminé15.03.18 23:26
Le rire c'est l'arme absolue. C'est l'arme de la fraternitéft. Mitsuko Shinoda

C'est la lumière naturelle qui m'a réveillé ce matin. Je me redresse dans mon lit, m'étire, puis saute du lit avec enthousiasme. Aujourd'hui sera un bon jour ! Je me dirige vers le miroir dans la salle de bain de l'appartement, me recoiffe, et retourne en direction de ma chambre pour m'habiller. Je choisis avec soin ma tenue. Un pantalon kaki me rappelant mes années militaires, un tee-shirt noir, et une grosse veste en laine. Puis j'enfile mon écharpe autour du cou.

Je pars en direction de la cuisine. Comme chaque matin, quoi qu'il était déjà 14 heures, je prépare des blinis. Et comme d'habitude, après chaque repas, je laisse tout en vrac dans la salle à manger. Constatant l'absence de mes colocataires, qui étaient soit cloîtrés dans leur chambre, soit partis s'amuser sans moi, je décide d'aller me promener un petit peu, espérant combler le manque de l'apéro. J'enfile mes chaussure et sors.

Les couloirs de l'agence... Je ne suis pas ici depuis très longtemps, et je me perds toujours malgré moi. J'arpente les couloirs jusqu'à tomber nez à nez avec une salle de tir. J'entends des coups de feu. Sur le coup, je ne bouge pas. Salle de tir ... Cela signifie que je peux certainement m'exercer ici ! En vérité, depuis ma mort, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de tirer, et cela fait plus de 50 ans déjà que je n'ai pas touché à une arme. J'hésite un peu avant de rentrer. Je me demande si je fais bien de venir ici tout seul. Finalement, je me décide à entrer, en poussant la porte d'entrée.

Je referme la porte dans un fracas. J'ai à peine le temps de respirer que quelqu'un pointe déjà son arme dans ma direction. Sur le coup, la surprise me paralyse. Pendant ce lapse de temps, j'analyse la personne en face de moi. Il s'agit d'une femme. D'une chimère qui plus est. Ses longs cheveux roses sont surmontés de deux petites cornes vraiment amusantes. Son visage par contre, affiche une expression de colère, où plutôt de dégoût. Sur le coup, je pense avoir des restes de blinis autour de la bouche, mais même après avoir essuyé ma bouche, son expression ne change pas.

Je lève les deux mains en signe de pacifisme. Peut-être que je l'avais surprise après tout ! Peut-être pensait-elle que je lui voulais du mal ! Dans cette situation là, il est important de réconforter le porteur d'arme. Je regarde l'arme qu'elle pointe dans ma direction : je ne connais pas celle-ci. Peut-être s'agit-il d'une arme crée après ma mort ? En tout cas, je ne peux pas m'empêcher de sourire en constatant à quel point cette arme est mignonne, petite et rigolote. Puis, je lui dis :

- Bonjours, je m'appelle Sergueï, da ! Je trouve que tu es très jolie ! Comment t'appelles-tu ?
 

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Sergueï P Choukhov
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#3
Terminé16.03.18 0:19
It was like a Russian party : people got drunk, recklessly confessed their love, spilled their festering dislike, had hysterics...J’observe avec attention l’énergumène tout juste arrivé. Une armoire à glace qui aurait besoin d’une petite séance de bronzage. L’homme aux airs de nordique européen se frotte la bouche de sa manche, et j’écarquille les yeux, ne comprenant pas ce qu’il fait. Ne me dites pas qu’il bave, pitié, ou je me fais sauter la cervelle.  Sérieusement, je suis lasse des cas comme lui ou ceux qui se sentent obligé de renifler mon écharpe – mais je m’égare. Sans baisser mon arme, je le regarde lever les mains en l’air, tandis que son regard est attiré par le canon du pistolet. Un sourire s’étire sur son visage. Ça lui donne un air bizarre, comme un gros ours sur lequel on aurait dessiné un sourire. J’arque malgré moi un sourcil dédaigneux, en le regardant droit dans les yeux d’un air mauvais.

Je claque ma langue contre mon palais. Encore un mec plus grand que moi, c’est à croire qu’il me faut porter des échasses toute la journée. Je vois ses zygomatiques bouger, et appréhende le moment où il va ouvrir la bouche pour parler.

J’écarquille à nouveau les yeux, et le fusille du regard. Je sille, une fraction de seconde, croyant avoir mal entendu. J’ôte mon casque et demande avec un rictus mauvais :

— Pardon ?

Au-delà du simple fait que son accent russe massacre ma langue maternelle, et que son « da ! » lui donne un air plus stupide qu’autre chose, ce qu’il vient de prononcer me semble intolérable. Mon sang de chimère, doublé de celui de maîtresse de gang, ne fait qu’un tour, et je plaque le canon de mon arme sous son menton.

— Tu t’excuse, tout de suite, je siffle, avant de reprendre avec une voix aussi tranchante qu'une lame de rasoir : tu te prends pour qui, le Russe, pour me parler comme ça ?

Les yeux emprunts d'une haine infinie et le visage rougi par la colère, j’aurais pu avoir de l’écume au bord des lèvres que cela n’aurait pas été étonnant. En même temps, on ne m’avait jamais autant manqué de respect en aussi peu de temps. Je place le canon de l’arme contre sa tempe, et abaisse son visage au niveau du mien.

— Félicitations, da-san, tu détiens le record du monde de l’homme qui a le plus vite réussi à me foutre en rogne.

Non pas que ce soit compliqué, loin de là, mais pour me faire fulminer, il faut plus qu’une simple insulte. Or, il a prononcé les mots qu’il ne faut surtout pas. Je baisse mon arme, libérant la pression sur son crâne, légèrement rougi. Avec un sourire innocent, et en jouant avec l’arme que je tiens, je lui lance joyeusement :

— A genoux, sois gentil et implore mon pardon, avant que je te donne envie de rejoindre les zombies, tellement tu seras laid.

L’exagération ? Je vois pas de quoi vous parlez. Le respect ? J’connais pas. De ma main libre, je lance une mèche de cheveux rose en arrière d’un air suffisant, avant d’ajouter :

— Aller, fissa, j’ai pas de temps à perdre avec un gaijin comme toi. Et va dragouiller ailleurs.

Je siffle entre mes dents, le narguant d’un sourire digne de la plus grande immaturité, attendant de voir sa réaction. En tous cas, c’est moi qui ai l’arme entre les mains, il n’a pas intérêt à me contrarier.

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Mitsuko Shinoda
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#4
Terminé16.03.18 1:20
Le rire c'est l'arme absolue. C'est l'arme de la fraternitéft. Mitsuko Shinoda

« Pardon ? »

Oups. Peut-être avais-je mal prononcé ma phrase en japonais. Je réfléchis de nouveau à ce que je venais de dire, et constatant la présence de son casque, j’en déduis qu’elle n’avait tout simplement pas entendu. Alors que je m’apprête fièrement à répéter ma phrase, je sens le canon de son arme se plaque sous mon menton. La sensation du canon encore tiède me fait frémir de nostalgie et de plaisir. J’essaye de contenir mon sourire pour ne pas la froisser. Car oui, de toute évidence, j’avais dit quelque chose qu’il ne fallait pas.

« Tu t’excuse, tout de suite ! Tu te prends pour qui, le Russe, pour me parler comme ça ? »

Je pense qu’elle a dû remarquer le sourire que je m’efforçais à contrôler. Je ne comprends pas pourquoi elle réagit comme ça, mais elle a vraiment l’air en colère. Je lui apporterai des blinis un de ces quatre pour me faire pardonner. Son visage rougit à présent, et ses yeux sont grands ouverts. Maintenant, son canon est placé sur ma tempe, le canon à légèrement refroidi. Puis, je sens mon visage arriver à hauteur du sien.

« Félicitations, da-san, tu détiens le record du monde de l’homme qui a le plus vite réussi à me foutre en rogne. »

Me foutre en rogne ? Je ne connais pas cette expression… Que signifie-t-elle ? En tout cas, elle me félicite, et me donne un surnom affectif que je trouve vraiment adorable. Mais de quel record du monde parlait-elle ? Peut-être avait-elle ouïe dire de mes talents de tireur, et était vraiment subjugué par ma maîtrise ! D’où le fait qu’elle m’ait félicité ! Du coup que signifiait « mettre en rogne » … surement une expression pour dire « rendre jaloux ».

« A genoux, sois gentil et implore mon pardon, avant que je te donne envie de rejoindre les zombies, tellement tu seras laid. Aller, fissa, j’ai pas de temps à perdre avec un gaijin comme toi. Et va dragouiller ailleurs. »

Je ne sais pas ce que signifie « dragouiller » non plus mais je trouve que ce mot sonne bien ! Hélas, elle parle bien trop vite et je ne peux que saisir les grandes lignes de son discours. Apparemment, elle trouve les zombis laids. Et un certain « Gaijin » n’a pas de temps à perdre avec « Fissa ». Mais je suis d’accord avec elle. Les zombis de sont pas très beaux, et ne sentent pas très bon. Elle avait déjà ôté l’arme de ma tempe, et avait jeté une mèche de ses cheveux roses par-dessus son épaule. Alors pour la rassurer, je mis un genou à terre, puis une main sur mon cœur et l’autre tendue de manière théâtrale vers elle, lui dis avec un grand sourire :

- Moi non plus je ne trouve pas les zombis très beaux. Ils puent. Mais moi, je trouve que tu sens très bon, da ! Tu veux aller chez moi pour manger des blinis ? Comme ça, on fait comme Gaijin : on ne perd pas de temps avec Fissa ! »

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Sergueï P Choukhov
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#5
Terminé16.03.18 12:39
It was like a Russian party : people got drunk, recklessly confessed their love, spilled their festering dislike, had hysterics...Pourquoi garde-t-il cet étrange sourire collé à son visage d’ours polaire ? Les commissures de ses lèvres semblent vouloir se retrousser pour agrandir son air niais. J’observe sa réaction avec une horreur non dissimulée. Son air ahuri ne présage rien de bon, et je suis tentée de lui tirer une balle dans le pied avant de m’enfuir en courant.

Le voilà qui s’agenouille sur le sol, tendant une main théâtrale vers moi. Je bondis en arrière et écarquille une fois de plus mes yeux, clignant plusieurs fois mes doubles paupières sous la surprise. Nani ? Il me faisait quoi, au-juste, là ? Mais ma surprise atteint son apogée lorsqu’il se met à baragouiner dans un japonais massacré des paroles complètement folles.

Je renifle avec dédains, pâlissant d’effroi. Encore un taré, le roi des Lémures s’acharne-t-il sur moi, pour me confronter aux pires cas sociaux masculins de ce monde ? Ou peut-être que « viens chez moi, je te fais des blinis » est une nouvelle phrase à la mode pour pécho. Non, impossible, l’air stupide qu’il affiche montre juste qu’il ne comprends rien à ce que je dis.

Un rictus mauvais s’étire sur mon visage, et je lui réponds avec condescendance :

— Je sais que je sens bon, j’ai pas besoin d’un homme comme toi pour me le confirmer.

L’irrépressible envie de lever ma jambe pour poser mon pied sur sa tête me monte à l’esprit, et je tente de me raisonner. Oh et puis non. Ma basket trouve naturellement le chemin de son visage, tandis que son sourire d’abruti ne s’efface pas. Avec un rire sadique tonitruant, et en frottant ma chaussure sur son visage comme on le ferait sur un bon paillasson, j’ajoute avec un russe parfait :

— Tu veux donc rejoindre les zombies, le russe ? Parce que si tu continues tu vas avoir besoin de potions pour te souvenir de ton apparence !

Un sourire mauvais se dessine sur ma face rose, tandis que j’ôte ma jambe pour m’accroupir près de lui, avec mon regard de yakusa.

— Excuse-toi, da-san, et retourne faire tes blinis. Autrement, je ne garantis pas que ta face d’ours ne ressorte pas déformée de cette pièce.

Optant pour un ton adapté à mon statut de maîtresse de gang, je roule les « r » comme me l’ont appris à faire les russes avec qui j’ai été en contact, histoire de lui faire un poil plus peur, mes cornes à contre-jour me donnant un air effrayant. Du moins, je l’espère.

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Mitsuko Shinoda
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#6
Terminé17.03.18 2:24
Le rire c'est l'arme absolue. C'est l'arme de la fraternitéft. Mitsuko Shinoda

Sur le coup, j’ai un moment d’hésitation. Venait-elle de parler russe ? D’après ce qu’elle venait de me dire, elle n’avait pas compris ce que je lui avais dit. Mais sa voix était tellement douce, et à la fois puissante quand elle parlait en russe. Mais quelle voix ! La sensation de sa chaussure écrasant ma joue était agréable, elle sentait le métal froid. Néanmoins, je savais que ce geste n’était pas amical. Même si je trouvais que « face d’ours » était vraiment un surnom sympathique.

Accroupi face a moi, la lumière jurait avec son air menaçant. Je l’avais blessé, c’était une certitude. Je me releve, la laissant à une hauteur plus basse que la mienne. Elle fait vraiment minuscule vue d’en haut. Je prends alors un air grave, les sourcils froncés. Il fallait que j’agisse. Je ne pouvais pas la laisser penser que j’étais quelqu’un de mauvais. J’allai l’impressionner, pour sûr. Je lui tourne alors le dos et me dirige vers le guichet où je saisis une kalashnikov. Celle-ci était bien plus perfectionnée que celle que j’utilisais avant de mourir. L’air toujours grave, je me dirige de nouveau vers elle et la regarde intensivement avec un grand sourire. Je lui réponds alors en russe:

- Je ne maîtrise pas très bien le japonais. Je suis désolée d’avoir dis des choses qui t’ont blessé.
 
Puis m’efforçant de parler japonais, je rajoute :

- Je ne suis pas une mauvaise personne. J’aime bien tes cheveux roses et tes cornes ! Je ne veux pas te manquer de respect, je suis maladroit, da ! Je vais te le prouver en détruisant les cibles qui bougent.

Je me tourne alors vers les couloirs de tir, et mitraille les cibles sans relâche en rigolant très fort. Chez nous, il s’agissait d’un moyen de montrer notre force et notre sincérité de fusiller en rigolant. Je tire, je recharge et retire en semi-automatique presque aussitôt. L’odeur du plomb envahit la salle, comme à mon arrivée. J’en oublie presque sa présence. Puis je m’arrête quelques secondes, pour sortir ma bouteille d’ « eau » de la poche intérieure de ma grosse veste en laine. Je prends une grande gorgée puis continue de tirer à nouveau.

Je pose finalement l’arme à terre. Je ferme les yeux un instant. J’ai soif. Je prends à nouveau deux grosses gorgées de ma bouteille. Sans me retourner, je me dirige vers la porte, ne rangeant pas l’arme, et sort de la pièce.

Je retourne alors dans mon appartement pour lui faire des blinis, pour me racheter. Je veux qu’elle m’aime bien. Et ce, peu importe l’effort. Je m’attelle à la tâche. Je lui ferai mes plus beaux blinis. J’ai mis une trentaine de minutes pour les faires. Je veux absolument me faire pardonner. Je veux y rajouter de la chantilly, mais la bouteille, une fois de plus m’explose dans les mains. J’étais sale.  Alors je décide de mettre les blinis dans une boîte, et d’y écrire dessus « Désolé … » Ah ! Elle ne m’avait pas donné son prénom… J’écris « soyons amis » à la place. Je pars me changer, un pantalon beige, des bottines marrons, un tee-shirt avec la tête de Staline, et une veste kaki (avec poche intérieure) où j’y range ma bouteille après avoir pris deux nouvelles grosses gorgées.

Puis, je me hâte en direction de la salle de tir une nouvelle fois.

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Sergueï P Choukhov
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#7
Terminé17.03.18 3:23
It was like a Russian party : people got drunk, recklessly confessed their love, spilled their festering dislike, had hysterics...Le gars devant moi est vraiment étrange – pour ne pas dire complètement flippant. Il a un sourire presque ravi lorsque je frotte ma chaussure contre son visage, et ne sille pas lorsque je le traite d’ours. Qui pourrait rester neutre face à une telle humiliation, à part un abruti mâle ravagé par les mites à blinis ? Je lève les yeux au ciel, mais le voilà qui se relève déjà. Je siffle. J’aime pas les hommes, et encore moins les géants. Ils donnent l’impression de pouvoir vous écraser la tête avec leurs grosses mains. Je voudrais pouvoir donner cette impression aussi, mais je crois qu’entre ma face rose et mes cornes rouges, ma crédibilité s’est envolée, puisque plus personne – ou presque, ne semble disposé à respecter l’ancienne maîtresse de yakuza que je suis.

L’homme russe change soudain d’attitude, fronçant les sourcils en me regardant d’en haut. Un frisson me parcours l’échine et hérisse mes plumes le long de mon dos. Je soutiens son regard en agrippant plus fortement la crosse du révolver que j’ai encore dans les mains. Toujours avec son air mauvais, il se dirige vers l’étal des armes, et se saisit d’une kalachnikov. J’observe son dos, grand – trop même – et hésite à l’assommer avant de m’enfuir en courant. Puis je le regarde s’avancer à nouveau vers moi, mon regard oscillant entre l’arme menaçante et son visage… franchement terrifiant. On m’a déjà dit que je fais peur, avec ma tronche de yokai, mais ce n’est rien comparé à un russe en colère. Je déglutis avec difficultés en sentant tout mon corps se tendre, et ma poigne se renforcer une fois de plus sur l’arme métallique, qui me paraît soudain bien ridicule. Mais je ne me défie pas.

Ses paroles, prononcées dans sa langue natale – j’avais vu juste, tranchent avec son attitude hostile. Celles qui suivent me donnent envie de lui arracher la langue pour en finir une bonne fois pour toute. Après tout, qui me reprocherait d’avoir tiré dans le pied d’un russe et de m’être enfuie en courant ? Aucun témoin, aucun problème. Dans le pire des cas j’avancerais l’excuse de la légitime défense. Je lève un sourcil circonspect, ne comprenant pas sa logique, et pourquoi « je suis maladroit » et « détruire les cibles » se retrouvent dans la même phrase, sans que cela lui pose le moindre problème.

Son imposante arme à la main, l’armoire à glace russe s’installe dans un des couloirs de tire, et se met à tirer avec sa kalachnikov par rafales, en riant de manière tonitruante. Bouche bée, je l’observe faire avec des yeux ronds comme des soucoupes. Nani ? Qu’est-ce qu’il fout, au juste ? Je sens le rose de ma peau pâlir tandis qu’il recharge, puis tire à nouveau, avant de faire une pause, sans cesser de rire, pour boire le contenu d’une gourde métallique – et pas qu’un peu. Je lève les yeux au ciel en croisant les bras : ce gars n’a pas honte d’être un cliché ambulant ? C’est clair que ce qui se trouve au fond de cette fiasque n’est pas de l’eau. Encore plus inquiétant qu’avant, il se remet à tirer.

Je n’ose pas m’approcher, et tente de fuir, m’approchant doucement de la porte, tandis que le bruit des tirs et son rire assourdissant me filent une migraine monstre. Mais c’est le moment qu’il choisit pour s’interrompre. Je peste, à quelques centimètres de la porte de la salle. Je braque mon arme sur lui, ne sachant pas quoi faire face à la stupidité étonnamment profonde de l’énergumène à la peau pâle. De nouveau, il bois plusieurs gorgées d’alcool.

Sans m’accorder un regard, il sort de la pièce, en balançant sa kalachnikov dans un coin. J’en rirais presque si je n’avais pas l’impression que ce gars pouvait commettre un massacre – au moins en blessures – sur un simple coup de tête. La porte se referme sur son image, et je la fixe avec stupéfaction. Devais-je le poursuivre pour lui dire de replacer l’arme à sa place ? Je hausse les épaules, not my business, et pas mon genre de courir après un gars, ni de faire la conchita derrière lui.

Un peu décontenancée par l’arrivée du russe aux airs de chien débile, je me replace dans mon stand de tir, et tente d’ignorer l’état du mur derrière les cibles. Entièrement criblé de balles, les impacts sont bien visibles, et les papiers des cibles complètement déchirés. C’est donc comme ça que l’on se bat, en Russie ? En riant et en visant l’importe où ? Fermant un œil, je vise avec précision les attaches des cibles pour faire tomber ce qu’il en reste et les changer. Une fois cela fait, je continue mon entrainement un moment, imaginant la tête du russe à la place des cibles.

Et qu’elle n’est pas mon horreur lorsque je le vois franchir à nouveau le pas de la salle de tir, quelques temps plus tard.  Il tient entre les mains une boite en plastique avec une inscription qu’il semble vouloir me destiner. Je fixe le couvercle fermé, et y découvre une inscription tremblotante, en hiragana : « Soyons amis ». Mon regard passe de la boîte à son visage, tandis qu’il m’adresse un sourire niais plein d’espoir, son haleine fétide parvenant jusqu’à mes délicates narines. Je pose mon glock sur le rebord du couloir de tir.

J’écarquille les yeux – le soir venu, je n’aurai plus de paupière, c’est sûr et certain – et m’éloigne, empoignant au passage la kalachnikov abandonnée, pour la pointer sur lui, en lui hurlant – vu que les russes ne comprennent que les beuglements :

— Tu connais le concept de brosse à dent, l’ours ? Non mais parce que tu pues de la gueule sévère, là ! Et arrête de te torcher la tronche toutes les cinq minutes, c’est pas l’heure de l’apéro !

Avec une moue exaspérée, je me pince le nez, avant d'ajouter :

— Mais qu’est-ce que tu comprends pas, espèce de demeuré, dans le mot « chimère » ? « Chi-mè-reuh », je répète en épelant bien chaque syllabes. Ça veut dire que je hais les hommes. Et t’es un homme. Donc toi pas être mon ami.

Affirmant ma prise sur l’arme, je me campe sur mes positions et lui adresse un sourire sadique, espérant que cette attitude suffise à le dissuader de m’approcher.

— Après, si tu ne tiens ni à tes rotules, ni à tes bijoux de familles, continues, tu es sur la bonne voie.

D’un geste équivoque, je pointe lesdites parties avec mon arme, et le défie de m’approcher du regard.

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Mitsuko Shinoda
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#8
Terminé17.03.18 14:33
Le rire c'est l'arme absolue. C'est l'arme de la fraternitéft. Mitsuko Shinoda

J’entre dans la pièce tenant ma superbe boîte de blinis merveilleusement cuits. Mes yeux emplis d’espoir et arborant mon plus beau sourire, je fais un pas en avant. La bouteille dans la poche intérieure de ma veste avait drastiquement diminué depuis mon départ de la maison, je la sentais définitivement plus légère. Il faut dire que je n’avais pas pris d’apéro depuis la veille, moi qui étais accoutumé à deux ou trois apéros par jour. Je l’observe attentivement, je la vois poser son Glock 17 sur le rebord du guichet du couloir de tir. Les yeux grands ouverts, couverts d’une lueur de colère à nouveau, elle saisie la Kalashnikov que j’avais laissé là. Elle me tient de nouveau en joug avec cette dernière. Elle hurle.

Si elle sentait bon, il était vrai que je n’avais pas eu le temps de me laver les dents. Mais pensait-elle vraiment que j’étais un alcoolique ? C’était une grande insulte pour les russes. Etait-elle finalement un ennemi du peuple ? Non, ce n’était pas possible, ses cornes étaient trop rigolotes pour cela. Nous n’étions pas alcooliques, nous produisions simplement nos propres boisons (plus fortes que la normal) quand elles venaient à manquer. Je ne suis pas un alcoolique. J’aime simplement prendre l’apéro. Tout à coup, la voilà qui prend un air exaspéré et suffisant, se pinçant le nez. Elle prononce, pour moi, des paroles vides de sens. Je voulu lui répondre, mais elle ajouta encore une chose, pointant son arme dans une direction injuste. C’était déloyal. Même en Russie, on ne faisait pas ça. Son regard était méfiant et provocateur. Et j’aimais la provocation. Je lui réponds en japonais :

« Je sais que nous ne sommes pas amis. Mais si je garde mon sourire, c’est parce que je veux te connaître. Tu sens bon, et tu as de beaux cheveux. Je pense que le rire, c’est l’arme absolue. Je pense que c’est l’arme de la fraternité. Pourquoi es-tu comme cela ? »

J’attendais de voir sa réaction, mais finalement j’enchaîne :

« Je veux juste savoir comment tu t’appelles. Après je te laisserai t’entrainer toute seule. »

Puis j’ajoute d’une voix basse et pratiquement inaudible avec un sourire, les joues rosées par l’alcool :

« Eventuellement. »

Je relève les yeux vers elle, et au vu de son expression, je comprends qu’elle avait clairement entendue ce que je venais de dire. C’était surement dû au fait que c’était une chimère. Ses sens devaient être décuplés. Puis je fais de nouveau un pas dans sa direction, de nouveau plein d’espoir, avec un grand sourire de façon à ce que seulement deux mètres nous séparent l’un de l’autre.

De nouveau, pour ne pas l’intimider, je pose de nouveau un genou à terre en ouvrant la boîte, baisse la tête et tends les deux bras en avant avec tellement de conviction que je projette la boîte remplis de blinis dans sa direction, sans le faire exprès bien évidemment. Mais c’est quand je constate, accompagné d’un petit « Oups », l’absence de la boîte entre mes mains que je relève la tête et suis le trajet de la boîte dans sa direction, au ralenti, comme dans les films.

J’étais dans la merde, da !

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Sergueï P Choukhov
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#9
Terminé17.03.18 20:29
It was like a Russian party : people got drunk, recklessly confessed their love, spilled their festering dislike, had hysterics...Je ne comprends pas. Est-il juste bizarre ou véritablement ravagé ? Le regard du russe passe de mon visage à mon arme, puis à son entrejambe. Eh ouai mon gars, russe ou pas, tous le même point faible. Un sourire narquois se dessine sur mon visage. Pourtant, rien ne semble en mesure d’ébranler son air benêt, et le voilà qui me répond d’un air joyeux que son arme c’est le sourire. Je plisse les yeux, la kalachnikov encore dans les mains. C’est une philosophie de vie, certes, mais dans sa bouche, cela sonne…alcoolisé. Ne se rend-t-il pas compte qu’il n’a aucune crédibilité, à ce moment précis ? Je laisse échapper un ricanement, prête à lui rétorquer une quelconque remarque amère, mais il ne m’en laisse pas le temps, et ajoute qu’il veut simplement connaître mon prénom.

Et pourquoi faire, au juste ? Pour donner mon nom à un vampire russe en contact avec Vladi afin de me retrouver dans leur base de données ? Je rehausse l’arme vers sa tête lorsqu’il murmure en détournant le regard, comme une midinette derrière son éventail, avec un sourire stupide, une nuance à ses propos précédent. Comment ça « éventuellement » ? Soit tu te casse soit je te troue les parties, en fait. Pensant ne pas avoir été assez claire, j’ouvre la bouche pour lui lancer une réponse cinglante, mais il me devance, avançant vers moi d’un pas. Là, je l’observe avec méfiance se jeter une nouvelle fois au sol, tel une diva d’opérette, le visage rosi et les yeux pétillants. L’élan est tel qu’il en lâche sa boite en plastique, dont la trajectoire est toute tracée vers mon visage.

Avec un cri, et à une vitesse stupéfiante, je lève mon arme et vise la boite, qui explose en mille morceaux, et les trucs qu’elle contenait avec. La salle entière, et surtout le visage de l’ours Russe, se retrouve décorée de miettes de blinis et de bouts de plastiques. J’abaisse la kalachnikov et adresse à l’homme un regard assassin :

— C’est quoi ton but ? Me pourrir la vie alors qu’on vient à peine de se rencontrer ? D’accord, t’es fan de ma coupe de cheveux, et de mon odeur, mais c’est pas une raison pour m’attaquer à coup de boîte en plastique ! Va te faire une couleur, Mickael Jackson !

Avec un rictus sadique et des yeux fous, j’ajoute :

— Mon parfum s’appelle « Sueur et sang de mâle en rut », c’est une production limitée, car faite maison, ravie que tu aimes. D’un mouvement du menton, je désigne l’arme entre mes mains : si tu continues tu finiras dans le flocon.

Dévoilant mes canines, je continue avec un air que je souhaite effrayant :

— Et tu ne vas pas aimer, je t’assure.

Toujours à genoux devant moi, l’homme fait pitié à voir. Avec énervement, le pose la kalachnikov sur le rebord de l’étal contenant les armes, et entreprend de nettoyer les cochonneries emmêlées dans mes cheveux. Par curiosité, je porte un morceau de ce qui fut un jour un aliment à ma bouche, pour y goûter. Loin d’être en extase, je manque de lui recracher à la gueule ce qui a l’air d’être un ancien blinis…imbibé d’alcool.

Avec un regard assassin, je reporte mon attention sur le Russe.

— T’étais vraiment obligé d’y mettre l’intérieur de ta bouteille, abruti ?

Croisant les bras sur ma poitrine, je le considère d’un air hautain.

— Tu as intérêt à nettoyer tout le bordel que t’as foutu ici. Avec une moue narquoise, j’ajoute : si tu nettoie bien tout comme il faut, je te donnerai mon nom.

Sa philosophie proche du monde des bisounours me permettrait peut-être de tirer un quelconque profit de sa naïveté. Je suis souris de toutes mes canines. « L’arme absolue », mais certainement.

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Invité
Anonymous
Mitsuko Shinoda
évolution
#10
Terminé17.03.18 21:59
Le rire c'est l'arme absolue. C'est l'arme de la fraternitéft. Mitsuko Shinoda

Ah~ Je m’en doutais. Cette fille est tellement incroyable, qu’elle fait exploser la boite de blinis avec la Kalashnikov après avoir poussé un cri incroyablement mignon. Hélas, j’avais des miettes de blinis sur tout mon visage, et sur mes habits fraichement vêtus. Le pauvre Staline aussi était recouvert de miettes. Je prends la peine de nettoyer son visage avant d’entendre la douce voix mélodieusement fortissimo de la chimère rose. Elle pensait que ma maladresse était une attaque. De plus elle me comparait à Michael Jackson alors que je préfère largement Mikhaïl Boïarski. Ce chanteur était incroyablement bon, tout comme mes pauvres blinis pulvérisés.

Son parfum devait sans aucun doute être très rare, car je ne le connaissais pas, malgré le nom rigolo. Puis je la vois goûter à un morceau de blinis. Sa remarque me paraissait juste, bien qu’un peu acerbe. Je n’avais même pas mis le contenu d’une pinte de Vodka… Peut-être n’aimait-elle tout simplement pas l’alcool…

Puis elle jette de nouveau un regard dédaigneux sur moi, me sommant de nettoyer ses dégâts. Bien que jolie, elle n’était vraiment pas gentille avec moi, qui l’aimait pourtant bien. Mais je suis persuadé qu’en continuant d’être gentil avec elle, elle finirait par l’être avec moi. J’avais hâte de boire l’apéro avec elle. Je décide de répondre à cette dernière remarque.

- Je ne peux pas nettoyer tout cela parce que c’est de ta faute, pas la mienne. C’est toi qui a explosé ma pauvre petite boîte de blinis. En plus c’est un travail de femme. C’est toujours ma maman qui nettoyait pour moi, car je devais me concentrer sur mon entraînement physique pour sauver des familles russes innocentes.

Je vois bien que ma réplique ne lui plait pas, elle a l’air bouche-bée. Je comprends que ma remarque était surement un peu sexiste dans sa culture, alors j’essaye de me rattraper. Ce n’était pas dans mon habitude de blesser les gens. Alors je mis un casque sur mes oreilles pour réfléchir plus intensément pendant quelques instants. Je fais des allers-retours, en marmonnant dans la salle. Puis je retire le casque de mes oreilles. Je prends une chaise dans un coin, attrape un carton vide que je retourne, et y pose les pieds dessus. Je saisis ma bouteille à la main, puis en bu trois grandes gorgées. Elle était presque vide. Puis je lui dis :

- Je ne veux pas dire que les femmes sont inférieures. J’aime beaucoup les femmes, da ! J’ai d’ailleurs plus de mal avec la gente masculine. Je n’aime pas trop les hommes non plus, tu sais.  Des fois, il m’arrive de porter des robes et une perruque. Des fois même, je me maquille. Mais ça c’est seulement quand j’ai suffisamment bu.

Je me lève, saisis une deuxième chaise qui était repliée contre un mur, et l’installe en face de la mienne, de l’autre côté du carton. Je retourne m’assoir et la regarde avec un sourire convivial en attendant une réaction de sa part. Mais elle ne réagit pas. Alors je pose la bouteille de Vodka sur la petite table improvisée en carton, et lui dit dans mon plus beau japonais possible :

- Давай (Allez), assieds-toi, da! C’est l’heure de l’apéro, *Rojki-san.

*Rojki (ou Рожки) signifie corne.

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