Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Les témoins de Jenova
- font du porte à porte -
S’il y a bien quelque chose où j’ai du mal c’est de me repérer dans l’agence Azazel. Cela explique très probablement pourquoi... pourquoi on se retrouve actuellement en train de baigner dans une piscine à boules multicolores. Tellement acidulé que ça m’en écœure les sens et que je suis à ça de boire la tasse. Ha non, ça tu me diras c’est probablement parce que je dois me tenir sur la pointe des pieds pour ne pas disparaître totalement sous l’amas de balles en plastique. Toi aussi tu te demandes comment on a bien pu en arriver là? Oh, à la base un truc tout con. Mais plus con que ça tu meurs. On s’emmerdait de façon magistrale.
Je venais de quitter mon boulot, normalement à cette heure là on se croise pour fumer une clope et on boit une bière ou deux selon. Mais j’étais tellement plongé dans mon travail que je t’ai dit de me rejoindre dans l’agence pour que je puisse avoir le temps de finir.
Puis je sais pas trop ce qu’il s’est passé, on a discuté en marchant dans les couloirs à tel point qu’on s’est paumés comme deux cons. Fiers comme des coqs on s’est soutenus l’un l’autre deux directions opposées puis on a gueulé, on s’est séparés pour finalement nous retomber dessus une dizaine de minutes plus tard. L’agence est un foutu labyrinthe.
Et à force de tourner en rond on s’est dit qu’on en saurait peut-être plus en ouvrant une des nombreuses portes à notre disposition, au hasard, jusqu’à en trouver une qui pourrait nous aider à nous orienter.
La première pièce que l’on a ouverte était vide, totalement vide… Pas la moindre âme qui vive là-dedans. Et heureusement tu me diras, car elle serait sûrement pas saine d’esprit. Qui aurait idée de s’enfermer là-dedans à la fin? Faut être sérieusement cinglé. Là-dessus on était d’accords toi et moi d’ailleurs.
La seconde, nous nous sommes faits virer sans ménagement après une pluie de pièces de puzzle. Cette buse de Bren qui se met à gueuler et jurer comme un chartier au milieu d’une sorte de secte vouée au culte des puzzles. Forcément que ça ne pouvait que tourner mal. J’ai encore des pièces qui trainent dans mes fringues avec ces conneries. Bref, on s’est faits foutre à la porte et ils nous l’ont claqué au nez ces connards. Avant qu’il ne défonce la porte ou les membres du club, je l’ai tiré par le col pour éviter un carnage. C’la dit… Il ne faut pas sous-estimer des personnes capables de rester le cul vissé sur une chaises des heures durant.
Et maintenant… Bah c’est la troisième pièce. Il faisait sombre, je l’ai poussé pour qu’il avance au lieu de râler sur la pièce précédente et je l’ai entendu gueuler, m’agripper le bras pour me faire tomber tête la première là-dedans.
« Rah putain c'est quoi ce bordel?! Bren? »
Au passage, point bonus : j’ai perdu ma clope.
Je cherche à savoir comment me sortir de ce merdier tout en tentant de retrouver mon binôme que j’entends grogner en fond. Au moins il est pas mort… Ça m’aurait fait une pause c’la dit. Je « nage » en direction de sa voix. Continue de chanter bel oiseau, t’auras une belle cage.
« Quelle merde sérieux, c’est quoi cette pièce? Bren répond à la fin! Qu’est-ce que tu fous? »
Si je connaissais le con qui l’a inventé… Il morflerait..
Les témoins de Jenova
- font du porte à porte -
« Désolé de t’annoncer ça mais si, on est foutrement morts. Mais ça date pas d’aujourd’hui. » pour de vrai, j’peux te l’jurer. Crétin on peut pas crever, on peut douiller mais pas crever. Quoi que, y’a des techniques pour les vampires mais je doute que ce soit le sujet maintenant.
Parfois Bren’ arrive à me surprendre dans sa façon d’agir. Enfin, je crois plutôt que ce sont ses réflexes incontrôlés qui prennent le dessus, de base il est plutôt franc et droit mais sa fierté rend toute son entièreté bourrine. Sauf que là, j’ai pas rêvé, il m’a agrippé comme un gamin qui s’est senti paumé dans un énorme centre commercial. Et cela se confirme d’avantage lorsqu’il me repousse sans ménagement dans cet océan de balles rondes puant le plastique.
Je tente moi aussi de me débattre dans ce fatras et alors que je pensais qu’il était autonome, ce débile me retombe en plein sur la gueule. Et tiens, t’en as pas eu assez? Hé bien reprends en pour la route. Bah oui, comme si j’en avais déjà pas plein le dos de sa lourdeur légendaire, faut que je me la prenne pleine face aussi? Mais fais donc, j’t’en prie! Chienne de vie. Tu m’étonnes que je grogne, tu pèse ton poids mon salaud.
« Ha putain de merde, Bren fais gaffe quoi, t’es lourd à la fin. »
Y’aurait de l’eau, je serais en train de boire la tasse à servir de flotteur pour cet empoté. Et en plus il me gueule dessus? J’vais l’frapper ça va le détendre tu vas voir.
« Mais de quoi tu m’parles, quels fantasmes? C’est toi qui m’colle comme si t’avais le feu au cul là. »
Je roule des yeux et tente de trouver moi aussi un point d’appui pour me sortir de ce… cette piscine à balles. Putain, on est dans une piscine à balles comme chez macdo. Hey Bren, vu le temps que tu passes dans les fastfoods tu devrais pas savoir y nager là-dedans?
« Si tu crois que c’est un fantasme de t’entendre gueuler après des têtes à claque. Laisse tomber cette histoire, sérieusement te foutre sur la gueule avec les binoclards ça t’apportera quoi de plus? Elle est où la fierté quand t’exploses des moucherons, hein? Nul part. Fous-moi la paix avec ça, passe à autre chose. »
Comme dirait l’autre, tout baigne. Je crois qu’avec Brendan c’est un peu comme avec Eden. Soit on s’engueule, soit on s’entend. Mais j’pense aussi que le fait qu’on s’engueule fasse qu’on s’entende. L’air de rien on s’ressemble assez dans notre fonctionnement, bien que je tienne à dire qu’il est dix fois pire que moi.
« En plus j’tiens à te préciser un truc tout con, mais heureus’ment qu't'es pas pompier mon gars. Tu serais foutu de balancer quelqu’un dans les flammes plutôt que d’le sauver. Tout ça parce qu’il t’aurait pas dit « s’il-te-plaît ». Même les calendars tu les foutrais dans la gueule des gens qui donnent pas assez. »
Je m’agite et arrive enfin à m’extirper de ce bordel, fouille dans ma poche pour y trouver mon portable et allume la fonction lampe torche que je fous en pleine poire de l’autre brun. J’observe ainsi mon comparse dans la même galère que moi… Sérieusement, c’est quoi cette salle?
« … Ils ont vraiment de l’argent à perdre à l’agence, tu m’étonnes qu’ils filent du blé à rien foutre. Ils f’raient mieux d’en filer au service des vampires ces cons. »
Râlant, je termine par soupirer bruyamment et cherche l’endroit par lequel nous sommes arrivés et surtout, la façon dont nous allons nous extirper de là. Puis me viens soudainement une question des propos qu’il a tenu plus tôt.
« Au fait, c’quoi ravensburger? »
Je n’ai pas eu vraiment d’enfance avec des jeux, je n’ai commencé à jouer à des jeux vidéos que depuis que je connais Ael, ainsi que regardé des séries. En clair je ne sais rien sur quelques références et je ne parle même pas des répliques cultes de films.
Enfin, dans un équilibre précaire je refous la lumière en pleine face à cet énergumène et entame à le questionner quant à la suite des événements.
« Bon, tu veux qu’on reste ici le temps pour toi de te défouler et j’ter des balles ou on essaie de trouver comment sortir de là? »
Les témoins de Jenova
- font du porte à porte -
Mon interlocuteur semble ne pas énormément apprécier quelque chose et mon manque de pratique ou de tact me fait simplement le ressentir dans en trouver encore la raison exacte. Oui, je ne l'avouerai jamais mais j'en ai bel ai et bien conscience... Et avec cette bourrique je perds parfois patience. Mais il me rend dingue ce con à gueuler, s'agiter dans tous les sens alors que parfois il sait aussi s'avérer être plutôt calme, et cette grande gueule deviendrait presque attendrissante.
Mais là, vue la tronche qu’il tire, clairement pas non. Je soupire, roule des yeux et dans ce bouillon de cubes plutôt ronds et je ne me sens pas tant aussi à l’aise que j’ai l’habitude avec.
« Bren, est-c’que par hasard tu bouderais?.. J’sais qu’à l’habitude ton argumentaire laisse à désirer mais là toucher à ma mère défunte… C’est assez bas. »
Mon ton n’est pas tant rancunier, je n’ai pas réellement d’émotions concernant ma mère. Quand on ne connait pas quelque chose, ou quelqu’un, cela ne nous manque pas. Et si j’ai développé quelques tares quant à la gente féminine à cause de cela, c’est totalement inconscient et indépendant de ma volonté. Puis Bren n’est pas au courant de mon passé alors.
Ma main vient en même temps s’abattre sur le crâne de mon ami qui se la joue mioche de cinq ans. La piscine à balles ta va plutôt bien pour ce coup. J’ébouriffe ses cheveux en appuyant suffisamment pour le faire légèrement ployer.
« T’es juste jaloux parce que moi en uniforme de pomp’lard j’aurais davantage la classe. »
J’essaie de détendre un peu la chose. Je l’attendris, au fond Bren c’est une bonne pâte après qu’il s’en soit pris une ou deux. Un peu comme une pièce de viande… Quoique parfois il soit saignant.
Mais quitte à choisir, l’uniforme de l’armée reste une seconde peau pour moi et pour rien au monde je n’en changerai. Je n’étais qu’un chien obéissant aux règles de mes supérieurs et s’il fallait donner la patte, m’asseoir ou me coucher pour leur bon plaisir je pouvais le faire sans ciller. Qu’importe la façon tant que le résultat est là. J’ai revu ma vision depuis mon allée chez les mort.
« J’te juge pas, arrête de jouer les mioches. Allez si tu veux je te fais même un bisou sur le front pour te montrer que mon amour pour toi est sans faille. »
Mon ton est légèrement ironique sur la fin. Ne me demande pas d’faire ça. Je déconne. Ne me le demande pas putain sinon je t’en colle une.
Histoire d’éviter quand même qu’il me demande une telle chose, je continue sur ma lancée, un peu gêné et m’engluant sûrement dans mon envie d’essayer de me faire peut-être… pardonner? Ce terme ne me va pas exactement, disons juste que je veux bien essayer de faire le premier pas si j’ai malencontreusement heurté ce relou.
« Ça te dit quand même qu’on tente de s’bouger de là ou je dois vraiment te faire une thérapie pour savoir pourquoi tu tires la tronche? »
Je soupire, tirant sur ma clope de façon incendiaire comme à mon habitude. Ouais je sais, je fume trop, partout, tout l’temps. Comme un pompier d’ailleurs.
« Mec t’as été pompier? »
Les forces de l’ordre, tout ça, au final même si certains services entre eux ont quelques démêlés, ça reste une sorte de grande équipe/famille dont le soutien est sans faille. J’ai un respect monstre pour les personnes portant l’uniforme et puis, gratter un peu cette carapace à clous me tente. Il fait que d’gueuler après tout et rien et au final je sais plus c’qu’il hait que c’qu’il est.
Me redressant… Je sens que l’équilibre est toujours aussi précaire et ça ne manque pas. Je glisse sur l’étendue de balles et...
« P-putain de m... »
Les témoins de Jenova
- font du porte à porte -
Comme je l’ai dit auparavant, Brendan c’est comme les truffes de chien. Je lui tends une perche et il ne manque jamais de la saisir pour me la foutre en pleine gueule. La remarque sur ma taille est de bonne guerre et je la laisse passer, je pense avoir piger un truc c’est que la seule personne que ma taille emmerde le plus c’est bel et bien moi. Sinon je reste un japonais de taille standard. Mais parfois ça me casse tout de même légèrement les couilles de trainer avec des géants. Foutus lapins.
Pourtant je n’avais pas anticipé la suite de la chose, ce con profite carrément de mon manque d’équilibre pour m’attirer vers lui et c’est à peine si j’arrive à plaquer mes mains contre son torse pour me retenir. La proximité et quelque chose avec laquelle j’ai du mal et il le sait. Enflure, enflure, enflure de Bren. Malgré tout j’essaie de ne pas trop me crisper, l’entendre rire me rassure légèrement quant à la façon dont la situation a été désamorcée. Je suis toujours sur le fil du rasoir avec lui, il suffit d’un rien pour qu’il se vexe ou se renferme à double tours. J’ai bien conscience d’être l’un des rares, si ce n’est le seul à avoir accès à quelques moments de simplicité. Et pour rien au monde je voudrais qu’il s’arrête de le faire, mais parfois c’t’une putain d’huître qui se referme pour un oui ou pour un non. Et quelqu’un d’aussi peu à l’aise avec les gens que moi… n’est peut-être pas la meilleure personne pour que tout se passe sans le moindre remous.
« Arrête un peu tes conneries tu veux, je fais pas dans l’inceste et j’te signale que la dernière fois que j’ai fait ça t’as eu l’air plus con que moi. »
J’ai froncé le nez qu’il soit si près, je devrais garder pourtant mon self-control habituel mais… c’est comme les salsifis. Je peux pas. Heureusement qu’il ne m’a jamais vu face à quelque chose que je n’aime pas manger je crois qu’il se foutrerait littéralement de ma gueule en me voyant tirer des tronches digne d’un mioche justement. La bouffe c’est mon point faible, je peux faire des soupes à la grimace sans même avoir le moindre contrôle dessus.
Ma clope s’en va de mes lèvres sous mes protestations sonores mais je reste à fixer le brun qui me permet en quelques sortes de garder un équilibre plus ou moins stable.
Collecte sur ma tronche ce que tu veux Bren, mais je doute étrangement que t’arrives à percer ce masque pareil à un rocher. Je suis l’expressivité nulle à son comble mais je scrute ces grandes perles bleues qui se perdant dans les miennes. N’attends pas trop ou ça risque de tourner romantique tout ça.
Je n’ai le temps d’analyser ses mots, son sourire que déjà je me retrouve à me noyer face la première dans la piscine à boules et je me retourne en soupirant, agacé d’avoir en plus perdu ma clope. Mais toujours dans la réflexion de ce qu’il m’a dit et me dit encore.
Véridique, je l’ai vexé, c’est plus que certain. Le bruit de balles en plastique roulant entre elles se fait entendre pendant que je me débats pour me maintenir à flots. Ses mots ne me donnent pas tant l’envie de lui foutre la tête sous les fausses eaux de ce conteneur dans lequel nous baignons comme deux poissons sans nageoires.
« Jouer les psys pour toi?.. » j’ai un sourire pincé. La blague. « C’est assez bizarre ce que tu me sers Bren. » je l’ai peut-être mauvaise d’être aussi piètre ami et qu’on me le balance à la gueule ainsi. On me fout devant une évidence… je ne suis pas doué là-dessus et ça a toujours été mon plus gros défaut. Même Saïka en jouait allègrement, me faisant croire parfois que j’étais trop brusque dans mes mots en jouant d’émotions théâtrales, puis d’autres fois me faisant comprendre silencieusement que j’avais été bien trop loin.
« … »
Savoir apprendre de ses erreurs. Apprendre à s’ouvrir ne serait-ce qu’un peu même si ça signifie faire tomber un masque plus solide que du diamant. Ouais Ael m’a montré la référence à des vampires qui brillaient au soleil, quelle blague.
Mon ton est contrarié et cette fois c’est moi qui ressemble à un mioche baignant dans sa honte personnelle. Pris la main dans le sac hein?
« Je ne suis probablement pas la personne la plus adéquate en ce qui concerne une analyse psychologique ouais. Et je suis… encore moins la personne qu’il faut si tu veux discuter à coeur ouvert de sentiments, d’amitié ou autre. »
Je me passe une main dans les cheveux et la tends finalement vers lui, réclamant ainsi à ce qu’il me file un petit coup de pouce pour me sortir de là ou du moins, m’aider à me relever. Croisant ainsi son regard et laissant un bref instant plutôt intime s’opérer.
« Mais ça veut pas pour autant dire que je suis indifférent. Juste… que je sais pas faire ça correctement?.. » le mot est-il le bon au moins? Peut-on vraiment être correct, normal ou autre à ce niveau. Je soupire. Putain je me sens con de lui servir ce genre de trucs.
« Je sais pas comment tu me considères » parce que je suis pas doué pour ça « Mais j’aimerais que tu ne refoutes pas en doute la façon dont moi je te considère. »
Je suis quelqu’un de loyal, les personnes qui m’apprécient et que j’apprécie surtout peuvent compter sur moi. Du moins… c’est la façon dont je le vois. Et j’aimerais qu’une personne comme Brendan soit capable de me considérer ainsi, je l’aime bien ce con.
Dans un grognement presque inaudible et inarticulé je termine cette confession.
« Alors je m’excuse si je t’ai vexé. J’te jure que c’était pas voulu. Si jamais tu veux me parler ou discuter, tu sais que je serai toujours là. »
Ma main toujours tendue, attendant une réponse plus dans les gestes que dans les mots. Ça me fout mal à l’aise de parler, pas vous?
Les témoins de Jenova
- font du porte à porte -
Ce pouce levé vers le haut… C’est comme le signe d’une pause lors des jeux pour enfants non? Je reste perplexe quant à la chose, peu habitué de ce genre de signe. Moi c’est plutôt ceux de l’armée mais très bien, on va dire que je comprends la teneur de ce geste là. Je le fixe et ne préfère pas revenir sur ce que je viens de dire. Je pense que passer à autre chose après un tel déballage est la meilleure alternative possible pour que je ne me sente pas trop con. Surtout que le type en face de moi est aussi subtile que le monstre du Loch Ness. Du coup… On va dire que ça me va très bien.
Dans mon observation plutôt méthodique, je me vois subitement arrosé par bien des balles qui, sous l’impact avec un corps étranger, m’ont rebondi dans la gueule. Je retiens une salve de jurons entre mes lèvres et tente de me protéger tant bien que mal de cette attaque perfide.
« Qu’est-c… » qu’est-c’qu’il fout ce con? C’est pas le moment de faire des plongeons, à la base on doit juste sortir de cette salle, et surtout, de ce putain de couloir infernal.
Je vois sa tête sortir des balles et sa révélation ainsi que sa conclusion sont pour le moins déconcertantes. Je lève les yeux au ciel, atterré par ce besoin de vengeance qu’il a envers le binoclards.
« Putain mais t’es sérieux là? Non on va pas aller faire leur fête à ces types, on doit juste sortir de l’agence pour aller boire un coup, pas y rester. Il va être 22h, j’en ai ma claque de tourner en rond, mec si on sort d’ici on se barre fissa. »
D’un mouvement de main je fais ainsi rebondir des balles sur la tête, seul élément visible, de Brendan. Le premier point de ce qu’il a dit n’est tout de même pas déconnant et cela me donne envie de creuser plus en profondeur.
« Tu penses que si on ouvre la trappe y’a moyen qu’on puisse sortir de ce bourbier? Viens me filer un coup de main alors, on bouge d’ici. »
Ni une ni deux, car la patience me manque cruellement dans ce genre de situation, j’ai à mon tour tenté de plonger dans cette piscine. De façon peut-être moins monumentale que l’autre énergumène. Ainsi la tête en bas et les pieds disparaissant dans ces balles, je fais quelques mouvements pour me rapprocher de cette trape sur laquelle je commence à tirer en prenant appuie sur mes pieds que je ramène au sol.
J’en ai ma claque de faire du porte à porte, alors il est temps qu’on mette les voiles!
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