J’ouvrais les yeux doucement à la lumière du jour qui venait effleurer mon visage. Il devait être huit heures, tout au plus et le soleil avait décidé de contourner les quelques arbustes plantés dans le jardin afin de rayonner à travers les baies vitrées. C’était une douce matinée, celle qui nous donne envie de nous lever, de sortir et de nous étirer de tout notre long, respirant la brise fraîche du matin. Et c’est ce que je fis. Je retirai mon drap, le laissai glisser le long de mes cuisses tout en me levant. Je frôlai de mon pied le parquet parfois rugueux de la chambre et ouvris la vitre.
L’air frais caressa ma peau et fit apparaitre quelques frissons inattendus. J’avançais sur la petite terrasse devant moi et m’appuyai sur la rambarde, laissant la chaleur du soleil réchauffer mon visage.
Au même moment j’entendis un petit bruit près du portail, signe que le courrier venait d’être livré. J’entrai à nouveau dans la chambre, attrapai mon peignoir blanc suspendu derrière la porte et l’enfilai. Je laissai mes chaussons là, aimant sentir le bois sous mes pieds. Je longeai le long couloir de la maison, passai devant la chambre de Cassian et celle des invités, caressai Lexa qui venait tout juste de se frottait la queue contre ma jambe et lui ouvrit la porte. Je descendis les quelques marches de l’entrée avec elle, la laissant alors dehors gambader dans le jardin. Je m’avançai vers le portail et arrivai très vite au niveau intérieur de la boîte aux lettres. Je l’ouvris et tombai alors sur un prospectus. Je jetai un coup d’oeil rapide dessus puis l’intensité de mon regard s’accentua. "Exposition Hokusai" était alors écrit en gros au centre du flyers. Voila où j’allais finir ma journée.
___
Une simple robe noire, s’ouvrant le long de mon dos, jusqu’au haut de mes reins. Des escarpins arrondis, noirs également et un pochette en daim bordeaux s’étaient greffés à mon corps ce soir. J’étais élégante et je n’en avais pas l’habitude, loin de là. Je restai moi-même ne faisant attention à rien si ce n’est à ma démarche que je trouvai des moins gracieuse. Mais je devais faire un effort en cette belle soirée.
L’exposition Hokusai était sans doute une des expos les plus attendue de l’année. C’était un peindre remarquable qui possédait une des techniques des plus développées qui soit à mes yeux. Je ne voulais pas louper ça, pour rien au monde, quitte à devoir me vêtir de la sorte.
J’arrivai donc au musée. Un taxi avait été suffisant pour ce soir. Ni moto - pour un soucis de confort - ni Porsche - mon accoutrement suffisait. Je m’avançai à l’entrée et tendis mon flyers qui me servait de carton d’invitation. J’entrai.
Je parcourrai les quelques salles dédiées au peintre. Il y avait un peu de monde certes mais les gens discutaient entre eux, d’autres ne parlaient pas et posaient avidement leur regard sur les toiles affichées aux murs. Des serveurs, champagnes sur plateaux, se promenaient entre les amateurs d’art. J’attrapai un vers au passage. Un peu plus loin je passai non loin d’un petit rassemblement ; tous étant là pour La grande vague de Kanagawa, oeuvre majeure de l’artiste. Je dépassai la foule pour me retrouver dans une petite salle. Et c’est là que je le vis Le Fuji par vent frais et matin clair. Une oeuvre si simple et si complexe à la fois. Elle m’avait toujours émue. Je ne savais pas bien pourquoi, je ne le comprenais pas moi même, mais elle me fascinait.
Elle me rappelait.. Moi. D’une froideur extrême, celle que j’étais bien avant elle dégageait une sorte de sensibilité, d’émotion qui me prenait aux tripes comme mon pouvoir avait su si bien le faire. Je ne comprenais rien mais j’étais touchée, touchée au point de sentir mes poils s’hérissaient à nouveau. Mais cette fois-ci pas de brise matinale, non, juste une fascination pour une toile perdue dans ce qui était, sans doute, la plus petite salle du musée.
L’air frais caressa ma peau et fit apparaitre quelques frissons inattendus. J’avançais sur la petite terrasse devant moi et m’appuyai sur la rambarde, laissant la chaleur du soleil réchauffer mon visage.
Au même moment j’entendis un petit bruit près du portail, signe que le courrier venait d’être livré. J’entrai à nouveau dans la chambre, attrapai mon peignoir blanc suspendu derrière la porte et l’enfilai. Je laissai mes chaussons là, aimant sentir le bois sous mes pieds. Je longeai le long couloir de la maison, passai devant la chambre de Cassian et celle des invités, caressai Lexa qui venait tout juste de se frottait la queue contre ma jambe et lui ouvrit la porte. Je descendis les quelques marches de l’entrée avec elle, la laissant alors dehors gambader dans le jardin. Je m’avançai vers le portail et arrivai très vite au niveau intérieur de la boîte aux lettres. Je l’ouvris et tombai alors sur un prospectus. Je jetai un coup d’oeil rapide dessus puis l’intensité de mon regard s’accentua. "Exposition Hokusai" était alors écrit en gros au centre du flyers. Voila où j’allais finir ma journée.
___
Une simple robe noire, s’ouvrant le long de mon dos, jusqu’au haut de mes reins. Des escarpins arrondis, noirs également et un pochette en daim bordeaux s’étaient greffés à mon corps ce soir. J’étais élégante et je n’en avais pas l’habitude, loin de là. Je restai moi-même ne faisant attention à rien si ce n’est à ma démarche que je trouvai des moins gracieuse. Mais je devais faire un effort en cette belle soirée.
L’exposition Hokusai était sans doute une des expos les plus attendue de l’année. C’était un peindre remarquable qui possédait une des techniques des plus développées qui soit à mes yeux. Je ne voulais pas louper ça, pour rien au monde, quitte à devoir me vêtir de la sorte.
J’arrivai donc au musée. Un taxi avait été suffisant pour ce soir. Ni moto - pour un soucis de confort - ni Porsche - mon accoutrement suffisait. Je m’avançai à l’entrée et tendis mon flyers qui me servait de carton d’invitation. J’entrai.
Je parcourrai les quelques salles dédiées au peintre. Il y avait un peu de monde certes mais les gens discutaient entre eux, d’autres ne parlaient pas et posaient avidement leur regard sur les toiles affichées aux murs. Des serveurs, champagnes sur plateaux, se promenaient entre les amateurs d’art. J’attrapai un vers au passage. Un peu plus loin je passai non loin d’un petit rassemblement ; tous étant là pour La grande vague de Kanagawa, oeuvre majeure de l’artiste. Je dépassai la foule pour me retrouver dans une petite salle. Et c’est là que je le vis Le Fuji par vent frais et matin clair. Une oeuvre si simple et si complexe à la fois. Elle m’avait toujours émue. Je ne savais pas bien pourquoi, je ne le comprenais pas moi même, mais elle me fascinait.
Elle me rappelait.. Moi. D’une froideur extrême, celle que j’étais bien avant elle dégageait une sorte de sensibilité, d’émotion qui me prenait aux tripes comme mon pouvoir avait su si bien le faire. Je ne comprenais rien mais j’étais touchée, touchée au point de sentir mes poils s’hérissaient à nouveau. Mais cette fois-ci pas de brise matinale, non, juste une fascination pour une toile perdue dans ce qui était, sans doute, la plus petite salle du musée.