Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Inclinant la tête, sa primaire analyse s'était avéré fausse. Se confondant aux stéréotypes que les gens ont, l'américain avait pensé jusque là que l'homme commanderait du vin. Après tout, n'était ce pas l'eau des français ? Cependant, il dû bien vite rejeter cette hypothèse fondée sur des amalgames quand l'élixir s'avérait être plus ambré depuis la bouche de l'inconnu. Enfin, le luxe et le raffinement n'y étaient pas et la déception du brun se plongea dans la paille de mojito qu'on lui amena très rapidement. Franchement, était-on si pressé à écourter leur rencontre ensemble ? Le plus jeune reposa donc son verra après avoir goûter sa guérison citronnée pour se remettre de cette déboire. Il ne commenta pas et préféra regarder les feuilles de menthe danser dans le contenant qu'il avait reposé contre la table de terrasse en mosaïque. Celui qui se situait en face de lui reprit la parole, coupant le silence admiratif que Cassian imposait pour mirer l'aspect translucide mais émeraude de son liquide. Ses yeux devenus pierres précieuses en contemplant l'eau, il les accorda néanmoins à son interlocuteur en troquant son regard vide pour un sourire plus chaleureux. Aussi creux que la signification de son prénom, sa voix fit d'un ton presque monocorde, cela dit : — Cassian. Enfin, beaucoup m'appellent « Cass », répondit-il, en lui autorisant à le surnommer par ce diminutif. En somme, ce fut au tour de ce dénommé Charlie de prendre les rennes de cette conversation. La minuscule incartade du spectre n'avait pas ôter la motivation de Cassian mais ne pas le reconnaître en tant que français dans ses bons stéréotypes auxquels il adorait s'inclure comme inclure les autres. Pour lui, ces clichés ne sont, certes, pas essentiels mais tout le monde entend un coup de fusil quand il détonne comme tout le monde entend un musicien. L'ouïe n'est pas sélective et ne fait aucun cas à part. Il refusait de voir Charlie à part de sa patrie d'origine. Ainsi donc, celui qui avait attiré le garçon poursuivit pour se décrire légèrement. Pas que le zombie n'était pas intéressé, bien au contraire, mais il continua de triturer sa paille et s'en servir comme instrument pour mixer davantage le cocktail. Il n'en avait rien à faire, de Tokyo, qu'on parle de lui était plus divertissant ; enfin, du moins, il avait envie que l'autre porte un peu de curiosité à sa carcasse de zombie et ce fut ce qu'il fit. Le sourire du jeune homme reprit. En soi, ça avait toujours un rapport avec Tokyo mais aussi avec lui-même alors c'était bien plus encourageant à répondre. — J'y vis depuis moins de dix ans, en fait. Je préfère l'Europe, cela dit. Le Royaume-Uni, il s'arrêta en particulier sur ce pays comme si c'était pour désigner le sien, la France, puis celui-là pour faire la liaison, mais bon, je n'ai pas forcément l'argent pour partir. Et je m'y suis un peu habitué... Ça n'avait strictement rien à voir avec le restant de réponse attendue et pourtant, le détroitien vaniteux s'égarait à parler de lui et faire des allusions parfois trop suggestives entre lui et Charlie. Ce n'était pas une force de complaisance, au contraire, mais il était satisfait que quelqu'un lui accorde un moment, que quelqu'un lui accorde son tronc plein de confessions qu'il retient à étaler n'importe où. Toutefois, la question lui revenait brutalement comme si on avait augmenté la taille de la police de cette phrase dans son esprit, digne d'une police destinée à raccompagner un enfant chez lui quand il s'aventurait trop loin dans Tokyo. — Pour autant, je ne suis pas sûr de connaître la ville comme ma poche. Enfin, si tu as besoin d'un guide, je suis toujours volontaire. De toute manière, le jeune homme n'était pas assez bête pour refuser. Douteux que cet homme lui ait lancé une perche car dubitatif lui-même sur ses propres capacités de séduction, il finissait par se dire que, quoiqu'il arrive, la meilleure réponse était la plus spontanée, c'est-à-dire, lui offrir son aide. — Mais pas maintenant, conclut-il en croisant bras et jambes. Après tout, je trouve qu'on est plutôt bien, là. Et puis, tu avez un rendez-vous, il me semble. Même si tu me dis que ce n'est pas urgent, il faudra bien t'y rendre un jour, Charlie. Il n'était pas encore d'attitude à poser les pieds sur la table mais son cocktail plus englouti que siroter, il le plaqua contre la mosaïque de la table pour appeler le serveur et en commander un second. À ce rythme là, Cassian était sans doute parti pour boire plus d'une dizaine de verres puisque l'état ectoplasmique ne permettait pas à un mort d'être aisément saoul. Or, en tant que vivant, Cassian pouvait se retrouver facilement éméché donc il n'aurait peut-être pas fallu plus de cinq verres pour le rendre ivre, au final ; surtout compte tenu de sa maigre constitution. La visite guidée ne serait pas pour aujourd'hui, plutôt. |
En soi, cet homme n’avait pas grand chose d’intrigant. D’apparence, il était fortement beau mais si on creusait plus, rien ne détonnait. Des artifices peu explosifs auquel, malheureusement, Cassian ne semblait vraiment succomber. Il préféra porter sa boisson au niveau de ses lèvres, la jugeant bien plus savoureuse que la personnalité de Charlie, à contre-coeur. Pour dire de bien faire patienter la qualité de la boisson, il souffla dessus comme sur un café. Ce qui était insensé mais surtout ridicule mais déjà, les effets de l’alcool commençaient à faire dérailler Cassian. C’était peut-être pour cette raison qu’il commençait à se désintéresser d’un homme auquel il avait porté une grande attention au préalable. Certainement même puisque le jeune garçon arbora une attitude presque insolente à positionner ses pieds sur la table tandis que l’autre croisa bien plus sagement ses jambes. Peut-être se cadrait-il dans un stade de parade et de défense dans cet entrelacement de jambes. Après tout, Charlie demeurait très vague sur ses origines mais aussi sur ce fameux rendez-vous. Il n’avait ni commenté sur la France, ni vraiment donné d’indices sur la qualité de son rendez-vous. Sceptique, l’effronté fit une mine plutôt boudeuse et se contenta de se resservir dans son second ou plutôt deuxième — là était tout la différence puisqu’il comptait en redemandait plusieurs — verre une rasade de citron mentholé ou plutôt rhum mentholé car, franchement, le barman n’y avait pas été de main morte sur l’alcool qu’il en avait tué le goût de citron. Pour autant, cela ne déplaisait pas au buveur qui ignorait presque les questions de son compagnon de table. Il ne lui répondit donc que bien après, en constatant qu’il buvait lentement. — En Europe, ouais. On avait une très bonne situation, quand j’étais avec ma famille. Enfin, situation financière, je veux dire. Le reste, c’était moins ça. Du coup, t’imagines bien que des vacances en Europe, c’était assez peu familial avec eux. Son verre fini à chaque bout de réponse qu’il donnait, il en demandait un autre. Au final, il ne savait déjà plus s’il en était rendu au troisième ou au quatrième. Ses revenus allaient sans doute mieux l’aider à se faire une idée du nombre de boissons qu’il comptait prendre. Qui plus est, il ne changeait jamais le parfum, s’attaquant encore et encore au cocktail traître et au rhum puissant qu’on plongeait dans son verre, quitte à le rendre narcoleptique. Si on lui avait apposé une blessure, il s’en aurait rendu compte difficilement. Mais la plus grande irritation, ici, c’était de ne rien dégager de Charlie. Certes, Cassian était en mesure de parler de sa personne et cela le comblait assurément mais son voisin ne disait mot pour alimenter la discussion. Juste des question et rien sur lui. Plus l’alcoolémie se faisait haute dans son sang, plus le brun semblait agacé. — C’était cool. J’ai vu la France mais il était un peu plus bavard que toi, dit-il, ironiquement. Son rire d’accoutumée cristallin devenait vraiment insupportable. En soi, on se demandait si on pouvait encore l’apprécier dans cet état et s’il n’aurait pas mieux fait de filer. Un rasade toujours en main, Cassian se leva, cela dit, pour rejoindre l’épaule de Charlie, beaucoup plus sage que lui. Ils se retrouvaient à uen distance proche mais symétrique qui les projetaient l’un de l’autre à des kilomètres qu’on aurait pu calculer. Un peu comme deux entités miroir après que le rhum ait fait ses ravages sur la personnalité plus apaisée du brun. Cependant, il avait donc arpenté ce sentier qui le rendait si casse-cou. Avec toute l’effronterie dont il se voyait nourri, la propre et docile coiffure de Charlie l’était bien trop pour l’éméché qui se reposa donc contre son épaule et assigna son poing contre son crâne. Lui était debout mais l’autre assis, cependant, rien ne voulait dire qu’il était pris au piège. — Tu parles pas beaucoup de toi, Charlie, ça me rend un peu triste. Tu ne m’aimes pas ? Sa joue ricocha plus loin sur son épaule de sorte à voir la peau parfaite de cet homme. Il jouait à un jeu stupide où il allait clairement se faire dévisager mais sous cette emprise encore assez légère, le garçon, au bout de son cinquième verre, finissait par poser ses lèvres contre la joue du jeune homme qui n’avait rien demandé. Puis il finit donc par lui ébouriffer ses mèches calmes. Le plus petit était perdu dans une fête brésilienne alors que l’autre le supportait, le subissait. Sa curiosité était rare, son bavardage fréquent et pourtant, il mêlait les deux dans cette occasion pour faire honneur au cocktail qu’on lui servait depuis tout à l’heure. — J’aime beaucoup l’Europe mais je t’aime beaucoup toi aussi ! Je peux te parler de moi, si tu veux, mais ne reste pas aussi isolé. Je ne suis pas du genr eà manger les gens. En plus je suis vegan donc loin de moi l’idée de venir te manger. L’humour qu’il employait était mauvais, vraiment. Il voulait prouver la fierté d’être vegan alors qu’il n’en était à peine un. Encore pour vanter les choses qui le mettaient à part des autres. Ou peut-être pour persuader Charlie à le voir. |
Alors que sa tête se reposait tendrement sur son épaule, il vit l'autre basculer la sienne vers l'arrière pour boire d'une traite le verre plein qui s'était présenté devant eux. Sans plus de temps qu'il n'en faut, Charlie appela l'employé de l'établissement pour en redemander une tierce fois qui ne semblait que faire retarder la fermeture du bar en supplément aux verres de mojito que commander Cassian. Vu la rapidité du serveur, on ne se demandait pas si ce dernier ne les avait pas préparés à l'avance de sorte à gagner du temps ; ou alors forcer les deux hommes à boire plus qu'il n'en fallait. En tout cas, Charlie ne semblait pas suivre ce rythme de prévoyance et jugement que les gens du bar s'étaient apposés pour aborder Cassian. Le garçon aux mèches blondes semblait bien plus spontanée mais surtout bien plus angélique dans son rire charmant qui s'exprima suite à la petite blague de Cassian. Il ne semblait pas rire par politesse ni par franchise ; juste rire d'être avec lui, sans doute, d'après ce que le brun pouvait en ressentir et en entendre quand le français poursuivit ses arguments sur son invitation. Le menton toujours sur l'épaule, le ténébreux ne put qu'accorder en faisant mouvoir ses mèches et un signe d'acquiescement par l'inclinaison de sa tête de haut en bas. — Ca m'ait déjà arrivé mais c'est rare, c'est vrai, se mit-il à ricaner, en accord au rire et avec l'argument de Charlie. Lui ne but plus, entourant sa présence et emprisonnant le cou du détenu. Il restait ainsi sagement, appréciant le temps où Charlie disait et confirmait l'apprécier. Jamais Cassian n'avait apprécié être autant en tort. Rare était le temps où on l'aimait, le voyant plutôt comme un fardeau affectif, disciplinaire ou sociétal. Cette personne là semblait être une des peu à vraiment l'apprécier, d'après ses dires, puisque Cassian copiait l'hypocrisie des gens mais ne la reconnaissait pas forcément bien. En réalité, l'américain ne saurait définir réellement ce qu'était l'hypocrisie car, en dépit de ses moments francs, elle lui appartenait mais il ne s'en rendait pas vraiment compte ; la fausse gentillesse était plus quelque chose de machinal qu'il avait appris avec tous les êtres humains civilisés qui s'était retranché dedans après leur regard de jugement. Or, peu voire jamais le jeune homme n'avait arboré un tel regard. Au pire, il pratiquait l'ennui ou l'ignorance mais il dévisageait de manière si lacunaire pour cause que c'était blessant. Lui ne voulait être blessé, il ne blesserait donc pas autrui, fin de l'histoire. L'hypocrisie est humaine, l'humain est naturel donc l'hypocrite est naturel. En soi, jamais Cassian ne se serait distingué de la sorte puisque c'est ancré dans la société qu'il tenait à respecter un maximum. Or, ce qui le rend peu fourbe, c'était cette part encore existante de franchise dans son coeur encore un peu pur. L'alcool avait tendance à la réveiller ; cette part faite d'artifices. La franchise était peu commune et finalement, les deux hommes s'y donnait à coeur joie dans cette part de frivolités ingurgitées et ne provenant pas de l'humain en lui-même. Ils devenaient clairement deux animaux qui savaient s'apprécier, au moins. C'était en étant franc que Cassian aimait et qu'on l'aimait comme Pom l'avait démontré. — Mieux me connaître ? Il y a beaucoup de choses sur moi comme il y en a beaucoup sur toi, Charlie ! Par où pourrais-je commencer? rit-il au clin d'oeil adressé. Le garçon inclina davantage sa tête pour en informer davantage ce chercheur qui en voulait donc plus. « Plus », c'était un mot comme un autre. « Mieux » aussi. Mais lorsque trop de choses se mêlent, des sous-entendus se cachent puis surgissent le moment venu. L'esprit encombré d'ivresse aussi philosophique que bestiale, le jeune homme se montra félin et humain à la fois. Dans un ronronnement, il se permit d'isoler son crâne un peu plus dans le creux de son prisonnier, quitte à exploser la membrane intime qu'il aurait pu créer autour de lui s'il était sobre et ce, à coup d'acupuncture humide. — Ah je vois ! Tu veux parler de ça ! badina l'américain. Une tierce fois, il se mit à baiser la tempe du français tout en l'enlaçant plus fort. Par là, Cassian s'imaginait clairement des choses totalement obscènes. Dans un autre contexte mais surtout un autre état, il ne se serait permis une telle chose mais, probablement que la menthe avait un goût de gingembre qui lui réveillait des sens aphrodisiaques. Toutefois, l'atmosphère du lieu était tout au plus berçait sur un terrain de romantisme et non pas d'érotisme. Les oeillades colériques des autres couples ou mêmes individus retrouvés dans des groupes de travail ou d'amis les dépréciaient clairement. Si les feux avaient été dirigés par Charlie de manière méliorative par Charlie et sa caresse dans sa chevelure grisonnante, la négation et les mauvaises notes lui furent attribués par le reste du public. D'origine influençable, sous le coup d'une grande ivresse, ce ne fut pas lui le premier qui en fut affecté mais bien, à son étonnement, Charlie, qui se mit à rejoindre ce clan du snobisme envers l'actuel ivrogne. Peu conscient des excuses et de la timidité de l'autre homme, le garçon devint foncièrement boudeur et capricieux, ne souhaitant pas écouter une chose de plus de la part de ce type. On avait honte d'être avec lui, c'était évident ! Et, actuellement, il ne se priverait pas de le dire, les yeux brillants par les larmes retenues : — Je… Tu ne veux pas me câliner parce que tu n'es pas assez ivre. Il faut vraiment être ivre pour que quelqu'un m'aime ? vociféra le garçon qui retournait à sa place, ahuri par la situation. Ses doigts serraient plus fort le fer de la chaise blanche quitte à s'écailler. Il avait été repoussé et s'était clairement pris un râteau. En soi, il aurait pu être consolable s'il était dans son état originelle mais les mots furent trop courts pour le retenir. Il regarda vaguement autour de lui. — C'est quoi votre problème, hein ? Arrêtez un peu de me regarder comme ça. J'ai pas besoin de votre haine ! Moi j'aime tout le monde ! Puis, fuyard, le garçon se dirigea aux toilettes pour pleurer en s'enfermant à double tour, trop honteux et trop abattu par le naturel des gens et le synthétique de la boisson. |
Dés :4 ⤬ Phasme ▻ absent
3 ⤬ Moustique ▻ 2/3 absent
1 ⤬ Mouche ▻ 2/3 présent
2 ⤬ Cigale ▻ présent
Si moustique
5,3 ✚ Présent
4,3,1,5 ✚ Absent
Si mouche
2,5 ✚ Absent
1,3,1,6 ✚ Présent
Si présent
Face ◈ Personne
Pile ◈ Ensemble
Si absent
Pile ◈ Association
Face ◈ SéparationRésultats :POUR RAPPEL :T'es pas obligée de suivre les dés, je fais juste entrer des PNJs
Floutant ses pupilles charbon qui auraient mieux fait de se consumer. Flottant par ses larmes qui perlaient à leur bord contracté par la fermeture des paupières. Flouées par mains qui ne voulaient montrer la transparence de ses gouttes plus précieuses que du diamant. Le garçon se mit à s'enfuir sans que Charlie puisse le rattraper. On avait commencé à fermer quelques persiennes qui faisaient office de charme pour le décor français mais aussi symbole de clôture. Pour autant, c'était déjà à peine s'il regardait où il allait. La tristesse alcoolisée était bien plu puissante qu'une vulgaire cataracte. Sses pieds, sa perte de dignité et l'alcool guidaient ses pas machinalement vers les toilettes les plus proches étant le refuge le plus approprié auquel il songea. La voie n'était pas indiquée mais très claire et le jeune homme n'eut aucun mal à s'y fourguer sans qu'on le remarque malgré ses braillements incessants envahissant tout le restaurant comme si on avait soufflé sur toutes les aigrettes d'un pissenlit pour les disperser partout dans l'air ambiant. Tant l'alcool avait creusé l'intensité des sons, Cassian était capable autant d'alerter son interlocuteur de son chagrin mais aussi les autres clients et surtout les employés qui s'apprêtaient à conclure cette journée. L'employé qui avait servi les deux jeunes hommes se retourna sur un Cassian fuyard qui se dirigeait vers les toilettes des hommes pour y chercher de l'isolement. Cependant, le principal acteur était Charlie qui ne semblait vouloir abandonner celui qu'il avait invité puisque l'américain put entendre les bruits de talons frapper contre le carrelage des sanitaires derrière la porte qu'il avait bloqué. À peine l'homme fut entré que le zombie chouina un hurlement de dégoût derrière son papier toilettes utilisé en guise de mouchoir pour atténuer ses écoulements nasaux. Puis se suivit un râlement qui somma son ami de partir. Or, le brun l'illustrait plutôt comme un conseil au vu de sa dépression couplée par ses pleurs. — Pourquoi tu viens voir un nul comme moi, hein ? Pour te moquer plus ? Or, son désespoir était aussi irrémédiable que fatal. L'alcool le rendant aussi enfantin qu'adulte broyant du noir, ses impressions de jugement décuplèrent et sa susceptibilité grimpa en flèche. Toujours blotti dans le papier doux et rose, la tendresse du papier n'était pas une esperluette à ses coups de poing contre le mur des toilettes qu'il violenta de rage avant d'hurler plusieurs arguments pas irréfutables pour un ossement : — Tu me détestes pas mais j'suis pas bien ! Si tu te moques de moi, c'est parce que j'suis pas bien ! Si tu veux que je prenne un taxi et pas être à pied, c'est parce que tu veux pas m'accompagner ! Il s'était levé de la lunette qu'il avait écrasé de son pantalon toujours porté au niveau de ses jambes et non pas à ses chevilles puisqu'encore une fois, les toilettes n'avaient qu'utilité de se lamenter. Toutes les excuses étaient bonnes pour aller dans l'excès et blâmer un amour qu'il ne pensait pas réel. Charlie aurait beau lui montrer tout type de preuve, Cassian était trop peu confiant en lui pour pouvoir se penser aimer. Peut-être avec certains collants mais l'autre homme semblait avoir une attitude détachée bien que conciliante. En vérité, il imagina que le français avait plutôt de la pitié pour un être aussi pathétique ou pire, des remords mais aucune compassion pour une personne aussi impersonnelle. Il opta évidemment pour la seconde option puisque cet ancien voleur semblait ne déjà plus se rappeler d'un des détails les plus extraordinaires de leur rencontre dans la bouche de métro. — De toute façon, t'as déjà oublié que je prenais le métro à la base. Cette réponse était plus soufflée que les précédentes qui avaient été plus criardes encore que la peinture bleu électrique des toilettes réservés aux hommes. Ainsi donc, ce ne fut pas cette reprise de parole mais bien les « si» intempestifs qui avertirent leur serveur attitré dans les locaux que le pleureur s'était approprié. Ainsi donc, la seconde paire de pas se fit entendre contre le sol pour que Cassian se taise, pas apeuré mais curieux et attentif bien que ses sens bourrés ne l'aidèrent pas. De plus, il ne pouvait pas le voir, juste l'entendre. L'employé filiforme se présenta, cette fois-ci, sans plateau mais avec une posture sage et désolé vers Charlie. Si les persiennes annonçaient la fin de la journée, son air contrit le fit aussi sans qu'il ne puisse formulé un seul mot pour qu'au moins le plus grand comprenne. Cassian aveuglé par les parois, il ne savait riene t ce silence le perturbait davantage, pensant que son hôte d'origine était plus charmé finalement par l'employé que lui-même. Une ultime fois, il frappa du poing, plutôt jaloux et hurla de colère : — Dégage toi ! Touche le pas. Assez embarrassé par la situation, le sobre ne mit pas longtemps à déchiffrer ce qu'il se passait entre les deux. Il avait une mine plutôt agréable et chaleureuse et ne souhaita pas le malheur des deux individus, préférant qu'ils règlent leur souci ici. le plus rapidement possible, certes, mais il n'était pas aussi patibulaire pour les rejeter directement sans qu'il n'y ait de conclusion à leur fameuse histoire. — Je vous laisse quelques instants mais je vais devoir bientôt fermer. Si vous avez besoin d'aide, prévenez moi, adressa-t-il au plus conscient. Après ces mots en japonais poliment amenés, il se retira, laissant la place à une mine aussi pleurnicharde qu'énervé. Autant dans le paradoxe que le caractère lunatique, le garçon tenta de s'essuyer avec un morceau de tissu le coin de ses yeux même si les flots marqués semblaient plus maquillés que du fard et du mascara. Délicatement, il poussa la porte du toilettes pour présenter son air désespéré qui n'osait à peine se regarder dans la glace, voire pas du tout au vu de l'état. Il préféra s'accommoder à la belle vue du jeune homme qu'il ne méritait pas. Et pourtant, il tentait de se l'octroyer sans son avis et ses envies. — Je veux pas rentrer à la maison... Reste là avec moi, s'il te plaît. Après avoir balayé la porte de son chemin, il se dirigea contre Charlie et l'enlaçant. Le haut de sa tête atteignait encore une fois à peine son nez, offrant sa chevelure trop parfumé au jeune homme. Lui, l'enlaçait à la taille et déposer sa tête contre le creux de sa nuque, cherchant à se blottir dans du confort. Occupe toi de moi, j'en ai besoin. Même si je semble t'ignorer, ce n'est que parce que je suis d'ailleurs et que je n'arrive pas à te reconnaître, un temps, à ta juste valeur. Charlie est précieux mais Shirley, toujours enfouie, est inestimable. Cassian ne sait mesurer son prix. |
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