Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Il se tenait fièrement, derrière sa poêle à frire. Prêt à en découdre s'il le fallait. Le vent dans ses cheveux le déconcentrant un peu, il soufflait sur les mèches qui s'étaient placés devant ses yeux bleus. Parce que c'était très gênant. Il fixait l'endroit avec toute la détermination dont il était capable. Il ne voulait pas flancher devant son assaillant. Il restait là quand soudain, une visage connu apparaissait parmi les feuilles. Il souriait, même si Haru semblait pas mal abîmé par les plantes. Il abaissait la poêle, la laissant tomber carrément quand il sentait le poids sur lui. Son guide le serrait dans ses bras. Il souriait et lui rendait l'attention avec plaisir. Il avait eu peur. Peur de jamais le revoir. Il le serrait un peu fort... C'était un poil étouffant. Il toussait un peu. Il regardait Haru. Trop écrasé, il n'avait que peu de mouvements.
« Je suis content de te voir, moi aussi Haru, mais ce n'est pas que ça me dérange, que du contraire... Mais tu pourrait pas desserrer ta prise, j'étouffe... »
Asuma souriait, il ne s'attendait pas à avoir un contact de ce genre. Il se mettait à rougir fortement. Il se cachait un peu de ça. En se blottissant un peu contre l'autre garçon. C'était assez agréable. C'était bizarre. Il ne comprennait pas trop. Il haussait un peu les épaules, ce n'était important qu'il comprenne tout. Le savoir finirait par venir à lui. Il le savait. C'était ça mûrir. Mais il ne prenait toujours pas de la hauteur. Ce monde est injuste avec lui. Il soupirait alors qu'il se perdait dans l'odeur que portait l'autre garçon, de la transpiration un peu, la forêt, mais aussi, pas de cette odeur qui le suivait à la trace. Il se demandait même comment c'était possible. C'était parce qu'elle le collait lui. Plus qu'un autre. Il souriait. Toujours rougissant.
« Tu ne t'éloigne plus ? J'ai cru que tu allais disparaître comme ceux qui vont au Mont Fuji sans jamais y revenir, tu sais... »
Asuma savait qu'il y avait des suicides dans le lot, mais son âme innocente ne voyait pas les meurtres, plus les gens qui se perdaient dans la forêt ou tombaient dans les trous. Cet endroit avait ce côté effrayant comme si elle allait voler une partie de son être. Vraiment effrayant comme concept. Il ne voulait ça à personne, même à Toulouze, c'est pour dire.
Asuma tenait avec le peu de force qu'il avait le haut de Haru. Il ne voulait pas qu'il s’envole, comme si c'était possible. Il laissait par contre s'éloigner un peu pour écrire quelques mots. Il lui souriait doucement alors qu'il lisait ce qui était marqué. Il souriait, le lâchant enfin. Il n'allait pas pas s'en aller, il essuyait les quelques larmes qui lui avaient échappé malgré lui. Il souriait, alors que l'autre jeune homme lui demandait s'il pouvait lui prêter des pansements. Il riait un peu avant de mettre son sac sur le sol. Il sortait un coton, et allait soigner Haru lui-même.
« Il faut te soigner Haru. Je ne peux pas te laisser comme ça. Bien sûr que je te donne mes pansements. Laisse-moi désinfecter tes plaies. Sauf si ça te gêne, ce que je pourrait comprendre... »
après tout, un câlin, c'était bien plus qu'il avait pu imaginer se passer dans cette journée. Il avait eu véritablement peur. Son cœur avait encore du mal à suivre le rythme effréné qu'avait entraîné malgré lui sa crainte réveillée. Il soignait calmement son ami. Car c'était ce qu'il devenu, sans qu'il s'en rende compte. Il était content d'en avoir un sur qui compter. Il ne pourrait pas tout soigner, il avait pris certes des pansements, mais pas une armada de ces derniers. Il aurait du. Mais avait pris à manger. De quoi boire, ce genre de bêtise, plus de quoi se soigner d'autres bobos. Il s'arrêtait.
« Par contre, j'ai fait des sandwichs, pris de l'eau, je pensais que ça pourrait être utile... Je suis désolé si on a pas plus de pansement. Je ne peux pas plus te soigner... »
Il souriait doucement, même s'il n'aimait pas être pris en défaut. Il avait voulu plus aider Haru. Mais à la place, Asuma se retrouvait un peu bêtes, avec son repas fait pour l'occasion, à boire, et d'autres situations. Le zombie faisait de son mieux. Il lui tendait les pansements restant.
« Garde-les. Maintenant qu'on est là, je peux faire des photos. Ça te dérange si je te prends d'ailleurs. Je veux avoir des souvenirs en image de cette journée qui n'est pas si mauvaise que ça. Oui, j'ai eu peur. Mais l'essentiel c'est qu'on s'amuse un peu maintenant. Non ? »
Alex l'influençait plus qu'il le pensait. Même dans une situation effrayante, il pouvait trouver un morceau amusant. Comme si la mort était une aventure permanente.
Le jeune homme souriait, car il avait quand même aidé son ami. Il avait parfois tendance à en faire un peu trop. Sûrement parce que c'était une habitude. Le zombie lui laissait le soin d'étaler le restant de ses pansements. Il fallait dire qu'il avait fait le nécessaire pour qu'il ne reste pas longtemps dans son état. Il signait un oui, comme pour répondre à sa question sur l'amusement. Ce qui faisait rire Asuma. Ils étaient d'accord là-dessus. Il remettait son sac sur les épaules avec un grand sourire alors que l'autre garçon se mettait à écrire rapidement. Il lisait avec un petit sourire. Les mots de Haru avait quelque chose de touchant. Il pouvait faire des photos, excité comme un puce. Le touriste du jour se mettait à en faire une bonne trentaine, en prenant une dizaine de lui ou de son ami. Il ferait le tri plus tard. Puis après il se mettait à côté du jeune homme. Il lui signait.
« Merci. »
Avant de retourner aux mots comme d'habitude, il était qu'au début de son apprentissage après tout. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il pourrait parler directement à ce garçon. Car pour lui, c'était une façon de parler.
« Je veux bien continuer ce voyage. Je me demande ce que ce chemin cache comme trésor. Je ne veux pas rentrer, ça serait mal me connaître. »
Asuma était du genre qui refusait peu l'aventure, sinon pourquoi il suivrait Alex si souvent s'il n'aimait pas ça au fond de lui. Il souriait alors qu'il s'apprêtait à marcher. La question sur le contenu de son sac venait à être posée sur le papier. Alors le zombie se grattait le cou. Un peu gêné, comme pris sur le fait. Il raclait sa gorge nerveusement.
« Euh... De quoi nous soigner des brûlures, piqûres d'insectes, une fiole de potion pour moi, à boire, un manuel pour survivre en pleine nature, une lampe de poche, un couteau-suisse, une petite couverture, un briquet, une batterie de secours pour téléphone, ou pour autre chose... Un spray répulsif pour ours... Je crois que c'est tout... »
Autant dire qu'il avait emporté de quoi se faire un camping sauvage en pleine forêt. Sauf qu'il ne resterait pas dans cette dernière la nuit, du moins, il l'espérait. Même si une nuit loin des zozos de son appartement lui ferait le plus grand bien. Son espoir vint d'avoir une pause l'avait peut-être mené à exagérer ses préparatifs, va savoir.
Asuma avait montré son coté prudent qui allait parfois dans les extrêmes. Il sentait ses joues chauffer. Alors que Haru se mettait à rire, c'était un peu bizarre d'entendre un son étouffé sortir de sa bouche, mais il souriait, c'était un beau rire. Il écrivait à nouveau des mots sur son carnet. Il était marqué la raison de son hilarité, son sac si rempli. Il faisait une moue à ces mots, avant de se retrouvé dépourvu de son sac sans prévenir. Pas qu'il n'aimait pas qu'on l'aide, que du contraire, mais l'autre garçon n'avait pas besoin de porter sa charge, celle qu'il s'était imposée malgré lui. Il était trop tard pour râler. Il avait donc les épaules démunie du poids qu'il avait porté tout ce temps. Il se sentait à la fois soulagée et comme s'il lui manquait quelque chose. Il était déjà parti plus loin. Le zombie le suivait, laissant la poêle à frire sur le sol de la forêt. Il avançait un rythme, bien que toujours lent, bien plus rapide qu'avec son sac. Plus agile, il se prenait moins les plantes qui griffaient les jambes. Ils ne les aimaient pas beaucoup ces dernières. Parce qu'elles poussaient dans des endroits qu'il préférait éviter. Il soupirait doucement. Il adorait les aventures, oui. Mais si c'est pour se faire blesser pour une plante, il préférait être loin. Mais cette expédition serait une chose à raconter au démon.
Ils n'étaient pas seul dans la forêt, Asuma le savait, ça lui faisait un peu peur, mais il continuait à avancer courageusement, les bruits s'approchant le faisait approcher de Haru imperceptiblement. Quand ce dernier s'arrêtait, la main du zombie allait à nouveau s'accrocher sur les vêtements de l'autre garçon. Il ravalait sa salive. Alors que son ami semblait curieux du bruit, lui de son côté avait envie de fuir à toutes jambes. Mais il restait là. Il ne voulait pas perdre son ami. Mais c'était un cerf, un magnifique cerf, ce dernier bougeait les oreilles, pas tant effrayé que ça par la présence d'humains. Il se demandait bien pourquoi. Peut-être comme le lapin roux, la peur ne faisait pas partie de ses préoccupations. Surpris, il ne sortait son téléphone plus tard. Il prenait en photo la créature, fasciner par sa beauté, il restait un moment silencieux. C'est là qu'il remarquait une légère cicatrice sur le flanc. Il frissonnait, il se demandait bien ce que cet animal avait subit.
« Il est superbe, mais il m'a surpris. On a bien fait de continuer notre chemin dans cette forêt. Je m'en serait voulu de rater un spectacle pareil. Mon sac n'est pas trop lourd ? »
Oui, Asuma s'inquiétait pour Haru, il n'avait pas eu l'envie de charger le garçon plus que nécessaire, pour ça qu'il avait porter, sans se plaindre. Il en fallait plus pour que le japonais se plaigne.
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