La timidité des fantômes || ft. Asuma

Dire qu'il était novice à cette culture qu'était le manga, ça serait insulté ces années où il avait réussi à faire payer ses parents l'abonnement au Jump. Maintenant, il se débrouillait pour avoir un peu de lecture. Bien que le monde s'était porté sur le doujinshi. Ce qui avait un peu effrayé le jeune zombie. Car la majorité était centré sur des choses qui le faisait rougir comme le puceau qu'il est. Comme beaucoup de choses, il aimait les choses pratique à transporter, à mettre dans la poche. Parce que Asuma se baladait souvent. Il était entrer ici, dans ces lieux, il ignorait comment il avait fait. Mais il était content de retrouver un peu ce monde rempli de geeks et d'otakus en tous genres. Certains s'extasiaient sur la poitrine d'une héroïne, des autres préférant les plus petites se rinçaient l’œil, tenant de très près les publications. L'adolescent était souvent écœuré par ce genre de comportement malsain. Ce qui l'étonnait le plus, c'était de voir une adulte ici. Une dame qui était couverte de cicatrice, un peu comme certains héros de mangas. Elle avait un côté charismatique. Comme Albator, il montrait bien dans l’Atlantide pour battre les espèce d'alien étranges dont il zappé le nom. Ce n'était pas important. Il était face à une dame, un peu perdue ? Tournant le livre. Il regardait le titre. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Il se mettait à côté d'elle. En la voyant sursauter, le jeune homme se disait qu'il avait fait les choses mal.

« Pardon, je ne voulais pas t'importuner. Mais ce n'est pas un titre que je recommanderait, à part si vous avez un humour particulier. Les gags-mangas sont drôle, mais une personne n'est pas touché de la même façon qu'une autre. Sans compter les références que font certains... »

Il sortait de sa poche, des pansements ordinaires. Même si ces deniers ne couvraient en aucun cas toutes ces blessures, il voulait l'aider. Il se grattait le cou un peu gêné.

« Pardon, je me suis laissé emporté... Tenez, pour vos blessures... »

Il donnait carrément la boite entière. Bien qu'il manquait un pansement ou deux. Il avait réussi à se blesser en cuisinant. Et comme il ne voulait pas voir le croqueur, il préférait se soigner seul. Il baissait la tête. La dame pouvait tellement le rabaisser. Lui le moustique, le petit, comme le disaient ceux de l'appartement. Il se mordait les lèvres. Ne faisant pas attention que son geste avait des spectateurs. Il se repliait sur lui-même quand il sentait un regard sur lui. Brûlant, comme si on le maudissait. Ne pas la regarder, tel était les mots que se répétait Asuma. Dans l'espoir que ce n'était la capitaine qui le faisait. Incliné comme il était, il finirait par avoir des crampes. Le zombie n'as jamais été un grand sportif. Déjà lent de son vivant, depuis qu'il était, c'était bien pire. Il avait un pauvre sourire d'excuse. Ça pouvait coller avec son visage souvent innocent.

Le jeune zombie avait du mal à voir la dame lire n'importe quoi. Il fallait quelque chose de plus sérieux. Avec un peu une sous-intrigue qui pourrait l'accrocher à cet univers. Alors qu'il réfléchissait toute seul, elle lui signalait que ces blessures étaient des cicatrices, donc pas besoin de pansement. Asuma se sentait particulièrement stupide. Il relevait un peu la tête avant de cacher ses rougeurs autant que possible avec sa main d'adolescent. Autant dire que ça ne cachait pas grand chose. La femme prenait un temps, elle devait être gêné, elle aussi. Il avait du mal à le regarder à nouveau. Pourtant ça se faisait quand on parlait aux gens. Il se forçait à faire face. Calmant sa respiration avec des respiration zen qu'on lui avait appris pour ses examens. Il souriait doucement, écoutant le bégaiement de la dame. Il comprenait sa gêne. Il ne voulait pas lui faire ce genre d'effet. Ni à personne d'autre. Il rangeait ses pansements couleur chair, fin, une chair un peu comme la sienne, devenue un peu grise. Ce dont il avait beaucoup de mal à expliquer. Il n'était pas très curieux de ce côté-là. La dame demandait conseil auprès de lui. Pour une amie à elle.

« Hum... Pour une amie, je suppose que vous avez pu voir ce qu'elle avait ou non.... »

Asuma regardait les titres qui pourrait pas connaître une fan, mais qui apporterait une certain esthétisme. Assez pour rendre curieuse une novice comme l'était cette femme. Il souriait, il avait une histoire pas mal. C'était un doujinshi amateur qui datait un peu, mais le dessin était vraiment beau, l'histoire pas mal et pas concentrée sur le sexe. Et oui, n'en avait pas que sur ça. C'était toujours choquant. Les titres que s'arrachaient les vivants Les classements d'ailleurs changeait souvent. Les auteurs prolifiques étaient des gens qui faisaient ça presque seuls.

« Celui-ci est pas mal. Dans les officiels, je crois qu'un peu de ce manga officiel ne serait pas mal... »

La série était finie dans le monde des vivants, depuis pas longtemps, d'ailleurs c'était plus cher. Ça l'avait toujours surpris le prix des choses officielles. Comme si elle arrivait en camion d'Europe. Il le prenait et la tendait à cette dame. Il avait pris des œuvres qu'il trouvaient jolies, aux paysages enchanteurs. Et à l'histoire, bien que basique, pas mal foutue. Il s'était plus à les lire plusieurs fois. Le monde changeait, le monde du manga aussi.

« A moins que ton amie soit du genre à aimer les trucs gênant, alors je ne peux pas te conseiller... »

Il était clair que Asuma n'avait pas ce genre de lecture. Il était peut-être trop prude. Mais à chaque fois qu'il voyait une paire de seins ou de fesses. Il rougissait fort et jetait le livre sur le sol. Pauvre livre. Le zombie regardait autre chose à proposer, une romance, il ne savait que choisir, beaucoup se ressemblaient. Même dans l'amateur. Puis cette boutique avait des choses dont il ignorait l’existence jusqu'alors.

Asuma se retrouvait avec cette dame qui n'y connaissait rien en manga. Lui n'étant pas le plus fin connaisseur qui soit. Mais faisant partie de sa culture, il avait appris certaines choses sur ces œuvres et se plaisait à en lire de temps à autre. Mais l'amie de cette femme pouvait en savoir bien plus que lui sur le sujet. La dame regardait un des livres osés de l'étagère, au titre, ça n'annonçait que du sexe en perspective. Le zombie avait une grimace sur le moment. Il n'avait pas envie d'en savoir plus. Il savait ce genre d'ouvrage pas très réaliste. Même pour un manga...

La dame disait voulait un truc plus passe partout... Il se grattait le menton, réfléchissant un peu. Avant de se retrouver à regarder dehors. Il devait trouver. Ce type était étrange, mais là n'était pas le sujet. Il se dirigeait vers des classiques du genre. Il prenait quelques titres différents. Dans tous les styles, simples, compliqués. Un ou deux doujins qu'il avait aimé pour leur histoire. Il aimait les histoires bien faites, alors il n'allait pas s'en priver.

« Dans le classique d'amour, tu as ce que je t'ai montré, mais aussi cet officiel, c'est une petite série, mais mignonne. »

Il tendait le dit manga, c'était un truc touchant à mort, avec des enfants qui se cherchaient un peu pour finalement s'aimer. Il souriait. Il prenait un autre de la pile.

« Si elle aime les aventure magique, je crois que ça pourrait lui plaire. C'est un classique du style. Mais ça fonctionne toujours vu l'engouement des gens à chaque fois qu'il y a un nouveau. »

Il lui tendait, le dessin était plus grossier, mais l'histoire était bien, elle était classique, mais au moins le personnage principal n'était pas trop abusé niveau pouvoir ou évolution. C'était assez récent comme titre, donc toujours en cours.

« Dans plus réaliste, nous avons celui-ci, ça parle d'un père et de son fils, plus il fait un truc l'auteur que peu d'auteurs font. Il fait vieillir son perso, pas une fois ou deux à mon avis. Mais il y a aussi, une histoire dramatique faite par un amateur, mais vraiment chouette. À mon avis il parle de sa vie, puisque à la fin, il semble mourir. Liberté artistique sûrement. »

Il en donc tendu deux, pas un. Il prenait le suivant, plus populaire, il était connu des filles et des garçons. L'amie de cette demoiselle devait connaître, lui avait lu un ou deux tomes avant de regarder le nombre impressionnant de cette série. Ça l'avait refroidi sur le moment. Le dessin était conventionnel, bien qu'il se permettaient des folies. L'histoire science-fiction mêlant mort et vie semblait bien marché vu leur nombre. C'était un livre exclusif des lieux appartement. Il avait du avoir un exemplaire à l'appartement, il l'avait après avoir tenté de ranger. Puis l'avait donné aux objets trouvés. Il laissait la personne récupérer son bien. Il prendrait pas trop de manga pour lui, sa chambre était déjà assez petite. Elle serait bien plus avec ces ouvrages partout.

« Voilà un classique, celui qui fait fureur... »

Asuma pouvait être fier de rendre le manga un peu plus accessible à une personne peu commune. Il ne l'envahissait pas de termes chelous. Lui-même ne voyait pas la différence entre certains genres tellement ils se ressemblaient. Tous ces termes n'avait aucun sens pour lui au final. Juste, il voyait quatre types de public, les enfants, les adultes les ados en séparant les filles et les garçons pour le dernier. Même si lui-même étant un homme, il avait déjà lu de la lecture dites pour fille ou pour adulte, sans paire de fesses qui se dévoilait autant dire que c'était rare, surtout dans ce monde. Asuma souriait, elle penchait son choix sur un des meilleure histoire qu'il avait lu. Bien entendu, il n'était pas très objectif. Parler d'un livre qu'il aimait, directement son jugement était biaisé. Puis elle proposait au zombie quelque chose en échange de son service. Il n'était ce genre d'hommes. À profiter d'un service qu'il donnait avec plaisir. Il se mettait à rougir avec force. Il secouait ses mains devant lui, en bégayant des mots sans queue ni tête. Il reprenait son calme en entendant le rire discret du vendeur. Il raclait sa gorge.

« Je disais... Ce n'est pas nécessaire. Déjà vous aider me fait très plaisir. Vraiment... Puis je n'aime pas le fait qu'un service veut dire absolument un retour. Même si je ne dirai pas non à faire tourner ou deux en bourrique. Histoire de rendre leur monnaie de leur pièce. Mais non, je ne peux imposer ça à une personne que je connais à peine. Je suis venu un peu au hasard par ici. Disons que cette découverte ne sera pas anodine. Merci. »

Asuma était sincère, il ajoutait même la révérence typique de sa nationalité. On pouvait pas renier les racines de ce jeune homme. Qui le ferait aussi ? Sûrement une personne bien mal avisée. Il se relevait avec son grand sourire. Il ne savait que parfois ça le faisait passer pour un parfait idiot. Mais il n'avait faire la grimace. Il laissait ça à quelqu'un d'autre que lui.

« Bref, laissez-moi rendre ce service sans rien en demander en retour, peut-être qu'on se recroisera et que là votre aide ne sera pas désagréable. »

Il avait plein de situation du genre. Parce qu'il n'était pas bien grand. Il y avait pourtant des enfants dans ce monde oui ? Il en avait que très vaguement...