Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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Pom Warren
évolution
#11
Terminé17.03.17 4:46

4,5,6,



Sans logique,


Il y a des souvenirs qu’on doit chérir et ne jamais oublier. Ils sont comme le sourire de la musique des violons, ils sont une source d’inspiration pour celui qui les garde en mémoire. L’instant où les doigts de l’abimée vinrent se poser sur la paume de sa main devait être un moment que Pom n’oublierait pas. Il ne croit pas tellement qu’il peut se fier aux gens. Il une d’une nature sauvage. Si le renard entend des pas, il tend l’oreille curieuse, si les pas se rapprochent trop vite, il se sauve. Ainsi se préserve-t-il de quelques coups de fusil d’un hargneux chasseur.

Ainsi, la main de Pom se referme sur celle de cette femme et les émotions négatives qu’elles se déversent en l’homme. Il l’ignore malgré qu’il n’aime guère cette gêne, cette honte, cette culpabilité. Les émotions de cette personne le blessent et il s’en fout. Il rit joyeusement, laissant ce rire se communiquer. Il veut qu’elle se sente bien. Un instant. Comme sous drogue. Le temps que des machines ne se mettent en marchent et n’en viennent au cycle de rinçage.

Les doigts de Pom la relâchent pour venir brutalement ouvrir un sèche-linge. Il fouine, il cherche, il ne répond pas à la cabossé. Il continue à chercher, longuement. Il reste connecté à elle. Il reste près d’elle. Car l’émotion de joie qu’il transfère et de tranquillité disparaîtra dès qu’il cessera d’être concentré, dès qu’il cessera de l’alimenter. Lui attire les émotions sans pouvoir le contrôler, mais les renvoyer, il le décide. En général. La plupart du temps. Il essaye, enfin !

Pom sort diverses robes de la machine, divers hauts colorés. Une fêtarde a visiblement laissé son linge ici et l’a oublié. Elle doit dormir et attendre le soir pour venir le chercher. Qui aurait idée de venir fouiner dans les affaires d’un autre ? L’odeur de lessive et d’assouplissant imprègnent l’air et Pom revient rapidement vers la femme. Il lui tend les objets, les robes, les pantalons, les jupes et les hauts.

« Pensez simplement à vous amuser … »
Souffle-t-il d’une voix tendre,

Il dépose les vêtements dans ses bras, jouant un peu l’exagération. Chantonnant l’hymne de pretty woman. Souvent, Pom est ringard et il s’en fout. D’ailleurs, cette chanson le fait rire et il ne s’empêche pas de laisser sa joie transparaître. Il ne dira rien sur le fait qu’il ressent toute la peine de cette femme, car il a beau retiré, ça revient. Alors, il garde, il garde. C’est une boîte de Pandore. Il ne veut pas l’ouvrir. Il ne veut que l’espoir.

Elle doit croire en elle.

La boîte est fermée, les vêtements sont donnés et Pom pointe du doigt un endroit qui doit servir de réserve, sans doute interdit. Ce n’est pas bien important. Les spectres préfèrent s’amuser et les agents dans Azazel se font souvent rares. Il est donc – pour l’instant – aisé de passer outre toutes les règles de bonne conduite. Et puis ! Joshua le dira : ils sont là pour s’amuser et les règles ne sont que rarement amusantes.

« Je t’invite au bal du linge ! »
Dit-il, l’incitant des mains à aller se changer. C’est un pari risqué, il devra rester connecté à elle, malgré la porte et avoir le temps de préparer ce qu’il veut préparer pour l’émerveillé. Le prix en vaut la chandelle : s’excuser, à sa manière, de l’avoir peiné. Plusieurs fois en très peu de temps. Parce qu’elle n’avait rien fait de mal et qu’elle souffrait déjà trop. Il ne faut pas en rajouter.

Et sans doute, aussi, parce qu’il la trouve séduisante. Elle a sa manière bien à elle d’exister. Elle n’est pas extravertie, et ce n’est pas grave. Elle n’est pas grande gueule ou violente. Elle est un peu comme la coccinelle du diable : l’esprit tendre.

Une part de Pom s’arrête sur la coccinelle et sans y prendre garde, c’est un sentiment de protection et de nostalgie qu’il transfert à la femme. Un sentiment de beauté. Il l’avait trouvé jolie, avec sa jupette rouge et ses pois noirs, son nez obstiné et ses yeux fâchés. Elle était mignonne, au milieu de cette foule, à boire cette bouteille d’alcool cul sec.

La coccinelle du diable pouvait-elle être l’amie de la Cabossée des Cieux ? La coïncidence serait bien trop grande.

Sans doute parce qu’il se veut rassurant, son sourire s’agrandit, ses dents sont clairement visiblement, alors qu’il dit d’une voix engageante : « Je vous attends, juste ici. »  Enfin, il bougerait pour préparer la salle tout de même !
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Shirley Dumais
évolution
#12
Terminé17.03.17 17:30

IL FAUT PAS SHIRLEY MÊME QUAND ON EST POMÉ

Tout en gardant la paume chaude de Shirley dans sa main, l'homme se mit à rire joyeusement. Shirley ne put s'empêcher de ricaner sincèrement un peu elle aussi. Bizarrement, Shirley se sentait bien. La fatigue n'écrasait plus ses épaules frêles, son regard brillait d'une lueur joyeuse et son sourire porté disparu depuis quelques années refaisait surface. Ce n'était plus ce rictus de politesse factice. C'est un sourire contagieux qui lui a valu bien souvent les compliments de son entourage. Deux adorables petites fossettes se creusaient sous ses pommettes délicates et rosées. La douce courbe de son sourire était charmante. Elle semblait heureuse. Ses soucis s'étaient envolés bien loin d'elle. L'anxiété omniprésent ne la rongeait plus. C'est une Shirley méconnaissable... Elle était particulièrement réceptive au pouvoir du nécromancien.

Soudain, l'homme relâcha sa main et il ouvrit l'un des sèche-linge près d'eux sans même répondre à la demoiselle. Il en extirpa une pile de vêtements colorés avant de les mettre sur les bras de Shirley dans de grands gestes qui témoignaient bien de sa joie de vivre.

Pensez simplement à vous amuser …

Puis, il se mit à chantonner un air familier. Elle contempla les pantalons, robes, hauts et jupes d'un air un peu ahuri. Hein? Hmm, qu'est-ce qu'il prépare? pensa-t-elle avec amusement plutôt qu'inquiétude. Puis, la jeune femme se joignit à lui en fredonnant cet air que tout le monde connaissait, s'esclaffant parfois avec lui. Il a raison. J'ai mal agi, mais je peux sûrement réparer mes gestes! Il ne faut pas s'apitoyer sur son sort!

L'ambiance de la buanderie était à la fête. L'air était léger, les odeurs de vêtements propres et de lessives bon marché parfumaient la pièce et les machines à laver et les sèches linges chantaient joyeusement en choeur. Les deux fantômes irradiaient de bonheur. Si Shirley avait comparé la buanderie à un enfer plus tôt, elle le comparait désormais à un paradis.

Je t’invite au bal du linge ! s'exclama-t-il.

Puis, de nouveaux sentiments qu'elle ne comprenait pas s'éveillèrent en elle. Mais cette fois-ci, ils étaient doux et n'imprègnent pas aussi violemment son être que cette joie et quiétude que l'homme lui avait transmises. Une fois de plus, la nostalgie lui remémora de vieux souvenirs poussiéreux mais précieux. Elle revit l'image de la pauvre petite stagiaire effarée de son ancien emploi de secrétaire. Elle avait l'air si perdue, si attendrissante... Ça donnait envie de la protéger. Les hommes la trouvaient mignonne, mais c'est à moi qu'elle racontait toutes les galères que les employés lui faisaient traverser, héhéhé... Se remémorer cette tendre amitié qui s'était perdue dans les méandres des souvenirs oubliés élargit son sourire. Ma vie était belle, se dit-elle en continuant de dépoussiérer quelques agréables souvenirs. Ma mort peut l'être aussi.

Je vous attends, juste ici, fit-il avec un énorme sourire qui révélait ses dents.

Attends! fit-elle alors qu'une idée traversa son esprit.

Elle déposa les vêtements colorés sur l'une des machines et arrêta le cycle presque achevé de l'un des sèche-linges près d'eux. Shirley en sortit des vêtements masculins encore un peu humides. Parmi les habits, elle trouva une chemise affreuse décorée d'un imprimé palmier. La brune échappa un petit rire malicieux...

Je te mets au défi d'enfiler ça! Cap?

Puis, sans attendre sa réponse, Shirley lui jeta le vêtement, s'empara de ceux qu'ils empruntaient à la fêtarde et se rendit à la remise pour se changer.

De nombreuses bouteilles d'assouplissant et de lessives reposaient sur des étagères, prêtes à des utilisations futures. La remise était exigue et un peu poussiéreuse. La jeune femme examina les différents habits puis trouva une jolie petite robe fleurie vintage qui correspondait à ses goûts. Ça fait longtemps que je n'en ai pas porté. Puis, sans se poser plus de questions, elle l'enfila. Ses bras fins et ses délicates jambes zébrées de larges cicatrices inesthétiques étaient découverts. On s'amuse! Tant pis?

Puis, elle sortit de la remise avec les autres vêtements sur les bras, toute fière de sa tenue.
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Pom Warren
évolution
#13
Terminé18.03.17 4:58


Il faut pas Shirley, même quand on est Pom'é. [évolution] - Page 2 Paper-10

Au Bal Ley



danses sont d'Happy et de Gris.



L’euphorie est un sentiment communicatif très rapide. C’est un affect particulier puisqu’il est un symptôme de nombreuses pathologies et sa signification même « Bien à supporter » fait comprendre que même s’il est positif, ce sentiment peut être particulièrement dur à supporter. En particulier pour les gens autour de la joie excessive ressentie et qui ne la comprendraient pas. Fort heureusement, Pom était seul avec la femme. Et chacun des deux étaient d’une humeur agréable. Deux grains de folie, deux notes gaies qui dansaient sur une partition où aucune ligne n’était droite.

Pom exultait dans la joie et l’allégresse d’un moment dont on ne voit pas le temps passer et où quand la cloche de la sonnerie se fait entendre, on croit à un saut spatiaux-temporel car aucune autre raison ne pouvait justifier qu’une heure était passée en une minute ! Il en avait besoin. Il avait besoin de se sentir heureux. Il voulait la sentir heureuse pour elle, certes.
Pour lui, aussi. Car le monde était mortellement triste parfois et qu’il refusait de l’admettre. Il venait de rencontrer des âmes profondément tristes et avaient découvert qu’Alex, le furibond, l’homme joyeux, avait bien des secrets. Rajouté à sa guerre perpétuelle contre lui-même depuis sa bataille sur le quai.

Il ne voulait pas souffrir. Plus maintenant.

La cabossée – certes légèrement manipulée par lui -  était une compagne de farces et de jeux inattendue. S’il avait craint qu’elle ne se mette sur la défensive et qu’elle ne s’enfuit, elle se prenait au jeu soulagée d’un poids qu’il ne pourrait pas empêcher de revenir. Recevant le tee-shirt hawaïen, Pom la regarda de haut en bas et trouva qu’elle irait à ravissement avec lui.

Il retira ses vêtements, les déposants sur une des machines. Le tee-shirt à l’inscription grossière fut oublié. Rares étaient les fois où Pom prenait le temps de se regarder. C’était peut-être mieux ainsi. Son corps était couvert d’ecchymoses et de meurtrissures récentes dont les breuvages de soin n’avaient pu laver la chair. Pom devra prendre une décision sur son mode de vie un jour. Aujourd’hui, ce n’était pas arrivé. Il boutonna la chemise. Elle était légèrement humide et peu accordé avec lui-même, il ressemblait à un clown. Il adorait ça !

Il devrait mettre ce genre de tenue plus souvent, dommage qu’elles soient aussi voyantes !

Puis, il se rendit auprès des machines vides. Jouant avec le bout de ses doigts sur un morceau de papier, qu’il transforma en un joli poisson orange, Pom lui insuffla un peu de joie, un peu de tendresse. Un peu de douceur aussi certainement. Le poisson orange tournoyant, lentement. Ce n’était pas la première fois que Pom parvenait à animer une image, une pensée, un morceau de papier. Toutefois, il ne comprenait pas si c’était les conséquences de son empathie.

Quoiqu’il en soit, après avoir versé un peu de potion dans divers machines à laver. A cet instant, elles devinrent des laveries. Pom en profita pour mettre son téléphone portable branché à une petite enceinte, produisant de la musique de la même humeur de joie. C’était peut-être la première fois depuis longtemps que Pom était heureux sans se poser davantage de questions.

Ce bonheur devait être visible dans chaque prunelle de ses yeux qui brillaient d’une couleur verte presque naturelle. Il se sentait heureux, bien et soulagé. Les aquariums, la musique installée. Il ouvrit une bouteille contenant un élixir acheté en boutique et des bulles colorées se mirent à s’élever comme des ballons, se fixant au plafond, remuant, ….

La porte s’ouvrit et Pom oublia tout ce qu’il faisait pour aller vers elle. Elle sortit avec une robe vintage fleurie dissimulée sous les vêtements qu’elle portait. Pom se précipita pour lui retirer et les déposer vivement sur une table, avant de se saisir de sa main pour la regarder de haut en bas. Elle était ravissante, elle était magnifique ! Des jambes fines, un corps de femme, une robe qui aurait dû lui appartenir ! Les cicatrices lui allaient à ravir.

Elle était une femme écorchée par la vie et ce n’était rien de plus que les traces d’un passé. On en avait tous. Etendant ses bras comme on étend des ailes, Pom fit la révérence, dans un style purement français des anciens temps avant de tendre la main pour l’entraîner. Le protocole, l’ancien noble ne l’avait pas vraiment oublié. Ses doigts dans les siens, il fixe la femme.

Si jolie ! Elle était si jolie. Pourquoi elle porte des vêtements de nuit ? Une chevelure divine, un œil extraordinaire, une peau d’une rare finesse. Elle a un air de poupée de porcelaine qu’on aurait fait tomber.

« Madame la Duchesse, nous vous attentions depuis si longtemps. L’océan ne peut vivre sans sa sirène, voyons ! M’accorderiez-vous cette danse, je vous promets d’être sage … »




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Shirley Dumais
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#14
Terminé19.03.17 4:07


IL FAUT PAS SHIRLEY MÊME QUAND ON EST POMÉ

En sortant, Pom l'accueillit tout de suite en la débarrassa des vêtements de la fêtarde qu'elle ramenait et lui attrapa ensuite la main. Il la regardait de haut en bas, il la trouvait jolie. Shirley en fut flattée. Pour la première fois depuis sa mort, elle se sentait belle.

Elle leva les yeux vers le plafond, attirée par le mouvement de quelques taches orangées. Un petit poisson-clown de papier nageait dans les airs en serpentant entre les bulles colorées comme suspendues au plafond. Il traçait aléatoirement sa route, errant sans réel but. Il lui faisait penser à Kevin, l'un de ses guppys. Shirley poussa un long "wahou" émerveillé. La jeune femme adorait les poissons. C'était son animal favori. Ils nageaient avec insouciance dans leur bocal, sans se douter qu'ils avaient décrit le même trajet une centaine de fois déjà. Et ils avaient l'air un peu cons, aussi. Leur bouche semblait constamment grimacer de tristesse sans aucune raison apparente. ...Mais ils avaient l'air très cons, surtout. C'était mignon. Ainsi, la demoiselle ne put s'empêcher de craquer pour cette mise en scène qui lui rappelait la beauté de l'océan

Madame la Duchesse, nous vous attentions depuis si longtemps. L’océan ne peut vivre sans sa sirène, voyons ! M’accorderiez-vous cette danse, je vous promets d’être sage …

Duchesse? Aller, on est habillés en roturiers. Pas grave, on s'encombre pas de bonnes manières! On s'amusera comme on veut!

La petite Shirley trop calme n'existait plus pour le temps d'une après-midi. La joie que l'inconnu lui communiquait déterrait l'enfant en elle qu'elle croyait oublié à tout jamais. Sa timidité se volatilisait et elle était joueuse. Elle ria un peu, puis attrapa ses mains pour l'entraîner à danser avec elle au rythme de la musique joyeuse projetée par la petite enceinte.

Tu ne m'as pas dit ton nom! Moi c'est Shirley!
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Pom Warren
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#15
Terminé19.03.17 6:05


Il faut pas Shirley, même quand on est Pom'é. [évolution] - Page 2 Paper-10

Au Bal Ley



danses sont d'Happy et de Gris.



N’empêche que cette jeune femme était la première depuis longtemps qui riait à une de ses blagues. Généralement les gens le regardaient avec accusation avant de le fatiguer de mots tels que dégradation du bien public, mise en danger de la vie d’autrui, … Il fallait dire que la vie de flics était généralement totalement chiante. Du coup, nombreux d’entre eux et forcément les plus mauvais avaient débarqué dans le monde des morts. La logique aurait voulu qu’ils changent de vie : mais la plupart des morts reprenaient pas automatisme leurs métiers d’avant.

Certes, il y avait aussi le vampire @"Alex Fletcher" qui riait à ses blagues. Cependant Alex ne comptait pas. Il riait de tout et n’importe quoi, même d’un type qui racontait une blague sans en connaître la chute. Non, il n’exagérait pas ! Et d’ailleurs, Alex n’était certainement pas une femme de ce qu’en savait Pom Warrem. Fort heureusement, sinon des pensées lubriques auraient germé dans la tête du nécromancien dès leurs premières rencontres et leurs histoires auraient terminé dans un lit plutôt que dans un bureau. Ou bien dans un bureau qui aurait servi de lit. Actuellement, il ne lui viendrait pas à l’idée d’aller dans le lit d’Alex, sauf pour s’en servir de bureau.

Appréciant de le voir heureuse, Pom n’hésita pas à l’entraîner avec elle dans une première danse rythmée et joyeuse. Pom aimait ça, cette simplicité, cette tranquillité sans chichi et superficialité. Shirley n’en faisait pas trop. Shirley se nommait Shirley. Il savait son prénom. C’était américain, ça ?

Ne lui pose aucune question sur son passé.

Sans hésiter, - comme ça pouvait arriver – Pom répondit à sa question avec sincérité : « Pom, Pom Warren. » Il la regarde et rit joyeusement et alors qu’ils sont occupés à danser, les portes des machines à laver piégées s’ouvrent. De l’eau et une mousse blanche commencent à se répandre autour d’eux. Sans y prendre garde, la bonne humeur de Pom a atteint l’eau et la mousse. Des petites bulles bleus, roses, pastels, colorent l’écume, tandis que l’eau remue légèrement et se colorise d’un bleu limpide. L’émotion dansante se transforme, apparait, en une mousse dansante, visible – même aux yeux de la lémure – sans que Pom s’en rende compte trop habitué à la savoir invisible. Elle les entoure et Pom se dit qu’il aurait aimé que cet instant ne s’arrête pas.

Qui oserait dire à l’autre le premier que le jeu était terminé ? S’approchant de Shirley, Pom ses mains derrière son dos pour l’encercler et il la souleva légèrement, la laissant retomber prisonnière, là. Il lui sourit avec tendresse, avant de se demander : Qu’est-ce qui est le plus surprenant ? Un poisson volant ou un oiseau sous-marin ?

Tout en cherchant une réponse à cette énigme, Pom demanda : « As-tu déjà fabriqué une potion, dis-moi Shirley ? » Elle ne pouvait pas en faire une.  C’était fort peu possible, il fallait un nécromancien que cela fonctionne, mais elle aurait pu aider une amie à en faire.




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Shirley Dumais
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#16
Terminé19.03.17 18:56


IL FAUT PAS SHIRLEY MÊME QUAND ON EST POMÉ


Pom. Pom Warren.


Pomme? Comme les pommes d'un pommier? C'est mignon comme surnom.

De la mousse emportée par de l'eau qui jaillissait des machines à laver entoura les danseurs. Bien vite, cette mer écumeuse artificielle vint lécher leurs chaussures comme l'océan caresse doucement les coquillages qui décorent les belles plages de sable doré. Face à la mousse qui se colle à ses chaussures, Shirley grimaça de dégoût, répugnée par tout ce qui pourrait la salir. Néanmoins cette expression laissa rapidement place à de nouveaux rires et sourires.

Une aura les entourait, Shirley ne la remarqua qu'à l'instant. Fascinée, la jeune femme perdit un peu son entrain pour examiner ces contours flous qui ondulaient autour d'eux. Elle avait entendu parler de ces Lémures chez qui certains pouvoirs s'éveillaient. Ils étaient ce qu'on appelait des Nécromanciens. Peut-être était-ce ce qui se passait avec elle? Ou peut-être que Pom en était un, au même titre que Viktor et Issui! Il ne s'agit sûrement que d'une illusion d'optique... se raisonna-t-elle.

La tirant de sa contemplation et de ses pensées, le jeune homme l'attrapa et la souleva dans les airs. Elle ria une fois de plus, oubliant ce voile bizarre tissé d'émotions qui s'agitait autour d'eux. En la redéposant, Pom lui sourit tendrement. Shirley fit de même. J'aurais jamais cru m'amuser autant avec un pur inconnu. C'est rafraîchissant.

As-tu déjà fabriqué une potion, dis-moi Shirley ?

La question la surprit. Bizarre, je pensais justement aux Nécromanciens il y a quelques instants... La Lémure était une jeune spectre qui n'avait pas encore eu l'occasion d'expérimenter toutes ces choses follement amusantes que l'au-delà offrait aux défunts. Les potions étaient quelque chose qui l'effrayait tout particulièrement, donc elle s'en tenait le plus loin possible. Elle craignait que ces boissons magiques qui conféraient des caractéristiques amusantes et hors-du-commun ait des effets irréversibles sur elle. Les seules qu'elle acceptait de consommer était celles de Viktor.

Non, jamais.

Elle s'arrêta de danser, comme pensive. Shirley n'avait pas perdu sa joie, mais la question l'intriguait. Ces fantômes à dons l'avait toujours intriguée.

Et toi Pomme, tu es Nécromancien? Et tu parlerais pas français toi aussi, par hasard?
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Pom Warren
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#17
Terminé19.03.17 21:59


Il faut pas Shirley, même quand on est Pom'é. [évolution] - Page 2 Paper-10

Au Bal Ley



danses sont d'Happy et de Gris.



Les questions de son binôme féminin tirèrent un sourire loyal et heureux de la part de Pom.  Le jeune homme sourit tendrement avec une douceur inégalable. Il aimait la France et le français. Il aimait les paysages, les montagnes et les prairies. Il aimait les maisons colorées, les patois et le vieux français. Il aimait entendre et lire que la France était une terre des droits de l’homme. Ils aimaient les auteurs français. Il aimait la France, même si parfois ce n’était qu’une terre de promesses non tenues et d’illusion. C’était son lieu de vie, de naissance et de mort. La terre de ses ancêtres. La terre de ses premiers amours. De ses premières passions. Là, où son corps vivant avait été enterré, transformé en poussière.

« Très chère, sachez que je parle français ! Je ne suis point chauvin. Toutefois, ma mie, si vous comprenez ce que je dis : sachez que je suis éblouie. »

Il s’éloigna. La béatitude est un sentiment agréable à ressentir et la bulle où se trouvait Pom était une protection contre tous les sentiments extérieurs tel son rire qui servait à éloigner les ondes obscures. L’instant était agréable, un moment doux et délicat.

Il déposa un drap sur un table pour faire une nappe en tissus, installa deux chaises et retira une petit boîte en bois verrouillée par une clé de son sac. Tournant la clé, un déclic se fit entendre et Pom ouvrit le couvercle.

Il n’avait pas le talent de @"Viktor A. Matveïev", impossible de penser à sauver le monde grâce à ses potions. Il n’était pas aussi talentueux que bons nombres de nécromanciens de son âge. En réalité, il était doué pour fabriquer de faibles potions de soin, les basiques, pour des potions issues de son pouvoir ou des désastres ambulants. Créer l’apocalypse sauver, tel cet endroit devenu une mer bucolique, ce sont ses compétences.

Jouant du bout des doigts, Pom fit signe à Shirley de venir s’asseoir en face de lui. Il déposa divers fioles contenant divers produits, quelques pochettes et branches, puis il déposa un bol vide de toute substance.

« Je suis un nécromancien. Depuis très longtemps. Parfois, j’oublie ne pas l’avoir été. » Confia-t-il en français, cette langue il l’aimait tellement, il lui plaisait tellement de la dire, enfin. C’était comme un soulagement de pouvoir l’exprimer envers une autre personne, de pouvoir échanger de simples mots et de pouvoir dire ce qu’il pensait avec la langue de son cœur.

Elle ne pouvait pas créer une potion seule. Elle n’en avait pas encore le pouvoir. Il lui fallait révéler son don pour pouvoir transformer un simple mélange en une potion magique, un artéfact méconnu, mais il pouvait lui prêter le sien, ne serait-ce qu’un instant. Il pouvait l’aider à voir ce que ce monde avait de beau à offrir. Il pouvait lui offrir un souvenir de cette rencontre qui allait finir par s’arrêter tôt ou tard.

« Nous allons fabriquer une potion de poisson de bonheur. Ainsi, si tu te sens un jour vraiment triste, tu n’auras qu’à trouver de l’eau, y verser la potion et tu te souviendras d’aujourd’hui. Es-tu d’accord ? »




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Shirley Dumais
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#18
Terminé20.03.17 10:55


IL FAUT PAS SHIRLEY MÊME QUAND ON EST POMÉ

En entendant Pomme parler effectivement le français, Shirley hocha la tête pour lui faire communiquer qu'elle avait compris. Ça faisait du bien de rencontrer quelqu'un qui parlait sa langue et qui lui donnait l'occasion de la parler de nouveau. À en juger la façon dont il parlait la langue de Molière, ils ne venaient ni de la même époque, ni du même pays, mais pouvoir parler le français de nouveau avait quelque chose de rassurant. Les occidentaux étaient rares dans le Tokyo des morts : la plupart préféraient retourner dans leur pays d'origine.

Le jeune homme s'éloigna, attrapa un drap et recouvrit une table avec ce dernier. Hmm, qu'est-ce qu'il prépare? Sous l'oeil curieux de Shirley, Pomme sortit de son sac une intrigante boîte faite de bois ainsi qu'une clé et rapprocha deux chaises de son espace de travail improvisé. Il déverrouilla le petit coffre. Se sentant peut-être peu trop à l'aise avec son nouvel ami, la brune se rapprocha sans attendre une invitation. Il fallait qu'elle satisfasse sa curiosité. Qu'est-ce que cette boîte contient? Elle étirait le cou et essayait de jeter un oeil au contenu de cette minuscule caisse de bois avec une impolitesse presque enfantine.

Il lui fit signe de s'asseoir, Shirley s'exécuta donc en abandonnant à contre-coeur ses tentatives pour découvrir ce que contenait la mystérieuse boîte.

Je suis un nécromancien. Depuis très longtemps. Parfois, j’oublie ne pas l’avoir été.

Shirley leva les yeux vers le voile d'émotions qui flottait autour d'eux. Ah, voilà! Tout est logique, maintenant! Elle comprenait mieux. Ainsi, il était donc un nécromancien. Quel genre de don possède-t-il? se demandait-elle avec fascination sans même se douter qu'il était en train d'en faire usage sur elle en ce moment même. Est-ce que c'est un pouvoir utile et agréable comme celui de Viktor? Peut-il déchaîner les forces de la nature? Ou peut-être que son pouvoir n'est pas très utile... Shirley émit quelques hypothèses sans quitter la boîte des yeux. Peut-être que la boîte a un lien avec son pouvoir? Non non, c'est stupide.

Nous allons fabriquer une potion de poisson de bonheur. Ainsi, si tu te sens un jour vraiment triste, tu n’auras qu’à trouver de l’eau, y verser la potion et tu te souviendras d’aujourd’hui. Es-tu d’accord ?

Les réponses vinrent finalement, mais il lui restait encore des questions.

Il y a des risques...? demanda-t-elle en perdant un peu de son enthousiasme. Je ne suis pas une habituée des potions, à vrai dire...

Une simple potion pour se remémorer ce moment doux et possiblement le plus insouciant de toute sa courte mort ne devrait pas provoquer d'effets secondaires trop risqués pour éviter sa consommation, mais Shirley restait sur ses gardes. La magie l'effrayait et la captivait à la fois. Elle voulait être l'un des témoins éblouis par les merveilles qu'elle provoquait mais certainement pas l'un de ses cobayes malchanceux. Les années avaient dû forger l'expérience de nécromancien de Pomme, mais elle n'arrivait pas à lui accorder sa confiance aussi facilement que lorsqu'il lui avait proposé de lui tenir la main.

Et c'était triste d'assujettir sa tristesse ingérable grâce à la magie plutôt que de savoir la contrôler. Shirley était trop faible pour le faire par la simple force de sa volonté. Mais avec le temps, ça passerait. Toutefois, même si elle redoutait ces breuvages magiques, l'idée de pouvoir raviver les précieux souvenirs qu'ils avaient créés aujourd'hui la séduisait. Elle ne voulait pas les perdre. Si le corps des fantômes ne vieillissaient pas, Shirley se doutait bien que l'esprit et les beaux moments chéris subissaient les affres du temps et risquaient de nous échapper pour de bon. Ils s'empoussiéraient, s'entassaient pour faire de la place aux prochains et les petits détails se détérioraient. Le magnifique bleu électrique des beaux yeux d'un coup de foudre devenait un bleu quelconque. La chaleur réconfortante d'une étreinte et ce petit rire près de ton oreille provoquée par d'étonnantes retrouvailles se transformaient en un vulgaire câlin. La beauté d'un ciel étoilé et de l'unique nuage gris qui barre le ciel lors d'une promenade entre copains étaient omis. Shirley ne voulait pas perdre les informations accessoires de leur rencontre. Les milles et unes couleurs des bulles qui flottaient ne devait pas se perdre dans le labyrinthe de son esprit, pas plus que le dégoût qu'elle avait ressenti en voyant la mousse sur ses chaussures soit oublié à jamais. La Canadienne voulait revoir dans 10, 30, 100, 500 ans ce petit poisson orangé qui lui avait rappelé Kevin plutôt que PICPIC, Spock, Leonardo Di Capricaviar ou Moutarde. Elle voulait aussi se remémorer tous les questionnements qu'avaient soulevés la proposition de Pomme... Mais surtout des sourires trop grands et des rires hilares qu'ils avaient échangés, des charmants plis sur son visage créés par ceux-ci, de la tiédeur de ses mains dans les siennes quand ils avaient dansés avec insouciance, de la façon qu'il l'avait attrapée et soulevée dans les airs comme si elle était aussi légère qu'une plume, de chacune des paroles qu'ils s'étaient adressés...

Ça m'intéresse beaucoup, mais ça me fait peur, Pomme.

Elle releva ses yeux cernés qui brillaient d'une lueur joyeuse vers lui. Nouveau sourire, cette fois-ci un peu anxieux. Ce sourire-là non plus, elle ne voulait pas l'oublier.
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Pom Warren
évolution
#19
Terminé21.03.17 3:46


Il faut pas Shirley, même quand on est Pom'é. [évolution] - Page 2 Paper-10

Au Bal Ley



danses sont d'Happy et de Gris.



Qu’on le veuille ou non, vivre comporte des risques. Et visiblement, mourir aussi. Que ce soit en accordant une part de confiance à une cabossée pour lui dire qu’il tenait un blog proche de l’illégalité et qui pouvait lui engendrer bon nombre d’ennemis ou de mettre une robe en présence d’une autre personne. Que ce soit en étant dans une voiture ou en étant séquestré dans une ferme sur ses propres terres ; que ce soit en jouant une partie de jeux-vidéos dans sa chambre ou  en répondant à un message de son ex sur son téléphone. Chaque action entraîne sa part de danger. Tout comme ne pas agir en provoquait tout autant.

Ainsi, il n’était pas aisé pour Pom de répondre de manière rassurance à cette question surtout pour celui qui en se laissant distraire arrivait en permanence à provoquer d’innombrables catastrophes. Il était assez aisé de distraire le nécromancien. Contrairement à la plupart des gens pouvant se concentrer sur le long terme, il avait tendance à vite passer du Coq à l’âne et à laisser le moindre pétale de fleur venant effleurer le calme d’un lac le conduire sur d’autres chemins de pensées.

Un autre nécromancien que lui aurait sans doute exploité ses capacités et ses dons de bien d’autres manières.  Davantage que comme un jeu, un défi ou une manière de se protéger des sentiments d’autrui. Parfois, Pom se disait que c’était regrettable qu’il soit celui à l’avoir obtenu – bien qu’il n’était sans doute pas le seul – parfois Pom se disait que c’était préférable. Il n’était certes pas un bon être humain, mais du moins essayait-il de ne pas être trop mauvais.

« Quelques risques, oui, mais rien de bien grave. C’est une potion assez simple. »
Elle ne l’était pas, mais comme la potion tenait au trois-quarts de la préparation dans son pouvoir, il n’était pas bien difficile de la réaliser. Ce qui était sans doute plus difficile, c’était de concevoir les tortueuses pensées qui avaient immergées dans la jolie tête de sa partenaire. Impossible de les percevoir et impossible de les comprendre.

L’homme glissa un petit sachet contenant des morceaux de bois droits ressemblant à des pastels à la texture un peu grasse et s’émiettant pourtant aussi facilement qu’une barrette de shit qu’on aurait brulée.  Il glissa ses mains sur l’un des bâtons, un vert – l’espoir, une couleur qu’il aimait – pour l’émietter un peu. Il expliqua, tout simplement qu’il fallait mélanger des couleurs afin de donner une gamme à l’apparition. Elle colorait l’eau et le poisson. Leurs teintes seraient forcément plus vives du fait de la joie qu’ils allaient inclure dedans.

Il s’arrêta, les bouts des doigts colorés de ce vert tirant entre la pomme et la forêt. C’est normal d’avoir peur de l’inconnu, pensa-t-il, la peur est plutôt saine. C’est elle qui du haut d’une montagne nous dit d’aller moins vite et qu’alors qu’on pense qu’on peut escalader un arbre, elle nous dit d’être prudent. La peur nous permet de sentir à quel point on tient à une personne, quand elle ne répond pas à un coup de téléphone et qu’elle sur les routes. Elle nous prévient qu’un lieu ne semble pas sécurisé, quand on se retrouve seul dans un endroit effrayant. La peur nous dit de fermer les yeux dans un film d’horreur ou de ne pas monter dans un manège.

Ce qui n’est pas sain, c’est de fuir ses peurs comme on fuirait le meeting politique des derniers dictateurs décédés qui avaient décidé de continuer sur leurs carrières et leurs lancées.  C’est de s’enfermer dans sa maison, de peur que le monde extérieur ne soit qu’un danger hostile et refuser de sortir seul, de peur de se faire agresser. La peur était un danger quand elle empêchait la femme battue de quitter son mari effrayée par la peur qu’il a enfouit en elle.

La peur était un danger quand elle contraignait une femme à faire censurer un article de journal, à s’habiller de vêtements trop amples et trop noirs à ou à dissimuler ses cicatrices comme certaines dissimulent leurs vergetures par peur du doigt menaçant et des regards désapprobateurs de ceux qui aiment tant à juger.

Le nécromancien afficha un visage réconfortant, encourageant, remplit de tranquillité et de sagesse.  Il sourit, aussi, à son retour à elle, plus gentiment plus tendrement. Un jour, sa seconde fille lui avait dit : « J’ai peur papa, … la glace va se briser sous moi. » Ils étaient en hiver, sur un lac gelé. Il n’y avait aucun risque, mais elle le regardait avec la même inquiétude que cette femme. L’homme n’avait pas alors su réagir et c’était sa femme qui s’était penchée et avait soufflé son air chaud dans le coup de leur enfant pour lui dire que son père ne l’abandonnerait jamais. C’était faux. Totalement faux. Pom l’avait forcément abandonné puisqu’il était mort.

Le souvenir est doux, un poil cruel. Pom évite de penser à ses enfants. C’est la première fois qu’il y pense depuis très longtemps. La dernière fois, il ne s’en souvient pas. Il chassa la tristesse de son esprit, soupirant une douce mélodie à sa propre pensée pour calmer quelques battements de son cœur. Et riant joyeusement, il haussa des épaules.

« Tu ne dois rien contre, Shirley ! »


Il lui montra, comment préparer une potion, simple, avec quelques ingrédients. De l’eau de pluie retenue dans une petite fiole bleue, un grain de sel qu’ils durent compter tous les deux liés par cette satanée malédiction des spectres, quelques fils dorés provenant d’un animal, le rire d’un enfant emprisonné dans un bonbon. Puis,  Pom lui demanda de broyer les ingrédients, tandis qu’il remua les mains au-dessus du bol, se concentrant sur la joie. Un fin tourbillon bleu vint faire éruption, tandis qu’un poisson apparaissait, le bonheur transpirant à chaque écaille. Il était un souvenir, un souvenir que Pom avait créé. Du bout des doigts, il toucha le poisson bulle qui retomba en un liquide teinté d’un bleu brillant dans le bol devant Shirley. Pom versa le contenu du bol dans une petite fiole, plus petite qu’un petit doigt, et il referma la fiole à l’aide d’un bouton de liège. Bien que le contenu du bol soit bien plus grand, le liquide parvint à rentrer dans la fiole sans verser une goute à côté.

Puis, le nécromancien transperça le bouchon de liège à l’aide d’une aiguille, y passa un fil et le tandis à Shirley, en un joli collier :

« Tu devrais te donner le droit d’avoir confiance en toi. »

Disant ces mots, les dernières machines à laver éclatèrent et Pom cessa de se concentrer sur la joie qu’il transmettait, redonnant à Shirley tout comme à lui, des émotions basiques, les leurs. Il l’avait peut-être choisi : Pom n’aimait pas manipuler trop longtemps les émotions, peut-être était-il simplement trop fatigué pour rester concentrer avec la conception de cette potion.

Désormais, il ne parlait plus qu'en français.




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Shirley Dumais
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#20
Terminé23.03.17 2:13

il faut pas shirley même quand on est pom'é


Shirley broyait les ingrédients magiques que Pomme lui avait tendus alors que ce dernier agitait les mains au-dessus du bol. Pour la première fois, la jeune femme assistait à la fabrication de potions. Bien que les deux jeunes gens n'étaient pas autour d'une gigantesque marmite dans laquelle bouillonnait un liquide suspect, les procédés étaient d'une simplicité qui lui rappelait un peu les contes de magiciens qu'elle avait pu lire dans son enfance. Les ingrédients farfelus et colorés aussi. Tout ceci la fascinaient et l'amusaient à la fois. En l'assistant dans cette tâche banale pour ces Lémures à don, elle comprenait un peu mieux ce que c'était d'être nécromancien.

Lorsque les deux spectres achevèrent la potion de poisson de bonheur, Pomme en fit un joli collier et le tendit à la brune. Elle l'attrapa, le passa autour de son cou et cacha le toute petite fiole sous son vêtements, puis lui adressa un énorme sourire pour le remercier. Shirley ne pouvait pas lui promettre qu'elle la consommerait lorsque la tristesse reviendrait de nouveau la tourmenter, mais elle garderait très certainement ce joli collier comme souvenir de ce bel après-midi où elle s'était laissée aller en oubliant un peu les conséquences qu'auraient ses actes.

Tu devrais te donner le droit d’avoir confiance en toi.

Sans même avoir le temps de lui répondre quoique ce soit, de nouvelles machines à laver éclatèrent avec vacarme et répandirent un peu plus d'eau et de mousse dans la pièce. La joie et la bonne humeur qui avaient animé Shirley la quittèrent aussitôt sans qu'elle puisse les attraper et les retenir pour les garder avec elle. La puissante fatigue alourdissait de nouveau ses paupières et ses épaules et cette aigreur qui ne lui ressemblait pas et dont elle ne voulait pas revenait. Heureusement, les souvenirs créés avec Pomme ne s'envolèrent pas avec l'allégresse qu'il lui avait communiquée : elle se revoyait encore danser avec lui et rigoler comme si elle avait trouvé la paix intérieure.

Son humeur avait changé radicalement. Elle ne comprenait pas. La Canadienne jeta un regard inquiet au Nécromancien comme pour l'interroger du regard et obtenir des réponses qu'il ne possédait peut-être pas. Était-il responsable de ce curieux changement d'humeur? Où était passée cette savoureuse désinhibition qui lui permettait d'agir sans craindre de cruels jugements de sa part? Ou peut-être que c'est la fatigue. Sans doute... Pfff. Il doit me prendre pour une cinglée. L'anxiété la saisit soudainement. Son naturel timide et craintif revenait et la faisait regretter de s'être montrée aussi immature. Puis, ses yeux se posèrent sur les cicatrices de ses bras et de ses jambes découvertes. Shirley s'empressa de cacher ses avants-bras sous la table.

Euh... M-Merci pour la potion..? fit-elle Il faudrait peut-être r-ranger tout ce bazar... Attends-moi ici... N-Ne commence surtout pas... Je m-me change et je m'y mets...

Shirley se leva et tirait sur la robe qui arrivait aux genoux pour se cacher. Elle se dirigeait vers la petite remise d'un pas rapide qui voulait fuir ses regards.
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