Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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Anonymous
Etsu Morugawa
évolution
#1
TerminéDim 29 Jan 2017 - 21:13

3h37. Une sensation piquante de froid sur la peau. Des nuages courant gentiment dans le ciel. Il était tant de rentrer. Les températures ne faisaient que baisser et le ciel s'assombrissait, annonçant une futur averse que la jeune femme souhaitait éviter. Retourner à l'appartement devenait presque une nécessité, des signes de fatigue commençant à se montrer. Etsu quitta alors son poste d'observation, fixa un dernier instant le ciel aux mille étoiles avant de délaisser le coin d'herbe où elle était assise et prendre la direction de la maison.

Le vent était glaciale, l'air chargée d'humidité. Emmitouflée dans son gros pull en laine et son long manteau, Etsu ressentait tout de même le froid agressif de cette soirée qui se terminait. Pour certains spectres, elle était encore loin de toucher à sa fin. Ils y en avaient qui riaient dans les bars encore ouverts, jouaient à des jeux dans la rue ou le parc où elle se trouvait alors ou discutaient avec leurs amis ou voisins. Même à cette heure, le Tokyo des Morts était en pleine effervescence, empli de milliers de voix enjouées, criantes ou amusées. Continuant son chemin, Etsu sourit vaguement en voyant tous ses gens, quelques-uns lui proposant de les accompagner. Mais elle refusa gentiment avant de reprendre sa route. Elle désirait juste rentrer.

Les couloirs de l'agence Azazel étaient tous allumés. Des spectres les parcouraient d'un air excité. D'autres rentraient à leur appartement, tout comme la jeune femme qui était de plus en plus fatiguée. Retrouver son lit était devenu son objectif premier pour y dormir jusqu'au milieu de la matinée. Elle poserait juste ses affaires quelque part dans l'entrée, ferait une caresse à London, son chaton et irait se caler sous la couette pour ne plus en sortir. Sauf si l'un de ses colocataires décidait de l'embêter. Mais ce genre de choses arrivaient rarement.

Enfin, la porte de l'appartement était visible. Trottinant jusqu'à elle, Etsu prit les clefs dans la poche de son manteau avant de l'insérer dans la serrure et déverrouiller la paroi. Une fois à l'intérieur, la jeune femme déposa son manteau sur le meuble prévu à cet effet, délaissa ses clefs sur la serrure et retira finalement ses chaussures. Elle put remarquer que quelques paires étaient présentes dans l'entrée, lui indiquant que certains de ses colocataires étaient présents. Donc un jeune homme à la chevelure dorée.

Etsu parcourut le couloir donnant sur le salon et la cuisine ouverte de l'appartement. Les murs d'ordinaire roses arboraient tous une couleur gris sombre, proche du noir tandis qu'elle progressait jusqu'à sa chambre dans l'obscurité et le silence. London ne vint pas la voir, peut-être était-il couché quelque part à roupiller. Tranquillité. Calme. Sérénité. Etsu aimait ses moments où seule dans l'appartement, elle se rendait compte de tout ce qui se produisait autour d'elle. Les bruits de pas des gens dans le couloir. Le tic-tac résonnant de l'horloge du salon. Le grondement du réfrigérateur. Un instant de douceur avant d'aller se coucher.

La jeune femme se dirigea vers la chambre qu'elle partageait avec les autres habitants de l'appartement, un bâillement lui échappant. Elle se demanda si Ellioth était en train de dormir. Son jeune colocataire, avec qui elle partageait un lien à la fois doux et troublant pour elle, avait parfois des insomnies. Quand c'était le cas, il venait près d'elle et Etsu dormait avec lui. La jeune femme ne savait plus trop comment ils en étaient arrivés là, ni ce qui lui avait pris de lui proposer une telle chose mais à l'heure actuelle, elle ne pouvait plus s'empêcher de vérifier si son jeune ami passait une bonne nuit ou non.

La lumière de la veilleuse d'Ellioth filtrait sous la porte de la chambre. Cela en voulait hélas pas dire si le jeune homme dormait ou non, mais Etsu avait bonne espoir qu'il soit plongeait dans de doux songes. Cependant, lorsqu'elle poussa la cloison de bois, elle put remarquer que son colocataire ne dormait pas et qu'il avait certainement dû l'attendre un certain temps. Avec une petite boule de poil blanche posait près de lui.


------


HRP : Dis moi si ça te va ou si je dois changer des trucs :3
Zoubix Midnights Talks - PV Mikhaïl 798748180
PS : y'a pas de fenêtre dans l'appart. Je suis trop déçue Midnights Talks - PV Mikhaïl PsxcI0H

© CHARNEY
Invité
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Mikhaïl Chernenko
évolution
#2
TerminéSam 4 Fév 2017 - 20:58
hrp :



Dans cette sombre forêt,
forêt sans fin,
il courait, fuyait le son des pas pressées derrière lui. Il slalomait entre les hauts arbres, couverts de leurs feuilles noircies par la nuit sans lune. Ce manque de luminosité le rendait fou ; il voulait appeler à l'aide, prier les cieux pour que quelqu'un vienne le sauver. Or, chaque tentative résultait en une vive douleur, naissant dans ses cordes vocales, qui enlaidissait les traits de son doux minois.

Petit à petit, il s'épuisait. Il sentait ses muscles s'affaiblir et son cœur le lâcher. Seulement, il ne pouvait s'arrêter maintenant, sinon les monstres de l'ombre en profiteraient pour l'enfermer dans la boîte, supplice de l'obscurité.

Soudainement, une solide racine le fit trébucher, heurtant au passage un rocher. Ses cicatrices se sont rouvertes et laissait le sang couler tout le long de ses fines gambettes. Des rires moqueurs retentirent alors ; ils venaient de partout et de nulle part à la fois. Ce sont les ténèbres ! Ce sont les t é n è b r e s ! Impossible néanmoins de reculer, ses membres refusaient catégoriquement de bouger, comme si on l'avait ligoté. Et, sans crier gare, un bras est sorti de la pénombre, agrippant le pied du pauvre enfant, incapable désormais de se défendre.


Ce fut à ce moment-là que Mikhaïl se réveilla brusquement, les mains moites, tenant fermement ses couvertures. Encore l'un de ces horribles cauchemars, n'est-ce pas ?

S'il ne partageait pas l'appartement avec d'autres spectres, il se serait sûrement mis à hurler et à pleurer de toutes ses forces, à s'en briser la voix. Mais, ici, le garçon se devait de traduire la terreur qu'il ressentait uniquement par les larmes ; elles perlaient sur ses joues telle une averse, puis venaient s'écraser contre sa couette, ainsi que son haut de pyjama, bien trop ample.

Respiration saccadée et reniflements incessants l'obligèrent à se diriger discrètement vers la salle de bain, histoire de rafraîchir son esprit. Sauf qu'en arrivant devant le miroir, Mikhaïl n'arrivait plus à détacher le regard du pathétique spectacle qu'offrait son propre reflet, marqué par la désolation.

Il avait tellement honte d'un coup, lui qui s'acharnait pour enfin se libérer des chimères hantant ses rêves et nourrissant ses peurs depuis trop longtemps ; une fois encore, elles ont gagné, submergeant l'ukrainien dans les mauvais souvenirs du passé.

(Il n'en peut plus de voir ses efforts réduits en poussière)

Un miaulement attira l'attention du môme, se tournant subitement en direction de la porte menant au couloir, devant laquelle un chaton fixait le malheureux spectre avec insistance. Il s'agissait là de London, l'animal d'Etsu – une femme au cœur fait d'or, méritante de la grâce pour ses actions honorables, qu'il dit. Ses lèvres esquissèrent, difficilement, un sourire en coin.

« Ah, London. Toi aussi, tu as fait un méchant rêve ? »

Le blondinet vint à sa rencontre, abandonnant finalement ses intentions initiales, pour le prendre dans ses bras et le câliner.

« Ne t'en fait pas, Etsu va bientôt revenir. On peut l'attendre ensemble, si tu veux. »

London se mit à ronronner, réaction aux caresses de Mikhaïl, qui ferma l'interrupteur avec son épaule et la porte avec son pied, puis regagna sa chambre en prenant soin de longer la cloison séparant les deux lieux, l'obscurité ne le rassurant pas.

Dès que les deux êtres franchirent la porte, le nécromancien installa le chaton au milieu de ses draps défaits, avant de s'asseoir auprès de celui-ci, ramenant ses jambes sous son menton. Ses yeux, vides d'éclat, épiaient la personne endormie d'en face.

Pourquoi c'est toujours moi qui souffre ? Pourquoi c'est moi qui est mort ? Pourquoi pas un autre ? Et le bonheur, pourquoi je suis le seul à en être privé ?

Ah,
si égoïste,
si mélancolique,
le petit garçon sans avenir.

Non apte à se rendormir suite aux précédents évènements, Mikhaïl jugeait bon d'attendre le retour de sa très colocataire ; et il attendit sagement.

Pourtant, au fil du temps, il perdait espoir de la revoir. C'était vraiment long, les secondes étaient devenues des heures. Avait-elle disparu ? Avait-elle trouvé quelqu'un d'autre à chérir ? Avait-elle oublié son existence ?

(Ne m'abandonne pas,
j'ai si froid,
j'ai si peur,
sans toi.)

Parfois, quelques gouttes salées revenaient humidifier sa frimousse, tandis qu'il imaginait d'atroces scénarios. Des pensées noires, sales, qui seront finalement chassées grâce au grincement de la charnière. Les iris du slave glissèrent progressivement jusqu'à la source du trouble sonore, où il aperçut une figure humaine, dont le visage pauvrement éclairé par sa veilleuse lui rappelait une certaine personne. Tendant fébrilement sa main, il bafouilla.

« E... Et... »

Le reste de sa phrase ne se fera jamais entendre ; Mikhaïl éclata en sanglots, épuisé de ces éternels cauchemars (maudite malédiction), ne pouvant retenir ses émotions. Instinctivement, il se leva, puis se précipita chez la japonaise et l'étreignit.

« Etsuuuu, Etsuuuu... »

Il se lamentait de cette voix étranglée, qui suffoquait ses mots entre deux gémissements. Il sentait son corps vaciller dangeureusement, sous le poids de son chagrin.

« Ils sont revenuuuuus, ils sont revenuuuuus... »

Les monstres sont revenus
le hanter.


Malgré tout, il s'accrochait à la jeune femme, à l'aura reposante qu'elle dégageait. Le blond se persuadait que cette dernière les chasserait. Il a confiance en Etsu, elle qui l'a sans cesse conforté lorsque ça n'allait pas.
BY EDWARD OF OOC
Invité
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Etsu Morugawa
évolution
#3
TerminéMer 8 Fév 2017 - 13:46

Une touffe blond se colla contre son ventre, les sanglots longs et étouffés du garçon vibrant contre son pull. Etsu n'avait rien vu venir, le corps d'Ellioth se jetant sur elle dans un élan désespéré. Un léger frisson la parcourut, ses mains entourant instinctivement son jeune colocataire avec bienveillance. Depuis combien de temps attendait-il comme ça ? Une heure ? Deux ? Ou plus ?  Le cœur de la jeune femme se serra à cette pensée, son étreinte se faisant plus forte tandis qu'elle se penchait sur son ami.

Elle s'en voulait de l'avoir laissé seul. Terriblement seul.

Ses doigts glissèrent dans ses cheveux avec lenteur, la jeune japonaise cherchant à rassurer le garçon du mieux qu'elle pouvait. Avec douceur, elle lui dit que tout allait bien, que rien n'allait lui arriver et qu'elle était là pour lui. Que dans la semi-pénombre de leur appartement, même sans elle, rien ne pourrait lui arriver. Mais ces mots arriveraient-ils réellement à tranquilliser Ellioth ? La brune n'en était pas certaine. Il devait attendre depuis bien longtemps et ses pleurs semblaient inconsolables. Etsu avait l'impression qu'on lui arrachait le cœur de la poitrine tellement le chagrin de son colocataire était grand.

Mais pourquoi était-elle sortie aussi tard...

- Viens Ellioth. Viens avec moi.

D'une voix se voulant douce et rassurante, la jeune femme tenta de rassurer son ami tout en se décollant de lui. Sa main vint ensuite attraper celle d'Ellioth avant qu'elle ne le mène en silence jusqu'au salon où elle l'installa sur le canapé, une fois la lumière du coin cuisine allumée. Avec des gestes tendres, elle s'entreprit à sécher ses larmes, à genoux devant lui, avec la manche de son pull en laine beige. Mieux valait ne pas aller trop loin et laisser le garçon seul, il n'était pas dit qu'il se tranquille sans elle.

Les larmes ne cessaient de couler, la détresse et la douleur s'insinuant dans le cœur de la jeune spectre. Pouvait-elle réellement le calmer ? Peut-être que sa longue absence l'avait bien trop chagriné ? Etsu ne savait plus vraiment comment réagir, n'ayant jusqu'alors pas eu à faire à une telle crise de la part de son colocataire. Elle était démunie, presque impuissante, voire inutile.

Pouvait-elle vraiment l'aider ? Qui pouvait le savoir...

Une grimace attristée étira ses lèvres, la jeune japonaise se redressant alors pour s'asseoir elle aussi sur le divan. Doucement, elle reprit le garçon dans ses bras et le serra contre elle, l'une de ses mains caressant ses cheveux avec douceur. Peut-être qu'elle ne pouvait pas faire plus que cela. Peut-être que ce n'était pas assez, pas suffisant. Mais cela ne coûtait rien d'essayer. Avec le temps, Ellioth finirait bien par se calmer et sourire à nouveau. Etsu l'espérait tant.

- Tout va bien Ellioth. Je suis là.

Et elle n'était pas prête de partir de si tôt.


HRP : Ma réponse est un peu court pour le coup :< j'espère que ça ira. Et ne t'en fais pas, ton rp était parfait !


© CHARNEY
Invité
Anonymous
Mikhaïl Chernenko
évolution
#4
TerminéJeu 9 Mar 2017 - 19:59
Spoiler :




Il y avait cette voix, aux tonalités sucrées, rassurantes, qui tentait de le réconforter avec de doux mots, qui l'appelait par ce nom,
El-li-ot
qu'il aimait tant.

Il y avait également la chaleur maternelle de cette main, d'abord contre sa chevelure sauvage, puis entourant ses fines phalanges, tandis que les deux spectres cheminaient en direction du salon.

Etsu était bien là, auprès de lui. Elle le guidait, telle une lumière, une étoile, dans l'allée engloutie par l'oppressante noirceur, qui n'a jamais cessé de terroriser le pauvre Mikhaïl, sa pâlotte frimousse enfouit derrière le bras de la japonaise. Seulement, tous ces gestes bienveillants se révélaient trop peu efficaces pour apaiser les craintes du môme et faire taire ses larmes persistantes.

Mais, en vérité, calmer un si jeune défunt, traumatisé à en faire des cauchemars récurrents, incapable de différencier certaines personnes, certains évènement de vieux souvenirs du passé, n'a jamais été simple. Cela demandait un temps fou, ainsi que de la patience.

Et il suffisait d'un seul faux mouvement pour le détruire un peu plus.

Un frêle faisceau de lumière parvint jusqu'à ses orbes hazel, rougies par les pleurs. Le blond daigna relever celles-ci un instant afin d'observer Etsu le conduire jusqu'au fauteuil avant de les masquer sous ses poings, essuyant avec peine tous ces sanglots coulant à flot.

La lémure aussi, semblait souhaiter l'en débarrasser. Mikhaïl devinait la laine de son pull frotter vainement ses pommettes. En fin de compte, après s'être installée à ses côtés, elle se mit à le cajoler.

(Dans l'immédiat, il s'est remémoré un visage,
masculin,
aux traits fatigués,
au rictus carnassier,
m o n s t r u e u x
qui se rapprochait du sien.

Cet homme n'était pas seul ; trois autres silhouettes se trouvaient entre les quatre murs gris de la pièce. Ils riaient, se moquaient de ses faibles tentatives défensives.

Les bras du colosse l'enlaçaient sauvagement et écrasaient sa cage thoracique. Une sensation déplaisante, quelque chose effleurant son entrejambe, puis une douleur dans le bas-ventre,
brutale,
massacrante,
qui venait de lui arracher
son i n n o c e n c e.)

Paniqué, le surnommé Elliot laissa un hurlement d'horreur traverser ses lèvres et se recroquevilla sur lui-même, tremblotant. La mélodieuse voix d'Etsu l'interpella alors, lui disant que tout ira bien (il n'y a plus rien à craindre) maintenant qu'elle était présente (ce mauvais rêve est terminé).

Perdu. Le garçon était complètement perdu. Il ne savait plus s'il pouvait croire en sa colocataire, en ses promesses, ou s'ils finiront par avoir raison de lui. C'est au cœur de cette incompréhension que ses plaintes reprirent. Mikhaïl se blottit contre l'adulte, restant ainsi un long moment, à faire parler son cœur et ses émotions.

« E... Etsuuu... »

Sa petite voix bredouillante vainquit ses jérémiades, qui se dissipèrent progressivement.

« Etsu... Dis... Dis-moi pourquoi... Ça fait si mal... »

Ses doigts serrèrent le tissu de son haut.

« Je ne comprends pas... Pourquoi je suis mort ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal pour en arriver là ? Je... Je ne dis pas que je n'aime pas cet endroit, au contraire ! Mais... – il murmure – Je voulais juste me sortir de là, je voulais être heureux et voir à quoi ressemble l'avenir dont on nous a parlé ! »

(Une salle de classe, des enfants,
souriants,
qui partageaient la vision de leur futur idéal.
L'un d'entre eux affirmait vouloir devenir pompier,
l'unique fille du groupe de faire carrière en tant que vétérinaire, de se marier dans la foulée,
et le dernier, un petit blond, les écoutait en silence,
fasciné.)

« Je voulais vivre ! »

Rage. Désespoir. Ils l'envahissaient, le consumait. Le nécromancien savait pertinemment que ruminer ne l'aidera point à surmonter ces lourdes épreuves. Néanmoins, il finissait toujours par craquer, en pensant à ses jadis camarades qui, à ce jour, devaient certainement avoir vu leurs rêves de gosse se réaliser.

« Pourquoi... »

Souvent, il y a des choses que l'on voudrait oublier,
que l'on voudrait remplacer,
afin de ne plus avoir de regrets.

Tristement, le destin est très capricieux et sans scrupule,
sans pitié,
même face aux personnes similaires à Mikhaïl.
Il les toise, attendant le jour où ils commettront des erreurs,
pour les piéger dans sa toile,
les torturer,
jusqu'à la fin des temps.
BY EDWARD OF OOC
Invité
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Etsu Morugawa
évolution
#5
TerminéSam 8 Avr 2017 - 13:27

La sensation d'un cœur qui se déchire. Etsu ne savait pas si c'était les larmes du garçon ou ses paroles prononcées de cette voix si faible et tremblante qui lui lacéraient la poitrine mais elle sentait cette douleur s'insinuer dans son cœur battant trop fort. Une douleur sourde et vicieuse qui irradiait dans les pores de sa peau, dans sa chair, dans son âme toute entière. Elle semblait prête à tout ravager, tout terrasser sur son passage pour ne laisser que des terres désolées par la peine et les sanglots. Ne rien laisser à part les traces sanguinolentes de sa douloureuse ascension dans le cœur des deux êtres calés sur le canapé. Rien à part des perles chaudes et salées sur leur visage et les stigmates de pleurs dévastateurs et silencieux.

Il était serré contre elle, comme un naufragé s'accrochant désespéramment à une bouée de sauvetage. Il était contre elle et sans qu'elle ne comprenne pourquoi, Etsu arrivait à ressentir toute la peine et la douleur qu'il ressentait, toute l'incompréhension et le désarroi qui le ravageait. Elle ressentait ses sentiments comme si c'était les siens, en plus diffus cependant, mais comme si c'était elle qui était dans cet état. Le trouble de la jeune japonaise ne faisait qu'augmenter, son air faussement calme et rassurant disparaissant peu à peu pour laisser apparaître des traits tirés par la tristesse et la douleur. Sa gorge était serrée, autant par les larmes chaudes du jeune garçon que par ses mots tremblants et empêchait la spectre de dire quoi que se soit. Pouvait-elle même le rassurer par ses paroles ? Lui redonner espoir ? Lui faire comprendre qu'un jour, toute cette douleur finirait par disparaître et que son passé ne serait plus qu'un souvenir de plus ? Etsu n'en était pas certaine. Pas alors qu'Ellioth pleurait à chaudes larmes contre son pull, dévasté parce qu'il lui était arrivé.

Sa vision se brouilla légèrement, sans qu'elle ne puisse rien contrôler. Ses bras se serrèrent davantage, étreignant le petit blond de toutes ses maigres forces. Elle se sentait vide, inutile, bonne à rien. Elle sentait que ses mots toucheraient difficilement son jeune ami, qu'il aurait dû mal à y croire, qu'il ne serait pas tranquilliser par ceux-ci. Elle sentait au fond d'elle qu'un mur la séparait de son ami, perclus dans cette souffrance dont il n'arrivait pas à se sortir. Un mur qu'elle ne pensait pas pouvoir franchir totalement. Pourtant, il lui fallait essayer, quand bien même cela était difficile, quand bien même la douleur que ressentait son ami était gigantesque. Il lui fallait essayer, quitte à remuer le couteau dans la plaie.

- Ellioth, écoutes moi...

Tendrement, les mains chaudes de la jeune japonaise se collèrent sur les joues d'Ellioth, le forçant gentiment à la regarder alors qu'un faible sourire triste étirait les lèvres fines de la jeune femme. Ses perles ambrées et brillantes s'ancrèrent dans les orbes noisettes et larmoyantes du petit blond, la respiration d'Etsu se faisant plus lente et compliquée à mesure qu'elle cherchait les mots pour le toucher. Mais au final, ils s'échappèrent d'eux-mêmes de sa gorge, sans qu'elle ne puisse rien y faire.

- Tu es mort... nous sommes morts... et nous ne pouvons plus rien n'y faire. Tenter de comprendre n'y changera rien, ça ne fera que te faire souffrir encore plus et plus longtemps. J'aimerai tellement te répondre et te dire qu'il y a une raison mais il n'y en a pas, c'est comme ça... c'est la vie et parfois... elle n'est pas aussi belle qu'on a pu nous le décrire.

Elle se sentait au bord du gouffre, prête à pleurer à son tour, prête à perdre pied et ne pas remonter de ce trou dans lequel elle s'était plongée pour réconforter son ami, pour ne pas le laisser seul dans ces ténèbres étouffantes qui l'entouraient et le torturaient. Elle sentait qu'elle s'enfonçait, comme on s'enfonce dans la vase à chaque pas alors que l'on tente de rejoindre la mer. Mais le chemin jusqu'à celle-ci s'annonçait long et périlleux, difficile et éprouvant. Un long chemin qui pouvait cependant être parcouru.

- Mais tu sais, continua-t-elle d'une voix douce et tremblante, tu vis à présent. Ce n'est peut-être pas la vie que tu espérais mais tu peux vivre comme tu l'entends, comme tu le souhaites. Rien n'est impossible dans ce monde, si tu souhaites quelque chose, tu peux l'obtenir. Si tu le désires vraiment. Et quelque part, ce n'est pas si différent du monde dans lequel on vivait auparavant.

Une caresse, douce et tendre, pour essuyer maladroitement les larmes qui se déversaient sur son visage. C'était un geste un peu inutile puisqu'Ellioth ne cessait de sangloter, mais elle espérait que la douceur de son geste le réconforterait un peu. Plus que les mots qu'elle allait prononcer.

- Seulement, ce n'est pas encore pour tout de suite. Il va falloir que tu vives avec cette douleur, que tu la laisses s'en aller... ça va être difficile. Tu vas te sentir mal encore longtemps... mais ça finira par s'arrêter. Je te le promets.

Une autre sourire, tendre, doux, un peu triste. Etsu pouvait sentir des perles translucides couler de ses iris clairs, ses mains ne cessant de caresser le visage du jeune garçon avec tant de tendresse et d'attention malgré la douleur qu'elle ressentait. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, lui dire la vérité, le confronter à la réalité et l'aider à y faire face. Pour avancer et grandir. Pour enfin se sortir de ce trou dans lequel il était plongé.

- Et je serais toujours là pour t'aider. Je te le jure. Tu finiras par aller mieux.

Ses doigts se glissèrent dans ses cheveux, enlaçant le crâne de son jeune colocataire pour le serrer contre elle, le réconforter de sa chaleur, le caler contre son cœur, pour mieux le tranquilliser et absorber sa peine. Pour mieux l'aider et le chérir. Car c'était tout ce qu'elle pouvait faire pour l'instant. Le prendre dans ses bras.

© CHARNEY
Invité
Anonymous
Mikhaïl Chernenko
évolution
#6
TerminéMar 18 Avr 2017 - 20:52
there is no e n d



Il l'écoutait (se forçait à l'écouter) tandis que la chaleur de ses mains épongeait les larmes qui coulaient encore contre son gré et le noyait dans les yeux d'Etsu. Il l'écoutait (se forçait à ne pas laisser ses émotions reprendre le dessus) sans comprendre où la jeune femme voulait en venir. Mikhaïl ignorait certes beaucoup de choses, il voyait trop bien qu'elle et lui n'avaient pas vécu dans les mêmes circonstances, qu'ils n'avaient pas souffert de la même façon. Et pourtant, le blond refusait de douter de celle qui l'avait tant aidé, tant consolé et tant chérit, il aurait l'impression de la trahir, il s'en voudrait t e l l e m e n t. Cela le bloqua finalement dans un silence qui ne lui correspondait guère, identique à celui l'époque où il s'enfermait souvent entre les quatre murs de son dortoir, car il était terrorisé par tout, en ce monde regorgeant d'âmes aux visages étrangers.

Plus rien ne vint déranger ce calme terrifiant et seul les gémissements asphyxiés par le pull de la japonaise faisaient siffler leurs oreilles d'une manière des plus désagréables. L'enfant n'avait plus le courage de lui avouer à quel point il souffrait depuis la disparition de son père, que malgré son envie de passer à autre chose, un obstacle se dressera toujours sur son chemin. Alors, il se serra un peu plus contre elle, tout bêtement, la tête reposant sur sa poitrine, les phalanges écrasant les vertèbres de sa nuque et patienta.

Lui-même ne savait pas ce qu'il attendait, avachi près de son aînée. Peut-être l'instant où Morphée l'emportera ? (mais il ne viendra p a s) Ou que ses inquiétudes se dissipent avec le temps ? (sauf qu'il est trop c h a m b o u l é pour se remettre de ce mauvais rêve dans l'immédiat). Non, rien de tout ça. Il attendait juste, en se laissant bercer par cette douce aura qui l'enveloppait, alors que son esprit se saturait de mille-et-une songes, échos éternels résonnant dans sa tête ;

C H A O S,
une compagnie dont il se serait bien passé. Mais il ne peut pas
le taire,
il ne sait pas
comment faire,
il est trop
faible.

Et ses démons en profitèrent pour toucher son cœur, source de cette douleur persistante ;
(n'est-ce pas de MA faute ?)
(n'est-ce pas MOI le responsable de ton propre malheur ?)
il n'était pas anormal que le blond se sente coupable dans les moments comme ça, c'est le désespoir qui dérange, qui mène à la folie des âmes. Cependant, il s'agissait là de la fois de trop.

Son corps s'ébranla - e n c o r e - ses pupilles se dilatèrent avec la terreur. Culpabilité inutile, lui faisant croire aux mensonges qu'il s'inventait. Ses bras glissèrent, doucement, des épaules de sa colocataire, puis atterrirent contre ses jambes menues. Inspiration. Un ;
Deux ;
Trois.
Expiration. Un semblant de calme tracé sur son visage, alors que sa voix dévoilait la terreur dont il faisait preuve.

« Tout... Tout est de ma faute en vrai... Hein ? Si papa est parti... C'est parce qu'il m'aimait pas, c'est ça ? Et maman... Elle devait être malheureuse de ce départ... Tu crois que c'est pour ça qu'elle me tapait ? Je l'ai méri... Je l'ai mérité, hein ? »

La nausée, elle lui
montait à la tête, elle lui
infligeait une terrible migraine,
son cœur s'emballe,
son sang ne fit qu'un tour,
(bruit de déglutition).

« Je suis désolé... Je suis désolé... Je suis désolé... Je suis horrible... Pardon pardon pardon pardon ! »

Ses plaintes s'intensifièrent, il demandait le pardon, tel un
pêcheur qui se confesserait,
sauf que Mikhaïl n'avait aucune raison de supplier Etsu, qui savait trop peu sur lui malgré toutes ces années.

Et avant même de le constater, voilà que son pouvoir finit par se mêler de cette histoire, agité par les sentiments confus du pauvre nécromancien.

i                         m   s         o            r       r                          y

c'est tellement le moment parfait pour laisser le hasard choisir :


ps •• prions pour que le dé ne tombe pas sur face. edit ; ntm le dé Midnights Talks - PV Mikhaïl PsxcI0H
:copyright: ANARCISS pour Epicode
Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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Présence: présent·e
#7
TerminéMar 18 Avr 2017 - 20:52
Le membre 'Mikhaïl Chernenko' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


'PILE OU FACE' :
Midnights Talks - PV Mikhaïl Ohuu
Invité
Anonymous
Etsu Morugawa
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#8
TerminéLun 8 Mai 2017 - 22:40

Chaos total. Le jeune garçon s'était confondu en sanglots incontrôlables, demandant un pardon qui du point de vue de la japonaise, n'était pas nécessaire. Comme un garçon de son âge pouvait être la raison de ses propres mots ? Il était vrai que chacun commettait des erreurs, que chacun avait eu un rôle à jouer dans sa mort et dans son destin. Mais ce n'était jamais réellement notre faute. C'était la faute d'un tout. Des parents, de la famille, des amis, des ennemis, des anges et des démons. Ce n'était pas à proprement parlé la faute de quelqu'un en particulier. C'était plutôt... une désagréable fatalité...

Les doigts graciles de la jeune spectre tentaient avec peine d'essuyer les larmes toujours plus abondantes du petit Ellioth, sa voix douce lui murmurant que ce n'était pas de sa faute, qu'il n'y était pour rien. Elle murmura de sa voix douce, encore et encore. Sans grand succès. Ellioth ne cessait de pleurer, la douleur et la peine étant trop lourde à porter pour ce jeune garçon. Quand soudain, le pire arriva.

Un grand fracas se fit entendre, l'ampoule de la pièce tombant en mille éclats de verre minces sur la moquette du salon. Le noir total. On put entendre quelques secondes le grésillement du filament nu, seul perturbateur d'un silence qui était soudainement revenu avant que le calme plat ne reprenne place. Éberluée, Etsu observa l'endroit où devait se trouver la lampe, ses paupières battant un instant quand elle serra le blondinet plus fort contre sa poitrine, ses mugissements s'étant tus. Déjà en plein crise, Ellioth risquait de plonger davantage dans un état d'hystérie si la lumière ne revenait pas rapidement. Pire, il risquait de se blesser en tenter quoi que se soit d'inconsidéré, comme fuir ou se débattre. La japonaise l'avait déjà vu faire, son cœur se fendant à cette pensée alors qu'elle cherchait avec panique son téléphone portable qui par chance, se trouvait dans la poche de son pantalon.

- Tout va bien Ellioth, je suis là. Je suis là.

Murmurant toujours avec tendresse, la jeune femme alluma son cellulaire, une faible lumière blanche emplissant alors la pièce. Une partie de la cuisine était plongée dans la pénombre mais au moins, le noir ne régnait pas en maître dans l'appartement. Cependant, Etsu sentait que cela ne serait pas suffisant et tandis qu'il caressait avec douceur la chevelure blé de son colocataire, elle chercha une application qu'elle avait installé sur son portable. Une sorte de veilleuse multicolore, diffusant sur les murs des centaines de points lumineux semblables à ses étoiles. Au départ, la jeune spectre l'avait téléchargé pour combler ses nuits trop sombres, sa chambre sans fenêtre la rendant souvent bien trop morose. Et alors que la lumière blanche se transformait en constellations arc-en-ciel, Etsu espérait que cela tranquilliserait un peu son jeune ami.

- Tout va bien...

Tendre et douceur. C'était les seules choses qu'elle pouvait lui donner en cet instant. Enserrant affectueusement le garçon, la japonaise le berça contre son cœur, l'une de ses mains caressant ses mèches dorées lentement. Un peu impuissante et démunie, Etsu ne savait pas réellement quoi faire pour aider son jeune ami. Ce qu'elle devait lui dire pour le calmer et l'apaiser. Les mots qu'elle avait prononcé auparavant n'avaient fait que le chambouler davantage et lui tenir à nouveau un tel discours ne ferait qu'empirer les choses. Pour qu'elle lui parle de cette façon, Ellioth devait être calme et tranquille. Pas comme cette nuit. Alors quoi ? Que faisait-elle à présent ?

- Twikle twikle little star...

Une berceuse, qu'elle avait entendu un jour dans la salle de son cabinet, quand elle était encore vivante et médecin. Une berceuse qu'une mère chantait à son nourrisson, à chacune de ses visites. À force, Etsu avait fini par la retenir, trouvant cette petite chanson si douce et si adorable sans pour autant la chanter une seule fois de son vivant. Il était assez étonnant qu'elle se souvienne encore des paroles bien des années plus tard, sa voix douce portant cette mélodie d'une manière un peu gauche et vibrante. Elle ne chantait pas faux, mais ce n'était pas juste non plus. Seulement, c'était assez doux et chaleureux. Peut-être assez pour apaiser son blondinet de colocataire. Peut-être assez pour sécher ses larmes et effacer une partie de ses peurs. Peut-être était-ce assez... ou peut-être en fallait-il bien davantage.

© CHARNEY
Invité
Anonymous
Mikhaïl Chernenko
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#9
TerminéVen 2 Juin 2017 - 19:40
(but i don't want to give up.)



Son cœur se
serra, l'ampoule de l'unique lampe allumée venait de rendre l'âme dans un claquement sourd, poussée par cette force surnaturelle que seuls ses sentiments semblaient contrôler.
Ses dents se mirent à
grincer, des frissons remontèrent le long de sa colonne vertébrale, l'atmosphère déjà trop froide s'assombrit toujours plus ; inconcevable réalité pour un lieu si chaleureux habituellement.
Ses paupières se
scellèrent, il perdait la tête et les ténèbres en riaient ; elles s'amusaient des réactions superficielles du garçon, jouaient avec ses nerfs, puis se délectaient de ses faiblesses, n'hésitant aucunement à recommencer encore et
encore
jusqu'à ce qu'il ne soit plus que vide.

Mikhaïl ne pouvait plus tenir le coup,
Mikhaïl voulait fuir loin de ce cauchemar,
loin de tout.
Cependant, son corps se vit paralysé, entre sa terreur incontrôlée et l'étreinte d'Etsu
(entre terre et
enfer)

« Je veux partir je veux partir je veux partir ! »

Il paniquait
à en oublier son anglais
et la seule chose dont il se sentait capable face aux ombres l'encerclant était de continuer à prier, à supplier au travers de murmures étranglés dans sa langue natale.

L'enfant parlait
d'un (là-bas) qu'il redoutait, qui s'apparentait à un monde né de ses erreurs et ses phobies.
Il disait
être réticent à y aller, qu'il était innocent et qu'il ferait n'importe quoi pour ne pas terminer son existence dans cet endroit.

(mais ne t'en fais pas, Mikhaïl,
ce n'est pas aujourd'hui que tu seras emmené
là-bas.)

Une douce lueur éblouit le blond, malgré la barrière protégeant ses iris de l'obscurité. En les rouvrant, il aperçut la lumière émaner du téléphone d'Etsu. Ses bras renforcèrent leur attache, alors que ses yeux s'obstinèrent à fixer l'écran de l'appareil, se promettaient de ne plus faire face aux monstres tapis dans le noir
(pas tant qu'ils seront derrière leurs dos)
Et rapidement, des étoiles de mille couleurs prirent la place de cette teinte si morne, décorèrent son regard, levé au plafond.

Les battements dans sa cage thoracique se turent, les dernières larmes se hâtèrent de disparaître dans les mailles du pull d'adulte. Il se sentait déjà plus léger
(est-ce un miracle ?)
soulagé de la voir encore à ses côtés après tous ces sanglots, toutes ces confessions
heureux de l'entendre chanter pour lui
(maman pourquoi tu n'as jamais fait ça ?)

Il se laissa bercer un moment
(pas question de gâcher les rares moments où son esprit était tranquille)
attendit que la voix de sa colocataire se dissipe, avant de relever son visage afin de revoir le sien et de sourire maladroitement
de ce sourire qu'ils ont détruit.

« Déso- Désolé, je suis vraiment... »

Couard. Peureux. Lâche.

« Je ne trouve pas le mot juste pour le dire... Mais sache que je suis vraiment désolé pour ce qui vient de se passer. (murmure) J'espère n'avoir réveillé personne. »

La culpabilité se fait reine dans son cœur fragile, toutefois ses lèvres refusaient de se relâcher
(pas avec elle)

« Merci, en tout cas, merci d'être là pour moi. Je suis content de voir des gens qui m'aiment dans ce monde. »

Tant d'individus le haïssant, mais également tant d'individus capables de l'aimer, lui qui n'avait pourtant plus aucun espoir en arrivant ici ; il y a
la propriétaire du refuge
la grande dame à l'odeur de pivoine
Abby aux douceurs de l'enfance
Royane et les étincelles au bout de ses doigts
et puis Etsu.
En y repensant, l'ukrainien s'efforça de ne pas reprendre ses sanglots dans cette situation délicate
(il a trop souffert aujourd'hui).

Une fois cela fait, ses deux mains entourèrent celles d'Etsu, son expression se fait plus sérieuse. Cette mauvaise expérience avait apporté une nouvelle interrogation parmi ses pensées confuses, une question qui le troublait et l'intriguait.

« Euh... Je pense que te demander ça seulement maintenant serait idiot, maaiiis... Tu veux bien me promettre quelque chose ? »

(Je t'en prie, dis-moi oui
car c'est une requête importante pour ma vie
chez les d é f u n t s)

ps •• j'étais pas vraiment supposée te répondre maintenant mais bon, le mal est fait  Midnights Talks - PV Mikhaïl 621800295
:copyright: ANARCISS pour Epicode
Invité
Anonymous
Etsu Morugawa
évolution
#10
TerminéSam 17 Juin 2017 - 13:23

Les sanglots longs s'atténuaient, ne laissant alors place qu'aux paroles émises par cette voix douce dans le silence pesant et étrange de cette cage rose construite sous terre. Les murs ne semblaient plus aussi oppressants dans la pénombre inquiétante seulement déranger par les milliers de lumières de ces fausses étoiles, donnant l'impression à la jeune femme d'être sous le ciel du soir. Ce ciel si bienveillant et ouvert qui laissait disparaître toute trace de douleur ou de peine. Elles s'effaçaient, abandonnant lentement la pièce alors que le garçon entre ses bras cessaient doucement de trembloter, son visage toujours calé dans son pull mouillé. Etsu ne cessait de le consoler, chantonnant de sa voix calme et claire quand Ellioth réapparut alors, ses mains frottant ses paumes humides.

Un faible sourire s'afficha sur le visage de la jeune spectre qui aidait le jeune garçon avec tendresse. Elle l'écouta s'excuser dans ce murmure faiblard, ses pouces passant sous ses yeux clairs avant de remonter caresser ses cheveux doucement.

- Ce n'est pas grave. Tu n'as pas à t'excuser.

Il ne s'agitait plus, ne criait plus, ne pleurait plus. Etsu en était particulièrement soulagée, ses actions ayant réussi à tranquilliser le jeune garçon malgré ses craintes grandissantes. Ellioth avait retrouvé un aspect à peu près normal, mis à part ses prunelles rougies et ses joues couvertes de sel. Mais au moins, toute trace de terreur avait disparu dans les profondeurs de l'appartement. Apaisée, Etsu desserra enfin son étreinte pour permettre à son jeune colocataire de bouger et reprendre une place plus confortable sur le canapé. Au final, elle n'avait pas été inutile. Elle avait pu aider son jeune ami. Elle avait pu le sortir de sa crise. Affichant un sourire, Etsu était heureuse de revoir le petit blond ainsi, bien qu'il ne souriait toujours pas et restait prostré contre elle. Elle avait pu faire quelque chose, c'était déjà beaucoup. Elle n'avait pas à douter de ses capacités pour aider son jeune ami.

La japonaise écouta les remerciements soufflés en souriant avec patience, ses doigts allant parfois remettre une mèche de cheveux en place comme pour tenter de continuer de consoler son colocataire et ami. Elle ne disait plus un mot, écoutant attentivement les mots du blondinet qui la fixa soudain dans les yeux. Ses traits tirés par autant de sévérité et de sérieux étonnèrent la jeune femme qui écarquilla les rétines sous l'étonnement, ses perles ambrées ne lâchant pas le garçon. Une promesse ? Il voulait qu'elle lui promette. Etsu papillonna des yeux un court instant, la surprise aidant avant qu'un sourire doux ne se dessine sur ses lèvres fines. Ellioth pouvait bien lui demander n'importe quoi qu'elle se serait exécutée à la seconde.

- Bien sûr, tout ce que tu veux.

Se ne serait rien de fâcheux, ou de stupide, ou de dangereux. Etsu pouvait le sentir au fond d'elle. Ce que lui demanderait le petit blond serait grandement réalisable par sa personne. Et si par malheur, cela ne pouvait être le cas, elle s'y entreprendrait quand même. Car elle était bien partie pour faire n'importe quoi pour apaiser son ami.

© CHARNEY
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