(all i need is revenge.)
(b i e n s û r)
Parfois, les mots pouvaient avoir d'immenses pouvoirs et les siens,
ils eurent le pouvoir de réchauffer, de rafistoler son petit cœur d'enfant,
d'illuminer ses iris de milles-et-unes lumières, se confondant presque avec les étoiles artificielles dansant au plafond.
(merci merci merci)
Mikhaïl ne parlait que d'une simple promesse, oui, mais elle lui était vitale, dans cette mort où il ne se pensait plus totalement en sécurité,
on parle même d'une femme fouillant la métropole nippone de fond en comble afin de retrouver son fils en ce moment
et il s'imaginait que ce garçon, c'était lui.
Ses cils papillonnèrent pour un instant le débarrasser de sa brève paranoïa, ses phalanges se mélangèrent à ceux de la brune ; ses inspirations sonnèrent les trois coups, un peu comme au théâtre,
(fais-le,
fais-le pour sauver la peau que tu as laissée chez les vivants)
juste quelques encouragements dans l'objectif de ne pas louper, et le voilà prêt à faire sa demande.
Il y a des personnes que je crains. Tous des adultes. Je ne sais pas vraiment s'ils sont morts depuis mon arrivée ici, mais quelque chose me dit qu'ils pourraient à tout moment venir me chercher, ici ou ailleurs.
Ça bat
(BAM BAM)
contre ses os
ça noue son estomac.
Il n'était pas habitué à parler de son passé, lui qui le cachait toujours sous les sourires et les rires innocents,
toutefois la voix qui résonne dans son esprit l'ordonnait de continuer
(fais-le,
fais-le pour te venger d'eux)
alors il ne s'arrêta pas
(de toute manière, il en était incapable)
C'est des personnes très méchantes, je suis sûr que tu les détesterais toi aussi. Et si je dis ça, c'est parce qu'ils sont responsables de ma mort. T O U S.
Sa voix insista sur le dernier mot
(Oui, tous,
tous,
TOUS)
Quoi qu'ils en disent aujourd'hui, ils resteront à jamais coupable de l'assassinat de son innocence
et du vol de ses rêves.
Tu te doutes bien que j'ai peur d'eux depuis. J'en fais des cauchemars même… Ça me pourrit la vie… Enfin… Le quotidien quoi. Je voudrais leur rendre la pareille, s- sauf que je suis pas très… pas très fort.
Il déglutit, puis se mordit les lèvres pour ne pas craquer une nouvelle fois. Mikhaïl refusait d'abandonner à ce stade, alors qu'il avait déjà dévoilé bon nombre d'éléments.
Ils sont cinq. Quatre hommes et une femme. Je me souviens plus du visage des hommes, je sais juste qu'ils sont très grands, musclés, que leurs vêtements sont sales et qu'ils sentent mauvais. Par contre, la femme, elle, je peux te la décrire plus précisément. Grande, avec des cheveux blonds mal coiffés et sales, des yeux bleus, grandes jambes aussi, peau très pâle. Et elle aussi sent mauvais.
(pause)
Si jamais tu vois des gens qui y ressemble, je t'en prie, fait leur du mal. Si tu n'es pas sûre que c'est eux, demande leur s'ils me connaissent en me décrivant. Et si ça leur dit un truc, frappe -les de ma part. Appelle les mangemorts, envoie-les en prison, peu importe, mais fait leur regretter. Pareil s'ils viennent à moi, je voudrais vraiment que tu me protèges d'eux.
Les doigts serrèrent leur étreinte, inconsciemment, avant de simplement relâcher les mains d'Etsu. Cela lui avait du bien de raconter ce que portait son cœur.
Tu peux me demander n'importe quoi en échange, c'est pas un soucis. Mais, s'il-te-plaît, Etsu, venge-moi,
(soigne-moi)
Promets-le moi
(j'ai mal à l'âme)
:copyright: ANARCISS pour Epicode