Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé03.01.17 1:24

Une douce mélodie. (PV : Shirley Dumais) Mei_ci10

Il faisait beau aujourd’hui. C’était une de ces journées où les gens sortent, vont se promener, faire les boutiques. Ils sont tous là, entre amis, en couple, peut-importe. Ael, elle, était seule, comme à son habitude. À la différence des autres, elle n’était pas faite pour ce genre de chose ; les balades en groupe, l’agitation, la foule. Non elle avait décidé de se rendre à la bibliothèque.
À vrai dire depuis environ une semaine elle y passait ses journées entières. Elle avait réussi à trouver dans un des anciens journaux de guerre une photo de sa mère et de son père lors de la reconstruction de Kyoto. Elle s’était donc basée la dessus en espérant trouver d’autres informations le plus rapidement possible. Non pas qu’elle manquait de temps, bien au contraire, la mort lui en avait apporté plus que nécéssaire. Mais elle sentait au fond d’elle qu’elle ne serait jamais complète sans cela, qu’elle n’arriverait jamais réellement en vivre sans savoir qui était sa mère, celle qu’elle n’avait jamais rencontré au final.

Comme à son habitude elle arriva à la bibliothèque en fin d’après-midi. C’était mieux, c’était calme.  Elle passa le petit portique de sécurité et entra dans le bâtiment. Troisième étage, le fond de la pièce comme toujours. Elle installa ses affaires sur la table près de son fauteuil en cuir. Oui son fauteuil, après tout elle venait là tous les jours, à la même place, et profitait de son confort lui rappelant les fauteuils de son époque.

Elle s’avança ensuite vers l’étagère contenant toutes les photographies prisent au Japon durant la guerre. Deux livres l’intéressaient, un se trouvant juste en face d’elle et l’autre bien plus haut, beaucoup trop haut d’ailleurs. Elle se mit donc sur la pointe des pieds et s’étira de tout son long laissant apparaitre le bas de ses reins entre son pull et son jean. Sa peau était blanche et semblait douce à souhait.
Elle attrapa le second album avec difficulté et se remit en marche jusqu’à son fauteuil. Elle s’y assit et les regarda attentivement pendant plus d’une demi heure. Sa nuque commençant à lui faire mal, elle passa sa main dessus levant ses cheveux par la même occasion. Elle se massa un petit peu et fini par s’étirer une nouvelle fois. Elle retourna au rayons des albums photos et en emprunta deux autres.

À son retour elle remarqua une chose qu’elle n’avait encore pas aperçut cette semaine. La salle de musique venait apparemment d’accueillir de nouveaux instruments. Un violon et une guitare sèche. L’envie dans ses yeux était plus que palpable. Elle retourna à sa table et posa les bouquins. Elle prit sa bouteille d’eau et la porta au niveau de sa bouche. À cet instant et contre toute attente elle aperçut un visage familier non loin d’elle, la fille de l’ascenseur. Elle cru un instant que celle-ci l’observait mais quand elle eut fini de boire, elle n’était plus là.
Ael secoua la tête légèrement et s’éloigna de ses affaires. Elle avait l’habitude de les laisser là, ça ne craignait vraiment rien ici.

Alors elle rejoignit la salle de musique. Elle aimait cet endroit. Tout était vitré. Sur le sol, une moquette avait été installée afin d’améliorer le son de la pièce. Tout le long des murs des petits bancs étaient présents. Pour s’être endormie déjà une fois dessus, elle savait qu’ils étaient confortables.
Au centre on pouvait y voir un magnifique piano noir et non loin de là se trouvait à présent une guitare sèche, une 4/4 sûrement ainsi qu’un violon bordeaux qu’elle trouva directement à son goût.
Elle le prit entre ses doigts sans hésitation, passa un peu de cire sur les crins et porta l’instrument à son menton.

Elle joua. Elle joua magnifiquement bien. Les notes étaient claires et fines. Quelques imperfections pouvaient se faire ressentir mais Ael, pour la première fois, ne grimaça pas. Elle se moquait de savoir si tout était parfait, elle se moquait à cet instant de tout à vrai dire. Le violon la dominait clairement et c’était une scène des plus rares. Elle continua ainsi encore et encore jusqu’à ce que ses mains se crispent de fatigue.
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#2
Terminé04.01.17 23:29
La bibliothèque était un lieu paisible où Shirley aimait se retrouver de temps en temps. Elle qui appréciait la tranquillité et la lecture adorait s’y retrouver lorsqu’il n’y avait pas beaucoup de gens. De ce fait, la Lémure avait un peu étudié les heures d’ouvertures pour connaître un peu mieux les horaires où elle y trouverait un peu de calme.

Shirley était assise à une table un peu isolée. Elle devait y être depuis une ou deux heures déjà. La brune était profondément plongée dans la lecture de son roman. Absorbée par les mots et les phrases qui donnaient vie à l’histoire dans son esprit, elle ne remarquait pas ce qui l’entourait. Pas même la belle femme aux longs cheveux noirs familière qui passa près d’elle…

Celle-ci disparut entre les rayons de livres alors que Shirley termina de lire la dernière page de son livre. Elle le referma en poussant un soupir satisfait. Ça terminait bien. La spectre resta quelques instants assise pour réfléchir un peu à cette fin agréable, puis se leva pour aller reporter le livre à sa place. C’est alors qu’elle l’aperçut, là, cette femme qu’elle enviait tant. Non mais qu’est-ce qu’elle fait ici? Shirley la contemplait avec jalousie. Sur la pointe des pieds, la belle métisse s’étirait pour attraper un livre perché trop haut pour elle. Dans sa tentative d’atteindre l’ouvrage, son haut se soulevait et laissait paraître son ventre. Les yeux de la jeune femme suivirent les belles courbes et atteignirent la peau pâle et délicate découverte. On avait envie d’y faire courir avec délicatesse ses doigts, de l’embrasser tendrement, de… Son regard s’endurcit. Salope. Pourquoi je suis affreuse? Pourquoi toi t’as eu le droit d’être jolie et pas moi? Elle s’éloigna ensuite pour aller reporter le livre. Elle traîne à la bibliothèque en plus. Quelle intellectuelle! Elle en a des qualités! Belle, gentille, bienveillante… Et puis quoi encore? J’parie qu’elle a encore pleins d’autres talents… Tsssk! Shirley posa le roman à sa place et se retourna pour observer la Lémure d’un regard toujours aussi dur, puis retourna fouiner dans les étagères pour trouver de nouveaux écrits susceptibles de lui plaire. De nombreuses pensées désobligeantes à l’égard de l’inconnue envahissaient son esprit, si bien qu’elle fut incapable de se concentrer pleinement dans sa recherche.

Soudain, une mélodie s’éleva dans la bibliothèque. Elle était douce, agréable, mais suffisait à distraire Shirley qui préférait nettement le silence à la musique. En reposant le bouquin qu’elle examinait là où elle l’avait trouvé, la jeune femme se retourna vers la table à laquelle aurait dû être installée la belle demoiselle qu’elle enviait tant comme pour sonder sa réaction face à ce tapage. Elle n’y était plus. Elle doit être partie. Tant mieux! En s’efforçant d’ignorer ce qu’elle qualifiait de vacarme inutile, Shirley se dirigea vers une autre étagère. Puis, elle l’entrevit, là-bas, derrière le mur vitré qui séparait la bibliothèque de la salle de musique. La spectre serra les dents. Ah oui, comme je m’en doutais! C’est une artiste en plus! La brune retrouva rapidement son calme. Bon. Ça suffit… Je vais aller lui parler. La dernière fois, elle a fui. Elle doit avoir une bien piètre opinion de moi… parce que MOI je ne suis pas parfaite. D’un pas incertain, Shirley se dirigea vers la salle de musique et y entra une fois que la musicienne termina de jouer sa pièce.

Tu joues bien, lança Shirley d’un ton méchant qu’elle ne put contrôler malgré ses bonnes intentions.

[cc julia ki stalk mé airpé]
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#3
Terminé05.01.17 5:44

Une douce mélodie. (PV : Shirley Dumais) Mei_ci10

Ael était bien plus concentrée sur sa musique que jamais. Le violon entre les doigts elle faisait aller et venir son archet sur les cordes avec une délicatesse frôlant la perfection. Elle n’était pas statique, bien au contraire, elle déplaçait son buste et ses hanches au rythme des sons faisant ainsi balancer ses cheveux tout autour d’elle. À cet instant elle était d’une beauté folle, à couper le souffle.
Elle joua ainsi pendant de longues minutes. Aucune fausse note, trop longue ou trop courte. Tout était dans l’émotion et tout était paisible et simplement agréable.
Quand elle arriva à la fin de son morceau elle prit la colophane et vint une nouvelle fois cirer l’archet. Elle se redressa et le plaça à nouveau près de son menton. Elle était bien trop concentrée pour la remarquer. Bien trop dans son monde pour apercevoir celle qui l’avait tellement chamboulé dans ce maudit ascenseur. Mais celle-ci parla et Ael fit alors volte face à une vitesse plus que surprenante.  

- " Tu joues bien"

La brune la regarda alors. Elle n’avait pas entendu ses mots, juste la froideur du ton de sa voix. Elle la remarqua elle, elle remarqua ce visage toujours plein de dédain envers sa personne. Elle ne savait même pas quoi lui dire, même pas quoi faire. Il était fou d’être autant partagé par l’envie de s’éloigner d’une personne et d’en même temps vouloir être proche d’elle, beaucoup plus proche que ce qu’elle aurait pu imaginer un jour. Ael secoua alors doucement sa tête afin de sortir de ses pensées et de lui répondre.

- "Qu’est ce que tu fais là ? Tu n’as rien à faire ici, pars."

Oh elle avait était sèche. Beaucoup plus sèche que d’habitude. Méchante même et cela ne lui ressemblait guère. Elle avait choisi l’éloignement apparement, à quoi bon vouloir se rapprocher d’une fille qui semble vous haïr de tout son coeur.
Alors elle décida de l’ignorer. Après tout c’était entre les deux. Elle ne voulait pas être mauvaise avec elle, mais elle ne voulait pas non plus lui parler car elle savait au fond d’elle ce qui risquait d’arriver.
Alors elle reprit son violon et feint de ne pas la voir, de ne pas l’entendre, de ne pas savoir qu’elle se trouvait à quelques mètres d’elle.
Elle commença un nouveau morceau. Celui-ci était bien plus rythmé, bien plus fort que le précédent. On pouvait sentir la colère, la frustration de la lémure rien qu’en écoutant quelques notes. Elle continuait et continuait encore jusqu’à ce qu’elle croise son beau regard. À cet instant son coeur rata un battement et son archet, une corde. Le son fut horrible et Ael lâcha sans s’en rendre compte l’instrument qui tomba à terre. Son regard encore plongé dans celui de la femme devant elle, la musicienne sembla frappé par la panique, ses joues rosirent et elle se mordit alors la lèvre. Essayant de se ressaisir et sans perdre une seconde de plus elle se précipita sur le violon afin de s’assurer de son état. Ouf, il n’avait rien, aucune égratignure. Elle le frotta doucement et alla le placer avec empressement sur son socle. Il fallait qu’elle se calme, il le fallait vraiment.
Et elle, elle, au fond de la pièce, elle devait partir. Ce lieu si paisible qu’elle affectionnait tant était devenu en une fraction de seconde la deuxième pièce la plus étouffante dans cette ville. Après l’ascenseur bien sur.

Alors elle se dirigea vers le piano. Elle ne ferait pas d’erreur au piano, elle n’en faisait jamais. Elle commencerait sa partition et la terminerait. Après tout, elle était dos à elle, elle ne risquait rien. Peut-être même que la jeune femme finirait par se lasser de l’ignorance d’Ael et même partir avant la fin de sa mélodie. Elle pouvait l’espérer après tout.

Elle commença un nouveau morceau, se concentrant sur chaque note. Tel un robot elle exécuta chaque partie les unes après les autres. Il n’y avait aucun sentiment, juste une femme qui essayait tant bien que mal d’en ignorer une autre. Alors elle se mit à penser sans s’en rendre compte. Pourquoi elle ressentait tout ça ? Habituellement elle serait juste partie. Pourquoi elle s’efforçait tant d’ignorer son visage, d’ignorer son regard. Elle ne comprenait pas ses émotions ni ses sentiments et là elle la rata une nouvelle fois, cette note, symbole de sa distraction.
La colère commença alors à monter et voir la lémure toujours présente dans la pièce n’arrangea pas la situation.
Elle se leva alors d’un coup et referma le piano avec force. Elle regretta ce geste mais n’avait pas le temps pour réfléchir. Il fallait qu’elle sorte de cet endroit une nouvelle fois.
Sans la regarder et sans un mot elle s’avança alors devant le spectre, passa devant elle laissant flotter son parfum de noix de coco autour de sa chevelure et l’ignora.

Elle ne lui parlerait certainement pas. Il en était hors de question. Elle avançait maintenant d’un pas décidé vers cette porte qui pouvait enfin la libérer de cet enfer.

[tkt Julia on diré pa, mé jvé b1to la pécho rapido]
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#4
Terminé08.01.17 17:59
La métisse avait vivement fait volteface en entendant sa voix. Les bras croisés et le regard cruel, Shirley attendait une réponse de la part de la musicienne. Ses bonnes intentions s’étaient envolées pour de bon malgré elle, chassées par sa jalousie intempestive.

Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’as rien à faire ici, pars, se contenta de répondre l’étrangère sur un ton cassant.

Shirley ne bougea pas d’un cil et continuait de contempler la belle femme d’un œil mauvais. En temps normal, la jeune femme se serait gentiment exécutée sans demander son reste, mais elle n’accepterait pas de se laisser commander par cette belle Lémure. Pas cette fois.

Alors qu’elle s’attendait à une provocation ou mieux, à être toisée férocement, son interlocutrice se contenta de coincer à nouveau son violon entre son menton et son épaule, attrapa fermement l’archet et recommença à jouer. Les notes se succédaient à  une vitesse étonnante, révélant le véritable talent de la musicienne. Shirley continuait de la regarder fixement. Elle se crispait et affichait une grimace agacée. Ce que la musique était désagréable… Qu’est-ce que tu essais de faire? Tu veux m’impressionner, c’est ça?!

La musicienne continuait de jouer avec déchaînement, puis son regard croisa celui de Shirley. Soudain, le violon produisit une note dissonante puis tomba au sol. Visiblement dérangée par tout ce vacarme infernal, la jeune femme émit un léger grognement. Elle en avait assez. Shirley voulait partir de la salle de musique et retourner à son petit quotidien en essayant d’oublier cette beauté, mais il était hors de question qu’elle fasse ce qu’elle lui avait demandé. Mais maintenant que l’instrument n’était plus entre les mains de la musicienne, le silence était rapidement retombé et Shirley s’en délectait en poussant un bref soupir. Puis, à nouveau elle posa son regard sur la spectre qui examinait le violon pour s’assurer de n’avoir causé aucun dommage à celui-ci avant d’aller le reporter. Alors que Shirley croyait qu’elle abandonnerait l’idée de jouer de la musique pour aujourd’hui, l’inconnue se dirigea vers le piano à son plus grand regret. Ses doigts se mirent à pianoter sur les touches avec la précision du métronome. Cette fois-ci, la mélodie était plus douce, plus calme, mais quand même désagréable. Shirley commençait à s’impatienter… Elle va me montrer tous ses talents ou quoi? Non mais ça me saoule! Elle a fini de vouloir m’impressionner? Comme si je l’admirais pas déjà suffisamment!! Elle le fait exprès!

Tout à coup, la musicienne arrêta brusquement. Mais le silence fut aussitôt brisé : elle se leva et referma sans douceur l’instrument. Ce bruit soudain fit sursauter Shirley. Lorsque cette dernière aperçut sa comparse se diriger rageusement vers la porte, elle fit quelques pas et se planta devant elle. Cette petite démonstration de ses habiletés l’avait énervée…

Non mais à quoi tu joues? fit-elle d’un ton peu amical. Tu le fais exprès, hein?
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#5
Terminé08.01.17 18:06

Une douce mélodie. (PV : Shirley Dumais) Mei_ci10

Elle était bien décidée à partir, bien décidée à l’éloigner le plus vite de sa vue. Elle ne comprenait rien à la lémure, rien à sa façon de penser et sa façon d’être avec elle. Comment une femme qui avait été si douce pouvait à présent se comporter de la sorte avec elle. Elle avait beau réfléchir, mais non, elle ne trouvait rien à se reprocher. Aucun manque de respect, aucun mot déplacé et en vérité aucun regard qui aurait pu faire croire qu’elle lui portait une quelconque haine.
Tandis qu’elle, elle, elle était froide, son ton était toujours glacial et sec et ce regard, ce regard. Mais que pouvait-elle penser au fond ?

Elle était prête à sortir. Elle l’avait ignoré comme elle l’avait prévu dès le début. Ne la regarde pas Ael, ne la regarde pas. La brune était déterminée. Elle serait sortit, elle aurait récupéré ses affaires près de son fauteuil, ses livres et serait partit sans se retourner. Oui elle aurait fait ça sans aucune hésitation, elle l’aurait fait, vraiment, si la femme qu’elle voulait tant éviter ne s’était pas plantée là, entre elle et la sortie.

Quoi ? Ael stoppa net. Elle ne s’y entendait pas, réellement pas. Mais putain, mais qu’est ce qu’elle me veut encore ?! Elle sentait son sang bouillonner, les pulsations de son coeur se faisant de plus en plus rapides, de plus en plus fortes. Et puis elle la sentait encore, son odeur si prenante. Mais non, il ne fallait pas se laisser distraire une nouvelle fois, il ne fallait pas être faible, être si soumise à ses propres sentiments. Alors elle l’ignora à nouveau. Le regard fixe vers la porte, elle essayait tant bien que mal de se concentrer sur ce qu’il se passait derrière la vitre. Une femme ramassait ses livres, une autre semblait écouter de la musique. Elle se concentrait autant que possible mais elle était toujours là et vu la détermination que son corps inspirait, elle ne comptait pas bouger de si tôt.

Tout se passa en une fraction de seconde et elle parla. Elle fixa Ael et dans une sorte de dédain, elle s’exprima.

- "Non mais à quoi tu joues ?" fit-elle d’un ton peu amical. "Tu le fais exprès, hein ?"

Elle ne put se contenir davantage.  Le faire exprès ? Faire exprès de quoi ? Mais bon sang de quoi parlait-elle ? Et en un bref instant, sans savoir pourquoi, Ael perdit le contrôle. Elle l’attrapa par les épaule et la poussa contre le mur, assez violemment d’ailleurs. La maintenant avec fermeté, ses doigts s’enfoncèrent légèrement dans sa peau.

- "Mais putain qu’est ce que tu racontes à la fin ?! Faire exprès de quoi !? Je sais même pas c’que tu me veux, j’sais même pas qui tu es au fond ! Merde à la fin, arrête un peu avec ton comportement à la con !"

Son regard était emplie de colère et d’indignation. Elle la fixait avec une sorte de rage indescriptible mélangeant tristesse et incompréhension. Son souffle était cours et par reflex elle ne pouvait s’empêcher de se morde la lèvre, laissant un peu de sang s’écouler légèrement de sa bouge. Elle resta là, peut-être une minute ou deux, pas plus. En réalité le temps semblait s’être arrêté. Mais elle devait se calmer. Son comportement n’était pas digne de celle qu’elle était d’habitude, et la lémure encore plaquée contre ce mur froid ne méritait peut-être pas autant de violence.
Mais elle l’avait chercheé. Si il y a bien une chose qu’Ael ne supportait pas en plus du mensonge c’était cette attitude là. Elle avait peut-être fuie la première fois, mais cette fois-ci elle était bien là à vouloir s’expliquer. Ce n’était peut-être pas le meilleur des comportements pour, mais après tout avec elle, quel était le bon ?
Elle souffla un peu essayant de ne pas paraitre aussi énervée qu’à ses premières paroles. Mais en vain.

- "J’ai bien compris que ce qui s’est passé dans cet ascenseur restera dans cet ascenseur ! Je ne sais pas ce que je t’ai fait ou ce que tu me veux, à quel point tu me détestes et pour quelle raison ! Mais je t’en pris, vas-y, exprimes toi !"

Elle était tellement énervée, la mâchoire serrée et le regard dur, qu’elle ne remarqua pas de suite à quel point elle était proche d’elle, à quel point elle était proche de son visage.
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#6
Terminé08.01.17 21:01
Sous l’emprise de la colère, la métisse attrapa Shirley par les épaules et la plaqua contre le mur. La jeune femme qui était fragile émit un petit gémissement, puis fut prise de peur quelques instants. Elle essaya de se dégager de la puissante étreinte des mains de la belle inconnue, en vain. La brune n’était pas très forte et celle qui se trouvait devant elle aurait clairement l’avantage sur elle si elle tentait quoi que ce soit...

Mais putain qu’est ce que tu racontes à la fin ?! Faire exprès de quoi !? Je sais même pas c’que tu me veux, j’sais même pas qui tu es au fond ! Merde à la fin, arrête un peu avec ton comportement à la con !

Shirley osa remonter doucement le regard vers son interlocutrice, même si elle avait peur. Elle n’était peut-être pas aussi féminine et parfaite qu’elle le croyait, au contraire. Cette femme était brutale. Son regard était dur, méchant, cruel. L’image que Shirley s’était construite d’elle venait de s’effondrer.

Les visages des deux femmes étaient près l’un de l’autre. Comme dans l’ascenseur cet autre jour, il y avait cette proximité un peu gênante…

J’ai bien compris que ce qui s’est passé dans cet ascenseur restera dans cet ascenseur ! Je ne sais pas ce que je t’ai fait ou ce que tu me veux, à quel point tu me détestes et pour quelle raison ! Mais je t’en pris, vas-y, exprimes toi !

La Lémure s’efforçait de soutenir le regard de la métisse. Elle avait du mal à visser son regard sur ces deux iris qui la toisaient furieusement. Je peux pas me laisser faire par elle, franchement… Seulement, Shirley n’avait pas le courage de lui tenir tête. Elle avait peur qu’Ael la frappe. Elle était enragée après tout… Puis, elle se rappela que derrière le mur vitré, il y avait la bibliothèque. Si tout ça tournait mal, quelqu’un interviendrait…

Pourquoi tu me plaques contre le mur comme ça..? J’ai pas peur, hein… fit-elle d’une voix un peu incertaine.

Elle regretta immédiatement ses paroles. Elle aurait dû être un peu plus assurée, maintenant elle donnait tout l’effet contraire. Shirley eut besoin de quelques instants supplémentaires pour se ressaisir et maîtriser cette peur d’être frappée, puis dit :

Mais laisse tomber, t’es une idiote, c’est tout.

Maintenant qu’elle était un peu plus calme, la brune prit le temps d’examiner avec attention les traits fins et agréables de la jeune femme. Qu’elle était belle. Shirley se fâcha à nouveau. La jalousie la fit parler, une fois de plus.

Ce qui me dérange chez toi, en fait…

Sa main remonta doucement et se posa presque tendrement sur sa joue. Son regard méchant descendit et se fixa sur ses lèvres, ses belles lèvres délicieusement charnues et rosées. L’expression de Shirley s’endurcit un peu plus. Du pouce, elle caressa doucement sa lèvre inférieure.

Tu as un visage énervant. Ça te rend insupportable même, je dirais. Ton regard, ton nez, ta bouche… Je sais pas. Tu as une tête à claques, c’est fou. Et qu'est-ce que t'es laide aussi... On te l'a déjà dit j'espère? Fais quelque chose, mon dieu, c'est triste de se balader en ayant un visage aussi... affreux...
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#7
Terminé08.01.17 21:53

Une douce mélodie. (PV : Shirley Dumais) Mei_ci10

Ael attendait une réponse, elle attendait un signe de sa part, quelque chose, une putain de réaction qui allait enfin éclaircir cette situation. La lémure devant elle semblait apeurée, n’osant même pas la regarder, n’arrivant pas à bouger. Mais à défaut de se libérer de ces mains la tenant si fermement, elle parla.

- "Pourquoi tu me plaques contre le mur comme ça..? J’ai pas peur, hein… "

Peur ? Elle semblait avoir peur de tout justement. Cette situation ne plaisait pas à Ael, elle n’aimait pas se comporter comme ça et encore moins avec une femme qui semblait si fragilisée dans le fond.
Elle la regardait, analysait les traits de son visage, ses bandeaux qui en cachait la moitié. Et malgré tout cela elle ne pouvait s’empêcher de la trouvait belle. Elle n’y arrivait tout simplement pas. Elle l’attirait, c’était un fait, mais elle commençait à la détester à la fois. Elle était prête à lui répondre. À lui dire qu’elle n’avait pas à avoir peur et à partir, encore une fois. Mais la jeune femme s’exprima à nouveau.

- "Mais laisse tomber, t’es une idiote, c’est tout."

Quoi ? Une.. Une idiote ? J’ai raté un truc là ? Elle venait de gagner en assurance, clairement être plaquée de la sorte contre le mur ne l’empêcha pas de reprendre une sorte de confiance en elle. Son "idiote" eut apparemment le don de la motiver faut croire.
Plus calme elle regarda alors Ael, et celle-ci se sentit tout d’un coup beaucoup plus faible, beaucoup plus soumise. La lémure la fixait avec attention, il y avait toujours de la peur dans ses yeux certes, mais autre chose était en train d’accompagner ses pensées et elle ne tarda pas à le savoir. Son regard se noircie. À la revoila.

- "Ce qui me dérange chez toi, en fait…"

Ael la fixait intensément, attendant la fin de sa phrase, mais celle-ci ne venait pas et le temps s’arrêta une nouvelle fois. Elle sentit ce regard se poser sur elle, elle sentit cette main se poser sur elle. Et elle se pétrifia. Quoi..  ? Hein.. ? Putain.. mais ? Elle était douce, sa peau, sa main, elle, tout était doux, tout était délicat. Ael ferma les yeux une demi seconde et quand elle les ouvrit à nouveau elle le vit encore.. Ce regard. Et ce pouce.. Ce pouce qui à présent caressait sa lèvre entaillée. La lémure frissonna légèrement, inclinant un peu la tête par gêne, par laisser aller peut-être.
Le spectre brisa alors le silence.

- "Tu as un visage énervant. Ça te rend insupportable même, je dirais. Ton regard, ton nez, ta bouche… Je sais pas. Tu as une tête à claques, c’est fou. Et qu'est-ce que t'es laide aussi... On te l'a déjà dit j'espère? Fais quelque chose, mon dieu, c'est triste de se balader en ayant un visage aussi... affreux…"

Quelle salope. À ces mots, la première réaction d’Ael fut de froncer les sourcils et de resserrer ses doigts sur les épaules de cette femme si haïssable. Elle voulait juste jouer. Ce n’était que ça finalement. Un jeu pour peut-être la sortir de sa routine. Elle ne le savait pas et sincèrement elle en était arrivée à un point ou elle était fatiguée de tout ça. Elle n’était pas du genre à se laisser insulter ainsi et gratuitement en plus. Surtout pas par quelqu’un à qui elle était venue en aide. C’est une psychopathe.. Une simple psychopathe.. Et Ael était blessée dans sa fierté, blessé dans ses sentiments.


Mais comme à son habitude elle ne le montra pas. Ou du moins on ne pouvait lire que de la colère sur son visage. Son regard, lui, semblait vide, complètement vide. Oh qu’elle avait mal en vrai. Elle était partagée encore une fois par cette envie de l’insulter, de la frapper et ses propres valeurs qui au fond l’empêchaient de lui faire réellement le moindre mal. Et puis elle la sentit encore une fois.. Cette main sur son visage, cette peau chaude contre sa joue. Et elle perdit à nouveau le contrôle quelques secondes en oubliant les mots si durs de la lémure.

Elle s’approcha encore, passant sa langue sur sa blessure. Ses mains se décalèrent des épaules du spectre et vinrent se placer sur le mur derrière elle. En une fraction la bouche de la brune effleura celle de la jeune femme. Oh qu’elle en avait envie, elle en mourait même d’envie. NON, ne fait pas ça.

Elle ne l’embrassa pas. Elle n’était qu’à quelques millimètres et elle pouvait sentir leur souffle se mélanger, elle pouvait imaginer très facilement la douceur de sa langue et.. NON.
Elle soupira alors légèrement tout en posant son front contre celui de la lémure. Elle lui caressa à son tour la joue avec toute la tendresse inimaginable possible. Elle voulait juste savourer ces quelques secondes car elle savait qu’elle n’aurait sans doute plus le droit à cela et qu’après tout elles ne se reverraient sans doute jamais plus. Et c’était peut-être mieux ainsi..

Elle se contrôla, s’éloigna le regard toujours aussi lointain. Elle ne la regarda pas, ne posa pas les yeux sur la jeune femme et sortit de la pièce, laissant la porte se refermer seule derrière elle.
Ses affaires l’attendaient près de son fauteuil.

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#8
Terminé09.01.17 2:51
L’inconnue n’avait pas tiqué. Son expression restait inchangée, immuable malgré les cruelles insultes qu'elle lui avait lancées. Shirley ne l’avait donc pas blessée? Agacée, elle retira vivement sa main de sur la joue de la jeune femme et laissa tomber son bras le long de son corps. Elle aurait voulu lui faire mal. Lui faire croire qu’elle était vraiment affreuse. C’est criminel d’être aussi belle. Elle ne le mérite pas. Shirley s’apprêtait à se dégager de l’emprise de la métisse qui la retenait, mais elle la vit se rapprocher et se figeai sans trop comprendre.

Tiens. J’ai un sentiment de déjà-vu….


En comprenant ce que désirait l’inconnue, elle posa une main sur son épaule pour lui demander silencieusement d’arrêter. Non, elle ne passerait pas une fois de plus pour une fille facile… Elle n’avait pas pu éviter cette étiquette avec Tsume parce qu’il l’avait forcée, mais avec cette femme, c’était différent. Pourtant, elle ne la repoussait que mollement, comme incapable de lui dire non. Leurs lèvres se frôlèrent, puis la belle femme aux longs cheveux noirs s’écarta légèrement. Shirley s’empressa de lui lancer un regard noir. Malgré ses commentaires désobligeants, la spectre était si indifférente qu’elle avait tenté de l’embrasser. Non mais quel affront!

L’étrangère poussa un soupir avant de presser son front contre le sien et de poser sa main contre sa joue avec une tendresse infinie. Après leurs querelles, cette jeune femme la touchait avec délicatesse… Shirley avait du mal à la suivre, si bien qu’elle en oublia un peu sa colère. Confuse, elle ne la repoussait pas. Elle attendait sa prochaine réaction. Originale, brutale, belle, talentueuse, froide, bienveillante… Quels autres adjectifs pouvaient qualifier cette intrigante demoiselle?

Soudain, sans avertissement, elle s’éloigna. La Lémure ne lui adressa aucune parole ou regard et se contenta de repartir en direction de la bibliothèque. La pauvre Shirley était encore clouée sur place, abasourdie par le comportement incongru de sa comparse. Elle secoua la tête pour retrouver ses idées claires, puis fila à l’extérieur de la salle de musique pour la rattraper. Dès qu’elle posa le pied dans la bibliothèque, elle reprit conscience qu’il y avait des gens autour d’elle. Très peu, mais c’était suffisant pour demander une certaine attention de sa part. Son… ennemie..?.. se dirigeait vers le fond de la bibliothèque, là où elle l’avait aperçue plus tôt, elle la rejoignit donc à pas feutrés quoique rapides. Shirley attrapa son bras avec un manque de douceur qui ne lui ressemblait pas et la ramena un peu vers elle pour pouvoir discuter à voix basse sans mal afin de ne déranger aucun des lecteurs de la bibliothèque.

Elle voulait comprendre ce qui lui avait traversé l’esprit. Était-ce simplement pour la déstabiliser ou était-ce un affront dans le but de la mettre en colère?

C’était quoi ça tout à l’heure? chuchota Shirley, un peu agressive. Tu voulais me rouler un patin? C’est ça?

La jeune femme s’étonnait elle-même. Elle ne confrontait jamais personne de cette façon par peur des représailles. Rester dans le doute était plus sûr, quoique bien plus désagréable puisque ses nombreuses questions n’obtenaient jamais de réponses… Mais la colère et la jalousie la désinhibaient, peut-être qu'elle obtiendrait des explications cette fois-ci...

Non sérieux, je vois pas pourquoi tu voudrais embrasser quelqu’un qui t’a insultée.

Ou plutôt pourquoi une belle femme comme elle voudrait m'embrasser. Mais peu importe.

La main sur le poignet de la métisse se resserrait. Pas suffisamment pour lui faire mal, Shirley n’en avait probablement pas la force, mais tout de même…
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#9
Terminé09.01.17 4:24

Une douce mélodie. (PV : Shirley Dumais) Mei_ci10


Elle se précipitait sur ses affaires. Encore une fois elle avait ressenti ce besoin de s’éloigner d’elle, de s’éloigner de cette situation si.. étouffante ? Elle ne savait même plus comment la définir.
Elle repensa alors à ces quelques secondes passées. Putain Ael mais contrôle toi un peu. C’était fou qu’une personne, une inconnue, avec ce caractère là puisse lui faire autant d’effet. Mais bon de toute manière après ce qu’il venait de se passer elle ne risquait pas de la revoir de si tôt et vu ses réactions, cela ne serait sans doute que pour l’insulter une nouvelle fois. Donc à quoi bon y penser.

Elle allait arriver à son fauteuil quand elle sentit alors une poigne se refermer sur son bras. Hein .. ? Étonnée, Ael se retourna sans trop se poser de question. Enfin elle n’en eut pas vraiment le temps.
Elle se sentit alors tirée vers ce corps qui se trouvait à présent devant elle, vers la lémure, qui au final, cette fois ci, lui avait couru après. Elle était différente, bien différente et elle semblait plus déterminée que jamais. Elle voulait parler apparement, pour une fois elle allait peut-être s’exprimer clairement, peut-être qu’Ael allait y comprendre quelque chose à la fin.

- "C’était quoi ça tout à l’heure ? Tu voulais me rouler un patin ? C’est ça ?"

Oh, aucune insulte. C’était un peu une première pour le coup. Elle semblait en colère et Ael ne pouvait pas le lui reprocher ; en même temps elle venait tout juste de la plaquer contre un mur et de s’enfuir une nouvelle fois. Au final c’était peut-être elle qui avait un comportement étrange, peut-être elle qui faisait n’importe quoi. Sans doute même. Elle voulait lui répondre, elle voulait tout simplement lui dire oui, mais la jeune femme s’exprima avant.

- "Non sérieux, je vois pas pourquoi tu voudrais embrasser quelqu’un qui t’a insultée."

Elle sentit à nouveau cette main se resserrer contre son poignet. Il y avait un certaine force. Clairement elle la retenait et Ael n’avait plus d’échappatoire. Elle aurait pu facilement s’en défaire mais à vrai dire, au fond, elle ne le voulait peut être pas tant que ça.
Elle l’avait rattrapé, elle voulait s’expliquer et maintenant elle l’empêchait de fuir. Était-elle troublée autant qu’elle ou c’était encore un de ces jeux stupides auxquels elle semblait prendre du plaisir à jouer ?

Puis elle la regarda plus intensément. Elle allait répondre, elle voulait le faire. Elle voulait lui dire "Ouai tu as raison pourquoi j’voudrai ça après tout" mais elle le vit dans son regard, ce manque de confiance en soi ; elle ne voyait plus de la colère mais davantage de doute. Et étrangement elle fut touchée. Oh qu’elle était faible aujourd’hui et elle le savait. Il fallait qu’elle lui réponde, il fallait qu’elle soit honnête. De toute façon elle n’avait rien à perdre.

Un peu plus loin, à quelques mètre d’eux se trouvait un petit renfoncement caché à la vue de tous. Elle ne voulait pas que sa réponse soit coupée, elle ne voulait pas que quelqu’un puisse non seulement écouter mais également les surprendre. C’était une discutions entre elles et elles seules. Et puis elle n’était peut être pas capable de chuchoter aussi bien qu’elle.
Alors sans réellement d’effort elle se libéra de son emprise mais lui rattrapa la main la seconde d’après.

- "Viens avec moi."

Elle était autoritaire et à vrai dire la jeune femme n’avait pas vraiment le choix. Ael l’emmena avec elle. Il n’y avait que des murs blancs les entourant et une seule peinture accrochée sur l’un d’entre eux. Elle lui lâcha la main et souffla un instant. Il fallait qu’elle réfléchisse à quoi dire, à quoi faire. Elle ne pouvait plus s’emporter comme dans la salle de musique ou fuir comme dans l’ascenseur. Il fallait juste qu’elle parle avec sincérité pour ne rien regretter après. Et c’est ce qu’elle fit.

- "Je ne sais pas vraiment quoi te dire la dessus.. je.. "

Ael était gênée. Son visage était baissée et ses joues étaient passées d’une couleur pêche à un rosé des plus vifs. Elle souffla encore un peu et décida de porter son attention sur son visage. Avec un peu de chance ce regard si dur l’éloignerait une nouvelle fois. Mais ce ne fut pas le cas. Cette fois ci elle était loin de vouloir fuir.
Elle la regardait, elle n’arrêtait pas. Elle détaillait chaque trait fin de son visage, ses lèvres qui semblaient si douces et ce vert-gris dans ses yeux qui avaient l’habitude de l’hypnotiser. Elle voulait parler, elle le voulait vraiment. Mais la seule chose qu’elle arriva à faire fut de s’avancer vers elle. Et à nouveau il suffisait d’un simple mouvement pour que tout ce qu’elle désire se passe. Mais il fallait qu’elle lui parle. Il le fallait vraiment.. Mais cette bouche. Elle n’avait que ça en tête et Ael se dégouta presque elle même de cette attirance presque malsaine qu’elle ressentait à présent. Mais machinalement ses mains bougèrent seules. Machinalement elles vinrent se poser sur les joues de la lémure et la brune se perdit.

Une nouvelle fois, elle posa son front contre le sien. Elle avait besoin de cette proximité là. Elle ne savait pas pourquoi mais elle en avait besoin. Elle mourrait d’envie de l’embrasser. ENCORE. Mais à la place elle parla.

- "Tu me rends faible.. Tu me rends faible parce que je suis attirée par toi. Quoi que tu dises ou quoi que tu fasses, je.."

Elle pouvait sentir sa respiration si familière à quelques millimètres d’elle. Elle effleura alors ses joues du bout de ses doigts avec la plus délicate des tendresses. C’était intense, réellement intense mais Ael prenait son temps, replaçant une mèche de cheveux de la lémure derrière son oreille. Dans un souffle elle tenta une nouvelle fois de parler.

- "Je..." Essaya t-elle."Et puis merde."

Elle la voulait, la désirait tellement. Elle l’embrassa alors à pleine bouche. C’était violent, sauvage même. Ses lèvres s’écrasèrent sans douceur mais avec toute l’envie possible sur celles de la jeune femme.
Sans s’en rendre compte elle la plaqua une nouvelle fois contre le mur, continuant son baiser passionné, ne pouvant plus s’arrêter là.
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#10
Terminé10.01.17 18:38
Son interlocutrice ne répondit pas à ses questions. Elle se défit sans mal de l’emprise de Shirley avant d’attraper sa main.

Viens avec moi, lui ordonna-t-elle.

Sans plus attendre, la Lémure l’entraîna dans un coin isolé de la bibliothèque, caché des regards de tous. La métisse finit par lui lâcher la main. Shirley s’appuya contre le mur en croisant les bras et en tapant un peu du pied, impatiente d’avoir des réponses.

Je ne sais pas vraiment quoi te dire la dessus.. je..

Tu.. Tu… Tu quoi? l’imita cruellement Shirley alors qu’elle était mieux placée que quiconque pour savoir à quel point c’était embarrassant de chercher ses mots.

Elle gardait la tête basse, mais la brunette la fixait avec insistance, attendant encore ses explications. Ses joues étaient écarlates également. Shirley aurait été attendrie par cet air vulnérable si elle ne la détestait pas autant. Qu’est-ce qu’elle a? Non mais… On dirait une gamine qui veut dire à son camarade de classe qu’elle l’aime bien… Elle se moque là, non? C’est pas drôle. La jeune femme serra les dents. Elle commençait à se douter qu’elle ne faisait ça que pour la mettre hors d’elle. Pour la narguer avec sa beauté inégalable. Qu’est-ce qu’elle était insupportable!

La métisse la regardait. Non, elle la dévorait du regard. Son regard caressait chacun de ses traits, chaque détail de son visage. Quoi? Quoi, qu’est-ce qu’elle a encore? Les yeux de l’étrangère s’attardaient sur sa bouche. Puis, à nouveau sans crier gare, la jeune femme se rapprocha son visage plus proche que nécessaire. Nouveau malaise chez Shirley qui ne prit même pas la peine de la repousser.

Tu me rends faible.. Tu me rends faible parce que je suis attirée par toi. Quoi que tu dises ou quoi que tu fasses, je..

Hein? Quoi? Des doigts caressèrent sa joue. Attirée par moi? Mais non. Bon, ça s’arrête bientôt? Je vais la gifler si ça continue!

Je… Et puis merde.

Elle ne s’obstina pas à terminer sa phrase et plaqua ses lèvres contre celles de Shirley avec envie. Prise de court, la brune tenta de faire quelques pas vers l’arrière mais se retrouva aussitôt plaquée contre le mur. C’était… particulier… de sentir une femme si proche, corps pressé contre le sien, bouche pressée contre la sienne. Pas vraiment désagréable, voire pas du tout, certes mais… particulier. Shirley passa un bras autour de sa taille et se laissa embrasser quelques instants, puis…

Pile :


Face :
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