identité
Prénom : Joshua
Pronoms : il/le
DATE DE NAISSANCE : 07/06/1819
DATE DE MORT : 23/07/1842
NATIONALITÉ : Japonaise
LANGUE(S) PARLÉE(S) :
[x] Anglais.
[x] Japonais.
[x] Autre(s) : Allemand, Russe, Italien
RACE : Lémure
PERSONNAGE DE L'AVATAR : Greed/Lin Yao [Fullmetal Alchemist]
description physique
Couleur des cheveux : Bruns
Longueur des cheveux : Longs, et le plus souvent attachés en un catogan élégant.
Couleur des yeux : Violets à cause des potions qu'il prend, à l'origine ils étaient d'un bleu très clair avec un léger voile trahissant sa cécité.
Corpulence : Maigre. Il va à la muscu, mais s'est surtout musclé les bras et a tendance à skip leg day.
Taille : 1m81
Style vestimentaire : Le plus souvent sobre et élégant, il porte notamment un costume noir lorsqu'il bosse. Quand il n'est pas à l'Agence, il se laisse un peu plus aller, à coups de vêtements bariolés et de t-shirts à textes provocants.
Habitudes : Il adore mâchonner du chewing-gum à la rhubarbe et il s'arrange pour en avoir toujours sur lui.
Autre : Il prend occasionnellement des potions aphrodisiaques qui lui donnent l'air irrésistible.
précisions
•• Il ne connaît pas le braille car ça n'existait pas encore à son époque.
•• En 1906, il a entendu une Chimère crier.
•• Il aime les odeurs fortes, comme celles de la peinture fraîche ou de ses propres doigts de pieds.
•• Il fait de la peinture abstraite
•• Il est allergique aux poils de chien
Caractère
Habile et ingénieux, Joshua est un stratège malgré lui : se laissant porter par le vent aussi bien que par ses envies du moment, il semble qu’il prenne toujours la bonne décision, pour lui et pour les autres. Il n’est pourtant pas du genre à réfléchir longtemps. Ou à réfléchir tout court.
Il y a bientôt 120 ans, il a entendu une Chimère crier et depuis il est complètement imprévisible. Son cerveau semble accordé différemment, on l’entend souvent raisonner à l’envers, et ses gestes sont parfois déplacés. Si l’on ne comprend pas toujours ce qu’il dit, ses mots sont pourtant choisis avec soin selon une logique qui n’appartient qu’à lui. Toujours à marmonner, tapoter, se dandiner, il ne tient plus en place et c’est extrêmement difficile pour lui de se concentrer. Son esprit papillonne, attiré par les couleurs, les bruits, les odeurs. Tout est important. Électron libre, il se fiche bien des codes sociaux et n’hésite pas à les briser, parlant fort et rentrant parfois dans les pièces sans dire bonjour. Impulsif, il passe du coq à l'âne et a tendance à couper la parole. Sa mémoire lui fait fréquemment défaut, aussi doit-il faire des listes, souvent en écrivant directement sur son bras.
Difficile de compter sur lui et pourtant, il demeure de bon conseil, toujours serviable et avenant ; Joshua aime les autres, c’est certain. Nullement échaudé par sa mésaventure, il n’hésite pas à aller vers les gens, à proposer son aide ou à parler aux inconnus. Il aime le contact humain, et plus si affinités, car c’est un vrai bourreau des cœurs. Avoir une vraie relation sérieuse reste impensable pour lui cependant, trop volage dans tous les sens du terme ; mais il apprécie d’avoir quelqu’un à serrer dans ses bras le soir. Sans ça, les idées (noires, ou non) continuent à tournoyer dans son esprit et l’empêchent de trouver le sommeil… « Un roi mal reposé est un mauvais roi » peut-on l’entendre répéter, sans se demander si un roi aussi dissipé en est un bon.
La moitié du temps derrière son bureau, il passe volontiers l’autre moitié à vagabonder, soucieux de connaître la société qu’il gère. Parfois, emporté par l’ivresse de la mort, il gère moins ; il n’est pas rare de le retrouver dans des bastons de bar ou endormi sous un pont… mais toujours avec dignité.
Il y a une certaine intimité entre lui et ses sujets ; pourtant, le monarque n'en est pas moins conscient de sa supériorité. Au fond de lui brûle un amour inconditionné pour sa petite personne. De son physique élégant à sa grande intelligence, aucune de ses qualités ne lui échappe. Par contre, les défauts passent vite à la trappe. Fainéant, têtu, autoritaire… Il n’en manque pourtant pas. Il est notamment capable de faire de très grosses colères s’il n’obtient pas ce qu’il veut.
histoire
Noir.
La première fois que l’enfant ouvre les yeux, il ne rencontre que le noir. Au bout de ses doigts, il sent la peau de sa mère ; son souffle haletant effleure son crâne, les odeurs de sueur et de sang les enveloppent. Il entend les soupirs et la colère dans les voix.
Ses yeux ne voient pas, et c’est un problème.
On le nomme Ninshou 忍勝, avec les kanjis « endurer » et « victoire ». Mais lorsque la maison sombre dans le silence de la nuit, sa mère lui murmure son vrai nom : Joshua, comme son père.
On est en juin 1819, Edo est fermé aux étrangers et Miyu a commis une faute. Faire un enfant avec un Britannique. Le père, débarqué illégalement d’un navire néerlandais, ne reste que quelques jours dans le petit village côtier, mais c’est suffisant. Miyu n’a que 17 ans, elle tombe sous le charme de cet homme aux yeux clairs. Joshua ne le connaîtra jamais. Lorsqu’on se rend compte de sa grossesse, sa mère est battue. Et à chaque fois qu’on s’en rappelle, à nouveau, les coups. Les coups responsables du noir.
Au sein de sa famille, seule sa mère lui voue un amour sans limites. Ses grands-parents, couverts de honte par la faute de leur fille et l’infirmité du bambin, sont glacials à son égard. Seulement trois jours après sa naissance, on essaie déjà de le noyer – mais Miyu veille sur son fils.
Dans le noir, Joshua ne voit pas les regards assassins, mais il peut sentir les coups de pieds à son passage et entendre les remontrances. Le matin, il est debout à cinq heures pour nourrir les bêtes. C’est un enfant facile, qui n’ose pas pleurer – quand il le fait, c’est lorsque tout le monde est couché. Il est obéissant, serviable, poli. Miyu lui apprend à rester à sa place et à redoubler d’efforts pour ne pas laisser sa cécité le ralentir… ou ralentir les autres.
« Tu ne dois pas donner de raison. »
De raison d’insulter, ou de battre. Mais même sans raison, on l’insulte et le bat, à la maison comme dehors avec les enfants de son âge. Il ne comprend pas, et au bout d’un temps, il ne cherche plus à comprendre. Jour après jour, il se réveille dans le noir, sans savoir en quoi c’est mal. Pour lui, le noir a toujours été là, chaleureux, suave. Il n’a pas besoin de voir ; il entend, il touche, il connaît par cœur. Quand il ose, il demande qu’on lui décrive.
La demande de trop vient peu après son vingt-troisième anniversaire.
« Maman, tu peux m’aider ? » demande-t-il tout haut après avoir renversé la nourriture des moutons au milieu de la cour.
Malheureusement, Miyu n’est pas à portée de voix, et le seul à l’entendre est son grand-père, excédé de la maladresse du rejeton. Alors armé de sa canne et de son couteau pour tailler la barrière de bois autour de leur champ, le vieil homme approche.
Joshua ne sent rien arriver, un premier coup de canne se logeant à l’arrière de son crâne. Le second frappe au thorax, mais il parvient à arrêter le troisième. Ses doigts se referment autour du bâton, le maintenant fermement.
« Lâche ! » fulmine le grand-père.
Continuer à endurer la douleur ? Se recroqueviller à terre et attendre qu’il ait fini de passer ses nerfs ? Non. Pas cette fois. Il ne va pas jusqu’à rendre l’attaque – l’idée ne lui traverse même pas l’esprit. Il se contente de tenir l’arme des deux mains, luttant contre la force toujours impressionnante du vieil homme. Joshua entend sa respiration rauque tandis qu’il tire sur le bâton, lui intimant à nouveau de lâcher.
Soudain, une douleur aiguë déchire son abdomen. La lame ressort, le meurtrissant à nouveau. Une fois, deux fois, trois fois… Le poignard atteint le poumon, le foie, et enfin le cœur. Joshua s’effondre, la canne toujours en mains.
Et le noir l’emporte.
Flash. Et à nouveau le noir.
Il ne peut pas voir les ombres chinoises qui dansent sur le mur, simplement entendre les baguettes qui s’entrechoquent sans pouvoir identifier le son. Il comprend une chose : il est mort. Il est seul. On lui colle dans la main un papier qu’il ne peut pas lire.
L’Agence est une ruche active où les sons viennent de tous les côtés, où l’on ne peut avancer sans buter dans quelqu'un ; et le jeune aveugle ne sait pas où il va. Meurtri et sous le choc, il finit par se rouler en boule dans un coin pour pleurer, et même là, il gêne les équipes de nettoyage. Bien sûr, d’autres fantômes sont dans le même cas, mais cette pensée ne soulage aucunement son cœur lourd.
Enfin, on lui tend la main. Désespérément, il la saisit. C’est celle du Roi.
Okihito ne s’est pas présenté, et Joshua ne reconnaît pas encore l’odeur caractéristique de citron-mélisse qui le suit partout. Si le Roi aide chaque jour plusieurs spectres, il est rare qu’il s’attache à eux au point de les garder sous son aile ; mais Joshua est différent. Dès lors que lui et le Roi s’attablent autour d’un bon repas, il se met à exposer toute sa vie, ses désillusions et sa mère laissée derrière lui. Okihito explique : ici, dans l’au-delà, il ne sera plus frappé pour son handicap. Il pourra découvrir les joies et les plaisirs de l’existence comme un adulte à part entière. Il est libre.
Libre. En effet, Joshua découvre alors le Monde des Morts sous un nouveau jour : accompagné de ses colocataires, il fréquente bars et dancings, découvre l’alcool, les substances. Il fait l’amour pour la première fois – une jeune lémure aux cheveux doux et à la peau sucrée – et se fait nombre d’amis, découvrant chaque race de spectre avec plus de curiosité que la précédente. À chaque nouvelle expérience, il attend longuement pour pouvoir en parler à Okihito, avec un enthousiasme démesuré. Il est capable de disserter pendant plusieurs heures sur la société morte, exposant les derniers potins comme les informations les plus basiques, mais avec une perception que le Roi juge nouvelle. Une relation plus profonde se noue entre eux, il devient son protégé.
Une année passe avant que Joshua ne lui révèle son secret.
« Quand je me suis réveillé ici, quelque chose… s’est passé. » Il se frotte les yeux. Ce flash de lumière l’obsède depuis son arrivée. Était-ce ça… Voir ? « Je crois que j’ai vu. » Joshua veut voir.
Et ainsi commence la quête du Nécromancien capable de lui rendre la vue. Jour après jour, on rencontre des types incapables de le faire. Et, inlassablement, Joshua ouvre les yeux et ne trouve que du noir. Jusqu’à ce qu’Okihito fasse appel à une connaissance qui lui doit un service : une Nécromancienne-Chimère au pouvoir d’hydrokinésie, et dont le travail est réputé.
Si elle ne réussit pas tout de suite, au moins, elle persévère. Quatre mois sont nécessaires à ce qu’il voit enfin ses premières formes, ses premières couleurs. Il voit flou, mais il voit. La lumière s’infiltre dans le noir, creusant des spirales d’excitation aux tons variés. Dans les flammes dansantes de sa vision, il perçoit déjà la Nécromancienne ; sa peau grise, ses cheveux noir de jais, ses cornes – il la touche, désireux de lier l’image avec une sensation qu’il connait. Pendant les deux mois qui suivent, elle perfectionne la potion ; pendant ce temps, il réapprend. Comme un enfant, Joshua apprend le nom des couleurs, celui des formes, et cela l’amuse beaucoup.
La netteté arrive enfin. On lui présente un miroir pour la première fois. Il se trouve beau. Ses iris brillent d’un nouveau reflet aux couleurs de l’améthyste.
La vue retrouvée, la mort prend encore un nouveau goût. C’est une nouvelle occasion à fêter, un gain de puissance pour toutes les sensations qu’il rencontre – un puissant catalyseur de relations également. Il apprend ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, apprend à lire et à écrire, découvre l’art et la peinture, sa nouvelle passion. Son intérêt pour le monde des Morts décuple : il peint Zombies, Chimères, Vampires, il peint la ville, ses changements. Okihito lui conseille d’aller étudier aux Catacombes.
Joshua en ressort avec un diplôme en sociologie du Monde des Morts. Sa relation avec le Roi prend un nouveau tournant. Il devient son successeur officiel, formé aux côtés d’Okihito chaque jour. Il lui apprend les langues et les rouages de la politique si particulière du Monde des Morts, ce pour quoi Joshua n’a aucun réel intérêt. Il commence aussi à accueillir les nouveaux fantômes, tâche qui consomme la majorité du temps d’un Roi.
Le Roi tombe en poussière.
Un nouveau Roi est élu.
Joshua accède au trône.
Il n’y a pas vraiment de trône, juste la chaise de son nouveau bureau, pile devant l’aquarium. Joshua n’est pas tout de suite heureux de son nouveau poste, car il vient de perdre son meilleur ami. Très vite, cependant, il noie son chagrin dans l’alcool ; l’euphorie revient ; il est Roi. Y a-t-il meilleure situation, dans le monde des Morts ? À ses yeux, pas réellement.
L’incident arrive très peu de temps après sa montée au pouvoir, une nuit de février 1906. Tokyo est sous la neige, et Joshua sort d’un bar complètement alcoolisé. La rue danse, hoquète sous les flocons, et le Roi manque plusieurs fois de glisser tandis qu’il fait le chemin vers son appartement. Subitement, une silhouette bestiale apparaît au bout de la ruelle dans un grondement. Le voyant, la Chimère s’aplatit, menaçante, mais beurré comme il est, il est incapable de comprendre le message. Joshua se rapproche, et c’est alors qu’il l’entend : le cri. Perçant. Douloureux. Joshua se tient la tête pour l’empêcher de se fendre en deux, et la Chimère fuit. Le mal est fait cependant, il ne sera plus jamais le même.
Est-ce un drame pour autant ? Pas aux yeux de Joshua. Après l’avoir avoué à quelques proches, il ne parlera plus jamais de cet incident, reléguant l'affaire au même rang que son enfance douloureuse… c'est-à-dire un rang très bas. Son caractère devient plus farfelu, plus difficile à cerner ; ses gestes sont vifs et imprévisibles ; il est incapable de tenir cinq minutes d'une même conversation. La rumeur circule ; on met en doute sa capacité à régner. Mais il est aussi plus affirmé qu'avant, et plus autoritaire. Avec le temps qui passe, il prend sa place de Roi et bientôt l'on n'ose plus douter de sa compétence. Après tout, qui a décrété qu'il fallait être austère et sérieux pour régner correctement ? Certainement pas Joshua.
derrière l'écran
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C'est moi que j'ai créé le forum Je rp au rythme d'une tortue et je m'en excuse d'avance ; je suis open pour tout type de rp tant qu'il y a pas de sexe dedans