/!\ TW stupéfiants/overdose
Les potes te fixent t'envoyer une longue ligne, dont tu vois difficilement le bout. Tu ne sais pas si tu les impressionnes ou si tu les dégoûtes, tandis qu'ils préfèrent couper leur propre prise en deux ou trois. C'est pas grave. De quoi s'inquiétait-il, l'autre, déjà ? Ça vous est égal. Vous parlez déjà d'autre chose. Vous ne vous écoutez pas nécessairement, mais vos voix vous bercent.
Ça fourmille le long de ton œsophage, ça pétille dans ta gorge, ça crépite jusque sur ta langue volubile quand tu avales ta dernière lampée de bière. Alors tu te lèves pour chercher d'autres bouteilles dans la cuisine. Tu annonces que tu vas fumer au passage.
Alors personne ne s'interroge de ne pas te voir revenir. C'est habituel, pas vrai ? Tu peux passer de longues, très longues minutes devant ta porte d'entrée entrouverte, à enchaîner les clopes, avachi contre la balustrade de l'escalier extérieur menant à ton appartement. Tu as toujours aimé la sensation réconfortante de tes bronches qui se réchauffent durant les nuits frisquettes, tandis que tes soucis s'évaporent avec ton souffle. Plus court. Plus lent.
Tu renverses la tête dans les étoiles, le regard nébuleux, leur poussière te brûle les narines. L'étendue d'une galaxie enfle sous ton crâne. Ça tourne. Tu te sens flotter dans ton propre espace. Celui qui enfle dans ta poitrine, qui en chasse l'oxygène.
Si personne d'autre n'avait eu aussi envie de s'en griller une, combien de temps serais-tu resté à te rafraîchir dans la nuit noire ? Glacé jusqu'au sang sur le pavement au bas des marches, éteint comme ton mégot contre tes lèvres bleues et inertes ?
Sinon quoi, tu meurs ? Tu es déjà pratiquement décrit comme tel au bout de la ligne qui t'appelle de l'aide.
Ils abusent, vraiment. Ou bien c'est toi. C'est sûrement toi. Encore.
I have done it again
Been here many times before - no-one else to blame
@Inaya Attou355 mots
"Vas-y doucement", t'avait-il dit, non ? Inquiet d'avoir dû trouver un nouveau dealer. Soucieux que tu ne prennes pas le changement de produit à la légère. Ce à quoi tu avais répondu en riant "sinon quoi, je meurs ?", avant de racler la table basse avec ta carte de crédit.Les potes te fixent t'envoyer une longue ligne, dont tu vois difficilement le bout. Tu ne sais pas si tu les impressionnes ou si tu les dégoûtes, tandis qu'ils préfèrent couper leur propre prise en deux ou trois. C'est pas grave. De quoi s'inquiétait-il, l'autre, déjà ? Ça vous est égal. Vous parlez déjà d'autre chose. Vous ne vous écoutez pas nécessairement, mais vos voix vous bercent.
Ça fourmille le long de ton œsophage, ça pétille dans ta gorge, ça crépite jusque sur ta langue volubile quand tu avales ta dernière lampée de bière. Alors tu te lèves pour chercher d'autres bouteilles dans la cuisine. Tu annonces que tu vas fumer au passage.
Alors personne ne s'interroge de ne pas te voir revenir. C'est habituel, pas vrai ? Tu peux passer de longues, très longues minutes devant ta porte d'entrée entrouverte, à enchaîner les clopes, avachi contre la balustrade de l'escalier extérieur menant à ton appartement. Tu as toujours aimé la sensation réconfortante de tes bronches qui se réchauffent durant les nuits frisquettes, tandis que tes soucis s'évaporent avec ton souffle. Plus court. Plus lent.
Tu renverses la tête dans les étoiles, le regard nébuleux, leur poussière te brûle les narines. L'étendue d'une galaxie enfle sous ton crâne. Ça tourne. Tu te sens flotter dans ton propre espace. Celui qui enfle dans ta poitrine, qui en chasse l'oxygène.
Si personne d'autre n'avait eu aussi envie de s'en griller une, combien de temps serais-tu resté à te rafraîchir dans la nuit noire ? Glacé jusqu'au sang sur le pavement au bas des marches, éteint comme ton mégot contre tes lèvres bleues et inertes ?
Sinon quoi, tu meurs ? Tu es déjà pratiquement décrit comme tel au bout de la ligne qui t'appelle de l'aide.
Ils abusent, vraiment. Ou bien c'est toi. C'est sûrement toi. Encore.