Partners in crime
Ah, oui, maintenant qu’Esperanza le pointe, le lit ET la consigne, ça ne fait pas vraiment sens. Terri s’empourpre, elle aurait tellement aimé réussir du premier coup. Enfin enfin, elle n’a même pas encore pris son premier cliché, ça ne compte pas vraiment, hein ? Elle a encore la chance d’atteindre un résultat p a r f a i t. Sauf que les consignes ne sont pas claires. Et Esperanza ne semble pas en mesure de la guider. Son argumentaire pour lui laisser les reines est fort, très fort. M e r d e u h.
« Oublie ça, oublie ça. »
On ne pointe pas le lit donc. Du bout des doigts elle joue nerveusement avec les réglages de l’appareil et elle réfléchit. Si Esperanza ne pointe pas le lit, qu’est-ce qu’elle ferait ? Et plus importants encore
« Mais eh tu veux quoi de ces photos en fait ? »
C’est vrai ! Terri n’est peut-être pas une artiste d’opéra italien, mais quand on commande une œuvre à quelqu’un, généralement, y’a des consignes et des objectifs clairs ! Ce qu’Esperanza ne lui a pas du tout fourni. Ah-ah ! Voilà pourquoi elle ne pouvait pas accomplir un bon travail : elle ne connait pas le but de la commande. La réalisation redonne un brin de confiance à Terri qui s’explique.
« Je veux dire, c’est quoi l’intention souhaitée ? »
Oui, voilà, retrouvons un langage des arts. Elles se comprendront mieux.