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EPREUVE 4 • Voyage en Enfer

#1
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Roi des Lémures
Propriétaire de chenille zombie & Dragon des archives
Roi des Lémures ♛Propriétaire de chenille zombie & Dragon des archives
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EPREUVE 4 • Voyage en Enfer GZtheZZ
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Âge de la mort :
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Âge post-mortem :
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05.01.19 0:04
Joshua Rokuro
Joshua Rokuro
Epreuve 4 :  Voyage en enfer
Ce sujet d'épreuve est l'oeuvre de notre Yzevi Loslov nationale

Au détour d'une promenade, vous vous retrouvez d'une manière ou d'une autre... en Enfer ?! À vous d'imaginer votre périple avec une bonne louche d'épique ou de pathétique, d'aventure et/ou de délire. Dans votre Enfer personnel, serez-vous jugé pour vos crimes, ferez-vous la bise à Lucifer, ou encore tenterez vous de barbotter dans un jacuzzi à 60°C ? ... Enfin, ce serait peut-être plus intelligent de trouver une sortie, non ?


EPREUVE 4 • Voyage en Enfer Metal

Rappel des règles


  • L'épreuve se termine au bout de 24 heures, soit ce soir à 23h59
  • Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum (on attend environ 800 à 900 mots)
  • L'apparence/les éléments composant l'Enfer sont laissés volontairement libres pour que vous puissiez laisser libre court à votre imagination, n'hésitez pas à décrire et à inventer
  • Les champions doivent poster dans le sujet de leur épreuve respective en tant qu'invité (pas besoin de s'inscrire donc, sauf si vous êtes un champion de PaB) en précisant bien leur forum d'origine dans leur pseudo.
    exemple, si Cloclo est le champion de Dusk Lumiris, il poste en tant que "Cloclo [DL]"

  • Vous pouvez ajouter en "hors-rp" une présentation rapide de votre personnage ou des aspects importants concernant le contexte de votre forum d'origine, histoire de faciliter la compréhension du lecteur sur des points trop obscurs. (et ça comptera pas dans la limite de mots obvi)

N'hésitez pas à poster vos questions si vous en avez, soit dans le sujet explicatif, soit sur la shoutbox de l'interforum, où vous pouvez par ailleurs discuter avec les autres champions
#2
Terminé
Invité
évolution
05.01.19 2:16
Anonymous
Alpheratz [EPI]
Spoiler :


- Il paraît que son mari la trompe.
- Et elle n'a rien fait pour s'en assurer ?
- Elle pourrait au moins le suivre.

Béatrice faisait tinter ses ongles sur la coupe en porcelaine.

- Il y a encore eu un attentat récemment.
- A Londres non ? C'est incroyable que le gouvernement ne fasse rien !
- Et dire que la guerre est encore si proche...

Le léger bruit qui en ressortait créait une symphonie qui, non contente de l'apaiser, couvrait un tant soit peu les conversations de tablées autour d'elle.

- Tu crois qu'un jour nous trouverons la paix ?
- Oh mais nous l'avons, regarde-nous ! Que vaut le monde extérieur à côté ?

De temps à autre, elle jetait un oeil à toutes ces femmes qui semblaient s'amuser de ce monde qui partait à la dérive.

- Excusez-moi un instant.

La jeune femme esquissa un sourire radieux puis se leva de sa chaise pour aller se cacher pour la cinquième fois de la journée.

- Tu ne dois pas aller là-bas, il paraît que cet endroit est hanté.
- Des centaines de personnes ont disparu.
- Allons ce ne sont que des légendes.
- Des légendes qui courent depuis des années maintenant. Crois-moi, la forêt d'Alighieri n'est pas un endroit où il faut aller.

Béatrice tourna les talons et se cala contre l'un des murs du couloir. Une légère lueur traversait la porte; le soleil la réchauffait et l'appelait. Elle se saisit au vol d'une pâtisserie sur le plateau d'un serviteur et claqua la porte sans autre pensée que celle-ci.

***

Elle n'erra pas longtemps avant de retrouver la forêt. Son coeur battait la chamade en se demandant ce qu'elle était encore en train de faire. A l'orée du bois, elle se retourna, jetant un coup d'œil derrière, comme un appel désespere puis haussa les épaules; ce n'était qu'une forêt.  Le chemin sinueux menait à un endroit de plus en plus obscur. Pourtant, elle ne songea pas un instant à reculer. Elle se baissait régulièrement, retenant les branches de ses mains. Une route se perdait sur la droite mais semblait descendre jusque dans des tréfonds à peine visibles. Béatrice continua donc son chemin tout droit. Elle aurait espéré avoir un guide mais se trouvait seule à se frayer un passage. Rapidement, elle se retrouva devant une grande porte de marbre qui se voyait à peine. Perdue entre les lierres, les branches et les racines, une inscription semblait la dominer. Mais elle était ternie par le temps et la nature. Sans l'ombre d'une pensée, elle la franchit. La canopée laissait de moins en moins pénétrer le soleil et elle fut bientôt plongée dans une noirceur telle qu'elle n'apercevait plus l'arche qu'elle venait de traverser. Un courant glacial chantait entre les branches, s'instillant en elle. Bientôt, la pente commença à descendre et elle se retrouva face à une rivière. Là, un homme était assis, une pagaie entre les mains. De là où elle se trouvait, Béatrice se demanda s'il ne s'agissait pas là d'une statue. Il patientait. Parfaitement immobile, les yeux fermés. Elle s'approcha paisiblement et il sembla sortir d'un long sommeil.

- Bien le bonjour madame.
- Bonjour ...

Ses yeux comme des rubis réchauffaient son visage terni et ridé. Elle n'aurait put donner un âge à ce homme qui semblait avoir traversé les siècles.

- Est-il possible de le traverser ?
- Oui mais je vous le déconseille.

Elle rit.

- Oh vous parlez de ces rumeurs où les gens disparaissent ?
- Ce ne sont pas des rumeurs. J'ai escorté beaucoup de personnes de l'autre côté de la rive.
- Et qu'y a-t-il de l'autre côté pour que personne n'en revienne jamais ?

Il eut un sourire mystérieux.

- Le premier cercle de l'Enfer, quoi d'autre ?

Béatrice demeura interdite quelques instants. L'homme ne semblait pas plaisanter mais elle ne parvenait pas à lire ce qu'il pensait.

- Alors si je traverse, je serais en Enfer ?
- Vous y êtes déjà.
- Pardon ?
- Vous avez traversé l'arche. Vous pouvez encore retourner en arrière, vous êtes une âme pure. Mais vous n'avez que peu de temps, si vous ne vous égarez pas.

Il se rassit, comme s'il se doutait qu'elle ne le croyait pas le moins du monde. Elle s'agenouilla en face et il sembla revenir à un état de statue.

- Êtes-vous avec ces femmes ?
- Quelles femmes ?

Elle ne vit même pas ses lèvres bouger.

- Celles qui disaient que cette forêt était mauvaise. Ce n'est qu'une mauvaise blague, non ? De celles que l'on raconte dans les sociétés ?

Il se releva d'un seul bloc et montra la barque de sa main, l'invitant à monter.

- Voulez-vous vous en assurer vous-même ?
- Où mène cette rivière ?
- Jusqu'aux limbes. Puis au château.
- Cela semble bien grand.
- Et ce n'est que le premier royaume.
- Il doit y avoir tant de choses à voir.
- Pour qui accepte de rester en Enfer l'éternité, je suppose.

Elle jeta un regard en arrière moins longtemps que celui qu'elle avait jeté avant de rentrer dans la forêt. Rien ne la retenait ici. Rien à part des journées éternelles à marcher parmi les vers. Elle prit la main de l'homme sans vraiment hésiter.

- Vous êtes bien courageuse.
- Je préfère l'enfer à l'humanité.

Elle posa un pied sur la barque qui ne cilla pas son poids, ni sous celui de son mystérieux accompagnateur qui vint à son tour.

- N'y a-t-il pas un prix à payer pour passer ce fleuve ?
- Pas pour les âmes comme vous.
- Les âmes comme moi.
- Celles qui comprennent que l'humanité ne vaut plus rien.

Elle sourit et ne put s'empêcher de passer ses doigts dans la rivière aussi noire que de la boue. Ils pénétrèrent alors dans un tunnel et elle hésita un moment avant de demander.

- Comment vous appelez-vous ?
- On me nomme Charon.

Et ils continuèrent dans des tréfonds qui semblèrent à Béatrice moins sombres que l'esprit de ces gens qu'elle haïssait profondément.
[~ 1000 mots]
#3
Terminé
Invité
évolution
05.01.19 3:10
Anonymous
Fyodor [BSD]
spoiler :


Au détour d'une forêt, endroit parfait pour une promenade au calme, posé (tranquille). Loin de tout ce monde, de ces personnes qui n'ont que pour objectif de faire du bruit. Nonchalant, vous aviez atteint les limites de cette forêt. Cette densité d'arbre a pris fin. Désormais, vous n'étiez face qu'à un amas de rochers. Dans votre champ de vision, il ne semblait pas avoir de moyen pour vous de franchir cette barrière. Cette frontière naturelle. Elle semblait vous bloquer (mais pour quelle raison?). Ces roches vous intriguaient. Vous les scrutiez, deux yeux d'améthystes qui parcouraient ces pierres irrégulières, fracturées à certains endroits. Comme un message codé, il suffisait de le déchiffrer (peut-être que vous perdiez votre temps en fait). Vos doigts, longs, fins, pâles caressaient cette montagne, mais vous sentiez une chaleur, comme si ces roches avaient un cœur, comme si elles respiraient, sentaient votre présence.


Une roche, rebelle (comme votre âme) sortait de cette ligne pourtant droite en apparence, écorchant ce doigt fin. (Fine trace de sang qui suivait ce chemin emprunté). Surpris, quand les pierres tombèrent, quand les pierres cédèrent après ce moment. Un espace, une entrée se laissait découvrir. (Intrigué). Vous passiez votre tête dans cette ouverture, il ne semblait rien y avoir au fond, mais pourtant, votre instinct vous criait de vous y faufilez.


Un seul pas.
Puis un autre.
Vous vous sentiez... différent.

Se mouvoir dans cet endroit augmentait votre adrénaline (intrigué, encore, curieux, feriez - vous une découverte en cette journée si belle ?) Vous sentiez que vos pas se faisaient plus lents, comme si vous vouliez observer chaque petit détail de cet endroit. Puis d'un coup, vous vous stoppiez. Il fait chaud. Comme un four, (où sont les flammes?). Mais vous continuiez, rien n'est dérangeant, pour celui qui ne se pose aucune question. Votre chemin arrive à sa fin, quand vous voyez une pancarte (serait-elle adressée à vous?)

"Re-bienvenue parmi - nous, Démon de ces lieux"

Coup du destin?
Sourire.

Vous étiez donc chez vous. Les flammes, chaudes, des braises à l'état liquide (une simple mer pour un démon tel que vous). Il y avait un pont. Un chemin qui liait la réalité au mensonge. Mais votre attention se portait sur quelque chose. Chose intrigante, chose que vous n'auriez jamais pensé revoir, mais pourtant : les songes entre la réalité et vos idéaux permettent l'impensable.
Dans vos yeux danse le reflet d'une femme. Une femme qui pourtant, avait vécu dans le monde des vivants, dans le monde dont vous aviez pensé appartenir avant cet instant. Ce moment où la vérité a éclaté.

Cette femme
n'était autre
que celle qui a ouvert vos yeux
(ou presque)
Belle Lyudmila
Cheveux étincelants.

Elle danse en enfer, là où vous l'avez vous-même conduit. Où sont les regrets ? (Où sont vos regrets ?) Ils sont là. Vous ne les remarquez pas ? Ici, ce sont les flammes qui accompagnent cette femme. Elle danse avec pourtant (vous ne comprenez pas). Cependant, vos yeux, devenus livides (funambule cadavre qui marche sur ces pierres chaudes, trouées, fracturées (ça vous rappelle ces roches sur la montagne)), ils se déposèrent sur le centre de la salle. Ébahis, joie funèbre d'être dans un lieu où au final, ces flammes, ces braises ne sont qu'en fait les personnes que vous avez tuées. Que vous avez vous-même guidé en ce monde. Or, bien que votre tête était remplie de centaines de questions, un bruit, strident, retentissait, vous ne sursautiez cependant pas (pourquoi être surpris durant un voyage ici ?) Une entrée (comme celle dans la montagne) s'était dessinée.

Vous vous en approchiez (pourquoi l'ignorer ?). Un soupire, une lecture : "ici repose le plus grand des Démons, celui qui n'a plus de cœur, celui qui vole des âmes. Là serait comme le frère de la faucheuse."


Cette description vous semblait familière, mais vous ne reculiez pas, entrant même dans cette salle. Obscure au début, puis (lumière) une source de chaleur entourait votre corps. Ce n'est rien qu'un mur qui était en face de vous (comme cette montagne). Mais les roches sont lisses, claires, belles, poncées (à la main?).


Vous fronciez les sourcils (moment de songe). Puis vos doigts redessinaient les courbes de ce mur, les imperfections devenaient indices : tout était clair (ou presque). La finesse de vos mouvements au contact de ces ratures sur ces pierres lisses vous permettait de comprendre qu'il y avait une phrase gravée :

"Ce ne sont pas des épreuves que vous traversez, mais rien que des preuves de comment vous avez erré."


(cette flamme aux cheveux de neige était la première preuve?) Mais alors que vous aviez continué vos mouvements, une autre ligne... vous la sentiez, deviniez la calligraphie de cette phrase (écrite à la main).

" Prouve, encore une fois, que tu peux traverser cette porte, forgée par les mains d'un démon"

C'est par le sang coulé que la preuve sera livrée.

Passage de votre doigt égratigné sur cette paroi lisse. Gouttelette de sang, don au démon, vos preuves (vous les fournissiez). Poussières tombées sur vos cheveux sombres, et une porte (encore) s'ouvrait. Encore une autre salle (vous en preniez l'habitude dorénavant). Cette fois-ci, c'était une pièce. Sans flammes, sans signes de vie (ou de mort). Cette odeur si familière de la vie arrachée aux personnes innocentes. (Pas de regret). Vous avanciez, sans doute que vous étiez fatigué (ce voyage en enfer est si rude, pourquoi ne pas avoir pris de valises?) 


Un pas, puis un autre, chancelant, dansant comme un messager de la mort, voilà une fin dont vous aviez rêvé (ou presque)
Vous ne l'aviez pas remarqué, mais au centre de cette pièce pourtant vide en apparence,
était apparu
un miroir.


Ce miroir laissait, encore une fois, passer un message, et pas des moindres, et vous vous empressiez de le lire, et de le comprendre :

"toi, tu es le seul à pouvoir comprendre ce message, à avoir pu l'atteindre, tu peux voir enfin qui sera la cause de ta mort, qui te punira de ces actes d'égoïsme, de sournoiseries. Regarde, c'est cette personne le véritable Démon des enfers."

"dans ce miroir, je vis une chose. Je vis mon propre reflet. Et je compris enfin, après quelques réflexions courtes, que je serais la raison de ma perte, de mon décès, que je suis juste
le roi des Enfers."

[~1000 mots]
#4
Terminé
Invité
évolution
05.01.19 3:42
Anonymous
Chiaki [TT]
Spoiler :


- - - -

Tu leur a prévenu que tu voulais prendre l'air aujourd'hui. Vivre chez tes amis, ça te rendait très heureuse et tu commençais à avoir confiance en toi. Seulement, tu t'en rends compte que tu ne savais pas quoi faire, mais retourner à la maison te disait rien. Surtout parce que tu avais envie de les laisser entre amoureux alors autant ne pas les déranger même s'ils répètent sans cesse que tu ne dérange pas. Et si tu allais à la plage ? Tu pourrais fabriquer des étoiles avec des coquillages, comme dans ton jeu vidéo favori, Kingdom Hearts, c'est un grand signe d'amitié, non ? Et votre lien a toujours été fort.
Amusée, tu secoua ta tête en poursuivant ton chemin. C'était une expérience à tenter. Tu t'installe sur un rocher, la mer se trouvait juste devant et tu commença à fouiller ton sac pour prendre un livre. Tu hésites. Tu ne savais pas quoi choisir alors tu prends par réflexe ce livre noir que tu tenais tant à ne pas montrer à Nagito et Idaina. Ils le savent que tu le cache, mais tu n'étais pas prête qu'ils découvrent ce qu'il se passe. Petite têtue.

Un soupire franchit tes lèvres tandis que tu avais sorti ton stylo à plume. Tu écrivais ce qui te passait par la tête. Tout. Tes émotions, tes pensées, tes souvenirs, tu créais des textes avec tout ça. Nagito n'aimait pas lorsqu'ils étaient tristes maintenant que tu y pense. Alors, tu te décide de faire une histoire joyeuse. Tu vas essayer. Seulement... l'encre noire tombe sur ta page vierge. Elle s'agrandit. Progressivement. Tu ne comprenais pas trop ce qui se passe et tu n'as pas eu le temps de lâcher ton livre puisque quelque chose venait t'empoigner pour t'aspirer.

Une sensation d'étouffement pesa contre ta poitrine. Difficilement, tu ouvrais tes yeux mais tu ne voyais rien. Seule la noirceur t'étreignait. Tu flottais dans un vide qui pourrait même te donner le vertige. Cette sensation est si désagréable, tu avais envie de rentrer à la maison et les retrouver. Immédiatement. Cependant, le sol et des immeubles commençaient à prendre formes. Pas en bon état, évidemment, sous tes pieds c'était tout craquelé et certains bâtiments étaient en ruines. Tu pouvais même voir de la lave à certain endroit. Un manoir enflammé apparait soudainement devant toi.
C'est drôle, plus ça va et plus ça t'ait familier.

...Quoi ? Tu ne t'en souviens pas ? Allons, arrête de mentir pour une fois. Tu sais, l'accident que tu as provoqué, au Japon, alors que tu étais en danger. Toute seule. Sans tes amis pour te protéger. Ah, ça y est, tu commence à réagir. Tu n'arrêtes pas de trembler comme une feuille morte. T'es pas si forte finalement... quoique, étrangement, tu réussi à retenir tes tremblements en ignorant les flammes, traçant ton chemin autre part. Tu ne voulais pas y penser. Tu avais réussi à faire une petite croix sur un bout de ton passé grâce à tes deux amis, pas la peine d'y revenir. C'est sûrement qu'un cauchemar. Idaina et Nagito viendront bientôt te réveiller s'ils t'entendent hurler.

"Chiaki ? Tu as tellement grandis..."

Cette voix te paralysa soudainement. C'était une voix que tu n'avais plus entendu depuis tes douze ans. Tu t'en rappelle pas vrai ? C'est la voix de ta défunte mère. Pourquoi elle ? Ce cauchemar n'avait aucun sens... et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher de te tourner lentement pour faire face à cette femme qui ne ressemblait pas trop à ce que tu attendais. Enfin, elle était plutôt très pâle et pas mal amochée. Tu avais la nausée sur le coup, et ta mère, avec un regard empli de compassion, t'attrapa par les épaules avant de te lancer un regard sévère que tu n'avais jamais vu sur son doux visage auparavant.

"Je sais ce que tu as fais" commence-t-elle à dire froidement, serrant de plus en plus son emprise sur toi "Comment pourrais-je être fière de toi ? Si seulement ton père le savait. Tu m'as même oublié."

Les larmes te montaient aux yeux, tu tremblais légèrement à ses paroles. Tu avais envie de lui hurler que c'était faux, tu ne l'avais jamais oublié, tu retenais juste tes larmes devant ton père pour ne pas l'inquiéter. Ta mère tenta de te saisir par la gorge mais tu su la repousser violemment en arrière pour la faire tomber. Oui, tu as osé mais ce n'était même pas ta vraie mère. La femme disparaissait sous forme de brume noire qui t'étouffa durant un bref moment suivit d'une vive douleur aigüe à la poitrine.

Hell. Tu voyais ce mot sur un panneau et ça te rendait nerveuse au point de te mettre à rire jaune. Alors comme ça c'est l'Enfer hein ? Ce n'est pas comme si tu n'avais pas déjà un peu vécu l'Enfer, l'air de rien, mais bon. Tu n'as jamais abandonné alors continue. Surmonte les obstacles.
Facile à dire qu'à faire.

Tu observais les alentours, frissonnant en revoyant ce manoir entouré d'arbres morts, il fallait que tu trouves quelque chose pour sortir d'ici. Cela ne servait à rien de rester. Mais c'était sans compter le fait que tu semblais apercevoir la silhouette de tes amis près des bois. En temps normal, tu aurais été heureuse. Enfin, tu l'es tout de même, parce que ça te rassure mais vu la situation, ça t'inquiétait. C'était encore plus inquiétant lorsque tu les voyais te jeter un regard avant de s'éloigner de toi, se dirigeant vers le feu. C'est avec le coeur serré que tu te met à les poursuivre, criant leur nom, mais malheureusement pour toi, tes pas étaient lourds, tu ralentissais sans pouvoir te contrôler. Finalement, ils disparaissaient de la surface, te laissant là, toute seule. Tu connais cette situation. Ca te rappelait un très mauvais souvenir. C'est comme ça, après leur départ, que cet 'Enfer' est né. Tu ne voulais pas revivre leur disparition une deuxième fois. Pas après les avoir enfin retrouvé sur l'île.
La vie est une pute des fois, et tu le comprend bien en ressentant une lame qui te transperce vivement la jambe, te faisant tomber à genoux en lâchant un cri de douleur. Ca va, ce n'était qu'une coupure, que tu essayais de relativiser, mais tu saignais beaucoup. Tu te dis que tu devrais ramper quelque part en espérant trouver de quoi te soigner mais l'ombre qui passa au dessus de toi t'immobilisa. Tu reconnaissais parfaitement cette silhouette. Tu en étais tétanisée par la peur. Tu tremblais d'autant plus  et ta respiration fut saccadée. Tu leva lentement tes yeux sur ce brun aux yeux bleus vêtu d'un kimono rouge, orné de grosses cornes sur la tête. Il te regardait avec ce petit sourire malicieux que tu maudissais tant. Pourquoi il a fallut que tu sois confronté à Matsuda ? Il ressemblait à un Diable.

"Bonjour, petite souris. Tu t'amuse, j'espère ?" il souleva ton menton "Parce que moi, oui, et je n'ai pas fini de te montrer à quel point tu es un monstre. Les enfers te correspondent, tu es tout simplement impardonnable. Petite impure. Ils te laisseront tomber, tu sais ?"

Quoi ? Non. Tu ne voulais pas y croire. Oui, tu as tué quelqu'un à un moment mais c'était qu'un accident et concernant le reste... tu n'avais pas envie d'en parler. Tu ne veux pas t'en rappeler, mais tes larmes, elles voulaient parler. Tu rêvais de fuir mais impossible de bouger, même te transformer en souris. Comme c'est étrange. Quant à tes amis, jamais ils t'abandonneraient. Ils t'ont rassuré et prouvé sur ça.

"Oublies-moi" marmonnes-tu, en lançant un regard noir.

La douleur s'agrandit en toi. Ta peau brûlait. Tu détestais la chaleur. Pourtant les flammes te fascinent parce qu'elles te rappellent la Volonté. Cette notion que tu aimes tant. Alors tu te relève difficilement du sol en ignorant la douleur et prit ton courage pour te jeter dans les flammes. Si c'est un cauchemar, tu vas te réveiller. Et sinon...

Incompréhensiblement, tu te vois à ouvrir la porte d'entrée. Troublée, traumatisée. Heureusement tu as quitté cet endroit. Tu vois Nagito et Idaina qui t'attendent à table, les voir te rassure et te rend heureuse. Un jour, tu te libérera de cet Enfer qu'est ton livre, tu te dis. Un jour, tu arrangeras tout en commençant par tout dire.
Pourquoi on t'a permis de visiter l'enfer alors que tu l'emportes déjà avec toi.

La vie est vraiment une salope mais tu n'abandonnais pas.

[1498 mots ~]
#5
Terminé
Invité
évolution
05.01.19 10:44
Anonymous
Wolfgang Wilhelm [Prism]
what the hell
jesus christ?

Explications :


Paradis. Vrai décor de carte postale : mer à perte de vue, petite ville authentique et atypique, charme des ruelles, cachet des maisons, luminosité toute l’année malgré la localisation en Angleterre… et pourtant, qu’il n’aimait toujours pas cette île. Prismver. Il faisait parti des habitants depuis trois ans mais ne se sentait toujours pas intégré à la communauté et ne voulait surtout pas l’être. Le petit Wolfgang ne serait jamais comme les autres élèves du Pensionnat ni un bienheureux aveugle comme les autres insulaires. Il n’aimait pas la magie et toutes les années du monde dans ce pseudo-paradis ne lui ferait pas changer d’avis. Ce qu’il voulait, c’était finir au plus vite ses études pour retourner voir sa mère malade en Nouvelle-Zélande.

Alors il avait instauré sa petite routine entre les cours et ses lectures, les repas et ses prières. Et il y avait la messe le dimanche que le catho parfait qu’il était ne pouvait rater. Marchant d’un pas peu rapide au vu de sa constitution, il mit quelque temps à atteindre la Grande Place et quand il arriva aux abords de l’église, il fit un détour en apercevant des mages et des militaires se fricoter : très peu pour lui le rôle d’effet collatéral. Il marmonna dans sa barbe inexistante sur son visage bambin “Paradis, tu parles…” et prit une ruelle un peu moins passante qu’il pensait bon raccourci. Qu’il avait tort, évidemment, sinon je ne le ferai pas passer par là !

Alors que c’était le mois de janvier, il sentit progressivement la chaleur augmenter mais continua d’avancer, découvrant des aspérités étranges dans les murs de la ruelle. Ce n’était plus des briques mais bien des roches, de plus en plus saillantes qui se dressaient autour de lui. Esprit cartésien, il ne s'inquiéta pas immédiatement et poursuivit sa route, ne souhaitant pas arriver en retard. Cependant, en voyant des torches jalonnés à présent sa ruelle qui n’en est plus du tout une, il décida de faire demi-tour. En vain. Le chemin était devenu multiple et un vrai labyrinthe. Quand il recula pour prendre une vue d’ensemble et se retrouver, il trébucha sur une femme sans âge, en haut de cuir et bas de jean déchiré… et avec une belle paire de cornes et de crocs, car si ça c’étaient des canines, moi je retire mon tablier de rpgiste.

Il observa la dame, se demandant fortement si elle n’avait pas transformation en créature mythologique ou plutôt démoniaque comme Esprit. Il restait mutique face à cette apparition quand elle lui tira la joue dans un rire plus cruel qu’attendri “Mon mignon, on va voir mon boss, d’accord ?” Il ne réagit pas même si sa joue lui faisait mal et qu’il n’avait jamais aimé être pris pour un gamin… en ayant quatorze ans et la taille d’un enfant de dix. En effet, il capta rapidement être tombé dans un problème bien plus grand que lui et qu’il valait mieux se taire et suivre sagement. Du moins, pour le moment. Le temps de voir ce… boss. Il suivit la démone - puisque nous, nous savons que c’en est une - et commença à suer à fortes goûtes, desserrant même son noeud papillon violet. Alors qu’il pensait s’évanouir à cause de la chaleur, ils arrivèrent à destination : devant le Big Boss des Enfers, à savoir Lucifer.

S’il avait le style punk-rock de madame, il dévoilait bien plus son côté démoniaque par une peau rougeoyante, des cornes protubérantes sur son front - pourtant, c’est pas la taille qui compte, c’est ce que vous en… enfin voilà  - ainsi que des crocs de véritable phacochère qui devaient lui nécessiter quelques séances chez l’orthophoniste. Bien sûr, en le voyant véritablement, Wolfy n’avait aucune envie de rire et avala sa salive déjà réduite à néant par la chaleur ambiante. “Bienvenue aux Enfers mon joli ! Une petite perle comme toi, on est gâté de t’avoir récupéré en bas !” Et il partit dans un rire hystérique et un poil jouissif. Subitement, dans la tête du petit allemand, tout prit sens. Et en même temps, pas du tout.

*Qu’est-ce que j’ai à faire là ? Je devais aller au Paradis, j’ai toujours vécu proprement, je fais mes prières tous les soirs, je vais à la messe, je suis le meilleur de ma promotion, j’aide même parfois les gens et je supporte Casimir tous les jours ! Mais mais mais… Si je suis là, c’est que je suis…* “Mort ?” Il lâcha ça à voix haute et prit de panique subite, se mit à courir. Enfin, à marcher vite sur ses petites jambes, rappelons que c’est Wolfy. Aucun démon ne tente de l’arrêter et sa course fut accompagnée du rire glaçant du Diable.

Rapidement essoufflé, il s’arrêta en s’appuyant à un rocher avant de reprendre plus doucement sa route. Il devait absolument trouver la sortie ! Retourner dans le monde des vivants, c’était la priorité : il ne pouvait pas être mort, si jeune, il se le refusait. Pourtant, n’était-ce pas ce qu’il avait lu dans les papiers du Leader venu du futur ? Il se sermonna de trop penser, de se noyer dans ses angoisses et continua à marcher. Il traversa un champ de désolation rempli d’âmes en perdition, sortes de fantômes à moitié tangibles qui tentèrent de le retenir dans des râles de tristesse et de colère. Il y abandonna sa veste pour se dépêtrer de ce piège. De toute manière, il avait trop chaud.

Il arriva finalement à ce qu’il crut être une impasse : un mur de roches faisant cinq fois sa taille. Et tout en haut, une porte. Il soupira, pressentant ce qu’il allait devoir faire mais qui aurait été naturel pour tout mage qui n’était pas lui. Il se concentra et activa son don de doppelgänger jusqu’à faire apparaître cinq versions de lui-même, chacune avec une personnalité plus ou moins contrôlable. Mais il n’avait pas le temps d’hésiter à faire le petit chef avec ses doubles ! “Vite ! Il faut monter la haut !” s’énerva-t-il tout seul.

Et pour une fois, on l’obéit. Les Wolfys se firent la courte échelle, monta sur les épaules de celui d’en dessous pour permettre à l’Original d’atteindre la porte. De justesse. C’est qu’il n’était pas sportif et son don ainsi utilisé le fatiguait. Le quintette disparut à peine le pied posé sur la plateforme alors qu’il relevait les yeux vers l’immensité qui se dressait devant lui. Quand il entendit du Justin Bieber, le mini-pianiste prit vraiment peur et se dit que c’était le moment de partir. C’est alors qu’il bascula dans le vide en ouvrant la porte…

… et se réveilla en sursaut. Soulagé, ce n’était qu’un mauvais rêve. Il releva la tête en entendant du latin et comprit que c’était la messe qui l’avait achevé. Il le comprenait pourtant le latin mais c’était vrai qu’il n’avait pas assez dormi la nuit dernière… et Casimir à lui raconter ses histoires de super-héros et démons la veille avaient dû lui embrouiller le cerveau. Il tenta de revenir à la messe et stoppa net en voyant que le père Pascal avait la peau rouge… des cornes… des crocs… et qu’il n’était pas le seul dans la salle. Peut-être que le cauchemar n’était pas fini finalement.
2018 Δ solo Δ church/hell Δ ©️ GASMASK


[~ 1261 mots]
#6
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05.01.19 13:45
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Hayate Onishi [HS]
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N'est-il pas étrange de vouloir représenter l'Enfer ? Il m'est avis que nous en avons chacun une représentation personnelle, selon nos expériences, notre vécu. Ainsi ce que nous expliquait Sartre "L'Enfer, c'est les autres", n'est on-ne-peut-plus représentatif à partir du moment où nous sommes une communauté. La solitude est invivable pour certains, un cauchemar pour d'autres, mais l'absence des "autres" en est également la cause. Ne vivons-nous donc pas un Enfer au quotidien donc ? C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que je tombe réellement dans les limbes des enfers...

Tout ce dont je me souviens avant d'ouvrir à nouveau les yeux, c'était cette verdoyance qui m'entourait, ce parfum de nature qui embaumait mes narines, cette sensation de liberté et de solitude rafraichissante qui me rappelait que nous n'étions si peu dans cet univers. Emplissant mes poumons de ce grand bol d'air frais, fermant les yeux pour apprécier la bise tourbillonnant légèrement dans mes cheveux et mes oreilles, je sentais le sol se dérober sous mes pieds. Je chutais. Pas un cri tant la stupeur me prit à la gorge. Mes yeux s'ouvrirent pour voir ce qu'il se passait, mais je ne voyais rien. Mes sens me faisaient défaut et malgré mon acuité vulpine, j'ignorais ce qu'il se passait. Je perdais le contrôle de mon corps.

Puis j'atterris brutalement, non pas comme si je venais de tomber de plusieurs mètres, mais plutôt comme suite à un petit saut, mais j'en fus si abasourdi que je faillis en perdre l'équilibre. Mon pied fit un pas pour me rattraper et là, je vis mes sens me revenir. Une odeur pestilentielle agressa mes narines, comme s'il s'agissait du célèbre gaz moutarde qui attaquait les tissus épidermiques jusqu'aux poumons de ses victimes. Ma main vint se plaquer contre mon nez afin de soulager, mais l'air semblait si lourd, que de toute façon, même sans ça, j'avais du mal à respirer.

Le manque d'oxygène me fit tituber quelques secondes, avant que je ne focalise mon regard sur les alentours. Des nuages blancs - était-ce de la fumée ? - m'empêchait de voir au-delà de trois mètres alentours, mais la vue n'était pas le seul capteur de mon environnement. Je sentais la chair de poule hérisser les poils dans ma nuque, tandis que ma queue sombre s'enroulait autour de ma jambe. Je fléchis mes jambes, en position de défense instinctive, au cas où une menace se profilait.

Soudain, des bruits de pas frappèrent le sol, me faisant sursauter, tandis que je ressentais les ondes des chocs contre le sol : la "chose" est tout près. Je me retournais brusquement.

Rien. Toujours cet épais nuage.

Puis des rires enfantins, de plus en plus nombreux me firent frémir d'horreur.

J'avais le sentiment d'être dans un film d'horreur. Une caméra cachée peut-être ? Si c'était le cas, sans doute encore un coup de ce sale lapin*... Mais déploierait-il tant de moyens juste pour me faire peur ? Peu probable quand même, quoique je n'imagine pas jusqu'où va sa perversion.

Aussi soudainement que les bruits avaient commencer, le silence revint, me laissant sur mes gardes, tandis que mon regard paniqué allait et venait pour chercher un autre changement. Je m'attendais désormais à tout. Un tourbillon d'air chaud balaya alors le brouillard, qui n'était pas responsable de mon étouffement - il s'agit donc de l'ambiance générale - et je déglutis en apercevant que ma vision s'éclaircissait - ou s'obscurcissait ? - car plus les nuages s'éloignaient, mais plus l'ombre grossissait pour m'envelopper, m'étouffer entre ses doigts, attrapant mon coeur comme pour me le faire régurgiter. Celui-ci fit un saut dans ma poitrine, puis en loupa un, il était instable, j'avais peur qu'il s'emballe. Mon autre main s'agrippa à sa hauteur, comme pour le rebooster et lui redonner du courage, mais clairement, je sentais des gouttes de sueurs froides descendre le long de mon front.

Un cri de femme brisa de nouveau le silence suivi d'un halètement. Ce fut si intolérable que je devais me boucher les oreilles. Ce son était comme gravé dans mon corps, m'ordonnant de me recroqueviller en position foetal. Je me sentais alors tiré par le ventre. Je me cramponnais alors à ma position , avant de perdre de nouveau pied. Je passais alors par la phase de douleur. D'abord la chaleur me brulait la peau, puis tout à coup, le froid. On me balança un coup dans le dos et je me réveillais brutalement. J'étais devant et une femme sans visage posa dans mes bras un paquet :

" Félicitations, c'est un garçon. "

J'avais le sentiment qu'elle souriait, mais moi, pas du tout. Je clignais des yeux et compris que le paquet, qui commençait à remuer et geindre, était un enfant. Un bébé. Pour vérifier, je retirais les langes et découvris un bébé usagi aux cheveux blancs. Horreur. Je le lâchais, mais il ne tomba pas. Bien au contraire, il fut rejoint par d'autres congénères de son espèce, des chiards qui braillaient à m'en faire perdre la tête. Pourtant, dans ma folie, je pouvais reconnaitre quelques traits de mes camarades proches. Tous étaient étaient des nouveaux-nés. Ils criaient, hurlaient et je ne pouvais pas bouger, tant il y en avait.

Je me mis à hurler aussi...




Mon téléphone portable vibra, me sortant du sommeil dans lequel j'avais sombré au milieu de la forêt. Un message de ma mère...

- Je suis enceinte, tu vas être grand frère :D -

L'enfer, c'est les autres.
#7
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05.01.19 14:32
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Diana Markova [ME]
EPREUVE 4 • Voyage en Enfer Mini_181202030543991910
Diana Markova est un prédéfini que j'ai choisi d'incarner sur Métro. C'est une jeune femme dynamique qui a déjà tout perdu : elle n'a plus de famille, n'a plus son amant... Et a connu une attaque à sa boutique : des mercenaires l'ont attaqué pour étouffer les nombreuses dettes de ses parents. Elle y a laissé un œil et la motricité sur l'une de ses mains. C'est un personnage froid, détaché aux premiers abords qui se plaît à jouir d'une réputation certaine au sein du Métro. Les marchands sont très respectés à Polis, la station dans laquelle elle évolue depuis son enfance. Et ça, elle l'a compris...

**

"Les méchants portent leur enfer en eux. "

Je pose mon regard sur les environs. Hâtivement, j'esquisse quelques pas. Sortir de ma boutique en ces temps maudits, affronter l'extérieur et cette foule de personnes est mon enfer quotidien. Se faire aborder, se faire tirer la manche pour quelques balivernes m'exaspère au plus au point. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus d'être aussi bien réputée, autant connue. J'en jouissais il y'a quelques mois à peine mais aujourd'hui, j'en souffre. Je n'en peux plus des questions sournoises, de cette curiosité malsaine que certains ne prennent plus le temps de cacher. Aucune pudeur. Les gens changent, se montrent avares, envieux, curieux. Je n'en peux plus des ragots, des chuchotements pervers à la "alors, ton mercenaire, t'as des nouvelles ?" alors que tous savent qu'il est mort en pleine exploration. Tous le savent et pourtant tous entretiennent la flamme de cette doucereuse folie qui danse en moi : et s'il était vivant ?

"L'enfer c'est les autres."

Et si, un beau jour, je pouvais à nouveau connaître l'étreinte rassurante de ses bras ? La chaleur de ses baisers ? Ses petits mots rassurants ? Putain. Mon coeur s'emballe à l'idée.
Quelle vie de merde. Mes mains s'agitent en quelques vilains tremblements. Frustration. Je souffle du nez, soupire bruyamment d’agacement à l'idée et reprend ma marche. Je tente vainement d'esquiver ces boulets et leurs propos déplacés, déplaisants. Je pousse du coude les personnes qui s'agglutinent tout autour de moi, tout autour de nous. Ces vautours n'auront pas ma peau. Je suffoque. Le monde est tel, la chaleur est telle que l'impression d'étouffer, de claquer à petit feu se fait. Comme un étau, vilain, sournois, comme une main portée autour de mon cou... Je suis oppressée.

"L'essentiel en enfer est de survivre."

Le paysage progressivement change, les ruelles façonnées du Métro ne sont plus. Tout se ternit, tout perd en saveur. Là, au bon milieu de la foule, je ne suis plus Diana Markova. Je suis cette âme errante qui espère un beau jour le croiser. Mes vêtements sont modifiés soudainement. L'enfer est pavé de bonnes intentions... Car nous voilà tous sur un pied d'égalité. Nous voilà tous vêtus de la même robe de bagnard. Je clique des yeux, vivement, ne comprenant réellement ce qui se passe. Une hallucination ? Ma tête est-elle si gangrenée par mes problèmes sentimentaux que j'en développe des problèmes mentaux ? Du bout des doigts, je tire sur le tissu. Je tente de comprendre, de voir si en dessous je bénéficie toujours de mes autres vêtements... En vain. Cette maudite robe me colle à la peau, elle me fait transpirer, suer à grosses gouttes. Je laisse échapper un gémissement d'insatisfaction et dans ma course contre la montre, je me fige pour tenter d'enlever cette vilaine tenue.

"L'enfer même à ses lois."

Un coup est porté dans le bas de mon dos. Je manque de fléchir et je comprends rapidement qu'il me faut reprendre cette éternelle marche. Avec eux. Avec ce monde que je déteste tant. Je respire vivement. La chaleur baigne mon corps dans son étreinte meurtrière. Le feu attaque sournoisement mes pieds nus. J'ai l'impression d'être consumée comme ces clopes que j'ai par le passé tant fumées.

"L'enfer a été fait pour les curieux."

Je regarde tout autour de moi. Je tente de comprendre ce que font mes comparses mais tous semblent figés dans la réalité qui leur appartient. Tous se focalisent sur un but à atteindre : mais lequel ? Je tends ma main vers l'un d'entre eux. Ils dégagent tous une aura quelconque. J'approche. Tends mes doigts à l'extrême et laisse échapper un petit cri d'horreur en chutant lourdement au sol : il m'a brûlé ! Il m'a brûlé ! Et n'a même pas cligné des yeux ! AH ! Mes doigts ! Ils puent le cochon grillé ! Les portant à ma bouche, je les suçote tout en récoltant un nouveau coup dans le dos pour ma présumée inactivité.

Putain !
On marche pour fournir de l'électricité dans tout Polis ou quoi ?
C'est quoi cette merde ?!

Je me relève et fusille du regard... Personne. Car nous sommes seuls ! Mes jambes se font flasques mais je tente le tout pour le tout. Je n'ai plus rien à perdre. J'entreprends de courir à fond les ballons...

"L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude."

... Mon heure de gloire approche. Je vais me barrer d'ici. J'esquisse une grande enjambée, j'inspire une grande goulée d'air et PAF. Stoppée net par une vitre invisible quelconque, froide et surtout soudaine. Je geins. Insatisfaite de mon acte je masse mon nez désormais douloureux. Un fin filet de sang s'échappe de mes nasaux et je peste à haute voix, entamant un demi-tour pour éviter un nouveau coup placé dans le bas du dos.

Se fondre dans la masse. Ressembler aux autres. Sagement obéir...

Non.

NON !

Braillant à haute voix, sans pudeur :
"EH OH ? Sortez-moi de là ! J'ai une multitude de mercenaires à mon service et ils viendront vous péter la binette si vous m'emmerdez... Encore !"

Silence. Le silence me répond. Par fierté mal placée, je décide de ne pas céder et de continuer à marcher. Les minutes, les heures, défilent. Qui sait si ce ne sont pas les mois qui s’effilent ?

"Tout a une fin, même l'enfer."

Épuisée, amaigrie par le trajet, essoufflée et abîmée par mes vaines tentatives de fuites, je constate qu'autour de moi et qu'au fil des pas, le paysage a changé. J'ai quitté Polis. Je suis dans une région nouvelle, ouverte sur un présumé enfer. Le feu, les flammes, les personnages au loin qui ricanent... Le chemin s'est rétrécit : nous ne sommes plus qu'une dizaine là où nous étions plus d'une centaine en début d'aventure. Certains ont été prélevés au fil du périple.
Pour aller où ? Je ne sais guère. Je me suis brûlée entre temps plusieurs fois la main. Mes pieds sont ensanglantés et ma peau est rongée par le feu. J'ai mal. Je souffre. C'est un véritable chemin de croix. Et pourtant, tout autour, tous demeurent insensibles. On ne peut ici mettre fin à nos jours. J'ai tenté penses-tu ! De m'étrangler. Mais mes mains se sont dénouées d'elles-même... Ou bien, était-ce ma lâcheté ? Qu'en sais-je ! Ici, on peut simplement marcher. Suivre la cadence. Être dans l'obligation de suivre... Au risque de récolter un coup dans le dos. Mais certains ont été prélevés. Je radote. Mais... Je l'ai vu ! J'ai vu, une gigantesque main s'abattre sur eux et les saisir entre le pouce et l'index de façon délicate. Alors oui, au début, ça fait couiner, ça fait peur... Mais a force, on en vient à espérer. A espérer être prélevé à son tour pour quitter cet enfer.

Aujourd'hui, j'ai l'intime conviction que tout va basculer pour moi.

Que tout va changer.

Que je vais être prélevée.

Alors, j'affiche mon plus beau sourire. Je marche avec un peu plus de pep's, d'entrain, d'envie. Je marche en ligne droite, je me fonds avec mes comparses dans ce présumé groupe et je sifflote même. Car à force de porter des vêtements hideux, de connaître la faim, de déambuler sans fin, tout devient plus léger. On apprend à ne plus se lamenter, à agir pour éviter de souffrir. Et oh.

La voilà.

La gigantesque main. Elle approche de moi. Elle va me saisir ! Enfin est venu mon tour. Je l'observe, parfaite. Presque manucurée, ridée par le temps mais entourée d'un halo de lumière. Je ferme les yeux. Me fige. Cesse de marcher et relève les bras en sa direction : est-ce la main de Dieu ? Vais-je sortir de cet éternel recommencement ? J'inspire une bonne goulée d'air. Une odeur boisée parvient à mes narines. Légèrement sucrée, cette odeur me rappelle mon amant. Celui qui m'a sauvé à de nombreuses reprises dans ce passé désormais si loin. Mes bras se tendent d'avantage, je me réhausse sur la pointe des pieds. Un air béat parcourt mon visage : enfin. LA fin. Enfin, je vais pouvoir quitter ce lieu. Je... Un vent froid, une bourrasque me happe et un coup se porte sur le bas de mon dos. Je tombe. Ouvre les yeux alors que mes genoux sont abîmés par le sol ensanglanté, enflammé.

QUOI ? Je n'ai pas été prélevé ?! Les larmes roulent le long de mes joues. Frustrée, je tape du poing le béton froid du sol et laisse échapper une flopée d'injures.

"L'enfer est peut-être éternel, oui. Mais à un moment, il cesse d'être seulement l'enfer."
#8
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05.01.19 15:38
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Lauriane Feroë [DL]
Spoiler :





Habituellement, je sors peu une fois passé le coucher du soleil. Mais ce soir, c’est un instinct puissant qui me pousse à quitter ma chambre du Centre Pokémon. Je n’ai même pas pris la peine de m’habiller. À quoi bon ? Tout le monde dort à cette heure. Personne ne me verra traverser la ville dans ce pyjama ridicule.

Cette nuit est différente des autres. Les lumières sont toutes éteintes dans le bâtiment. Il n’y a même pas d’infirmière de garde derrière le comptoir. Il y en a toujours une, d’habitude. Le cadrant dans la salle d’attente m’indique 2 h 14 du matin, déjà. Je devrais me recoucher, une grosse journée m’attend demain. Je dormais, d’ailleurs. Avant d’être attirée par l’extérieur.

Le froid hivernal ne m’arrête pas lorsque mes pieds nus touchent le trottoir. Toujours traînée par cette sensation, j’emprunte un chemin sans même y penser. Le dédale de rues ne fait bientôt plus aucun sens pour moi, mais je n’y pense pas trop. Je sais où je vais, sans le savoir. N’est-ce pas l’aventure que je cherchais en quittant la maison ? Emprunter une voie semée d’embûches, aller au-devant du danger, me laisser submerger par l’inconnu.

Mes jambes s’arrêtent d’avancer un instant. Je ferme les yeux, enivrée par cette insouciance soudaine. Les responsabilités qui m’incombent au quotidien semblent s’en être allé. La température est probablement négative, mais la chaleur de cette flamme nouvelle m’en immunise. En ouvrant les yeux, je la vois. Cette lueur attirante, ce minuscule brasier orangé, scintillant dans la nuit tel un feu follet.

Du bout des doigts, je l’effleure. Sa taille grandit, dévorant lentement ma main. Aucune peur ne me pousse à retirer mon avant-bras déjà noirci. Il se consume. Ce n’est même pas douloureux. C’est juste une étape nécessaire que je dois accepter. Pour quelle raison ? Peu m’importe. C’est si agréable, pourquoi me poserais-je la question ? Rien ne peut plus me faire hésiter.

Prenant la décision ferme d’embrasser cette chose, en faisant abstraction de sa nature inconnue, je fais un pas de plus et mon corps entier pénètre dans ce feu qui semble m’accepter comme si je faisais parti de lui. Mes paupières tombent à nouveau. Alors je me laisse choir toute entière. Mon cœur s’accélère, je sens un sourire étirer mes lèvres. Je la sens, la liberté, si proche.

-Ah, tu rentres enfin.

Je heurte violemment le sol dur et froid de ma chambre, dans cet appartement d’Oliville que je ne connais que trop bien. Prise d’incompréhension, je passe mes doigts fins dans mes cheveux, pour replacer une mèche derrière mon oreille. Un regard sur mes bras me permet de constater que mes membres sont réapparus, comme si leur combustion n’avait jamais eu lieu. En revanche, mes vêtements de nuit semblent avoir brûlé en majeur partie, me laissant partiellement dénudée.

-Tu sais depuis combien de temps tu es partie? M’accuse la voix.

En observant autour de moi, je remarque que la flamme a disparu. À sa place, se tient un homme. Plus grand que moi, le crâne légèrement dégarni, les doigts salis par les moteurs qu’il répare à longueur de journée. Il empeste l’alcool et la transpiration. En fond, des voix proviennent de la télévision allumée. Toujours au sol, je recule, mais mon dos heurte le mur.

Je sens les larmes rouler sur mes joues tandis qu’il s’avance vers moi. La punition survient rapidement. Ma tête, mon ventre, mes bras, mon dos… Mon corps entier est assaillit par la douleur. J’ai pourtant appris à me défendre, mais le mal et la terreur qui en résulte m’empêchent de réagir. Recroquevillée sur moi-même, dans une tentative désespérée de m’abriter, je reste immobile.

Ca finira par passer. Il s’intéressera bien à autre chose, non ? Je m’entends le supplier dans un gémissement. Des mots qui sortent de ma bouche sans même que j’y pense, comme s’ils ne venaient pas de moi. Où plutôt comme si je les avais répétés tant de fois qu’ils en étaient devenus une prière, que je réciterais par pur automatisme.

-J’en reviens pas d’avoir élevé un déchet pareil. Tu ne vaux pas mieux que ta mère.

Pourquoi suis-je revenue ici ? Qu’y avait-il de mal à vouloir frôler la liberté ? Est-ce vraiment le prix à payer pour m’être prise à rêver, l’espace d’un instant ? Non, c’est le contraire. Pourquoi suis-je partie ? Comment ai-je pu croire que mieux m’attendait ailleurs ? Comment ai-je pu songer à abandonner celui qui m’a donné la vie ? Je lui dois tant de choses.

Je finis par ne plus quémander que cela s’arrête. Les dents serrées, les joues humides, je me contente d’accepter cette torture que j’ai probablement méritée. Après tout, c’est ma faute. J’ai commis une erreur, pas vrai? Ce supplice semble marquer mon âme au fer rouge. Pour que je me souvienne que la bonté de ce diable est bien trop importante, en comparaison de tous les soucis que je lui apporte.

Finalement, après ce qu’il me paraît être une éternité, les coups s’arrêtent. Faible, endolorie, humiliée, je n’ose pas relever les yeux vers lui. Sans un mot de sa part, j’entends ses pas quitter la pièce.


Après de longues minutes, je relève la tête, m’asseyant dans le lit. Les Pokéball contenant mes compagnons sont posées, là, sur la table de chevet. Ils dorment paisiblement. Je suis de retour au Centre Pokémon.

Mon pyjama est intact. Les voix du téléviseur se sont tues, les émanations d’alcool se sont évaporées, et la douleur a disparu. Mais cette terreur, ancrée en moi, refuse de me laisser en paix. Réalisant que le danger n’est plus, je ramène mes jambes contre ma poitrine et enfouis mon visage dans mes bras. Un sanglot m’échappe, alors que des larmes de peur et de soulagement coulent sans retenue de mes yeux.

Je pensais que tout cela était derrière moi, que j’avais triomphé de lui. Mais force est de constater que même à des milliers de kilomètres, des mois après avoir quitté la maison, sa présence me pèse toujours autant. Est-ce réellement ce qu’il pense de moi ? Est-ce ainsi que les choses se dérouleraient si j’y retournais ?

En fin de compte, ce n’est pas important. Avoir une réponse me paraît moins profitable que de côtoyer les enfers.
#9
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05.01.19 16:14
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Nicolas Lefebvre [Terrae]
Présentation :



Dans la vie, il se passe parfois des choses étranges et il faut pas se poser de questions. Je suis arrivé à Terrae, j'ai eu des pouvoirs magiques ; pas de questions. Tu retournes dans ton village d'enfance et tu as soudain une demi-sœur ; pas de questions on a dit... Tu te balades avec ton chien dans la forêt, tu tournes à gauche à un croisement et PAF, tu te retrouves en Enfer. Les mains dans les poches de mon pantalon, j'observe un instant les lieux. Je suis passé du grand air à ce qui ressemble à d'immenses grottes souterraines étouffantes éclairées par des gerbes de flammes grandioses et rougeoyantes. Hm... C'est quand même VACHEMENT dépaysant, je serais presque sur le point de me poser une question. Je regarde autour de moi mais mon chien n'est pas là et ça me rassure ; Balthazar est un poil trouillard je suis pas sûr qu'il aurait apprécié le voyage. Je vais pour me gratter le crâne, cherchant à analyser la situation pour savoir quoi faire ensuite, quand ma main rencontre quelque chose de... dur. Je plisse les paupières, marmonne un "qu'est-ce que- ?" avant de prendre à pleine main ce qui se dresse au-dessus de mes yeux : des cornes. On récapitule ; je me suis retrouvé le temps d'un claquement de doigt dans un lieu qui, dans l'imaginaire collectif, pourrait être l'Enfer et j'ai soudain deux cornes de démon qui m'ont poussé sur le crâne...

J'ai quand même sacrément envie de poser une question.

Je peux pas faire demi-tour, il y a un mur. Du coup je dois absolument avancer pour tenter de faire la lumière sur ce qu'il se passe... Juste assez pour retrouver le chemin du retour. Faut pas que je laisse Balthazou tout seul, il va sans doute faire une connerie. Au détour d'un couloir j'entends des hurlements et je finis par arriver dans une immense pièce où des centaines, peut-être des milliers de ce que je suppose être des Damnés, se font torturer. J'observe, le temps de comprendre qu'ils se font démembrer par des Diables. Hm. Je comprends mieux les hurlements. L'un d'entre eux me fixe. :

-J'peux savoir c'que tu fous ? Tu juges mon travail c'est ça ?!

-Je remarque que vous savez ce que vous faites et c'est plutôt impressionnant... Ça fait longtemps que vous êtes dans le démembrement ?

Il me regarde comme si je venais de lui dire que Dieu, c'était son père. Je m'approche de lui et de sa victime, pointant du doigt les articulations fraîchement exposées. :

-Je serais vous, je prendrais un peu plus de temps. Y'a plein d'articulations dans les mains, j'vous conseillerai de faire petit à petit genre, enlever la troisième phalange, puis la deuxième,... Je comprends que ça doit être redondant, démembrer toute la sainte journée, mais prenez votre temps.

-C'est... une bonne idée.

-C'est PAS une bonne idée. arrive à cracher le damné entre deux souffles erratiques.

Je hausse une épaule. Le principe de l'Enfer, c'est que tu as du faire des trucs pas jojo dans ta vie pour y finir. J'applique ça à moi ; j'ai pas fait grand chose de jojo au début de mon existence. C'est sans doute pour ça que je suis là. Je salue mon nouvel ami Diable et reprend ma route. Je dois avouer que les cris sont plus agréable que le silence auquel j'ai du faire face en arrivant ici. Je pourrais presque m'y plaire, mais je dois rentrer à la maison, retrouver ma famille qui m'attend.

Je tombe dans un gouffre, j'ai pas trop le temps de calculer ce qu'il se passe que je me retrouve le cul assis sur une chaise, devant un bureau, devant un immense démon qui me toise de ses yeux noirs comme la nuit, ses quatre cornes monstrueuses le faisant paraître un peu plus impressionnant. J'ai pas besoin de lire le petit écriteau posé devant mes yeux, je sais que je fais face à la direction. :

-Oh, bonjour Saigneur Satan.

-Qu'est-ce que tu FOUS ici ?

Je glousse en me grattant la nuque ; c'est à la foi rassurant et inquiétant de savoir qu'on est dans les petits papiers du Prince du péché capital de la Colère... J'aurais peut-être une belle vie après la mort -humour. :

-Ben écoutez, j'me baladais tranquillou et-

-Non, non, non, ferme-la. C'était rhétorique t'as RIEN à foutre là !

Sa voix grave fait trembler les murs, je grimace. Mec, comment tu veux que je devine quand t'es rhétorique ?! :

-Bon puisque tu es là, on va pouvoir procéder à ta reconversion en Démon de la Colère.

-Pardon ?

-Si tu meurs, tu es jugé pour le Mal que tu as fait. En Enfer, on t'assigne par Péché Capital. Le tien, la Colère, tu l'as tellement usé et te représente si bien que j'ai décidé que tu passeras pas par la case Damné... Je fais de toi un Démon.

-Alors, je suis touché, mais... Je suis pas mort en fait. J'dois rentrer chez moi.

-Hors de question.

Ahah. Je me statufie tout en sentant mon sang bouillir en moi. Je suis pas mort et j'ai une famille qui m'attend, des amis auxquels je tiens qui ont besoin de mon aide. Ok, franchement, j'm'attendais à devenir un Démon ; je suis clairement pas un Saint. Mais pour le dire franchement... J'ai autre chose à foutre là. Ma voix est sèche. :

-Ramenez-moi chez moi.

Satan baisse les yeux et sourit. :

-Un Démon du côté des Anges. Intéressant.

Il semble réfléchir une seconde et j'admire son visage se tordre dans une expression sadique. Je reste froid... Je sais que si je bouge, j'vais foutre un pain "béni" à Satan. ...Je crois qu'il le sait. C'est peut-être pour ça qu'il claque des doigts et me fait à nouveau sombrer dans un gouffre noir...

Je tombe sur mon séant, bat un nombre incalculable de fois les paupières. Je suis dans la forêt de Terrae, je la reconnais tout de suite. Balthazar court autour de moi et il n'y a plus de trace de cet Enfer que j'ai du rêvé. ...Sans doute. Mais je souris, même dans ma tête, je me bats pour les vrais choses. Je suis pas quelqu'un de bien, j'ai fait tellement de choses horribles dans ma vie... Et pourtant... Je continue, même dans mes rêves et cauchemars, à me tourner vers ceux que j'aime, pour les protéger, pour les voir rire, faire ce qui me paraît juste sans chercher le pardon...

...Enfin j'espère que c'était un rêve parce que merde, j'ai envoyé chier Satan quand même.


1162 mots !
#10
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05.01.19 16:23
Anonymous
Oyun [MKK]

L'univers du forum se déroule dans un monde antique low-fantasy inspiré de l'ère de Sumer. Oyun, surnommée la Presque-Morte à sa naissance par certains superstitieux de son village, fait partie des Tunguzs, un peuple nomade. Leur religion animiste, "chamaniste", tourne autour de 88 créatures divines appelées "tngri" dans leur langue (des animaux pour la plupart : le renard, l'épervier, le loup, l'ourse...). Elle et sa tribu étaient installés dans les montagnes au nord du pays, loin de la capitale et première grande ville (Shurug) des Hommes plus modernes.

Un conflit de territoire les a fait s'affronter à une tribu voisine quelques mois plus tôt ne laissant que peu de survivants en réchapper. Elle vit périr parents, frère, amis, et son neveu Zhül, le fils de sa grande sœur Tuli, rescapée elle aussi. Appelée à devenir chaman comme son aînée, la base de ce personnage très très très déterminé repose sur la recherche de cette sœur, qui a laissé les siens derrière elle pour faire son deuil en solitaire, en parcourant les routes et en découvrant la cité de Shurug.

J'espère que ce sera suffisant pour saisir son tant nébuleux qu'épique voyage aux "enfers" chamaniques ! Bonne lecture ♥️



Elle marche doucement à travers la petite clairière de la forêt qui borde Shurug au loin. Elle a chassé ce matin, parce qu'elle ne retrouvera jamais sa sœur le ventre vide, quand bien même elle essaya ces jours-ci ; La réalité de son corps et de son esprit fatigués avait tôt fait de la rattraper. Alors elle est là, la Presque-Morte, entre les hauts pins, dans l'air frais d'un hiver naissant qui lui rappelle ses montagnes natales, un lièvre mort à la main.

Tandis qu'elle suit un petit sentier épargné par la mousse émeraude qui habille les alentours, des sons étrangement familiers lui parviennent de plus loin, derrière les troncs et les feuillages. La mélodie est aussi charmante qu'elle est terrible ; la forêt n'est plus exactement la même, et il lui semble reconnaître les sentiers, le ruisseau, et le ciel clair, et ces montagnes qui percent la frondaison des pins trop hauts. Ça ressemble à chez elle. Oui, et le village doit se trouver par là, juste un peu plus loin en longeant le ruisseau, et sa tribu aussi ! Quelque chose le lui chuchote et l'en persuade dans l'aria funeste de voix et de vie qui lui parvient.

Oyun n'était pas encore chaman et elle ne savait pas les choses comme les chamans le savent. Elle connaissait ses tngri, les quatre-vingt huit esprits du peuple nomade, mais de la Bête, de l'Autre, du quatre-vingt neuvième, elle ignorait tout. Ça n'avait été qu'une légende destinée à effrayer les petites filles autour du feu, c'avait toujours été trop sombre pour trouver une place légitime dans l'existence. Pourtant, au détour de ce sentier funèbre, elle tient toujours sa proie à la main mais elle n'est plus la chasseuse ; la Bête est vorace car la jeune nomade est sur son territoire, et déjà sans qu'elle s'en aperçoive, le quatre-vingt neuvième la tient entre ses griffes, comme un chat s'amuserait d'une petite souris.

Cette ombre de l'Autre, de celui qui est en trop, la pousse à avancer un peu encore, lui insuffle l'élan suffisant de peur et de rage mêlés pour qu'elle s'élance et fende le voile glacé de la saison des neiges. Elle court à présent, pour le fuir et pour les sauver, elle court comme autrefois et ses pieds retrouvent bien vite le chemin du village. Tout est pareil et pourtant, la litanie grince de discordance. La yourte familiale, les visages amis, la terre battue et le grand feu commun, tout est là, avec une précision qui fait presque mal. Elle connait cette histoire pour l'avoir déjà vécue, mais l'Autre en filigrane la muselle et s'amuse de la voir se débattre dedans. Elle grogne et gratte en pensée, mais elle ne peut articuler aucun mot ni aucun son pour prévenir ses proches de la bataille imminente qui signera leur fin. Spectatrice silencieuse et horrifiée, elle assiste à leurs derniers souffles dans cette journée qui commençait de manière si ordinaire, le visage crispé et les poings serrés.

Quand la clameur de la bataille éclate en fin, c'est presque un soulagement ; elle prend les armes, les mêmes qu'elles avaient ce jour là. Et elle plante, elle tranche, elle mord, elle tue ; elle anticipe en se souvenant et, l'espace d'un instant infime, elle songe qu'elle pourrait refaire l'histoire, inverser le sort. Mais l'espoir est fugace et se meurt en même temps que la hache retrouve le chemin de la cicatrice qu'elle a déjà causée, plusieurs mois plus tôt dans cette bataille qu'elle a déjà perdue une fois. Le couplet est le même et il résonne, alors qu'elle s'étouffe à moitié sous le corps lourd et le sang chaud de son attaquant :

Le goût du fer dans la bouche et dans la chair,
Le sang qui ruisselle et retourne à la terre,
cette terre rouge de ce sang caillé et noir,
et le crachin grisâtre d'un ciel mécontent,
Ils sont morts ;

Elle suspend son souffle ; l'épaule lui fait mal et le sang inonde sa vue et lui colle les cheveux. Pourtant, comme par magie, elle se tient debout au milieu du village entre la yourte et le grand feu sur la terre battue et personne ne remarque le rouge de son linceul humide. Le cauchemar s'enracine et se répète dans un cycle effroyable : Et encore le fer dans la bouche et la chair, et la chair et le sang, et cette terre qui ruisselle des larmes carmines du crachin opaque qui lui rappelle qu'ils sont morts. Et tant qu'elle n'abandonne pas, qu'elle prend les armes et que le sang ruisselle sur la terre battue près du grand feu, ils meurent encore.

Un temps incertain plus tard, du sang dans la bouche et rompue par les dizaines de reviviscences, elle tombe à genoux et refuse de se relever et d'affronter tant le regard des siens que les lames ennemies. Elle demeure là, inerte, ses dagues à son côté, la tête tournée vers le sol où elle détaille ses mains roussies qui reposent mollement sur ses cuisses. Elle attend la pluie pourpre et l'asphyxie du corps lourd. Mais si la mort tourbillonne dans la bataille de naguère autour d'elle, rien ne vient troubler son abandon silencieux. La musique change :

À chasseur chassé,
la Presque-Morte se perd dans les limbes carmines,
Le prix du sang et de la raison pour ce voyage infernal,
Et le quatre-vingt neuvième le sait,
Il s'en amuse ;


Alors que la clameur décroit, la nuit l'enveloppe et efface tout repère. Plus de yourte, de feu, de corps ou de sang. Il n'y a que que la chape sombre d'un ciel furibond partout autour d'elle : au dessus, en dessous, et sur les côtés. Elle balaye les environs vides d'un regard méfiant, et en proie à une étrange angoisse elle se prend la tête dans les mains en se frottant les yeux. Réveille-toi, songe-t-elle. L'esprit en détresse de la cadette invoque la figure rassurante de son aînée ; le visage de sa sœur l'apaise un temps, puis il s'anime et se met à... parler.

"Aller Oyun, viens, je parie que tu ne me rattraperas pas !"

La jeune nomade redresse la tête et bondit sur ses deux jambes comme un chat qu'on aurait arrosé. C'était la voix de Tuli ! N'est-ce pas ? C'était la Tuli de la jeune Oyun, celle qu'elle concurrençait, qu'elle voulait égaler. Celle qui était présente et qui ne l'avait pas abandonnée en arrière. Et dans la mer d'embruns sombres, dans les entrailles obscures de la Bête, elle apercevait sa silhouette familière, toute proche. Penaude et maladroite d'espoir, elle s'élança vers elle. Mais pour chaque pas qu'elle faisait, sa sœur s'éloignait d'au moins deux grandes enjambées. Pourtant elle insiste, persévère, s'impatiente. Si le deuil était frais et douloureux parce qu'il était définitif, la quête de sa sœur était tout ce qui la faisait tenir debout. Et elle était furieuse de sentir que le jeu malsain était perdu d'avance.

Quand elle comprit cela, elle s'arrêta net. Elle constata sans surprise que le spectre désincarné de sa grande sœur en faisait autant. Elle ne l'atteindrait jamais, ici, car Tuli était à Shurug, la ville des Hommes grands et des temples qui défiaient les nuages. Elle était sûr, elle en avait la preuve. Elle détailla longuement le visage fraternel de la cendre de ses pupilles alors que les braises de son âme s'échauffaient de son impuissance contrainte. Quand les braises furent des flammes, elle poussa un hurlement, de rage, de colère, de refus, un qui venait de l'âme et qui chassait le froid des ténèbres malignes. Parce qu'Oyun était Oyun et qu'elle n'abandonnait pas, elle défia le prédateur de sa voix, et se refusa à la chasse. Et le son primitif qui sortait de sa gorge effraya les ombres qui s'estompèrent brusquement, ne laissant que la mousse sous le corps étendu et glacé, à côté du lièvre mort.

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Il paraît que dans l'au-delà, si tu pousses mémé dans les orties, elle en ressortira indemne !A priori la Faucheuse ne porte jamais de chaussettes, car ça ne fait pas classe avec ses tongs.L'expression "un pied dans la tombe" s'utilise désormais plutôt en cas de mauvaise chute.Dans l'au-delà il semble d'usage d'offrir un bouquet de chrysanthèmes à des jeunes mariés.Dans l'au-delà on utilise la formule "rip" pour souhaiter une bonne nuit à quelqu'un.Dans l'au-delà, on utilise rarement l'expression "mordre la vie à pleines dents" car elle met mal à l'aise les Vampires.Il paraîtrait que la Faucheuse aime beaucoup les bandes dessinées, et en dessine elle-même.Selon la rumeur, la Faucheuse ne part que rarement en vacances, mais quand elle le fait, c'est dans des hôtels de luxe.On dit qu'Alarick fait souvent les poubelles des restaurants en quête d'un bon dessert.On prétend que Lolly s'est déjà fait passer pour la Faucheuse en prenant une potion d'apparence.Mary aurait désormais peur des trompettes suite à une mésaventure.Il paraîtrait qu'Altan a un différend avec Abraham pour une sombre affaire de vaisselle sale.On dit que Cassian serait le frère caché de Dalida.La rumeur dit que Vela ferait régulièrement pipi dans ses violons.Phineas serait banni des Catacombes pour y avoir organisé une citron party.Célestin jouerait régulièrement à la marchande pendant ses crises de somnambulisme.Il paraîtrait que Koichi émet des hurlements déchirants lorsque l'automne est fini.On prétend qu'Ishtar est enragé par les gens qui font des percussions.Selon la rumeur, Avalon aurait refusé d'embrasser Rory sous le gui.On dit que Zelda aurait été envoyée en orbite autour de Pluton.La rumeur dit que Junko aurait mis une gifle à la Faucheuse pour l'avoir regardée de travers.Warren aurait été la nounou de Shizuma quand il était petit.On dit que Louis se prend souvent pour un électricien.Suite à des contraintes géologiques, Yoshi aurait fêté six fois son anniversaire en 2023.La Faucheuse serait déjà montée sur des échasses pour observer Lucy derrière une palissade.Polar serait rentrée clopin-clopant après avoir fait tomber sa chaussure dans une bouche d'égoût.Il paraîtrait que Ludwig s'est construit une cabane dans la chaufferie de l'Agence.Antonio aurait pris l'habitude de coasser pour mieux se faire comprendre.La rumeur dit que Cassian dirait une tentacule au lieu d'un tentacule. La honte.On prétend que l'animal totem de Mikan est le furet, rapport à l'odeur.Il semblerait que Lolly s'attèle à creuser un tunnel depuis sa chambre jusqu'au garde-manger de l'Agence.D'après les rumeurs, Shôta aurait essayé d'adopter un éléphant, mais s'est ravisé uniquement à cause du prix.Constantine aurait poursuivi une biche pendant deux bonnes heures, persuadé qu'elle le mènerait à un trésor.Eon se serait fait livrer six tonnes de sable pour jouer seule au beach volley.Il semblerait que Gabriele ait appris à piloter un hélico pour se rendre plus vite au lavomatic.Rin serait en pleine élaboration d'un rituel qui ferait tomber la foudre sur les cons.Jules aurait remporté un trophée pour la souplesse de sa laine.Basil aurait prêté un crayon à Xamanek, qui ne le lui a jamais rendu.Shizuma aurait au moins 3 cordes à son arc.Après la pluie vient le beau temps et, en général, un éternuement sonore de Wynn.C'est en forgeant qu'Ishtar serait devenu forgeron.Basil aurait trollé Célestin sur Incinéragram sous le pseudo @Diablotin72.Shizuma aurait laissé une note négative au sujet d'un des romans de Zelda. Motif ? Pas assez de robots.Parti chercher des croquettes pour son chien, Alarick aurait fait naufrage.On aurait croisé Yumi en plein débat avec une mouche.Le plus important pour Ishtar, c’est que ça croustille.En se laissant emporter par sa fougue, Hazel aurait coincé sa balle sous un fauteuil.Eko se serait fait injecter un vaccin anti-swag. Ça explique tout.Après des siècles de goutage, Hisa cherche toujours le caramel parfait.Adrien aurait fait un salto arrière après avoir trébuché sur un chou de bruxelles.Antonio aurait déjà trouvé du poil à gratter à la cerise dans ses charentaises.Antonio aurait voulu augmenter ses revenus en devenant épousseteur de voitures.Mary aurait étendu du fil barbelé autour de son appartement pour éloigner les gêneurs.