Bon dieu ce qu'ils avaient l'air énorme... Plus gros que n'importe lesquels !!
Le cerveau de Sacha fût traversé par d'obscènes pensées, son nez plongeant petit à petit sur le balcon qui s'offrait gracieusement à lui.
Il se déroula alors un truc que Sacha ne comprit pas.
Des rémiges noirs ébène jaillirent d'entre les omoplates à la donzelle au teint de marbre, et en à peine quelques secondes, la beauté divine qu'il contemplait se retrouvait nez à nez avec lui.
Sacha n'y crut pas vraiment, ça ressemblait à une sorte d'ange maudit avec quelques ratures dans l'ADN. Ses joues s’empourprèrent, mais contrairement à la Chimère, ce ne fût point de gêne. Bien au contraire.
Il se dit qu'elle se jetait à lui sans l'ombre d'un doute, et il était prêt à l'accueillir comme il se devait.
C'est vrai que même si la Mort le reconnaît officiellement comme un de ses fils, Sacha n'a jamais arrêté de sortir pour se trouver de la femelle à emboîter. Il fornique toujours autant qu'avant, et même plus si ça se trouve.
- Wow, putain. T'es ouf.Ses lèvres sifflent presque, et la mi-femme mi-oiseau lui répond quelque chose sur un ton étrangement cinglant. À vrai dire Sacha ne comprend pas plus : il y a un accent à couper au couteau dans la voix et ce n'est clairement pas de l'anglais. Du Japonais mal prononcé ? Impossible de dire, il ne parle que sa langue maternelle, blondin.
C'est dommage, qu'il pense. Il aimerait tellement savoir de quoi elle est en train de lui parler.
Autre événement surprenant : elle le prend par-dessous les bras et... le balance dans l'eau bouillante. Les hommes se sont écartés pour ne pas trop se mouiller, même Léon a un peu reculé. On est quand même surpris, Sacha surtout. Il remonte à la surface l'air hébété, l'eau dans les yeux et les cheveux devenus tout trempés tout écrasés autour de son visage.
Elle n'a pas fait exprès, dis ?
Tout le monde l'a bien vu mettre ses pattes sous les épaules du jeune pour l'envoyer promener ?
Sacha, sans voix, fixe toujours la palissade ; il n'y a plus personne. Sans doute que l'oiselle est retournée à son perchoir au sol. Les babillages féminins ont repris de plus belle, ça parle beaucoup mais là encore Sacha n'est pas sûr de comprendre. Il est à la fois perturbé, fasciné et frustré.
Il faut qu'il sorte.
- J'la kiffe. Son sourire bizarre revient à la charge. Sacha pose un pied en dehors du bassin, prêt à décoller. Il a perdu sa serviette mais ça n'a pas l'air de le déranger.
- Tu vas la...?- Pas qu'un peu mon vieux. T'inquiète j'te tiens au courant.Maintenant il se barre, écarte la porte coulissante sur son chemin et se sèche viteuf avec des serviettes ramassées là et qui appartiennent probablement à d'autres. Il est à peu près sec quand il enfile son boxer, ses fringues puis ses pompes mal lacées.
La sortie des bains publics se tient droit devant lui, il passe outre les carrés de rideaux suspendus avec le pictogramme des Onsen, puis débouche sur la rue nocturne.
Dans ses yeux on ne voit plus que le visage d'albâtre d'une femme.
LA femme.- Hey... Pars pas si vite... Murmure-t-il, avec sa voix d'américain.
Il se lance à la suite de celle qui a l'air d'être l'objet de ses convoitises. (En vrai il fait noir, c'est peut-être même pas elle) Elle semble un chouïa plus petite que lui, mais pas moins imposante pour autant. C'est quoi, ce chapeau ? Tout bariolé de vif avec des fleurs de tournesol qui en recouvrent la toison. Mais quoi que ça puisse être, Sacha pense que c'est bien.
- Où tu vas comme ça ? T'sais les rues c'est pas sûr la nuit.Avant de passer pour un prédateur sexuel, il s'arrange pour ranger ses poings dans ses poches et afficher une expression plus ou moins neutre (moins, dans le cas de Sacha). Son pas s'accélère pour le mettre à la même hauteur que
La femme.