Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#1
TerminéDim 10 Juin 2018 - 19:36

Rot & Blau

Pratique ordinaire. Nul autre que toi peut dire que ce genre de geste n'était rien d'autre qu'une sénescence d'une routine devenue trop habituel alors même qu'elle ne durait que depuis peu de jours. Roulement précaire et pourtant sûr d'un quotidien qui ressemblait à s'y méprendre à bien d'autres, les heures se suivant, pas toujours l'une derrière l'autre, mais qui se ressemblaient à la seconde près. Aller à gauche. Puis à droite. Devoir à l'avant. Retourner sur la gauche et attendre à l'arrière. Course séculaire que des anciens rejouaient sans se lasser et transmettaient sans broncher à de nouvelles générations qui s'exécutaient sans rechigner. Tu dansais donc cette valse besogneuse que tu ne pouvais cesser sans quitter la piste, qui bien que modeste, évoluait à un rythme gracieux et lent et se terminer toujours à temps. Mais en ce jour où les tâches étaient ingrates et les longues, tes pas sur le parquet était bien moins sûrs qu'à l'accoutumée.

Tu courrais. À travers le salon. Entre chaque tâche qui pour la plupart, ne demandait pas ton attention première. Tu étais pourtant arrivé à l'heure, bien avant l'ouverture du salon pour pouvoir tout réaliser à temps. Seulement, la roue de la chance avait tourné dans un sens qui n'était pas celui de la fortune et tu te retrouvais à réaliser des actions qui n'étaient pas les tiennes. Fallait-il dire que tu avais fait une erreur en tournant trop vite les pages du registre et effacer un rendez-vous qui n'était pas le bon ? Et que par mégarde, ta langue avait fourché pour énoncer une vérité que tu n'aurais dû prononcer ? Peut-être fallait-il le dire. Mais au bout du compte, cela ne t'empêcherait pas de courir.

Liam, tu n'as pas de chance. Tu avais pourtant passé une nuit sans rêve, sans songe ni cauchemar. Tu avais eu un bon petit-déjeuner, en compagnie de ta colocataire et amie contre qui tu avais pu te caler pendant un temps. Le temps avait été clément, te permettant d'aller jusqu'à l'institut de beauté où tu travaillais depuis peu sans être mouillé ou incommodé. Mais bien évidemment, il avait fallu que les choses se passent autrement. D'abord l'erreur sur le planning. Puis la brève conversation avec Chisato. Si on pouvait appeler ce qui était advenu une conversation.

Cela ne faisait que trois petites semaines que tu travaillais en ces lieux. Trois petites semaines, bien plus longues que d'autres de tes emplois. Plus longues que les services dans des cafés ou des magasins. Plus longues mais plus épuisantes. Car la bonne et douce Chisato, qui arrivait toujours très tôt, ne semblait pas toujours disposée pour se tuer à la tâche et te prenait donc pour sa Cendrillon. Tu avais bien tenté de lui demander de l'aide au début, puis ce matin-là, tu avais tout simplement dit la vérité en lui disant tout bonnement qu'elle ne méritait pas son poste et n'en glandait pas une. Pauvre diable. Elle s'était vexée la Chisato et t'avait laissé tout géré. Et voilà qu'à présent, tes pas te menaient à une allure folle d'un point à un autre de l'institut.

Drôle de danse. Un café à la main et un registre dans l'autre. Tu avais laissé le balai dans un coin, attendant que le sol sèche totalement ailleurs et retournait à l'accueil pour aller arroser les plantes et allumer l'ordinateur. Mais la roue avait tourné dans un autre sens et sans crier gare, tu percutas de plein fouet une masse puissante avant de finir les quatre fers en l'air. Plus de café. Bonjour la poussière. Le registre s'imbiba du liquide chaud, une plainte t'échappant quand, en relevant les yeux, tu découvris le visage de celui à qui appartenait les lieux. Ton cœur s'arrêta, ton sang se glaça. Cette fois-ci, il n'était pas dit que la course besogneuse se finisse sans encombre.

rosenknospe
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BY MITZI
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#2
TerminéLun 18 Juin 2018 - 0:11

Die Rosen sind rot, die Violettes sind blau.

Je ne montais que très rarement à l’institut. Non pas parce-que je n’en avais pas envie ou parce-que je ne voulais pas me montrer mais tout simplement par manque de temps. Déjà que je perdais un temps fou le matin à me mettre sur pied, puis j’enchaînais avec de la paperasse qui semblait ne jamais se terminer. A cela (ce qui était déjà pas mal) s’ajoutaient, des coups de fil à droite et à gauche, des achats pour les potions, des recherches, des analyses à faire et tout un tas d’autres choses que je finissais souvent par reporter. Mais aujourd’hui, c’était différent, j’étais sorti de ma chambre de bonne humeur et je ne voulais pas gâcher ma journée à rester derrière mon bureau et à hurler sur mes employés. Cela faisait un moment que je ne m’étais pas montré là-haut et bien que l’institut ne soit qu’un prétexte, j’en restais le propriétaire et je me devais de faire bonne figure. Il était donc temps pour moi de laisser le masque de Leichnam ici et d’enfiler celui de Niklaus Stein, patron d’un institut de beauté dans Tokyo. Il était ouvert depuis deux années seulement mais les affaires marchaient assez bien. Nous avions même eu quelques résultats positifs sur nos tests, rien de bien spectaculaire mais ça nous donnait de l’espoir.

J’avais troqué mon pyjama pour un costume noir avec une simple chemise blanche pour éclairer le tout. Pas de cravate ou de nœud papillon mais un col déboutonné et comme d’habitude, je laissais mes cheveux faire leur vie. Je chaussai mes converses, attrapai mes clefs et me dirigeai vers l’ascenseur (beaucoup moins capricieux que celui de l’Agence d’ailleurs). Je passai la clef magnétique sur le bouton “ FSI “ (pour FlakonShönheit Institut) qui passa immédiatement au vert. J’appuyai dessus, laissant les portes se refermer. Il ne me fallut que quelques secondes pour arriver dans une copie conforme du bureau que j’avais en bas, avec des diplômes en plus, témoins de mes connaissances sur le soin de la peau, des pieds et j’en passe. Des faux diplômes, évidemment.

Je devais me faire discret, pour ne pas me faire remarquer par un employé et éveiller les soupçons. Après tout, n’importe qui se poserait des questions s’il voyait son patron déverrouiller son bureau de l’intérieur. J’entendis quelque chose rouler devant la porte du bureau (un agent d’entretien poussant son chariot sûrement) et m’immobilisai presque immédiatement, retenant même mon souffle. Une fois le silence de nouveau maître, je laissai mes poumons se remplir à nouveau d’air et partis ouvrir la porte. Le couloir étant vide, j’en profitai alors pour rapidement fermer mon bureau à clef et m’éloignai. Heureusement pour moi, ce n’était pas très loin de l’entrée et je pouvais tout à fait dire que je venais d’arriver. Je jetai tout un même un léger coup d’oeil derrière moi au cas où... quand soudain quelqu’un me percuta. Le choc n’était pas assez violent pour me faire tomber au sol mais assez pour me faire reculer de quelques pas. Je sentis un liquide brûlant couler le long de ma chemise et réprimai un hurlement, me contentant de grimacer de douleur. Je tirai sur le tissu de ma chemise pour le décoller de ma peau et l’en éloigner le plus possible. Mes yeux se posèrent alors sur un jeune homme, au sol, un gobelet et le reste de son contenu au sol, avec des feuilles imbibées de café autour de lui.
Son visage ne m’était pas inconnu mais je ne pouvais pas mettre de nom dessus. L'expression qu'il affichait reflétait clairement la peur. Étais-je aussi impressionnant ? Pourtant, ce n'est pas comme si j'avais la carrure d'un athlète. Ou alors avais-je une réputation de tyran ? Heureusement pour lui, j’étais d’humeur à faire une bonne action, et ce malgré l’incident. La grimace d’il y a quelques secondes se transformait en un sourire qui se voulait bienveillant. De ma main libre, je l’aidais à se relever avant de lui tapoter l’épaule droite et lui dire :

- Ce n’est pas grave. Dépêchons-nous de tout remettre en ordre, mon regard passa du jeune homme à l’immense tâche brune sur ma chemise, et je dois aussi essayer de nettoyer ça.

Il ne semblait pas être un méchant garçon, juste un peu perdu. Je n’étais certes pas la personne la plus agréable qui pouvait exister mais je n’étais pas un monstre non plus. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais grand chose à faire ici, je pouvais prendre quelques minutes pour l’aider. Ca ne pouvait que me faire bien voir après tout et une bonne réputation, ça rapportait des clients.

Alors que je ramassai le gobelet et les quelques feuilles, je lui demandai :

- Tu es nouveau ici ? Il me semble avoir déjà vu ton visage mais je t’avoue que je n’ai pas retenu ton prénom. Pourtant, je connais le nom de tous mes employés.
thank you alyssa
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#3
TerminéDim 24 Juin 2018 - 11:54

Rot & Blau

Tremblement frénétique. L'autorité était toujours pour toi une ombre froide qui ne lançait que des critiques, qui ne faisait que voir les défauts et les erreurs, qui ne notaient ni les efforts ni la volonté. Une entité froide et sombre qui ne souriait que rarement et qui ne voulaient qu'une chose : te voir tomber. Alors oui, tu tremblais, face à celui qui était ton supérieur, qui était le propriétaire des lieux. Comment ne pas trembler alors que tu venais de lui rentrer dedans et lui renverser du café dessus, alors que tu venais de foutre en l'air plusieurs feuilles de compte, toi qui avait les fesses collées sur le carrelage. Bien sûr que tu tremblais, tu ne voulais pas perdre ta place après tout. Ne pas retourner dans ta chambre à ne rien faire à part broyer du noir. Tu ne pouvais cesser de trembler. Quand soudain, il t'aida à te relever.

Les tremblements ne disparurent pas aussi simplement que l'on souffle sur la flamme d'une bougie. Mais ils étaient bien moins présents que les secondes auparavant. Il n'y avait pas d'ombre froide et sévère. Juste un homme simple au sourire bienveillant. Habillé d'un costard et chaussé de converses. Pas un sombre imbécile sénile et cruel. Juste un homme. De nouveau sur tes deux pieds, tu l'observais avec une expression un peu étonné avant de t'excuser platement, le rouge aux joues.

- Je suis désolé. Je vais vous aider pour ça.

Rapidement, tu te penchas pour aller récupérer les feuilles éparpillées sur le sol, les autres finissant entre les doigts de ton patron qui n'avait rien d'un tyran. Étrange impression que tu avais à cet instant tandis que tu ne savais où te mettre, la bourde que tu venais de faire ne cessant de te tirailler l'estomac de la pire des façons. Faisait-il le gentil pour mieux te gronder plus tard ? Ou était-il réellement bienveillant avec toi ? Dans le brouillard, tu te redressas tout en essayant de ne pas trop te perturber avec des déblatérations inconstantes, tes perles sombres ne fixant pas vraiment ton supérieur hiérarchique. Trop différent de tes précédentes expériences que tu ne pouvais t'empêcher d'être perturbé.

- Je m'appelle Liam. Liam Gold. J'ai commencé il y a trois semaines. On s'est croisé... une fois...

Tu te souvenais de son air un peu distant, un peu ailleurs, toi qui l'avait vu d'un peu loin lors de cette entrevue qui n'en avait pas réellement été une. Tu te souvenais de son visage, de son regard sérieux et intéressé. Mais tu n'aurais pas pensé qu'il soit ainsi avec toi. Il donnait plus l'impression d'être l'un de ces hommes d'affaires qui étaient toujours occupé plutôt qu'un bon samaritain aidant ses employés. C'était plutôt à toi de venir en aide à ton patron, pas l'inverse. En tout cas, dans ta tête.

- Enfin... c'est pas grave qui je suis. Faut changer votre chemise. Je peux aller vous en chercher une autre.

Ah Liam, toujours aussi craintif.

rosenknospe
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BY MITZI
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#4
TerminéMar 31 Juil 2018 - 17:52

Die Rosen sind rot, die Violettes sind blau.

J’avais bien vu son regard changer lorsque je lui avais tendu ma main. Passant de la terreur à la surprise. S’attendait-il à ce que je lui hurle dessus ? Avais-je réellement la carrure d’un tyran ? Non pas que ça me dérangeait mais pas quand je devenais Niklaus. Je tenais à donner l’impression que j’étais une personne amicale et accessible.

De nouveau sur ses pieds, il resta quelques secondes debout, tremblotant, craintif et ne sachant pas vraiment où se mettre. En me voyant réparer sa bêtise, il eut comme un déclic avant de naturellement s’excuser et m’aider. Et c’est alors qu’il ramassait les dernières feuilles, le regard rivé au sol, qu’il se présenta à moi. Je ne mis que quelques minutes pour me souvenir de lui. Son dossier était encore récent et j’avais les principales informations en tête : Liam Gold, mort à 23 ans, 24 ans post-mortem, Lémure.

- Liam Gold, bien sûr ! Excuse-moi, je suis un peu fatigué en ce moment...

Ce garçon manquait cruellement de confiance en lui. En apparence, il était pourtant mon aînée de quelques années mais ne semblait pas vraiment s’en rendre compte. Après tout, je divulguais que très peu d’informations personnelles et l’âge de ma mort était quelque chose que je gardais secret.

- Bien sûr que c’est important de savoir qui tu es. Sans toi et les autres, cet institut n’aurait rien d’accueillant et il n’y aurait aucune organisation ! Lui dis-je en lui tapotant l’épaule, un sourire sur les lèvres.

Le liquide tâchant le tissu de ma chemise avait refroidi, ce qui était tout aussi désagréable au contact de ma peau. Évidement, je n’avais pas de chemise de rechange dans mon bureau parce-que je n’avais pas pensé que quelqu’un me renverserait son café brûlant avant même que l’Institut soit ouvert. De toute façon, même si j’en avais une, il était hors de question qu’il y entre ou même qu’il y jette un coup d’œil.

- Par contre, je ne pense pas avoir de chemise de rechange. Je vais donc devoir passer aux toilettes et essayer de nettoyer ça.
thank you alyssa


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Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#5
TerminéMar 31 Juil 2018 - 17:52
Le membre 'Rafaël Ansgar' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


'PILE OU FACE' :
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#6
TerminéDim 26 Aoû 2018 - 18:19

Rot & Blau

Il se souvenait de ton prénom. De qui tu étais. Il souriait. Il était gentil. Pas comme d’autres qui t’avaient blâmé, brimé, découragé, enfoncé. Il était gentil et même, bienveillant. Un rougissement pointa sur tes oreilles bien blême, un petit air embarrassé peignant tes traits fins alors que tu baissais la tête, tout gêné. Il était vraiment gentil.

Tu reportas ton regard sur ton supérieur et patron, le regardant plus en biais qu’autre chose. Comme toujours. Jamais de regard direct avec toi. Juste des œillades discrètes, cachées sous tes lourdes mèches sombres et hirsutes. C’était plus fort que toi. Comment pouvais-tu regarder les autres réellement de toute manière. Ils verraient en toi sinon, ils verraient tes défauts, tes faiblesses et te rabaisseraient à nouveau, se joueraient de toi, t’utiliseraient. Non. Tu ne pouvais pas leur montrer tes yeux, de peur qu’ils ne voient qui tu es réellement : un pauvre gosse désœuvré au bord des larmes.

Tentant de reprendre contenance, tu poussas une petite expiration rapide avant de te reconcentrer sur ton patron. Tu l’écoutais te féliciter, te faisant à nouveau rougir comme une adolescente. Liam allons, ça va aller. Détends-toi enfin. Mais alors qu’il s’apprêta à se diriger vers les WC pour nettoyer cette disgracieuse tâche sur sa chemise, il finit les quatre fers en l’air. Comme par magie. Surpris, tu restas un instant interdit, ne comprenant pas la scène avant de te mouvoir avec empressement, une pointe de crainte gonflant dans ta poitrine.

- Monsieur ! Vous allez bien ?

Te penchant vers lui, tu essayas de le relever mais ton pied glissa sur la même flaque dans laquelle Niklaus était tombé. Si en plus tu lui tombais dessus, ce n’était pas gagné. Par chance, tu réussis à te raccrocher à la première chose venue, évitant la chute. Mais finissant sur ton patron. Allons bon.

- Pardon !

Angoisse. Tu lui étais tombé dans les bras, comme un paquet tombé du ciel. Tu l’écrasais un peu mais pas trop longtemps puisque tu te relevas d’un coup, le visage aussi rouge qu’une rose éclose. Enfin Liam, calmes-toi.

- Je… Je vais vous chercher de quoi vous nettoyer.

Sans plus de cérémonie, tu t’en allas vers l’entrée du salon où se trouvait des serviettes que tu avais soigneusement rangé, près d’une heure plus tôt. Avec rapidité et maladresse, tu t’en saisis d’une pile, ne sachant trop combien en prendre. Mais il fallait dire que ton cerveau n’arrivait pas à faire le constat de ce qu’il se passait véritablement. Après tout, tu étais tombé sur Niklaus. Et ne cessais de te dire qu’il allait te virer pour faute grave. Une perlée de sueur vint couvrir ton front toujours plus pale, tes pas te menant à une vitesse folle jusqu’à l’homme qui était toujours dans le couloir. C’était certainement ton dernier jour dans le salon de beauté.

Et pour ne rien arranger à la situation, ton pied glissa à nouveau dans cette fichue flaque de café. Te faisant t’étaler sur l’homme en costume. Et bien, le destin t’en voulait apparemment.

rosenknospe
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BY MITZI
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#7
TerminéMer 5 Sep 2018 - 17:36

Die Rosen sind rot, die Violettes sind blau.

Tout souriant, je plaçai mon pied devant moi sans remarquer la flaque de café et d’un coup, je me sentis glisser vers l’arrière avant de lourdement tomber au sol. Une grimace de douleur déforma mon visage tendis que ma main droite vint se poser sur le bas de mon dos. Je sentis le liquide brun imprégner mon pantalon et entendis la voix de Liam comme fond sonore. Avant même une tentative pour me relever, le jeune Lémure me tomba dans les bras. Surpris, je n’eus même pas le temps de réagir que je le vis se relever d’un coup, bafouillant des excuses alors que son visage prit une teinte rouge pivoine. Il s’éloigna en vitesse avant de revenir quelques secondes plus tard, des serviettes dans les mains. Lui non plus ne fit pas attention à la flaque et il glissa avant de me retomber dessus. Moi qui était doucement entrain de me relever, mes fesses se retrouvèrent une fois de plus au sol. Un cri étouffé sortit de ma bouche et je dus poser une main derrière moi pour ne pas m’étaler entièrement sur le carrelage.

J’avais l’impression d’avoir un animal tout craintif dans les bras. Tout tremblotant et si maladroit que je ne pouvais pas me mettre à lui hurler dessus, il serait capable de me faire un arrêt cardiaque - bien qu’il soit déjà mort. Je me contentai de lui tapoter le dos avant de dire d’une voix la plus calme possible :

- Et si on se relevait ? Ça pourrait être gênant si quelqu’un nous voit comme ça.

Je le repoussai et me relevai avant de lui tendre ma main.

- Rien de cassé ?

Le pauvre semblait sous le point de faire un malaise, il me faisait presque pitié. Je pris mon air inquiet le plus convaincant et lui demandai :

- Ça va aller ?

Mon pantalon me collait aux jambes, ma chemise au torse et je puais le café froid. Je n’étais plus vraiment sûr qu’un passage aux toilettes allait m’aider à arranger tout ça et pourtant, je ne pouvais pas faire autrement pour l’instant.

Un petit coup d’oeil à montre m’indiqua qu’il nous restait peu de temps avant l’ouverture de l’Institut. Ça en était fini de jouer les gentils patrons, Liam devait se calmer, moi me changer et tout devait être nettoyé et vite, sinon j’allais finir par m’énerver.
thank you alyssa
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#8
TerminéLun 8 Oct 2018 - 16:54

Rot & Blau

Il eut comme un moment d’arrêt, très court, durant lequel tu te demandas bien ce que tu pouvais faire là. Franchement, comment avais-tu fait pour te retrouver sur le sol, étalé de tout ton long sur ton boss ? Sérieux Liam ? Un peu de tenue.

Bafouillant comme pas permis, tu te remis sur tes jambes, aidé de Niklaus qui avait beaucoup de patience. Même beaucoup trop. c’était d’ailleurs bien la première fois qu’un de tes supérieurs et employeurs prenaient autant de temps à s’assurer que tu ailles bien, au détriment de sa propre personne. Ce fut alors avec un peu d’étonnement que tu l’observas, son air calme calquant à ses propos dénué d’agacement ou de fatigue. Cela avait eu le don de te rasséréner, tes tremblements s’étant envolés comme par magie. Il était gentil en vrai.

Un rougissement violent colora tes joues pales, un petit sursaut te prit tandis que tu rencontrais le regard de ton employeur. Bredouillant, tu hochas rapidement la tête, tes yeux plantés sur le sol détrempé de café. Il allait falloir tout nettoyer et ce, rapidement. Une bonne occasion pour montrer que tu n’étais pas juste bon à renverser du café et faire l’étoile de mer sur le carrelage.

- Ça va. Je vais aller chercher de quoi nettoyer. Allez-vous changer, je vais m’en occuper.

Et sans lui laisser plus le temps de répondre, tu allas chercher le nécessaire pour faire disparaître tout ce bazar que tu espérais ne plus avoir à en entendre parler. Si Chisato en avait vent, elle allait très certainement t’en faire voir des vertes et des pas mûres. Une grimace s’étira sur tes lèvres tandis que tu pénétrais dans le local de ménage, y récupérant balai et seau pour nettoyer les dernières traces de café colorant le sol. Avant d’en ressortir, tu fis attention à ne croiser personne, ne désirant pas que l’on sache que tu avais bousculé le boss puis tu retournas au pas de courses jusqu’au lieu du délit. Qui était vraiment en piteux état.

Un autre t’aurait déjà licencié. Un autre t’aurait mis à la porte après t’avoir hurlé dessus. Un autre t’aurait passé le savon du ciel, t’arrachant certainement plusieurs larmes de frustration, de dégoût et de malaise. Mais Niklaus lui, avait été gentil. Vraiment gentil. Pas très expressif. Mais gentil. Tu lui lanças un regard discret tout en t’armant de ton balai, sursautas quand tu aperçus ses yeux noirs, rougissant à nouveau. Tu étais encore parti pour bafouiller. Encore. Tu rougissais déjà. Bien évidemment. Mais tu n’allais pas pleurer. Plus maintenant. Il n’y avait pas de raison de pleurer. Enfin, pas à ta connaissance. Un doute passa tel un voile sur ton visage, tes gestes se faisant plus lent, plus incertain. Il n’allait pas te mettre à la porte ? Pas vrai ?

- Je… je suis encore désolé…

Hésitant et inquiet, tu osas une œillade dans sa direction. Sans pour autant le regarder dans les yeux. Pas de regard direct. Pas de vrai contact visuel. Tu ne t’arrêtas cependant pas dans ton travail. Trop important. Le salon ouvrirait bientôt. Bientôt. Il fallait nettoyer. Mais…

- Vous n’allez pas me mettre à la porte… pas vrai ?

Perles de sueur et angoisse profonde. Oh Liam, si seulement tu pouvais croire ce qui te tendait véritablement la main.

rosenknospe
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BY MITZI
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#9
TerminéDim 30 Déc 2018 - 0:32

Die Rosen sind rot, die Violettes sind blau.

De nouveau debout, Liam semblait avoir compris que ma patience avait des limites. Il ne tremblait plus et semblait être enfin maître de lui même (et ce, malgré le rouge qui venait colorer son visage à chaque fois qu’il croisait mon regard). Alors qu’il s’absenta pour prendre de quoi nettoyer tout ce bazarre, je partis voir si je n’avais pas de quoi me changer dans mon bureau. Je ne mis que quelques minutes pour y aller et pour voir qu’à part un jogging et un T-shirt blanc qui traînaient dans un coin, je n’avais pas de costume de rechange. L’odeur de café commençait à sérieusement me dégoûter et je ne mis pas longtemps à faire mon choix : je ne serai peut-être pas présentable mais au moins, je ne serai pas une cafetière sur pattes.

J’attrapais au passage une poubelle de bureau et revins sur le lieu de l’accident. Liam n’était pas encore revenu et j’en profitai pour ramasser les quelques feuilles complètement trempées et inutilisable avant de les jeter dans la corbeille. J’étais déjà fatigué à l’idée de devoir me renseigner sur ce qui était écrit sur ces feuilles pour en refaire des copies… comme si je n’avais pas déjà assez de boulot.

Liam finit par revenir, un seau rempli d’eau et un balais dans les mains. Quelques flaques s'étaient déjà formées sur le sol et je croisai les doigts pour que le jeune homme ne glisse pas une nouvelle fois. Mais à part un travaille silencieux et efficace, aucun nouvel accident ne se produisit. Cependant, je sentais les coups d’oeil qu’il me jetait. Je sentais qu’il voulait me dire quelque chose mais je n’avais aucune idée de quoi. Avait-il fait une autre bêtise en mon absence ? Je soupirais déjà d’avance mais au bout de quelques secondes, il ouvrit la bouche pour me poser une simple question. Je levai alors la tête et mon regard croisa le sien. Un petit sourire se dessina sur mon visage et je répondis :

- Si j’avais voulu te virer, tu serais déjà dehors à l’heure qu’il est. Ne t’inquiète pas pour ça.

Promis, cette phrase se voulait rassurante et sonnait mieux dans ma tête. J'ajoutai aussitôt :

- Ce que je veux dire c'est que tu es peut-être maladroit mais tu fais du bon boulot. Je ne vois donc pas l'intérêt de te virer.

J'attrapai du bout des doigts le dernier morceau de papier dont la moitié s'arracha avant de tomber dans la corbeille en faisant un " flop " qui me fit grimacer de dégoût.

- Bon, je vais m'occuper de ça, je te laisse finir. Je vais aussi en profiter pour me trouver un autre costume.

Je partis en direction de mon bureau mais me retournai une dernière fois pour lui dire :

- Et ne sois pas trop dur envers toi même. Tu fais du bon boulot.

Et puis un lémure... ça pourrait toujours me servir un jour.
thank you alyssa
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#10
TerminéDim 30 Déc 2018 - 17:24

Rot & Blau

Il n’y avait pas de tension. Pas de malaise. Pas d’angoisse. A part celle qui régnait dans ton coeur, qui cognait contre tes côtes, te serrait la gorge et te rendait écarlate. Il n’y avait rien de bien dérangeant, de troublant. Rien. Juste une impassibilité grandiloquente et une voix calme. Cela n’avait rien à voir avec ce qui avait pu être vécu auparavant, dans d’autres lieux, d’autres temps et avec d’autres personnes. C’était tellement différent, si tranquille, pas angoissant.

Tu regardais cet homme devant toi, avec son t-shirt et son jogging trop large. Il semblait plus accessible, plus proche, plus gentil encore avec ces vêtements plus ‘casual’. Cela t’étonna un peu de la voir acoutrer de la sorte. Pour autant, il restait le même : calme, droit, accessible. Gentil. Un autre rougissement te prit tandis que tu écoutais ses paroles, un petit sursaut parcourant ton échine alors qu’il répondait à ta faible question apeuré.

Il allait te garder.
Tu vois, ça ne servait à rien d’avoir peur.

Une larme coula alors sur ta joue. Unique. Solitaire. Une petite larme que tu essuyas bien rapidement pour qu’elle ne soit pas vu, pas aperçu. Juste une larme. Pas plus. Tu retenais les autres, à grand peine. Mais elles ne tombèrent pas, loin de là. À la place, tu réussis à émettre un son, un petit son. Et un sourire.

- Merci Monsieur.

Deux mots tout simple. Qui exprimait pourtant tellement plus. Une gratitude tellement grande pour cette bonté qui différait de toutes les autres expériences que tu avais pu vivre jusque-là. Tellement différent. Tellement plus vivant. Plus appréciable. Un autre sourire étira tes lèvres fines pendant que tu continuais ton ouvrage tout en écoutant son supérieur. Tellement gentil. Tu souris encore. Tu avais vraiment de la chance.

Il finit par s’en aller, pressé et occupé. Il fallait bien qu’il s’occupe des choses qu’il avait à faire. Tout comme toi. Tu regardas Niklaus partir après lui avoir fait un signe de tête et t’être excusé à nouveau. Tu le regardas partir, un peu mitigé, un peu bouleversé quand une myriade de larmes se déversèrent de tes yeux trop humides. Perte de contrôle. D’un coup, tu t’accroupis, partagé entre le soulagement et la fatigue, pleurant chaudement, la tête enfouie entre tes genoux. Cinq minutes de sanglots silencieux et longs, accompagné d’un petit sourire heureux. Ce n’était pas tous les jours que tu versais des larmes de joie et ce jour-ci était à marquer d’une pierre blanche.

Alors, après t’être calmé et tranquillisé, tu finis d’achever ton ouvrage avec application. Le sol se retrouva complètement propre, un sourire satisfait étirant tes traits avant que tu ne retournes ranger tout le matériel de nettoyage pour aller aider les autres employés avant l’ouverture. Il restait encore bien des choses à faire mais tu étais certain d’une chose : aujourd’hui serait une bonne journée.

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