Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Poppy Albert
évolution
#1
TerminéMar 20 Mar 2018 - 13:59
Ce matin, tu prends cela tranquille. En effet, habituellement, tu es debout vers 8h et tu planifies ta routine en un rien de temps. Bon, en réalité, lorsque tu te lèves à 8h, cela te prend au moins dix minutes avant de te décider de sortir du lit, cinq minutes pour peigner ta crinière indomptable, cinq autres minutes pour choisir tes vêtements et, finalement, deux minutes pour sortir de ta chambre et souhaiter le «Good morning» bâillé et routinier aux personnes qui pourraient être présentes dans ton chemin menant à la cuisine. Seulement, aujourd’hui, tu prends cela tranquille, comme nous l’avons écrit dans la première phrase. La raison est que, lorsque tu t’es réveillée, comme toujours, à 8h, tu t’es redressé dans ton lit et tu as regardé partout. Tu as remarqué la solitude de tes meubles, le vide comblant leur dessus qui est pourtant prêt à recevoir tellement de babioles et de bibelots. En les observant, tu as pensé à ta chambre, cette fameuse chambre publique qui t’a logé pendant six longues années.

À ces souvenirs plus ou moins agréables, tu as soudainement eu une vague immense de nostalgie qui a déferlé en toi. Cette vague t’a atteinte si brutalement que tu t’es recouchée afin que les larmes ne tombent pas et plutôt stagnent dans le creux de tes globes oculaires. Tu as fermé les yeux et tu as respiré un bon coup. Donc, pendant au moins une demi-heure, voire une heure? (tu n’as pas compté, ni regardé l’horloge ornant ton pan de mur vide), tu as laissé la nostalgie faire son effet tout en la combattant avec des bons souvenirs, datant autant de ta vie d’antan que de ta nouvelle vie. Décidément, ce genre de début de matinée n’aide pas au fait que tu es pleurnicharde quand tu viens de te lever.

Alors, après cet incident que seule toi connait (puisque Kell, ton colocataire, était déjà parti) fut assagi, tu as décidé de te lever, comme tu devrais le faire chaque matin. Après t’être habillée, tu ouvres la porte et tu passes ta tête à travers l’ouverture. Tu regardes des deux côtés et tu soupires avec un triste sourire. C’est dommage, tu n’as pas pu souhaiter ton «Good morning». Il faut croire qu’il y a des jours comme ça. Néanmoins, tu relèves les épaules et tu te dis que tu sauras te rattraper plus tard dans ta journée. Pour l’instant, il faut que tu ailles vers la cuisine afin de prendre un bon petit-déjeuner. Par la suite, tu pourras planifier ta journée. Oh, tiens, tu pourrais continuer d’essayer de t’infiltrer dans les couloirs plus privés de l’Agence? Ça serait bien intéressant, surtout que peut-être la Faucheuse sera là!

Ayant retrouvé ton sourire mémorable, tu sors de ta chambre et tu marches ver la cuisine. Aussitôt, tu constates qu’un bloc de glace, non, en fait, c’est une figure humaine, bref, une grande personne te tourne le dos dans la cuisine. Puisque tu viens de te réveiller depuis seulement  une heure, il te faut environ quelques secondes avant de reconnaître la personne qui est là. En effet, c’est le nouveau venu. Il ne parle absolument pas anglais, voire que tu ne sais même pas quelle langue il parle, mais tu as pu réussir à soutirer son nom par des signes qu’il a pu comprendre le premier jour où il est entré à Pucca. Il se nomme Sergueï et il fait très souvent la même recette, surtout le matin. Cela ressemble à des pancakes, mais tu n’as jamais bien saisi le nom qu’il donnait à cette recette, même si c’est un mot qui est tellement plus facile à se souvenir que dans la langue de Miss Lidia.

Contente de voir que tu n’es plus seule dans Pucca comme tu l’avais cru quelques minutes plus tôt, tu trottes joyeusement jusqu’à côté de l’homme. Tu mets tes bras derrière ton dos et tu étires ton sourire adorable. Cela fait maintenant plusieurs jours que tu essayes de l’habituer à ce que tu vas lui dire et tu souhaites qu’Il puisse répondre comme tu lui as montré à faire.

- Good morning, Mister Sergueï! How are you?

Oui, bon, tu as joint deux phrases que tu essayes de lui apprendre, mais tu te dis qu’il devrait être en mesure de répondre convenablement. De plus, pour l’instant, inutile de savoir tout de suite ce qu’il fait dans la cuisine, tu es concentré sur ce que tu vas entendre.
@"Sergueï P Choukhov"
Invité
Anonymous
Sergueï P Choukhov
évolution
#2
TerminéDim 25 Mar 2018 - 19:25
Un matin à la Michael Bay
Sergueï P Choukhov & Poppy Albert

   

   

Je n’avais pas vraiment dormi de la nuit. J’avais plutôt compté les heures jusqu’au lever du soleil, du coup quand je me suis réveillé, je n’étais pas vraiment fatigué. J’étais… plutôt bien. Après de longues minutes à me prélasser sous ma couette, je décide de me lever. Je me redresse, baille bouche grande ouverte, avant de sauter sur mes deux pieds de manière inutilement déterminé.

Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire aujourd’hui ? Bonne question. Et puis après tout, pourquoi ne pas voir au cours de la journée ? Pour l’instant, autant traînasser un peu dans l’appartement. Mon colocataire était déjà parti, alors je pouvais rester dans ma chambre à regarder des films…

Un gargouillement. Je touche mon ventre. J’ai faim. Bon, raison de plus pour me bouger. Je décide de m’habiller avec un survêtement gris foncé, et un sweat blanc. J’enfile mes chaussons et sors de la chambre, mes cheveux complètement ébouriffés. Je jette un coup d’œil dans le couloir : personne. J’hausse les épaules et entre dans notre grand salon salle à manger. Personne non plus. La journée allait être calme.

J’enfile mon tablier de cuisine et me lave les mains en chantonnant sur l’air de Katioucha. Au menu du petit déjeuner ce matin : des blinis. Je regarde l’heure, seulement 7 heure du matin et 30 minutes. La plupart de mes colocataires devaient surement dormir. Je ferai quelques blinis supplémentaires pour les autres. J’attrape un saladier. J’y verse le lait et la levure. Je mélange pendant 2 bonnes minutes avant de poser le saladier sur le plan de travail, couvert d’un chiffon, pour laisser reposer la préparation. J'étais censé faire reposer la pâte 5 minutes, mais je la laissai toujours poser davantage. Car le temps est un élément précieux dans la recette.

En attendant, j’attrape dans les placards une grande nappe couleur beige, la déplie sur la surface de la table, et prépare le reste du petit déjeuner. J’y installe une pile de petites assiettes dans le cas où les autres décident de se lever, puis j’apporte les couverts. Je prends la corbeille de fruit de la cuisine pour la poser sur la table, et commence à presser les oranges pour faire un jus de fruit frais. Je verse le jus d'orange dans une carafe. Le temps de faire tout cela, il était déjà quasiment 8 heures. Je lave de nouveau mes mains et attrape le saladier. La suite de la recette je la connaissais par cœur. Je réunis les autres aliments.

J’attrape un second saladier, j’y verse la farine et creuse un puit grossier où j’y ajoute le reste de la levure, les œufs et une timide pincée de sel. Puis dans ce même saladier, je verse délicatement le contenu du premier, laissant de côté la pâte pendant 15 nouvelles minutes. Même si la recette disait de la laisser reposer pendant 4 heures, ma mère me disait toujours que 15 minutes étaient largement suffisant. Alors je recouvre à nouveau la pâte d’un chiffon. C’est à ce moment-là que des paroles anglaises surgissent de derrière. Pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s’agissait. La seule personne qui me parlait anglais dans notre appartement : c’était Poppy.

Je ne comprends pas exactement ce qu’elle dit, mais j’imagine qu’elle me souhaite la bonne journée, et me demande comment je vais. Je me retourne avec un sourire mais un air peu frai. Alors avec le peu d’anglais qu’elle avait réussi à m’apprendre et avec un accent tellement russe que les oreilles de Shakespeare devaient certainement saigner, je lui réponds :

-Oh Poppy ! Good morning ! Good, good ! You ?

Bon j’espère que c’était la réponse à laquelle elle s’attendait, car je n’étais vraiment pas sûr de ce que je disais. Je fais un pas sur le côté, et lui montre le saladier. Avec un grand sourire, j’essaye de savoir si aimes les blinis. Toujours avec mon anglais mal assuré, je lui dis :

-You love blinis ? Me do blinis !

J’attends de savoir. Si elle veut, je peux même lui montrer comment en faire ! Les échanges avec d’autres cultures sont toujours synonyme de choses nouvelles, et j’avais honnêtement hâte de faire quelque chose de ma journée.


   
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Invité
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Poppy Albert
évolution
#3
TerminéJeu 5 Avr 2018 - 18:39
Tu souris grandement en direction de Sergueï. Tu constates qu’il cherche ses mots et qu’il essaye de te répondre comme tu as essayé, depuis plusieurs jours déjà, de lui apprendre. Au départ, tu avais essayé de lui apprendre les termes faciles, comme «oui», «non», «bonjour» ou «moi». Oui, bon, le «moi» était surtout ponctué par ton doigt qui te pointait. Tu t’étais présentée en disant « Me, Poppy » tout en pointant ton torse. Or, probablement par le fait que tu n’avais pas pris de pause entre ces deux mots, la première journée de votre rencontre, Sergueï avait fusionné ces deux mots et tu avais été rebaptisée «Mipoppy» pour quelques heures. Tu te souviens comment tu avais vraiment ri à ce malentendu et que tu avais pu t’en sortir en te représentant, cette fois, comme il se doit.

Par la suite, quand tu réfléchissais aux moyens de communiquer d’autres phrases simples avec lui, tu as pensé, suite à de longues sessions de réflexion, aux dictionnaires de traduction qui existent et qui peuvent se vendre. Dès lors, tu avais pris quelques économies et tu étais partie à la recherche du dictionnaire qui était sûrement très peu populaire. En effet, tu avais pensé juste : tu avais dû visiter trois librairies avant de dénicher un dictionnaire russe-anglais…à la bibliothèque! Quelle joie! Tu avais vivement remercié la bibliothécaire qui t’avait aidé et tu étais repartie à la course vers ton appartement. Ensuite, grâce à ce dictionnaire, tu as su formuler tes phrases anglaises que Sergueï pourrait comprendre grâce aux bases russes. Il faut dire que tu t’étais félicité dans tes démarches et que tu ne savais pas que tu étais si débrouillarde!

Bref, retournons à l’instant présent. L’homme géant te retourne la question après son essai réussi pour répondre. Tu fermes les yeux et tu lui souris. Tu lâches un « I am good! » très sonore et tu concentres ton attention sur la recette qu’il a interrompue. Il semble lire dans tes pensées, car il pointe ce qu’il était en train de faire et te demande si tu aimes les…«blinis» ! C’est ça, ce sont des blinis! Comment avais-tu pu oublier! Pour ne pas le faire attendre, tu hoches frénétiquement de la tête à sa question ainsi qu’à son affirmation. Tu te souviens que, la plupart du temps, lorsqu’il fait ses blinis, ils sont déjà prêts quand tu arrives dans la cuisine. Aujourd’hui est alors une journée spéciale, parce qu’ils ne sont toujours pas cuits! C’est ton jour de chance pour apprendre une nouvelle chose que tu n’as pas pu apprécier dans ta vie vivante! Tu saisis cette opportunité en raclant ta gorge et en interrogeant :

- Can…I (tu te pointes) …help (tu mets l’accent sur la tonalité de la phrase) ? Oh, wait ! One minute (tu pointes dans les airs) !

Tu accours vers ta chambre pour prendre d’une main ton dictionnaire qui se cache sous ton lit. Oui, bon, quand tu y repenses brièvement, c’est toi qui as eu une crise de larmes ce matin en constatant le vide de tes dessus de meubles, mais tu ne penses pas à déposer ton livre sur l’un d’eux. Quand tu dévisages l’ouvrage dans ta main, tu te dis que tu pourrais bien faire cela : montrer qu’il y a un peu de vivant dans ta chambre. Mais pas trop. Ne pas déroger complètement.

Bref, tu reviens en un clin d’œil auprès de Sergueï. Tu lui montres sans dire un mot le dictionnaire et tu fouilles furieusement dans les pages pour trouver la traduction du mot « Help ». Enfin arrivée à ton mot, tu lances un « ah-ha ! » et tu montres le mot à l’homme avec ton index. Tu ne sais pas comment prononcer le terme russe, donc, tu n’oses pas détruire la prononciation. Au lieu de cela, tu répètes tes gestes pour lui faire comprendre que tu veux l’aider. En espérant qu’il comprendra et qu’il te laissera devenir son apprenti-chef pour ce matin !
@"Sergueï P Choukhov"
Invité
Anonymous
Sergueï P Choukhov
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#4
TerminéDim 15 Avr 2018 - 20:22
Un matin à la Michael Bay
Sergueï P Choukhov & Poppy Albert

 

 


Après avoir balbutié quelques mots en anglais dont le sens m’échappait légèrement, je vis Poppy partir en courant en direction de sa chambre. Et en un clin d’œil, elle était réapparue sous mes yeux, en tenant dans ses mains un gros livre : c’était clairement un dictionnaire russe-anglais. Elle feuillette avec énergie les pages, parcourt les milliers de mots avec ses yeux, jusqu’à qu’elle pousse un « Ah-ah » de réjouissance, signe qu’elle avait pu trouver ce qu’elle cherchait.

Le mot qu’elle me montre était écris en russe et en anglais. « Help », le mot qu’elle avait prononcé tout à l’heure. Alors j’écarquille les yeux en voyant la traduction et comprends ce qu’elle avait essayé de me dire plus tôt. Avec enthousiasme, je m’écris joyeusement :

- Ah ! Помочь ! Yes ! Help I !

Je lui laisse le soin de poser le livre de son côté. En attendant, je me dirige vers l’un des placards de la cuisine et y attrape un tablier semblable au mien. Heureusement qu’il y en avait pour toutes les tailles, car je n’aurais pas pu lui prêter le mien au vu de ma taille et de la sienne. Je lui tends et lui fait signe de la tête de l’enfiler avant de se laver les mains. Je lui montre chaque geste avec minution, et lui dis :

- You do …  как (je la pointe du doigt, puis je me désigne) … I !

Sans prendre le temps de savoir si elle avait compris ou pas – après tout elle était maligne et jeune, elle allait comprendre – je me dirige à nouveau vers a cuisine, et jette un nouveau coup d’œil à la recette. Il fallait à présent monter les blancs en neige, puis les ajouter délicatement au saladier avec la pate qui reposait depuis quelques temps déjà. Mais comment lui faire comprendre … Je réfléchie quelques secondes, les sourcils froncés, les mains sur les hanches. Je ne pouvais évidemment pas lui montrer la recette, le livre de recette était écris en russe. Pas la peine de penser à lui dessiner la recette, j’étais nul pour tout ce qui touchait de près ou de loin à l’art. Donc, il me rester à puiser dans mes ressources intellectuelles les plus enfouies pour trouver quelques mots en anglais qui m’aideraient à traduire mes pensées.

J’inspire un coup, et me retourne vers Poppy. Je lui souris et lui tends un saladier vide. Je pars en direction du frigo, attrape les œufs dans ma main droite en prenant soin de ne pas les faire tomber, ni de serrer lesdits œufs trop fort (il m’était déjà arriver de faire exploser les œufs, je ne voulais pas avoir à nettoyer la cuisine). Je reviens au niveau de la jeune fille et lui explique avec difficulté, mais avec efforts :

- Eggs … как… snow.

Puis je saisis un fouet, et mime le mouvement que je souhaitai qu’elle effectue pour battre les œufs en neige. Alors je lui tends un œuf, et de mon côté, je m’exécute à la tâche. Je sépare le blanc des jaunes, et je lui fis signe de la main de faire pareil avec les deux autres œufs à sa disposition. J’espère qu’elle avait compris. Finalement, la barrière de la langue était un petit peu problématique pour cuisiner avec quelqu’un, mais avec de la bonne volonté, c’était de suite plus amusant et enrichissant.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Invité
Anonymous
Poppy Albert
évolution
#5
TerminéLun 7 Mai 2018 - 16:33
Il semble avoir compris ton intention de vouloir l’aider car, en un rien de temps, il te répond par des mots anglais qui forment difficilement une phrase cohérente. Néanmoins, tu saisis ce qu’il essaye de balbutier comme réponse et tu trépignes silencieusement de joie, puisqu’il a l’air d’avoir accepté ton aide. En plus, le fait qu’il ait pris le temps de trouver un tablier dans les cabinets de la cuisine et qu’il fait l’action de te le tendre ne fait qu’accentuer ton excitation. Aussitôt, tu hoches de la tête une fois, tu fermes les yeux et tu lances un « Thank you ! ». Après que tu aies enfilé et attaché en un éclair le tablier autour de ta taille (tu commences à être habituée, à force de demander à tes amis ou aux habitants des appartements de te montrer les multiples recettes que tu ne connais pas), Mister Sergueï ne perd pas de temps pour essayer de communiquer de nouveau avec toi.

Tu fronces les sourcils lorsqu’il emploie un mot dans sa langue natale, soit le russe. Tu trouves sa sonorité et la longueur du mot (ce qui signifie très court) très comique, mais tu te retiens de pouffer devant le grand homme. Tu ne veux pas qu’il y ait un malentendu, alors que ça peut tellement arriver rapidement à cause de la barrière de la langue. Tu le vois réfléchir à toute vitesse afin de te montrer ce qu’il voudrait que tu fasses pour contribuer à sa recette de blinis. Pendant que Sergueï cherche une solution, tu laisses ton esprit vagabonder. Aaaaah, maintenant que tu as retenu le nom de la recette, « blinis », tu ne peux t’empêcher d’apprécier la prononciation et son étymologie. Quoiqu’en fait, tu ne connais pas son étymologie. Et qu’en fait, il y a forte impression que tu ne saches pas du tout ce qu’étymologie veut dire. Alors, il est à penser que le concept de l’étymologie te vienne en tête sans que tu saches réellement le terme approprié pour cette notion. En tout cas.

Le Russe paraît avoir trouvé la solution à ses interrogations. Il va chercher un bol et te le tend tout en imitant les gestes qu’il voudrait que tu réalises. Immédiatement, tu te redresses, tes yeux brillent et tu hoches vivement et pour une énième fois de la tête. Tu te souviens de cette façon de battre les yeux. Quand tu étais plus jeune, ta grand-mère t’avait montré comment battre les œufs en neige. Tu avais été impressionnée par la force que ta Mamie possédait quand elle était concentrée à faire les étapes de ses recettes, surtout cette étape-là. Dès lors, tu avais continuellement demandé de cuisiner des plats qui pourraient user de cette façon de brasser les œufs. Donc, après ce mince souvenir, tu serres le poing de détermination, tu fronces les sourcils et tu étires ton sourire. Tu lâches un « Ok ! » et tu commences à imiter les gestes de Mister Sergueï.

Une fois que tu as tout complété, tu reprends une bonne posture et tu essuies ton front du revers de ton poignet (un « Fiou » s’échappe aussi de tes lèvres). Tu ne sais pas nécessairement quelle étape vient après le résultat enneigé (dont tu es pas mal fière), donc, tu jettes un coup d’œil autour de toi. Tu te dis que cela sera ton compagnon de cuisine qui prendra le temps de cuire les blinis, alors, tu recherches ce que tu pourrais faire pour l’aider. Aussitôt, tu réfléchis au final de la recette, à l’étape de réellement consommer les blinis. Cela serait bon avec…hmmm…du sirop ? Des fraises ? Ou encore…oh oui ! Des fraises et de la chantilly ! Tu déposes ton poing droit dans la paume de ta main gauche comme si tu te disais « J’ai trouvé ! » et tu t’élances vers le frigo qui est situé pas trop loin.

Une fois que tu prends quelques instants pour vérifier tous les recoins du frigo, tu remarques enfin les ingrédients dont tu avais songé : des fraises et la bouteille de chantilly. Tu les attrapes de tes deux mains et tu fermes la porte du frigo avec ton bassin. Tu rigoles discrètement : tu as toujours trouvé ce geste drôle à réaliser. Puis, tu reviens à ta position initiale tout en brandissant les ingrédients devant toi. Tu les soulèves un peu pour qu’ils soient à un niveau plus facile à remarquer pour l’homme qui est ton professeur cuisinier et tu t’exclames :


- Strawberries ! And whipped cream ! For blinis! It’s good ?

Tu secoues les items lorsque tu prononces chacun de leur terme.
@"Sergueï P Choukhov"
Invité
Anonymous
Sergueï P Choukhov
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#6
TerminéMer 23 Mai 2018 - 23:14
Un matin à la Michael Bay
Sergueï P Choukhov & Poppy Albert

 

 


   Ce que Poppy agitait sous mes yeux, c’était dangereux… Très dangereux ! Mes colocataires m’avaient d’ailleurs formellement interdit d’approcher tout objet sous pression. « Sergueï, ce n’est pas contre toi, mais on veut pas que tu fasses exploser l’appart ! ». Bon, j’avais à peu près saisi le sens de la phrase de Poppy. De la chantilly et des fraises sur les blinis ! C’était une bonne idée ! Ma maman mettait souvent du miel dessus, mais depuis que j’avais accidentellement bien évidemment cassé un pot de miel le mois dernier, mes colocataires m’avaient dit « Ecoute Sergueï, rien de perso, mais tu ne touches plus au miel. »

   Mais revenons à l’instant présent. La bonbonne de chantilly contenait un syphon, et surtout une cartouche de gaz à l’intérieur, qui permettait d’expulser la chantilly sur pression de la languette. Et j’avais ce satané « don » qui faisait aléatoirement exploser les objets sous pression autour de moi … Et là, c’était dangereux. Pour moi, pour Poppy, et pour mes blinis. Sans prendre le temps de réfléchir à la conséquence de mes actes, je lui arrache la bonbonne des mains, et je l’envoie valdinguer contre le mur du salon, de l’autre côté de la pièce. Et pendant les 30 secondes qui suivirent cette action, je suis resté là comme un idiot, à sourire. « Comment je vais expliquer ça ? Comment je vais expliquer ça ? COMMENT JE VAIS EXPLIQUER CA !!! »

   Pour rattraper le coup, et ne pas terrifier Poppy pour la même occasion, je me contente de chercher une recette de crème fouettée à la vanille dans mon livre de recette. Bingo ! La chance était de mon côté ! Je jette un rapide coup d’œil à la recette : nous avions tous les ingrédients nécessaires. Parfait. La recette était faisable en moins de 10 minutes ! Tant mieux car je commençais à avoir faim. Alors j’attrape un autre saladier, c’était au moins le troisième de la journée, et je le tends à Poppy. Pour ne pas faire durer le silence plus que ça, je rigole gentiment, en prenant le livre de recette dans mes mains.

- Bad cream. We do real cream.  

   Pour ce qui était des fraises, il fallait les préparer. D’abord, il fallait les laver, puis enlever la partie verte avec les feuilles, et enfin, les découper en petits morceaux. Et comme je n’avais presque plus de force pour lui expliquer la recette de la crème, je me contente de lui dire en inclinant la tête :

- You do strawberries. I do cream.

   J’étais moi-même étonné d’avoir retenus le mot fraise en anglais ! Mine de rien, je progressais peu à peu ! Après la préparation des fraises et de la chantilly, il faudra s’attaque au plus dur : la cuisson des blinis. Mais avant ça, il faudra incorporer les blancs en neige dans la préparation. Je laisserai Poppy le faire. Après quelques minutes, la chantilly était faite. Elle n’avait pas l’air ratée. Je demande à Poppy avec un maladroit « You do eggs-snow in blinis ». Ma phrase n’avait aucun sens mais c’était le mieux que je puisse faire. Avant que Poppy de puisse mettre les blancs en neige dans la préparation, je prends soin d’ajouter mon petit ingrédient secret : un demi verre de vodka. Ma touche personnelle. La cerise sur le gâteau ! Je souris, je suis satisfait de la préparation.

   Il ne manque plus que la cuisson.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Invité
Anonymous
Poppy Albert
évolution
#7
TerminéSam 7 Juil 2018 - 1:21
Tu bats des cils. Tu as la tête qui s’oriente légèrement vers le sol et tu as les yeux qui sont relevés en direction du visage de Sergueï. Ta bouche est ouverte, encore un peu plus et tu laisserais un « huuuuuuuh » bien ressenti. Tes paumes font face au plafond, tes mains, subtilement tendues vers l’avant, sont abaissées au niveau de ton ventre, tu ressens des petites mèches de tes cheveux te chatouiller les côtés de ton visage. Ta main droite retient le plat qui contient les fraises. Tu entends d’une oreille sourde la bouteille de chantilly qui roule non loin de vous. Tu ne sais pas ce qui vient de se passer, tout est allé trop vite pour que tu enregistres aisément l’information. Bon, retournons dans le temps, regardons les faits, tentons de saisir le fil des événements.

Bon. Tu es arrivée avec les fraises et la chantilly. Oui. Ça, il n’y a aucun problème. Tu as proposé de les ajouter à la fin de la recette. Ça aussi, aucun problème. Mais la suite…c’est là où tu ne comprends pas. Sergueï a pris la bouteille et l’a balancé sur le mur un peu plus loin. D’accord. Il s’est retourné après quelques secondes pour trouver une recette de crème fouettée. D’aaaccord. Il t’a demandé, dans un anglais bien détruit mais compréhensible, de couper les fraises tandis que lui ferait la chantilly. D’aaaaaccord. Mais…que fait-il avec la bouteille qu’il a jeté au sol? Devais-tu la laisser là et on s’en occuperait plus tard? Tu n’en as aucune idée. Pour ne pas brusquer l’homme avec qui tu cuisines ce matin, tu défiges, tu sors de ta surprise et tu t’avances vers le comptoir doucement pour commencer à couper avec méfiance les fraises. Vraiment, tu es intriguée par ce qu’il a fait. Oui, il a dit que cette chantilly est mauvaise et qu’une fait-maison serait meilleure, c’est vrai, mais…c’est assez intriguant malgré tout. Tes pensées ne divaguent plus lorsque ton attention se porte entièrement sur la coupe des fraises.

Une fois les fraises coupées, il ne faut pas trop de temps à Sergueï pour te demander de fouetter d’autres blancs d’œufs. Sans attendre, tu hoches de la tête une fois et tu retournes à cette tâche qui demande beaucoup d’énergie…En tout cas, que tu te dis qu’il faut beaucoup d’énergie pour bien la réussir. Une fois ta tâche complétée, tu vois que ton colocataire commence à préparer le poêle qui va accueillir le mélange à blinis. Tu ne retiens pas ton excitation et tu tapes dans tes mains rapidement et à répétition pour démontrer ton enthousiasme. Tu te tournes un peu et, avec ce geste, un objet fait son apparition dans ton champ de vision. Tu te souviens, tout d’un coup, de la bouteille de chantilly. Oh oui, c’est vrai. Tu ne peux la laisser trainer sur le sol! Et si un des autres colocataires décidait de venir dans la cuisine et qu’il trébucherait sur la bouteille? Tu veux éviter à tout prix une catastrophe. Donc, inspirée par ton initiative, tu t’éloignes de ta place auprès du chef cuisinier et tu vas ramasser le contenant. Tu te dis qu’il faut aller la ranger dans le frigo, puisque vous avez déjà une crème toute fraiche et qui semble délicieuse!

Dès que tu poses le pied sur le plancher pour réaliser le premier pas de ton chemin vers le frigo, tes narines captent une odeur intéressante. Tu t’interromps dans ton élan, tout juste derrière le grand homme. Tu renifles un peu l’air et tu comprends que la cuisson a déjà commencé. Tu lances un petit soupir de joie et tu écoutes ton estomac te tirailler comment il a faim et qu’il a hâte de recevoir les blinis dans son antre. Tu penches ta tête et tes épaules pour être en mesure d’observer le talent de Sergueï dans la réalisation de cette recette. Tu ne quittes pas ta position de derrière lui. Tu as encore la bouteille dans les mains. Elle ne deviendra pas chaude le temps que tu contemples les blinis qui prennent forme, allons donc. Tu es subjuguée par le résultat qui se crée et ton estomac crie encore plus fort, du moins, il semblerait. Enfin, tu déclares avec une pointe de joie dans ta voix :

- Woaaaaaaah, it looks so good! I want to eat it! Hihi!

Oooh, Poppy, si seulement tu savais ce que tu viens de déclencher à cause de ta gourmandise…

@"Sergueï P Choukhov"
Invité
Anonymous
Sergueï P Choukhov
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#8
TerminéVen 20 Juil 2018 - 15:47
Un matin à la Michael Bay
Sergueï P Choukhov & Poppy Albert

 

 

Les crépitements de la poêle commençaient à agiter mon estomac.

Une petite noisette de beurre permettait de faire cuire une vingtaine de blinis, et au vu de la quantité de pate, j’allais me nourrir de blinis jusqu’à ce soir au moins… Même si, je l’admets, mon régime alimentaire est déjà constitué à 30% de blinis. Ma mère serait tellement fière de moi : je cuisine les blinis presque aussi bien qu’elle !

Mon regard se fixe sur la poêle. Je dépose délicatement la noisette de beurre bien au centre, et attend dans le silence qu’elle fonde. Ce silence, déjà perturbé par le bruit de la cuisson, fut troublé par les bruits de pas de Poppy très certainement qui s’éloignaient. Ce qu’elle pouvait bien faire ? Aucune idée, peut être allait-elle se poser dans le salon quelques minutes, histoire de s’assoir sur le canapé et se reposer avant de déguster ces merveilles slaves.
 
Je me concentre. L’art de la cuisson des blinis est aussi exigeant que l’art de servir le thé au Japon. Je fronce les sourcils en direction de la noisette de beurre, qui venait tout juste de disparaître. C’est le moment ! J’attrape fermement la louche, la plonge dans le saladier rempli de pate, la sors une première fois, puis trempe le dos de la louche pour que les gouttes cessent de couler. Je me souviens des paroles de ma mère : Le geste doit être souple mais précis.

Délicatement je verse la première louche de pate dans la poêle. Un « pshhh » se fait entendre. Tout va bien jusqu’ici. Au bout de même pas 30 secondes, je retourne le blini à l’aide d’une spatule. La couleur est parfaite : un blond légèrement doré. Puis environs 15 secondes après l’avoi retourné, je dépose le blini dans une petite assiette, juste à côté de moi. Si on disait souvent que le premier blini était toujours raté, avec moi, ce n’était jamais le cas. Je réitère l’opération presque 3 fois avant l’accident.

Oui, l’accident.

Très concentré sur mes gestes et sur le bon déroulement des opérations de cuisson des blinis, je n’avais pas entendu la petite Poppy se rapprocher de moi. Et mon rythme de cuisson parfait des blinis fut… interrompu par la voix de Poppy.

Sur le coup, j’ai sursauté. Mes réflexes d’antan prenant le dessus, je fis volte-face, en position de combat même. Puis, c’est là que tout bascula.

Mais laissez-moi expliquer la situation.

Dans un premier temps, ma surprise fut telle que je ne pus retenir mon dos. Or, Poppy tenait dans ses mains la bouteille de chantilly que j’avais préalablement balancé au fond du salon. Mon analyse est donc que, lorsqu’ j’ai entendu les bruits de pas s’éloigner, elle est allée chercher la bouteille, surement dans le but de la ranger, pour ne pas la laisser trainer. C’est un brave atout que d’être ordonné ! Cependant, mon don plus la bouteille de chantilly est égale à « explosion ». Ce fut le cas.

Au moment où je me suis retourné, j’ai compris que c’était trop tard, car la bouteille éclata comme un ballon d’eau dans ses mains, et le syphon de la bouteille, vint s’éclater dans toute sa splendeur sur mon front.

Sur le coup, je ne me préoccupais pas vraiment de mon front. Peu importe, j’avais l’habitude de me blesser. Par contre, mon attention se dirigea prioritairement sur Poppy, qui avait très bien pu se blesser pendant l’explosion de la bonbonne. Je me baissai, à genoux presque, en lui tenant ses deux mains comme on prendrait celles d’un enfant dans les miennes, en lui demandant :

« Poppy ! You Ok ? »
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Poppy Albert
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#9
TerminéMer 19 Déc 2018 - 3:08
Okay. D’accord. Récapitulons. Il semblerait qu’un autre événement vient de se produire. Mais pourquoi déclenches-tu autant de surprises en ce matin qui n’a été que de rebondissements en rebondissements (autant positifs que négatifs)? As-tu attiré la poisse ou la chance? T’es-tu levée du mauvais pied, voire du mauvais orteil? Par ta décision de te lever un petit peu plus tard qu’à ton habitude, est-ce que tu as provoqué la colère des esprits de l’Agence? Est-ce que la Faucheuse est derrière tout ça? Oui, bon, ça, c’est peut-être une idée exagérée, mais présentement, tout est possible.

Tu te dis que, en effet, c’est probablement un peu de ta faute si tu as fait sursauter Sergueï. Il faut dire qu’il avait l’air très, trèèèèès concentré à réaliser la cuisson parfaite pour les blinis que vous alliez déguster tout juste après cette séance de « cuisinage ». Oui, bon, il faut dire que tu parles fort naturellement, comme si tu étais assourdie par ta propre mignonnerie (ou ta naïveté?), donc, il fallait s’attendre à ce que l’homme réagisse de façon normale à ton cri poussé pour émettre une phrase. Seulement, la suite des choses, ça, tu ne t’y attendais pas, et tu te dis que cela ne devrait pas être de ta faute.

La bouteille de chantilly a explosé. Dans tes mains. Comme ça, POW! Sans crier gare. Tu n’as pu empêcher de pousser une exclamation, puisque c’est instantané et que tu ne croyais pas que cela arriverait. Tu es complètement sonnée, le bruit de l’explosion t’a littéralement assourdie aussi. Tes oreilles cillent, tu restes figée tel un lapin sur une route devant une voiture qui arrive à toute vitesse en pleine nuit. Heureusement que ton colocataire est plus rapide que toi dans ce genre de situation, car ses réflexes lui permettent de te prendre les mains et te demander si tu vas bien. Bien évidemment, tu ne l’entends pas, mais tes yeux captent un élément qui te ramène sur Terre.

Tu vois du rouge couler sur son front. Attends, la chantilly n’est pas rouge, elle est blanche. Alors, est-ce que ce sont les fraises qui se sont écrasées sur son visage? Et même là, la couleur est trop vive pour que cela soit une confiture improvisée. Soudain, tu comprends et tu écarquilles encore plus grand les yeux. Ce n’est ni de la chantilly, ni des fraises : c’est du sang. La bouteille a blessé ton colocataire par tu-ne-sais-quoi-ni-comment. Ton cerveau prend immédiatement le relais et imagine les solutions possibles. Okay, alors, dans la salle de bain commune, il y a une trousse de premiers soins. À l’intérieur, tu devrais trouver des diachylons et du désinfectant. Oui, c’est ça, il faut que tu ailles dans la salle de bain.

Ignorant toute la scène qui s’offre à toi, tu es maintenant celle qui agrippe les mains de Sergueï et tu t’exclames :

- You are hurt! Don’t worry, i will go get some bandages!

Aussitôt, par une force méconnue, tu te sors de l’emprise de l’homme et tu tournes les talons. Décidément, l’adrénaline n’a pas cessé de nous étonner. Et c’est là que la réalité reprend le dessus, qu’elle te rattrape, qu’elle t’harponne comme une baleine dans la mer bleutée et te ramenant à la proue du bateau. Il y a de la chantilly partout. Absolument partout. Autant sur le comptoir que dans tes cheveux, que dans tes sourcils, que sur le plancher qui t’entoure Que pensais-tu donc lorsque tu as conclu qu’il serait bien de se retourner pour aller vers les toilettes?

Ton pied se sent attiré par la chantilly et l’accueille avec tendresse. Il se laisse envelopper par sa texture crémeuse et, au final, abandonne la dureté du plancher pour plutôt se laisser bercer par la mouvance de la chantilly. Si tu n’avais pas compris ce qui se passait, tu aurais fait un grand écart et tu n’aurais pas apprécié le reste de ta journée, surtout avec cette douleur que tu as su éviter. Bref, tu perds l’équilibre et tu tombes. En plein visage. Tes mains ont le réflexe de se mettre devant toi et tu limites les dégâts physiques. Le choc de ton corps heurtant le sol, par contre, fait valser ta tête du haut vers le bas, ce qui fait en sorte que ton menton frôle le carrelage de la cuisine. Aouch.
@"Sergueï P Choukhov"

Spoiler :
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Sergueï P Choukhov
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#10
TerminéDim 6 Jan 2019 - 4:12
Un matin à la Michael Bay
Sergueï P Choukhov & Poppy Albert

 

 

Face au manque de réaction, dans un premier temps, de ma camarade d’appartement, j’ai cru que je l’avais tué, mentalement parlant. Elle mourrait très certainement d’aller prévenir les autorités de Tokyo pour me mettre en prison tel un vulgaire collabo. Je paniquais. Beaucoup. Je ne voulais pas aller en prison, pour sûr ! Et avant que je puisse m’en rendre compte, c’est Poppy qui avait ses mains autour des miennes. En racontant des trucs, en anglais. Que je ne comprenais pas bien évidement. J’espérais sincèrement qu’elle n’avait pas compris pour mon don.

Tandis qu’elle se hâtait en direction de la salle de bain, j’en profitais pour reprendre mon souffle, jusqu’alors retenu. J’entrepris d’évaluer l’état de la salle. Avec un sourire faussement joyeux, presque dépité. C’était pas très propre, da ! Et qui allait devoir nettoyer ? Surement pas moi … Ni Poppy, puisque ce n’était pas de sa faute. En songeant un court instant, j’en vins à la conclusion que je laisserai le boulot du nettoyage aux autres colocataires de ce modeste appartement.

La bombonne avait fait de sacrés dégâts ménagés. Il y’avait de la chantilly partout. Je plaignais sérieusement le colocataire malchanceux qui aura tout à nettoyer. Il manquerait plus que Poppy, si elle revient, glisse dedans et…

Et j’écarquillais les yeux lorsque je la vis revenir avec la trousse de secours dans ses mains. La scène se déroula au ralenti. Je vis son pied s’enliser dans la chantilly, avant de faire un triple lutz (oui j’exagère) et de littéralement s’écraser par terre, le menton le premier. Mon cœur s’arrête de battre un court instant : cette fois-ci, pour de bon, je l’avais tué. Je devais être la première personne de l’au-delà à réussir à tuer un mort. Je ne savais même pas que cela était possible. Mais si. J’allais croupir en prison le restant de mes jours.

Dans un japonais complètement paniqué, j’articulais :

- Oh mon Dieu, oh mon Dieu. Je crois qu’elle est morte.

Avant de jeter un autre coup d’œil vers Poppy, qui semblait bouger. Ouf ! Elle était « vivante ». J’étais sérieusement désemparé. Et si elle s’était cassé une dent ? Et si elle portait plainte contre moi pour l’avoir blessé intentionnellement ? Plus jamais de ma vie je ne pourrais manger des blinis, parce qu’en prison, on ne mange pas de blinis.  

Je me dirigeais vers Poppy sans plus hésiter. Je tendais une main vers elle. Avec un sourire gêné, faut dire que je craignais pour ma liberté, je grince :

-  You ok ? Do not me in prison ! I love blinis.

J’espérais qu’elle allait comprendre. A même le sol, j’ouvrais la trousse de secours qu’elle venait de ramener. On allait en avoir besoin tous les deux. J’avais l’habitude de soigner les blessures de guerre. Ca m’était arrivé de devoir retirer une balle du corp de l’un de mes camarades, ou de devoir recoudre un bras arraché. Hélas, mes patients ne survivaient pas longtemps. Et tandis que j’aspergeais une compresse de désinfectant, une odeur de brulé vint titiller mes narines.

Sainte merde de D… Je me levais aussi rapidement que la chantilly environnante me le permettait pour inspecter la source de l’odeur, c’est-à-dire un blini en train de brûler, littéralement, sur la poêle. Alors que j’essayais tant bien que mal de retirer le blinis de la poêle, c’est-à-dire sans réfléchir, c’est-à-dire avec les mains et non la spatule, je lâchais une mélodieuse injure du nom de « merde » à voix haute, charmant gentleman que je suis. La douleur me fit faire un mouvement brusque avec le bras, et j’envoyai la poêle à terre, laissant le blini sur le gaz, en proie aux flammes.

En résumé, la situation ne pouvait pas être pire : Poppy était blessée, peut être agonisante qui sait ; moi, je saignais du front et je m’étais brûlé la main ; l’appartement était dans un état lamentable, et un mini incendie (très petit, en fait, c’est juste mon blinis qui crame) avait commencé.

Cette journée promettait d’être magique.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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