Shisha no natsu matsuri (死者の夏祭り)

SHISHA NO
NATSU MATSURI

Ebiko avait parfaitement compris les signes de son cousin, qu'elle s'empressa de transmettre à son jumeau, certainement par flemme d'y aller elle-même. Hyun ne put s'empêcher de lâcher un petit rire. Dans un sens Ushio était plutôt feignant mais il ne pouvait rien refuser à sa sœur, qui plus est, quand il s'agissait de quelque chose pour lui, il était prêt à le faire sans trop râler. Assez rapidement, des Øssements furent échangés entre eux deux, puis le blond se dirigea vers le stand pour acheter les deux barba-papas. Le coréen était vraiment impatient, il avait envie de continuer son tour des stands mais il avait envie aussi d'avoir sa sucrerie, la seule qu'il s'autorisera de la soirée, certainement.
Soudain, sa cousine le sortit de ses pensées par quelques mots. A son interrogation, le regard félidé du médecin se leva et se posa sur deux personnes qui se trouvaient dans la file. Avant même que Hyun-Su ne puisse répondre quelque chose, l'un des deux se tourna et immédiatement, il reconnu le visage de Hoshiko, l'employé de Ebiko. Lorsque leurs regards se croisèrent, enfin il remarqua surtout Ebiko, celui-ci se mit à crier. Sur le coup, le nécromancien fut un peu étonné mais cela le fit rire, car il n'avait pas l'habitude de le voir aussi énergétique. La personne qui était avec lui, ce n'était autre que Asuma, un jeune homme que Hyun avait l'habitude de voir à l'infirmerie. Si les deux étaient ensemble, c'était qu'ils se connaissaient ou même plus, qu'ils sortaient ensemble.

Hoshiko se rapprocha d'eux et c'est alors que le coréen remarqua que le visage de celui-ci était rouge, ce qui le fit froncer les sourcils. Est-ce qu'il était malade ? Intrigué, Hyun-Su écouta à peine ses paroles et il s'approcha de lui. Son visage était sérieux. Sans que son opposant n'est le temps de réagir, l'infirmier colla sa main contre son front pour soulever délicatement ses cheveux avant devenir coller son propre front contre celui de l'autre. Son regard était à la même hauteur que celui de Hoshiko. Il se rendit compte qu'il n'avait jamais vu que Hoshiko avait des yeux bleus aussi beau, cela lui rappelait le ciel en plein été, quand les nuages n'était pas là pour le teindre de nombreuses colorations. Il n'avait pas de température. Rapidement, l'ectoplasme se recula, ses joues étaient devenues légèrement rouges sans qu'il ne s'en rend compte.

~ J-Je pensais que tu avais de la température ! ~

Comme s'il s'en sentait obligé, l'infirmier s'empressa de se justifier en signant, oubliant complètement que son interlocuteur ne pouvait pas le comprendre. Heureusement pour lui, Asuma vint couper le silence en s'adressant principalement à Ebiko. Tentant une fuite, Hyun en profita pour le saluer à son tour.

~ Je suis heureux de te voir en plein forme, Asuma. ~

Assez rapidement, le zombie enchaîna sur un autre sujet de conversation qui laissa un peu confus le nécromancien puisqu'il n'avait pas écouté ce que lui avait dit Hoshiko plus tôt. Même le compliment était passé à la trappe. La tête de Hyun se pencha légèrement, il se demandait s'ils étaient en train de se disputer. Quand ils les regardaient de plus près, il se disait qu'ils pouvaient former un beau couple.
Au même moment, Ushio revint vers eux avec les barba-papas. Heureux, le coréen s'empressa de prendre son du et cacha son visage derrière, prenant un petit morceau avec ses deux. Son sourire avait disparu, son visage était redevenu neutre. La douceur de la sucrerie lui rappelait de vieux souvenirs.

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La situation était gênante … Pire que gênante, l'infirmier avait honte de lui. En plus d'avoir mit son interlocuteur dans l'embarras, il avait signé en oubliant que celui-ci ne le comprenait pas. Ce fut quand les mots japonais de sa cousine traduire ce qu'il avait signé, qu'il se rendit compte de son erreur. Il aurait voulu s'enfuir, se cacher dans son infirmerie et enterrer sa honte trois pieds sous terre. Pourtant, Hoshiko ne lui en tint pas rigueur. Au contraire, il se mit à plaisanter sur un autre moment gênant entre eux deux. Etrangement, les joues du coréen devinrent encore plus rouge, lui donnant l'impression qu'il allait exploser. Pour éviter qu'on ne le voit au travers de sa sucrerie, il se tourna, montrant alors son dos à ses compagnons. Ce n'était pas très poli, mais il avait l'impression qu'il allait mourir s'il restait tel quel.
Heureusement pour lui, sa cousine vint rapidement d'étendre l'atmosphère en proposant de continuer de visiter ce festival. Le seul problème, c'est qu'elle proposa d'aller voir le feu d'artifice. Parmi tous les sons existants dans le monde, les artifices explosant dans le ciel étaient ceux qu'il détestait le plus. Même sans son appareil auditif, il pouvait encore percevoir un léger son d'explosion. De son vivant, il n'avait pas beaucoup apprécié ce son, mais depuis qu'il était mort, c'était encore pire. Une petite grimace se dessina sur son visage, sauf qu'on ne pouvait pas la voir. Les autres acceptèrent sa proposition à son plus grand désarroi. Hyun-Su aurait préféré voir les danses, écoutait les tambours, laissait la musique pénétrée au plus profond de son âme. Adieu.

Pour ne pas laisser paraître sa déception, le coréen prit un morceau de sa barba-papa avant de se tourner à nouveau vers ses amis. Il signa quelques mots maladroits avant de se mettre en route.

~ Si vous voulez voir le feu d'artifice, on ferait mieux de se dépêcher. ~

L'infirmier aurait voulu se placer auprès de Hoshiko pour s'excuser une nouvelle fois par rapport à son geste, mais aussi face à sa maladresse mais il ne savait pas comment s'y prendre. Les mots ne lui venaient pas, il ne pouvait pas non plus signer et il n'avait rien pour écrire. Parfois, il regrettait de ne pas avoir appris à parler. Ce n'était pourtant pas compliqué, il lui suffisait de demander à quelqu'un de lui apprendre et en quelques mois, il serait certainement capable de parler. Le coréen lâcha un petit soupire, tandis que ses pieds le guidaient au travers de la foule. Pas une seule fois, il s'était retourné pour savoir si on le suivait ou non. Parfois, Hyun-Su était un peu ailleurs, tête en l'air.

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Hyun-Su aurait pu continuer d'avancer sans se soucier de rien, complètement perdu dans ses pensées mais sa cousine vint le sortir de cet état second. Dans un léger sursaut, il tourna la tête pour regarder la jeune fille aux cheveux roses, lui adressant alors un petit sourire. Sans lui répondre, il la laissa le guider au travers de cette foule, rejoignant alors les deux autres qui étaient restés un peu en arrière. Hoshiko proposa un nouvel endroit où il pourrait se mettre pour observer les feux d'artifices avant de crier parce qu'une étoile filante traversait le ciel. Avec un légère mou, le coréen leva la tête, observant l'astre qui laissait un légère traîné derrière lui. Que pouvait-il souhaiter ?
Prenez soin de tout le monde. C'était les seuls mots qui lui traversaient l'esprit. Son côté médecin ressortait toujours en premier. Hyun n'était pas égoïste, tout au contraire, il pensait à son prochain avant lui. Doucement, il fit retomber sa tête, observant alors chaque personne présente. Sa cousine, son cousin, Hoshiko et Asuma. Des personnes merveilleuses qu'il aurait préféré rencontrer dans le monde des vivants, à l'exception des jumeaux vu qu'il avait vécu avec eux pendant quelques années. Le destin a été cruel avec eux. Parfois, l'infirmier aurait aimé avoir la capacité de leur rendre ce qu'ils ont perdu sauf qu'il n'était qu'un simple nécromancien sans super pouvoir.

Soudain, un petit feu s'élança dans les cieux, explosant en milliers de petits feus de couleurs. C'était beau à voir, mais le bruit était horrible. Cette explosion … Un léger frisson lui parcouru tout le corps. Une de ses main vint alors se poser sur celle de sa cousine qui lui tenait le bras. Il aurait voulu lui empêcher de vivre cette mort atroce, il aurait dû faire plus attention mais non … Étrangement, le coréen se mit à pleurer sans qu'il ne s'en rend compte. Quelques larmes coulèrent le long de ses joues, tandis que ses yeux étaient rivés vers le ciel qui se teintait de millier de couleur. Cette fête aurait dû le rendre heureux et pourtant, il était là, en train de ressasser le passé dans sa tête.

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