Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Etsu Morugawa
évolution
#1
Terminé23.05.17 22:10



Le monde
n'est pas cruel...
A lazy moment

     Les matins pluvieux étaient toujours les plus difficiles. Bien qu'elle n'ait pas de véritable fenêtre pour s'en rendre compte ni qu'elle pouvait entendre l'éclat des gouttes d'eau contre la vitre ou le toit. L'image qui lui renvoyait l'écran LCD accroché non loin de son lit, branché sur une caméra filmant la ville h24, jouait parfaitement son rôle de fenêtre de substitution dans cet appartement construit dans les sous-sols de l'agence.

Le clapotis de l'eau la réveilla à peine, son qu'elle avait déjà entendu toute la nuit alors qu'elle était restée dans le parc un long moment. Drôle de soirée que la jeune femme aurait bien aimé ne pas vivre de cette façon. Ou ne pas vivre du tout. Malgré que les choses se soient à peu près bien terminées, Etsu regrettait toujours les événements qui avaient eu lieu, lui tombant sur la tête comme une épée de Damoclès. Qui aurait pu dire qu'elle découvrirait son pouvoir destructeur d'une telle façon et surtout avec lui ? Etsu en frissonnait encore, l'angoisse et l'incompréhension n'étant pas complètement parties. Pourquoi il avait fallu que ça tombe sur elle...

Laissant un soupir s'échapper d'entre ses lèvres, la japonaise quitta finalement son lit qu'elle avait réussi à rejoindre sans trop d'encombre. Au cours de son retour jusqu'à chez elle, Etsu n'avait quasiment rien fait disparaître, à part une tasse dans la cuisine et un poster accroché au mur de l'entrée. Ayant repris le contrôle sur ses émotions, elle avait réussi à canaliser un minimum son pouvoir pour ne pas tout désintégrer. Elle avait pu prendre une douche brûlante pour compenser le temps passé sous l'averse, enfiler des vêtements chauds et se caler sous les couvertures pour récupérer un peu. Deux de ses chats étaient venus lui tenir compagnie, se roulant en boule contre elle dans la nuit et aucun de ses colocataires n'avaient croisé sa route. Et il n'était pas dit que les choses se soient bien passés si cela était arrivé.

Sortant enfin de la couche, Etsu se traîna difficilement jusqu'au salon/cuisine pour s'y préparer un chocolat chaud. Une migraine carabinée lui martyrisait le cerveau, conséquence de minutes trop longues passées sous la pluie. Elle n'avait cependant pas traîné sa couverture avec elle, bien que l'envie lui taraudait l'esprit. Mais la peur de la faire disparaître l'avait retenu. Comme à peu près tout d'ailleurs. La jeune nécromancienne faisait attention à chacun de ses gestes, touchant du bout des doigts chaque objet qu'elle s'apprêtait à saisir. Elle faisait également attention à ne pas trop toucher ses chats, alors que son pouvoir ne fonctionnait pas sur les êtres vivants. Révélation que lui avait mis sous les yeux le rouquin agaçant. Pourtant, Etsu ne cessait de prendre des précautions, les picotements dans ses doigts ne diminuant presque pas. Elle allait faire se volatiliser quelque chose d'ici peu de temps.

La lumière éclaira tout l'espace, les cinq chats se chamaillant joyeusement sur le tapis près du canapé alors que leur maîtresse tenta de prendre un cachet contre les maux de tête... qui disparut ! Un petit cri de surprise échappa à la brune, le tube s'éparpillant en milliers de points lumineux et verdoyants avant d'aller se cacher sous la manche de son pull en laine et se coller à sa peau. Et voilà ! Ça recommençait !

- Pas maintenant !

Fatiguée au possible, Etsu eut bien envie de s'étaler sur le sol et se laissait une profonde déprime, ne souhaitant plus bouger d'un pouce pendant plusieurs heures. Seulement, alors qu'elle s'apprêtait à s'accroupir et s'asseoir, un bruit dans le couloir de l'entrée la fit sursauter. Il ne manquait plus que cela. Un de ses colocataires rentrait.

     notes: 609 mots


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Ekaitz Armo
évolution
#2
Terminé27.05.17 22:27
「Le monde n'est ni joyeux, ni cruel. Il est simplement aléatoire 」
Ekaïtz et Etsu
Quand mon réveil sonna, le soleil venait tout juste de se lever. Pourtant, le ciel était bien gris et une légère averse tombait sur la ville. Aujourd’hui était le grand jour, je déménageais enfin. Ce n’est pas que je ne me plaisais pas dans mon ancien appartement mais depuis cette sortie nocturne avec TJ, mon impression d’être suivis à chaque fois que je posais le pied dehors refusait de partir. J’espérais donc, qu’en changeant d’appartement, de colocataires, tout redeviendrait plus ou moins normal.
Ma valise était prête, il ne manquait plus que je me prépare et que je prenne mes nouvelles clefs que j’avais laissé sur ma table basse. Après un rapide aller-retour dans ma chambre, j’attrapai mon sac et sortis de l’appartement. J’avais pris le temps de laisser un petit mot, collé sur le réfrigérateur grâce à un aimant, avant de partir. Me voilà donc, dans les couloirs de l’agence, tirant ma valise dans les escaliers jusqu’à mon nouveau chez moi : l’appartement Pucca. Ce n’était pas bien loin, juste le sous-sol au dessus et je préférais mourir une seconde fois que de prendre l’ascenseur.
Une fois au bon sous-sol, je me dirigeai jusqu’à la porte de l’appartement et glissai la clef dans la serrure avant de la tourner. Je n’ouvris pas de suite la porte afin de me laisser quelques secondes pour réaliser ce que je faisais. Ce n’était certes pas un gros changement mais j’étais quand même prêt à rencontrer de toutes nouvelles personnes, un tout nouveau mode de vie. Après avoir pris une grande inspiration, j’ouvris la porte en grand et m'arrêtai sur le seuil, surpris par la décoration d'intérieur : du rose, partout, les murs, la moquette, partout. J’avais pensé que l’appartement sentirait le bonbon à la fraise mais non, une odeur de nouille envahissait l’intérieur. Ce n’était sûrement pas le genre de décoration qui me viendrait à l’esprit si je possédais ma propre maison mais c’était déjà mieux que le foin et l’odeur d’écurie à Jolly Jumper.

- Bonjour, je suis le nouveau coloc. Ekaïtz.

J’avais prononcé cette phrase sans réellement vérifier si quelqu’un se trouvait à l’intérieur. Je traversai donc l'entrée, ma valise à la main, pour découvrir dans la pièce principale, une jeune femme qui apparemment venait de se réveiller. J'entrai doucement, essayant de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas réveiller les autres habitants.

- Je ne suis pas sûr que tu m’es entendue. Je suis Ekaïtz, le nouveau coloc.

Je posai ma valise au sol et m’approchai d’elle, la main tendue.

- Enchanté.

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Etsu Morugawa
évolution
#3
Terminé30.05.17 18:18



Le monde
n'est pas cruel...
A lazy moment

     Le visage du nouvel arrivant ne lui était pas inconnu. Le scrutant d'un regard quelque peu étonné, Etsu l'observa un instant tout en tendant sa main pour répondre à cet échange qu'il instaurait. Quand elle se ravisa soudain, rabaissant son bras d'un geste précipité. Elle ne voulait pas le toucher. Pas maintenant. Pas alors que ses doigts lui picotaient et que son cœur battait aussi fort. La jeune femme sentait cependant que son geste était déplacé, ses joues se colorant de pourpre pendant que son corps se tenait bien droit devant le jeune homme.

- Moi de même.

Sa voix bafouillait légèrement, Etsu se raclant la gorge rapidement alors qu'elle collait ses mains l'une contre elle afin de ne pas toucher malencontreusement à quelque chose et le faire disparaître. Il ne fallait pas qu'elle pense à cela. Elle devait se concentrer sur le jeune homme. Pas sur ses mains.

- Je me nomme Etsu. Excuses pour moi l'accueil, c'est un peu... compliqué ce matin.

Et ce n'était pas peu de le dire. La japonaise se sentait flageolante sur ses jambes tremblantes, son pull lui prodiguait bien trop de chaleur et de la sueur perlait dans sa nuque. Elle était malade, il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais dans son état, arriverait-elle à ne pas causer de catastrophe. Secouant énergiquement la tête, la jeune nécromancienne essaya d'affiche un sourire quand Chicago, son chaton blanc, vint se frotter contre sa jambe. Sursautant, Etsu le fixa un instant avant de se souvenir où elle avait déjà vu ce garçon.

- Nous nous sommes déjà croisés !

Ses perles ambrées replongèrent dans le regard du grand brun face à elle, un sourire plus franc s'étirant sur ses lèvres fines.

- Lors de ce vol de papier-toilette, le mois dernier.

La japonaise se souvenait encore de cet événement pour le moins chaotique. Plus aucun appartement n'avait de papier-toilette, de sopalin ou même de mouchoirs. Tout ça à cause de gamins souhaitant fabriquer un château. Du grand n'importe quoi.

Une petite bouffée de chaleur prit la nécromancienne qui resta tout de même debout, son visage n'ayant pas repris une couleur normale. Elle était bien partie pour retourner se coucher. Mais pas avant d'avoir fait le tour de l'appartement à son nouveau colocataire. Enfin, si elle arrivait à lui faire faire le tour sans encombre.

     notes: 388 mots


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Ekaitz Armo
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#4
Terminé04.06.17 13:44
「Le monde n'est ni joyeux, ni cruel. Il est simplement aléatoire 」
Ekaïtz et Etsu
Etsu. Son prénom me disait étrangement quelque chose, même physiquement parlant, j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part mais impossible de savoir quand et où. La main toujours tendue, j’attendais qu’elle la sert mais son bras retomba le long de son corps à mi-chemin.

- Je me nomme Etsu. Excuses pour moi l'accueil, c'est un peu... compliqué ce matin.

Je me contentais de hocher la tête, n’osant pas poser de questions afin de ne pas paraître trop impoli. Pourtant, je remarquais que quelque chose n’allait pas et que le sourire qu’elle m’affichait n’était pas sincère. Je ne sais pas si c’était son corps tremblotant ou son front mouillé de sueur qui me mit sur la voie mais je devinais qu’elle ne devait pas être au top de sa forme. J’étais prêt à lui demander si elle avait besoin de quelque chose quand elle se mit à secouer énergiquement sa tête avant de s’écrier :

- Nous nous sommes déjà croisés ! Lors de ce vol de papier-toilette, le mois dernier.

Surpris qu’elle s’en souvienne (parce-que moi non), je ne pus m’empêcher de frapper dans mes mains lorsque les souvenirs me revinrent en mémoire avant de m’exclamer à mon tour :

- Mais oui ! Nous poursuivions un chat ! Au fait, je vois que les éternuements sont passés.

Un large sourire s’affichait sur mon visage. Malgré, les cris et bagarres dus au manque de PQ et tout autre moyen pour s’essuyer, la poursuite de ce chat avait été marqué par un moment assez amusant. Je n’en gardais donc pas que des mauvais souvenirs.
Je fis demi-tour afin de récupérer ma valise et c’est, toujours le sourire aux lèvres, que je me dirigeai de nouveau vers elle en lui demandant :

- Tu pourrais me montrer où est ma chambre ? Comme ça je peux déjà poser ma valise avant de faire le tour de l’appart.
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Etsu Morugawa
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#5
Terminé03.07.17 17:55



Le monde
n'est pas cruel...
A lazy moment

      Etsu souriait avec douceur tout en tentant de ne pas céder à la bouffée de fièvre qui la prenait. Ses jambes se faisaient flageolantes et sa vision plus trouble mais elle ne pouvait décemment pas laisser son nouveau colocataire se débrouiller seul pour l'instant. L'arrivée dans un nouvel appartement était parfois bien compliqué et elle devait au moins l'accompagner jusqu'à sa chambre.

- Viens suis moi, je vais te montrer où il y a de la place.

D'un pas lent, elle se dirigea vers le couloir menant à la chambre de Kell et celle encore inoccupée. Elle ne pouvait pas le mener vers la sienne qu'elle partageait déjà avec Maliva ni vers celle d'Ellioth sans le consulter. Et puis la perceptive d'une chambre seule pourrait plaire à ce nouvel arrivant. S'avançant vers la porte, la japonaise la regarda un instant avec inquiétude, ses doigts la picotant quelque peu, signe que son pouvoir était toujours particulièrement actif. Il ne manquerait plus qu'elle fasse disparaître la paroi. Allons bon ! Craintive, elle se saisit de la manche de son pull qui miraculeusement ne disparut pas et poussa ainsi la porte avant de faire signer à Ekaizt de la suivre.

- Ce couloir mène à deux chambres, commença-t-elle d'une petite voix. L'une est occupée par Kell qui n'est pas là et l'autre est vide. A toi de voir laquelle tu veux prendre.

Lançant un regard à son nouveau colocataire, Etsu se détourna pour lui laisser un peu de place et choisir la pièce dans laquelle il allait vivre quand un autre vertige l'a pris, un violent frisson parcourant son dos. Il fallait qu'elle s'assoit de toute urgence.

- Excuses moi mais...

Elle n'eut même pas l'occasion de terminer sa phrase que ses jambes se rompirent sous son poids, une bouffée de chaleur accompagnant à présent ses frissons. Respirant difficilement, la jeune femme se retrouva au sol, à moitié engourdie et tenta de se redresser en s'accrochant à la première chose qui se présentait à elle. Malheureusement, ce fut la valise de son nouveau colocataire... qui partit en milliers de points verts scintillants. Etsu n'eut ni le temps de pousser un juron ou de s'excuser que tout devint noir autour d'elle, sa tête tapant lourdement contre le sol.

     notes: 374 mots



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Ekaitz Armo
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#6
Terminé27.07.17 0:10
「Le monde n'est ni joyeux, ni cruel. Il est simplement aléatoire 」
Ekaïtz et Etsu
Je la suivis, ma valise à la main, dans un des couloirs de l’appartement. On arriva rapidement au niveau de deux portes. Deux chambres, dont une était occupée. Il était évident que j’allais prendre celle vide, partager ma chambre avec un inconnu, n’était pas le meilleur moyen pour garder ma vie privée, privée. Pourtant, je n’eus même pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui faire part de ma décision que je la vis s’écrouler au sol. Tout se passa très vite, trop vite pour que je puisse réagir. A peine ses jambes avaient lâché que ma valise ne tarda pas à disparaître, sans que je ne sache vraiment comment, et que la tête de la jeune brune cogna au sol. Je me précipitai vers elle, criant, sans réellement me rendre compte, en espagnol :

- Necesito ayuda.

Mauvaise langue, tant pis, s’il y avait quelqu’un dans l’appartement, mon cri l’alarmera. Pendant un moment je me dis que je devrais peut-être la déplacer mais ce n’était pas avec ma force inexistante que j’arriverais à la soulever. Je pris donc le temps d’enlever mon gilet et de le rouler en boule avant de le placer sous sa tête. Puis, je courus vers la cuisine pour prendre un verre d’eau et un torchon que je partis humidifier. En passant le morceau de tissu sous le robinet, je remarquai que mes mains tremblaient. Il faut dire que je n’étais pas un habitué de ce genre de situation et que je n’étais pas certain de comment réagir. Une fois le robinet fermé, je mis quelques secondes pour revenir vers elle. De nouveau à ses côté, je me mis à genou et posai le morceau de tissu sur son front brûlant avant de remplacer le gilet par mes cuisses.

- Réveille-toi s’il te plaît, lui dis-je au bord de la panique.  

Un léger coup d’oeil me fit souvenir que ma valise avait complètement disparu au moment où elle avait posé sa main dessus. Risquais-je de disparaître si je touchais ses mains ? Je secouai légèrement la tête, ce n’était pas le moment de se poser ce genre de questions, une jeune femme s'était évanouie et j’étais apparemment le seul de présent dans cet appartement. J’avais juste à espérer qu’elle finisse par se réveiller rapidement ou que quelqu’un de plus doué que moi vienne s’en occuper.


HRP :
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Etsu Morugawa
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#7
Terminé27.07.17 15:13



Le monde
n'est pas cruel...
A lazy moment

     Instant primaire et viscérale. Frissons d'effroi et de terreur. Là où le froid et la peur demeure, il ne reste rien d'autre qu'un néant profond comme le pire des gouffres sans fond. Rien d'autre à part les ténèbres et la peur. La solitude et l'amertume. Le doute et la noirceur. Rien. Juste rien.

Le néant.

Etsu n'entendait pas grand chose, son esprit vagabondant dans un endroit qui n'avait pas de nom. Il était là, voletant dans un espace vide de toute chose, à attendre que les choses se passent. Que le corps rappelle l'âme et rattache le tout avec lui, pour qu'à nouveau la vie reprenne, que les membres se meuvent, que la voix porte et que les prunelles ambrées découvrent le monde gris qui l'entouraient. Que tout revienne lentement à la normale, que les ténèbres se dissipent pour laisser place à la lueur jaunâtre de cette lampe qui éclairait malhabilement les murs roses de cette pièce bien trop connue. Instant de flottement. Battements de cils. Brouillard épais et sombre. Les iris de la japonaise redécouvraient à nouveau ce monde dans lequel elle vivait depuis bien des mois.

Mais rien n'était totalement à sa place.

Un bourdonnement sinistre emplissait les oreilles de la jeune spectre qui ne comprenait pas tout ce qui pouvait se passer. Elle sentait son corps étendu quelque part, sa tête reposant sur un tissu alors qu'une voix grave paraissait lui parler. Un chiffon froid passait sur son visage en sueur, sa respiration étant assez lourde et difficile tandis qu'elle peinait à remettre ses idées en place. Déjà, où était-elle ? À l'appartement... oui, l'appartement. Elle était rentrée tard, après la découverte de ses pouvoirs en présence de ce fameux agent secret. Mais après ? Après... après...

Une quinte de toux la prit soudain, une bouffée de chaleur montant de son cou à ses joues alors qu'elle se recroquevillait davantage sur elle-même. Malade. Elle était malade. La pluie était la cause de son état. Elle était restée si longtemps sous la pluie. Si longtemps. La fatigue la prenait violemment. Dormir. Elle avait tellement envie de dormir et de se laisser aller dans les bras de Morphée... mais elle ne pouvait pas... elle ne pouvait pas...

Elle ne devait pas.

La voix résonna dans sa tête. La voix d'un homme. Un homme. Etsu releva un peu les yeux, observant le visage de celui qui était près d'elle. Un homme brun, grand, fin, aux cheveux bruns et la peau pâle. Elle l'avait déjà vu. Mais où ? Où... et pourquoi était-il là ? Elle ne comprenait rien. Plus rien. Juste dormir. Elle voulait dormir. Et oublier. Tout oublier. Une larme roula sur sa joue, puis une autre. Et encore une autre. Etsu pleura, sans pouvoir rien contrôler. Sans pouvoir y faire quoi que se soit. Elle pleura des sanglots silencieux, son corps se recroquevillant encore pour prendre la position d'un fœtus. Pleurer. Et dormir. Pleurer. Et oublier.

Mais elle ne pouvait pas...

La valise avait disparu. Les vêtements étaient chiffonnés sur le sol. Ekaitz. Il venait d'arriver à l'appartement. Il lui parlait dans une langue qu'elle ne connaissait pas. Mais il semblait paniqué. Bien plus qu'elle était démunie. Elle ne devait pas se laisser aller. Pas maintenant. Il devait également craindre pour lui. Craindre qu'il ne disparaisse comme sa valise. Craindre que son état soit grave. Elle devait se reprendre.

Reprends toi Etsu.

- Ekaitz... je suis réveillée... je suis là...


Sa voix était douce et tremblante. Douce et rassurante. Douce et pourtant si faible. Elle pleurait toujours, sans pouvoir s'arrêter. Mais ses lèvres étaient étirées en un petit sourire désolé, un faible rire suivant. Ce n'était pas la meilleure façon d'accueillir un nouveau colocataire.

- Je suis désolée... pour ta valise... pardon...

Son souffle était court mais Etsu faisait l'effort de lui parler. Elle devait montrer qu'elle n'était pas complètement en train de sombrer, pour ne pas le paniquer davantage. Dans le cas contraire, ils ne pourraient pas s'en sortir avant l'arrivée d'un autre de ses colocataires. Et la jeune femme ne savait pas quand et qui pourrait bien arriver. Il ne fallait pas que ce soit Ellioth, il paniquerait bien plus qu'eux. Peut-être Takuma. Etsu soupira fortement, une nouvelle quinte de toux la prenant. Elle ne pouvait pas attendre que quelqu'un vienne à son secours. Il fallait faire quelque chose maintenant.

Son corps était trop faible pour se relever et Ekaitz ne semblait pas pouvoir la porter. Ce n'était pas réellement le plus grave mais cela aurait été mieux si elle avait pu être dans son lit ou sur le canapé. Enfin, elle pouvait parler et lui donner des indications sur la marche à suivre.

- Écoutes moi... tu as du te rendre compte... que j'étais malade... il y a des médicaments... quand le placard de la salle de bain. La boite... bleue... et une couverture dans... le tiroir du canapé... pas besoin de me changer... de place... juste... la serviette sur le front... ça va aller...

Un nouveau sourire. Une nouvelle larme. Des paroles entrecoupées de souffle court et saccadés. Ça irait. Ça irait. Les choses allaient s'arranger.

     notes: 852 mots



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Anonymous
Ekaitz Armo
évolution
#8
Terminé23.08.17 23:18
「Le monde n'est ni joyeux, ni cruel. Il est simplement aléatoire 」
Ekaïtz et Etsu
Au bout de quelques minutes, je la sentis remuer. Je vis sa tête bouger et ses paupières se plisser sans pour autant s’ouvrir. Je n’osais pas parler, attendant qu’elle me dise que tout aille bien et que non, elle n’était pas entrain de mourir une seconde fois.

- Ekaitz... je suis réveillée... je suis là...

Je poussai un petit hochet de surprise avant de pousser un long soupire de soulagement. Je l’aidai à se redresser avant de la poser contre le mur. Elle semblait vraiment épuisée et sur le point de tomber à nouveau dans les pommes à tout moment. Avant même que je n’ai pu lui demander si elle se sentait ne serait-ce qu’un peu mieux, elle se mit à s’excuser pour ma valise, détail que j’avais totalement oublié d’ailleurs.

- Ne t’inquiète pas pour ça, ce n’est pas grave ! Tu as besoin de quelque chose ? Je suis désolé de ne pas pouvoir te placer mieux que ça...

Pour être honnête, je détestais mon corps. J’avais pourtant tenté de faire du sport, histoire de prendre un peu de muscle mais à chaque fois que je prenais des kilos, tout disparaissaient en une journée à peine. J’étais donc destiné à vivre avec ce corps squelettique pour le reste de ma mort.
J’étais prêt à lui demander à nouveau s’il elle avait besoin de quelque chose quand elle me dit assez difficilement :

- Écoutes moi... tu as du te rendre compte... que j'étais malade... il y a des médicaments... quand le placard de la salle de bain. La boite... bleue... et une couverture dans... le tiroir du canapé... pas besoin de me changer... de place... juste... la serviette sur le front... ça va aller...
- Oui bien sûr ! Je me dépêche !


A peine avais-je fini ma phrase que je me levai avant de courir vers la salle de bain. L’armoire se trouvait face à moi et je me ruai dessus avant de l’ouvrir. Je fouillai à l’intérieure, faisant tomber de nombreuses boîtes au sol. Je ne mis que quelques minutes pour trouver le bon médicament mais cela me sembla une éternité. A peine avais-je mis la main dessus, que je fis demi-tour, manquant d’écraser ce que j’avais fais tomber et couru jusqu’au salon où j’ouvris en vitesse le tiroir sous le canapé avant d’attraper la couverture. Cette dernière traînant au sol, je manquai de glisser mais réussis à me rattraper de justesse avant de littéralement atterrir à genoux devant la jeune femme. Je plaçai la couverture autour d’elle avant de poser les médicaments dans le creux de sa main.

- J’ai oublié l’eau ! M’écrié-je,je reviens !

Je ne mis quelques minutes pour revenir avec un verre d’eau et le lui tendre.

- Voilà ! Si tu as besoin d’autre chose, n’hésite pas. Tu veux que j’aille chercher quelqu’un peut-être ? Qu’il puisse te porter jusqu’au canapé. Ou alors, tu peux t’appuyer sur moi, je ferai de mon mieux. N’hésite pas à me demander !


Ok, j'étais encore à moitié paniqué mais elle semblait vraiment malade et je n'avais aucune idée de ce qu'elle avait vraiment. J'espérais vraiment que ce ne soit pas trop grave et pas contagieux, si possible.
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Etsu Morugawa
évolution
#9
Terminé26.08.17 18:33



Le monde
n'est pas cruel...
A lazy moment

     Les lumières vacillaient. Innombrables lucioles dans cet espace clair et rose. Points blafards dans le silence brouillé de sons étranges. C'était la chute. Encore. Toujours. La chute avant la fin. La chute avant les ténèbres. La chute. Puis plus rien. Jusqu'à ce que la tempête se calme à nouveau. La chute. Puis la remontée.

Il revint alors, les bras chargés de paquets. Tel le Père Noël auquel elle avait arrêté de croire depuis longtemps. Une lourde couverture duveteuse et chaude. Un verre d'eau qu'elle attrapa elle ne sut comment. Des médicaments qu'elle réussit à avaler comme par miracle. Puis la lumière vacillante, encore. Des paroles décousues qu'elle ne comprit pas tout de suite. De la chaleur. Une atmosphère glacée. De l'air caressant son front. La fièvre prendrait un certain temps avant de tomber. Etsu le savait. Et elle ne pouvait pas se lever, ses jambes étaient aussi molles que du coton. Elle était partie pour rester là et dormir sur la moquette jusqu'à l'arrivée d'un colocataire assez costaud pour la soulever. Si quelqu'un rentrait dans les minutes... ou heures à venir.

Les phrases se démêlaient du brouhaha qui régnait dans sa tête, se montrant enfin à la jeune femme qui les saisit enfin. L'homme face à elle souhaitait l'aider, pétri par une légère inquiétude qu'elle comprenait complètement. Son état allait-il empirer ? Allait-il tomber malade lui aussi ? Allaient-ils tomber en poussière ? Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent en sourire doux et fatiguée, son dos se collant davantage à la paroi contre laquelle elle était.

- Je ne peux pas bouger pour le moment... je vais devoir rester là je pense... mais ne t'en fais pas vas. Il faut juste... que je me repose pour l'instant...

Un nouveau sourire en coin, une expression douce voulant rassurer le nouvel habitant de l'appartement. Etsu ne savait pas réellement si cela allait fonctionner, ou s'il n'allait pas paniquer davantage mais elle ne pouvait faire plus. Surtout qu'à cet instant précis, une boule de poils blanc vint se caler contre la couverture.

- London !

Le chat lui lança un regard empli d'inquiétude, sa tête se frottant avec affection contre la couverture. La japonaise voulut lui rendre sa caresse mais emmitouflée comme elle l'était, cela lui était impossible. Surtout que deux autres chats vinrent se caler contre elle, Dublin sautant pour se mettre sur le sommet de son crâne. Étonnée au possible, la jeune femme ne sut que dire face à ce manège surréaliste, le chat bleu de Takuma apparaissant lui aussi pour se frotter contre le bras de son nouveau colocataire. Et bien, elle aurait mieux fait de tomber malade plus souvent si tous ces matous se mettaient à être aussi affectueux. Il n'y avait pas à dire, dans son malheur, Etsu était aux anges.

     notes: 464 mots

Invité
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Ekaitz Armo
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#10
Terminé17.09.17 23:13
「Le monde n'est ni joyeux, ni cruel. Il est simplement aléatoire 」
Ekaïtz et Etsu
- Je ne peux pas bouger pour le moment... je vais devoir rester là je pense... mais ne t'en fais pas vas. Il faut juste... que je me repose pour l'instant...
- Ok, pas de soucis, je reste là.


Comme promis, je restais à ses côtés, une main au niveau de son dos, histoire de la soutenir un minimum. Un léger sourire apparu sur son visage et même si ça ne voulait pas dire grand chose, je m’apaisais un peu. Si elle avait la force de sourire dans cette situation, c’était bon signe, non ?
Au bout de quelques minutes, un miaulement se fit entendre pas loin de moi. Je n’eus qu’à baisser le regard pour voir un magnifique chat blanc se blottir contre Etsu. D’autres miaulements se firent entendre, avant que deux autres chats n’apparaissent. Un vint se poser sur la tête de la jeune femme et alors que je me demandais comment est-ce qu’il pouvait tenir ainsi en équilibre, le second vint se frotter contre son bras. A mon plus grand étonnement les poils du félin étaient bleus, sûrement à cause d’une potion. Dire que je n’étais pas nerveux serait mentir. Après tout, la fois dernière que j’avais voulu aider un chat, je m’étais fait sauvagement attaqué. Histoire de détendre un peu l’atmosphère et de faire apparaître de nouveau un sourire sur son visage, je décidais de lui raconter cette mésaventure.

- Tu sais, je ne suis pas un très grand fan des chats...

Je marquais une pause, le chat bleu venait de ses frotter contre mon bras, faisant se crisper les bras de se dernier.

- J’ai voulu aider un chat un jour et je me suis retrouvé avec des griffes partout sur les bras et le visage. Au final, son propriétaire a même fini par m’engueuler. Le chat va bien, c’est le principal.

Un voyant que le chat bleu demandait des caresses, je pris sur moi avant d'approcher une main hésitante en sa direction. Je caressai doucement ses poils et souris en l'entendant ronronner. Je laissai donc mes doigts se balader sur son pelage avant de demander à Etsu :

- Dis, tu n'as pas trop chaud comme ça ? La couverture est assez épaisse, je peux la mettre mieux que ça, si tu veux.


Petit lancer de dé inutile xD :
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